Au lendemain du premier tour, Richard Ferrand est déjà à la manœuvre pour poser les jalons du maigre programme du candidat Macron. « C’est un sujet douloureux, intime, on parle quand même de fin de vie », a déclaré le président de l’Assemblée, Richard Ferrand. Il a assuré ce lundi 11 avril que « le droit à mourir dans la dignité » – faux nez des crimes d’euthanasie et de suicide assisté – serait donc la grande réforme de société du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron !
« Emmanuel Macron a dit qu’il souhaitait qu’une convention citoyenne soit organisée autour de ce sujet pour que l’on trouve l’organisation en France qui puisse convenir comme réponse à ce sujet »
Le 2 avril, Macron avait expliqué lors d’un déplacement à Fouras, en Charente-Maritime :
« Je vous donne un avis personnel parce que je pense qu’il faut un débat dans la société sur un tel sujet. Je suis favorable à ce qu’on évolue vers le modèle belge »
C’est-à-dire en substance : la légalisation de l’euthanasie !
En avril 2021, l’Assemblée nationale avait déjà débattu du sujet dans un contexte houleux. Une proposition de loi légalisant l’euthanasie, portée par le député Olivier Falorni (Libertés et Territoires), a été approuvée sur le principe par 240 élus. Mais son examen n’avait pas abouti alors que 3005 amendements avaient été déposés sur le texte et que le gouvernement s’était montré réticent à légiférer sur ce sujet sensible en pleine crise sanitaire.
Pourtant, il ne semble pas que le recours à la mort assistée soit si prioritaire pour améliorer la qualité de la fin de vie des Français…
En effet, la pandémie covidiste a été marquée par des pratiques indignes à l’égard des anciens dans les Ephad : privations et manque de soins, mais aussi, en 2021, un chantage à la vaccination et des privations de visites pour les récalcitrants.
À la rapacité des requins propriétaires d’établissement de santé comme Orpea, leader mondial des maisons de retraites et des cliniques privées, s’ajoute l’indifférence ou l’incompétence de l’État à contrôler et faire respecter un minimum de dignité pour les résidents…