Saisie par le ministère des Solidarités et de la Santé, la Haute autorité de santé prévoit actuellement de mettre en place un groupe de travail, mêlant des « usagers » et des professionnels de santé, afin d’établir de nouvelles recommandations en matière de prise en charge médicale des « transitions de genre ».
La Haute autorité de santé (HAS) est une autorité publique indépendante, chargée d’émettre des recommandations en matière de santé publique. Mais ses conclusions ont une force obligatoire, y compris juridique, qui peut s’imposer aux praticiens et intervenants du monde médical : les recommandations adoptées par la HAS à l’issue des travaux ont une valeur scientifique de « grade A », c’est-à-dire qu’elles sont considérées comme « fondées sur une preuve scientifique établie par des études de fort niveau de preuve ».
Le lobby « Trans » y est à l’œuvre pour que ces nouveaux standards soient centrés sur l‘idée « d’autodétermination » : c’est-à-dire imposer l’idée au corps médical et à la société que les personnes trans seraient les mieux à même de décider elle-même des « soins » qu’il convient de leur dispenser, et imposer que tout refus de la part des médecins soit considérer comme une cause d’aggravation de leur « mal-être ».
Plusieurs journalistes spécialisés et experts alertent sur ce « groupe de travail » qui ressemble vraiment au loup dans la bergerie :
« La présidence du groupe de travail échoit à un militant trans et à un professionnel de santé qui vit presque exclusivement des revendications portées par les trans ». (Le Figaro, 16 juin 2023)
Ces deux co-présidents sont :
- Clément Moreau, un psychologue transgenre qui exerce au sein d’une association transactiviste, l’Espace Santé Trans,
- et le chirurgien Nicolas Morel-Journel, spécialisé dans les opérations de changement de sexe et notoirement connu pour son soutien aux revendications des trans en matière d’accès à ces opérations.
Le reste du groupe de travail (une vingtaine de personnes) de la HAS pose au moins autant de questions : sept au moins ont déjà effectué une transition de genre et six personnes n’ont pour seule expertise que leur activisme au sein des mouvements trans. On y trouve :
- la coprésidente d’OUTrans, Anaïs Perrin-Prevelle,
- l’ancienne journaliste Béatrice Denaes, fondatrice de Trans Santé France et auteur d’un livre en 2020 sur le récit de sa transition,
- les militantes Claire Vandendriessche (membre de ACCEPTESS-T, de l’Espace Santé Trans et d’OUTrans)
- et Louve Zimmeramann (auteur d’articles pour ACCEPTESS-T),
- ou encore Marie Terrouche, qui milite pour l’acceptation des transitions des enfants après avoir accompagné celle de son fils.
Et pour ce qui est des autres membres du groupe de travail, leur niveau d’expertise et d’objectivité pose question :
« l’écrasante majorité d’entre eux n’ont pas le recul critique nécessaire pour discuter des revendications émises par les associations trans, puisqu’ils les ont déjà largement épousées dans des prises de position publiques, ou à travers leurs engagements associatifs ».(Le Figaro, 16 juin 2023)
Certes, les décisions au sein du groupe sont prises si une large majorité de 80 %) se dégage, mais vu la composition, et plus généralement la stigmatisation de toute parole s’écartant de la doxa « trans », on comprend que le résultat est d’ores et déjà prévisible vers toujours plus de « liberté » et d’incitation à « transitionner », sans doute y compris pour les plus jeunes qui sont la cible du lobby.
Au prix de combien de mutilations infligées à de jeunes Français manipulés, idéologisés ?
Pourtant, dans de nombreux pays aujourd’hui, la précipitation avec laquelle les autorités ont donné droit aux revendications des trans est aujourd’hui critiquée par des médecins, voire des personnes ayant transitionné, qui dénoncent le manque de recul et de prudence concernant l’accès à des opérations parfois irréversibles.
En février 2022 l’Académie nationale de médecine à appeler à « une grande prudence médicale », rappelant que des institutions médicales comme l’hôpital universitaire de Stockholm ont d’ores et déjà fait machine arrière, par exemple sur la prescription de bloqueurs de puberté. L’Académie de médecine craint ainsi un « risque de surestimation diagnostique » et relève une augmentation du nombre de jeunes adultes qui souhaitent « détransitionner », regrettant d’avoir effectué ces mutilations sans prendre suffisamment le temps d’en mesurer les effets.
Dans les « démocrassies » occidentales, sur le genre, comme déjà sur la race, la vaccination, le climat, ou certaines périodes de l’histoire, on constate de plus en plus que le « consensus » entre militants de la cause (idéologues et profiteurs), remplace la preuve mûrement et longuement questionnée, testée et étayée selon la méthode scientifique classique.
Depuis au moins le 13 juillet 1990 la régression intellectuelle en France de dixit « la méthode scientifique classique » est spectaculaire. Il ne faut pas se demander pourquoi un tel…..les initiés comprendront !