Le député toulousain de la première circonscription de la Haute-Garonne, Hadrien Clouet (La France insoumise), a observé que les rues de certaines villes portent le nom de collaborateurs et partisans du régime de Vichy. Il n’en fallait pas moins pour activer sa fureur « d’épurateur » aux petits pieds.
Le député a observé au fil de ses déplacements qu’ici ou là dans l’Hexagone, restent quelques plaques de rues oubliées des « épurateurs » portant des noms de collaborateurs et partisans de Vichy. Et Hadrien Clouet, proche de Jean-Luc Mélenchon, par une question écrite adressée le 29 novembre à la ministre de la Culture demande un inventaire et une information des communes dans le but de débaptiser ces rues :
« M. Hadrien Clouet interroge Mme la ministre de la culture sur l’urgence de débaptiser les rues rendant hommage à des nazis et collaborateurs français. Aujourd’hui encore, des partisans du régime de Vichy, adeptes de thèses et de théories nazies, eugénistes, racialistes et antisémites, donnent leur nom à des espaces publics. Les enfants grandissent avec leur patronyme sur une plaque de rue, les expéditeurs de courrier rappellent leur souvenir sous forme d’adresse postale, les touristes s’y réfèrent pour s’orienter. Bref, leur existence demeure, non pas sous une forme proscrite dédiée à l’éducation civique, mais sous une forme positive apparentée à un hommage continu et discret. Les exemples sont nombreux. Alexis Carrel, hitlérien formé à l’eugénisme étasunien, qui appelait à l’extermination par le gaz des populations jugées « inférieures » : son nom orne des rues de Perpignan, Buc, Castelnaudary, Meaux, Avignon, Clermont-Ferrand, Cancale, Saint-Etienne, Cheviré-le-Rouge ou Coatquelven. Paul Morand, écrivain antisémite acharné, ambassadeur de Pétain, dénonciateur zélé de ses collègues, proche de Pierre Laval : on le retrouve sur des rues de Niort, Limoges ou Le-Péage-de-Roussillon. Jacques Chardonne, pseudonyme de Jacques Boutelleau, applaudit l’Occupation, écrit sa haine des Juifs et chante les louanges du IIIe Reich qu’il visite dans la calèche de Joseph Goebbels : des panneaux arborent son nom à Barbezieux, Limoges ou Angoulême. Joseph Barthélémy, juriste adepte de dispositions constitutionnelles racistes, défenseur du soulèvement franquiste, pétainiste durant toute l’Occupation et signataire au titre de ses fonctions ministérielles de la loi sur le statut des Juifs et de la poursuite des homosexuels de moins de 21 ans : il figure toujours sur des squares et traverses de Cannes ou Martigues. Et ce, sans mentionner les dirigeants du régime de Vichy, ministres ou élus, à l’instar de Pierre Cathala (rue à Roquefort-des-Corbières), Adrien Marquet (impasse à Saint-Julien-de-Peyrolas), Pierre Taittinger (rue à Reims) et Georges Ripert (Saint-Cyprien). Les équipes municipales en place ne sont pas responsables de ces intitulés, qui souillent leurs communes. D’abord, car ils sont l’héritage de décisions vieilles de plusieurs décennies. Ensuite, car la plupart des communes de France ne disposent pas des moyens financiers autorisant une investigation historique des intitulés urbains. Les baisses de dotation ont encore amputé leur faculté à conduire un travail de mémoire. Aussi, il lui demande si elle va s’emparer du sujet. Compte-t-elle dresser un inventaire de nazis et de collaborateurs reconnus par la Nation dans ses rues, afin d’informer les communes concernées ? Envisage-t-elle de fournir aux équipes municipales un encouragement et un soutien technique dans le but de rebaptiser ces intitulés infâmes qui abîment le pays ? Il souhaite connaître ses intentions à ce sujet. »
Ce n’est pas le cas à Toulouse et en Haute-Garonne mais le député a relevé des exemples à Castelnaudary, Perpignan, Meaux, Avignon et ailleurs… Hadrien Clouet affuble du qualificatif de « nazis » ces Français qu’il juge « idéologues du national-socialisme » et il prétend vouloir « dénazifier l’espace public » :
« Partout dans notre pays, des rues portent le nom de nazis français. » (La Dépêche, 5 décembre 2022)
Âgé de 30 ans, Hadrien Clouet, est fils de profs d’histoire-géo, né à Aix-en-Provence et doit à ses parents d’avoir fait allemand au collège et lycée pour être « dans les meilleures classes ». Après un bac franco-allemand, il est parti à Nancy, sur le campus de la filière allemande de Sciences Po Paris. Puis en Allemagne en stage auprès d’un député du Bundestag. Enfin à Paris où il a passé une thèse en sociologie sur le traitement du chômage en France et en Allemagne. Après plusieurs contrats « post doc », il est enseignant chercheur à l’université Jean-Jaurès (anciennement Le Mirail mais toujours repère de la plus sectaire et activiste extrême-gauche) à Toulouse depuis fin 2020.
En 2008, après quelques mois au PS, où certains comportements, dit-il, le rebutent, il se rend « avec des copains de l’Unef » au congrès de Saint-Ouen pour le lancement du Parti de gauche par Jean-Luc Mélenchon auquel il adhère. En 2012, il est chargé des relations européennes au parti, puis en 2017 du « secteur argumentaire » de la campagne de Mélenchon. En 2022, il est coresponsable du programme avec Clémence Guetté. Il participe aussi à la rédaction du programme de la Nupes.
Il a tenté tout récemment de sortir de l’anonymat en essayant de surfer « l’affaire » du jeu « Antifa » commercialisé par la FNAC, un temps retiré des rayons puis remis en vente par le commerçant, le jeu ne comportant « rien de nature à justifier un refus de le commercialiser » :
« L’affaire du jeu « Antifa » est inquiétante. Bien sûr, la Fnac a remis le jeu en distribution. Mais cela indique que des mouvements d’extrême-droite peuvent obtenir, par la menace, un droit de regard sur des catalogues -sans enquête des sociétés en question ».
Par parenthèse, sur son site internet, l’éditeur présente « Antifa le jeu » comme « un jeu de simulation et de gestion dans lequel vous faites vivre un groupe antifasciste local » en mettant en place des « actions qui vont vous demander du temps, des moyens, et un peu d’organisation ». Pourrait-on voir un jour dans les rayons « Fasciste le jeu » ? Chiche ! Voilà déjà le « design » de la boite :
Hadrien Clouet était présent au rassemblement toulousain en soutien au député LFI, Carlos Martens Bilongo, dont les chastes oreilles ont été prétendument outragées par un député RN de Gironde lui ayant répliqué « Qu’ils repartent en Afrique », à l’Assemblée nationale, alors qu’il prenait la parole sur le sort d’un bateau de SOS Méditerranée cherchant un port où accoster. Clouet lançait alors :
« le racisme n’était jamais un incident, c’est une agression délibérée, organisée qui brise des êtres humains. La révocation de ce député RN marque le point de départ d’une lutte politique contre les 89 représentants RN à l’Assemblée. Nous en avons pourchassé un, il en reste 88 »
77 ans après la fin du IIIe Reich et de l’État français, Adrien Clouet semble être un de ces nostalgiques des chasses à l’homme (morts ou vivants), à la manière des « résistantialistes » (1), qui en est réduit à traquer les plaques de rue non conformes aux « standards de la communauté ».
Note :
(1) À lire : Les crimes masqués du résistantialisme, André Figueras y entend dénoncer l’oeuvre néfaste, les crimes masqués des imposteurs, profiteurs et usurpateurs, qui, par leurs iniquités, leurs vengeances inexorables, et leurs scandaleuses spoliations, ont décimé toute une élite française.
Scandale de la Résistance, André Figueras y dénonce les « petits délateurs dégueulasses », la « fausse résistance communiste ».
Dictionnaire analytique et critique de la Résistance, André Figueras y dénonce les faux résistants qui se sont emparé du pouvoir en 1944 et qui depuis lors truquent l’Histoire pour justifier et maintenir leur usurpation.
Encore un vendu !
Il n’y aura personne pour lui Clouet le bec, bien qu’il ait une tête à claques.
J’ai habité près d’une avenue Céline ce qui me plaisait bien. Mais cette plaque, afin qu’il n’y ait pas de confusion avec le maudit, précisait qu’il s’agissait d’un peintre.
Il a oublié de parler de François Mitterrand.
Ils me dégoûtent tous. Durant toute ma vie, je ne me suis jamais engagé dans un parti politique, car qui dit parti politique, dit encadrement et perte de sa propre identité et de ses propres convictions. Je n’ai pas pour autant été épargné par la répression et les persécutions ( eh oui), car ne pas appartenir à un parti politique, ne signifie pas que l’on soit sans convictions, bien au contraire, seulement j’estime que dans l’etat actuel, qu’aucun parti politique n’est susceptible de les relayer. A 75 ans, je suis et resterai donc un evolien et un anarchiste individualiste exprimant parfois ses convictions sans concession, à travers ses commentaires.
A quelques exceptions près, je ne vois partout qu’ignorance, propagande, manque de réflexion et servitude organisée. On nous vend au quotidien, la détestation du migrant et du musulman, comme solution à nos problèmes, pour nous asservir davantage.
Considérez le cursus, c’est ce que je dénonce inlassablement et ce qui me vaut des problèmes judiciaires dont je me prévaux et m’enorgueillis. Il faut remettre toutes ces nullités parvenues trop vite à leur place. Quand on laisse tout le monde étudier, ce sont des milliers de cancres et de médiocres comme ce type (mais ça a commencé avec ses parents profs gauchistes déjà) sans culture, sans gout, sans éducation, sans amour et conscience du passé (car le passé, c’est la beauté et l’excellence, ce qui insulte vraisemblablement aux ambitions de ce quidam qui rêve simplement d’une bonne petite vie bourgeoise tranquille avec un peu de cosmopolitisme pour supplément d’âme) à qui l’on permet de déterminer une partie de notre destin.
Je le répèterai à satiété: rien n’est plus dangereux que de donner de l’instruction, ou ce qui en tient lieu aujourd’hui, à des gens qui sont indignes et qui n’en ont pas les capacités, car si ces gens avaient un minimum d’intelligence et de culture, ils seraient peut-être de gauche (ce qui est tout à fait légitime et correspond à une inclination universelle de l’esprit humain), mais en aucun cas gauchiste, cad avide d’anéantir un passé, une civilisation et un peuple par tout ce qui le constitue.
Ce sont ces gens qui nous détruisent et non un complot tout aussi hypothétique que jamais attesté.
Ledit mondialisme, c’est tout simplement une économie hyper-concurrentielle étendue au monde entier basée sur l’innovation permanente et conjuguée à l’individualisme libéral, c’est tout. Il est impersonnel.
tête de dégénéré. Il n’y a qu’eux qui la ramènent dans notre pauvre pays actuel.
j’allais le dire!
Vous y allez fort avec Alexis CARREL. J’ai vérifié dans WIKIPEDIA, il n’est pas écrit qu’il ait appelé à gazer qui que ce soit (si c’était le cas, cela serait sûrement mentionné). Il était certes eugéniste et la fondation française pour l’étude des problèmes humains dont il était le régent a été fondé sous le régime de Vichy (tout comme le conseil de l’ordre des médecins soit dit en passant). Mais elle a accueilli Françoise DOLTO et Charles BETTELHEIM (de la famille à Bruno ?). Ca je ne le savais pas, comme quoi on peut en apprendre sur WIKIPEDIA.
Epurateur en temps de paix, il n’y a pas à dire, ce petit monsieur, il a vraiment la vocation.