Sous nos latitudes, les mouvements sociaux ouvriers riment malheureusement avec récupération syndicale et/ou gauchiste. On ne compte plus les mouvements sociaux qui finissent en marches qui n’amènent à rien si ce n’est à la paralysie temporaire de l’activité économique et à une absence de résultats concrets, si ce n’est à faire monter l’hostilité envers le syndicalisme.
Ces mêmes syndicats, gavés de financements et de privilèges, ne sont bien évidemment pas aveugles à cette situation. Ils ont d’ailleurs tout intérêt à faire perdurer ce cirque permanent et le cas le plus illustratif reste la CGT (Confédération générale du travail) qui, rappelons-le, a appelé à voter pour Emmanuel Macron aux deux présidentielles auxquelles il s’est présenté. Preuve s’il y en a besoin que ces parasites ne représentent nullement un danger pour le régime qui leur permet de bénéficier d’un château et d’une réputation de révolutionnaire à peu de frais.
Pourtant, dans le passé, il y eut d’authentiques meneurs de travailleurs qui ont réellement incarné une alternative au sein du mouvement social face à ses parasites syndicaux. C’est justement sur cette thématique que nous allons revenir à travers un personnage qui a incarné cette alternative.
Il naquit le 1ᵉʳ décembre 1920 à Saint-Céré dans le Lot et se nomme Pierre Poujade, cadet d’une famille de 7 enfants et figure politique durant la IVᵉ République et laissera son nom à la postérité avec l’expression « poujadisme », qui reste un danger réel pour cette république pourrie.
Dès sa jeunesse, il eut à faire face au décès de son père et dut interrompre ses études au collège Saint-Eugène d’Aurillac à l’âge de seize ans. Ce dernier était un architecte, militant à l’Action française de type maurrassien.
Par la suite il s’essayera à divers métiers comme apprenti typographe, moniteur d’éducation physique, débardeur et goudronneur. Il en ressort un comportement de touche-à-tout qui sera présent en politique.
Durant la Seconde Guerre mondiale et plus précisément sous l’Occupation, il rejoint les « Compagnons de France » créés en août 1940, regroupement de toutes les associations de jeunesses existant alors (Jeunesse Unioniste, scoutisme, auberges de jeunesse, JOC, ceux de la CGT et du Parti Socialiste) fondé et dirigé en premier par Henri Dhavernas.
L’association aura pour but d’encadrer la jeunesse sous le régime de Vichy en soutenant la régénération française voulu par celui-ci à l’exception de la question juive ce qui montre d’ailleurs que le régime de Vichy n’imposait un point de vue unique.
Au sein du mouvement Pierre Poujade sera chef de compagnie et demeura chez Les Compagnons de France jusqu’en 1942 date à laquelle il quitte la France via l’Espagne où il est incarcéré pendant 6 mois avant de rejoindre les FFL (Forces Françaises Libre) à Alger.
Par la suite il s’engage dans les FAFL (Forces Aériennes Françaises Libres) et rencontrera à ce moment là, Yvette Seva, qui deviendra sa femme et il l’épousera en 1944 avec qui il aura 5 enfants. Il rejoint ensuite un camp d’entraînement de la Royal Air Force en Angleterre ou il termine la guerre.
L’Après Guerre immédiat sera marqué par une certaine discrétion médiatique durant laquelle il exercera la fonction de représentant en livre religieux puis s’installe comme libraire-papetier dans sa ville natale de Saint-Céré ce qui lui vaudra le surnom de « papetier de Saint-Céré ».
Politiquement il s’engage au sein du RPF (Rassemblement du Peuple Français) de 1944 à 1953 et est élu comme ancien du RPF dans sa commune.
C’est en 1953 qu’il accède d’ailleurs à la médiatisation en s’opposant avec d’autres commerçants avec véhémence à des contrôleurs fiscaux. Ce mouvement d’abord local va petit à petit s’étendre aux départements voisins et Pierre Poujade avec son talent d’orateur va obtenir une notoriété certaines au près du peuple . Il dénonce l’état vampire et les apatrides qui dirigent la Maison France et développe un fort anti-parlementarisme.

Très rapidement Pierre Poujade va inquiéter le régime par l’ampleur de son influence et les bonnes vielles méthodes vont être utilisé pour s’en prendre à lui. Le juif à papier germano-britannique Victor Weisz le représentera dans une caricature du journal « The Daily Mirror » ou il est conseiller par Adolf Hitler. À parti de là le sobriquet de « Poujadolf » lui sera adressé par ses adversaires politiques ce qui illustre la force de l’imaginaire antifasciste dès l’après-guerre.
L’une des raisons pour laquelle Pierre Poujade est attaqué vient du fait qu’il n’hésite guère à désigner le Judapo et notamment l’un de ses représentants Pierre Mendès France qui n’a de français que le mot ajouté à son nom, souligne ce même Pierre Poujade. Une vidéo résume bien l’attitude de Pierre Poujade à l’égard de Pierre Mendès France.
C’est en décembre 1955 que l’inquiétude grimpe chez certains après que le président du Conseil de l’époque Edgar Faure décide après un temps d’instabilité de dissoudre l’assemblée nationale et de convoquer des élections anticipés le mois suivant.
Son syndicat « Union de défense des commerçants et artisans » (UDCA) bénéficie du forte popularité et sa version électorale Union et Fraternité française (UFF) sont alors en position de force face à l’échéance électorale à venir.
Les communistes, prétendument révolutionnaire et en mauvaise position, vont appeler à l’union avec les partis capitalistes, face à une potentielle victoire du camp national. L’extrême-gauche du Capital… Le régime arrivera à gagner les élections non sans difficulté et les festivités seront de courte durée avec la guerre d’Algérie qui contribueront à la chute de la IVe République.
Malgré cela Pierre Poujade envoie 52 députés à l’assemblée nationale et parmi eux Jean-Marie Le Pen futur chef du Front National et Henri d’Orgères qui est une figure déjà abordé sur ce site comme militant paysan fasciste.
Après cette percée du camp national à l’assemblée nationale Pierre Poujade continuera la politique, mais de manière moins radicale et plus chaotique. En effet il soutiendra durant divers présidentielles des candidats de gauche comme de droite et sera même recruté par François Mitterrand qui lui enverra à ses noces d’or, une lettre de félicitations.
Le parcours de Pierre Poujade est extrêmement intéressant tant par ses points négatifs que par ses points positifs. Il fait partie de ces hommes, dont les erreurs sont sources de nombreuses réflexions et dont les œuvres lui survivent. Les erreurs sont un manque de doctrine, le gouvernail comme l’appelle Jean-Pierre Papadacci et un manque de vision à long terme qui pousse parfois au carriérisme.
Malgré cela l’héritage de Pierre Poujade est toujours là, celui d’un exemple de mouvement social authentiquement populaire et nationale qui peut se réveiller à tout instant. Son parcours nous invitent à nous impliquer le plus possible sur les questions sociales parasités par les gauchistes et autres profiteurs de misère.
Repose en paix Pierre Poujade.
Camarade Pierre Poujade. Présent !
Qui Vive ? France !





























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