Manuel Valls a annoncé hier matin que le gouvernement s’opposerait à tout amendement en faveur de la gestation pour autrui (GPA) et de la procréation médicalement assistée (PMA) au projet de loi sur la famille. C’était l’une des revendications de La Manif pour tous dimanche, qui a connu un grand succès d’affluence. L’annonce a déclenché d’intense polémique à gauche et particulièrement au sein du PS.
Peu après les propos de Manuel Valls, le président du groupe PS à l’Assemblée Bruno Le Roux a dénoncé ses propos qui ne respecte pas « la règle du jeu » que les socialistes se sont fixés, affirmant de son côté ne renoncer « à aucune ouverture de nouveaux droits [sic] pour les enfants de notre pays ». Les députés socialistes se sont rangés à l’avis de leur président, prêt à défendre la PMA et la GPA au parlement.
Face à la polémique, le premier ministre Jean-Marc Ayrault est intervenu pour confirmer les propos de Manuel Valls.
« Nous confirmons que le gouvernement s’opposera à d’éventuels amendements visant à légaliser en France la PMA et la GPA »
a-t-il fait dire par des proches.
Le porte-parole du PS David Assouline a affirmé de son côté que le PS refuserait également « d’autres débats et d’autres propositions » sur ces questions, le parti semblant se rallier au gouvernement, malgré la fronde des députés.
La position du gouvernement a provoqué de violentes réactions parmi les libéraux-totalitaires à l’extrême gauche. Les asociaux de « l’inter-LGBT » ont dénoncé « la grande lâcheté politique du gouvernement et du président de la République [qui] n’assument plus leurs engagements, reniés par une suite hallucinante de reculades et de reniements successifs depuis des mois ».
Les asociaux en ont profité pour rappeler qu’il s’agissait d’une promesse de François Hollande lors d’un entretien au magazine de déviants sexuels Têtu, ce qu’il avait fait à Grazia auparavant. Les pédérastes et monstres associés ont clairement menacé de sanctionner le gouvernement dans les urnes.
Dans l’après-midi, c’est l’ensemble de la loi contre la famille dont le gouvernement annonce le report.
Le recul tactique de l’exécutif se fonde sur le calcul que les rares soutiens qu’il pourrait perdre à l’extrême-gauche sur cette question sont moins importants que le fossé qu’il risque de creuser à droite et au centre. Recul tactique sur la GPA et la PMA, et sans doute provisoire : ces questions avait été validées non seulement par François Hollande à deux reprises mais encore par de nombreux ministres et cadres du PS.
En décembre 2010, les futurs ministres Najat Vallaud-Belkacem, Aurélie Filippetti et Alain Vidalies, avaient signé un texte pour la légalisation de la GPA avec d’autres figures du PS comme François Rebsamen. Manuel Valls lui-même, en avril 2011, s’était également déclaré favorable à la GPA dans Têtu. En décembre 2012, les députés socialistes avaient voté à une large majorité pour l’introduction d’un amendement sur la PMA dans le projet de loi du texte détruisant le mariage.
Jean-Marc Ayrault également, le 9 janvier 2013, avait affirmé « que la PMA figurerait dans le projet de loi famille [sic] ».
Ces reniements seront-ils acceptés par des députés PS endossant le rôle servile de godillots ?
Jean-Luc Mélenchon, en caresse l’espoir ; il reprend en boucle un discours aussi rôdé et que fanatique :
« Avec le PS, la droite est cajolée, le Medef admiré, l’église choyée. La gauche est trompée, répudiée. Notre heure viendra. J’appelle à des élections qui infligent aux listes gouvernementales une sévère punition. »
La secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) s’étrangle face à un « renoncement consternant » « au lendemain de la mobilisation du camp réactionnaire » ; Eva Joly demande à nouveau le retrait des ministres EELV du gouvernement.
Au PS, le recul passe mal : le sénateur Jean-Pierre Michel, se dit « décontenancé d’une telle reculade devant des réactionnaires ». En multipliant les promesses auprès de chaque groupe de dégénérés, catégorie sociale, pour obtenir quelques soutiens, le gouvernement s’est lancé dans une course folle qui n’a plus d’autres issues que le mécontentement de la plus vaste partie du peuple français, qui en majorité ne soutient déjà plus le gouvernement, ou l’aliénation de ces quelques groupes qui le soutiennent encore, comme la corde le pendu.