La réforme en cours – mais silencieuse – des traités de l’Union européenne est un coup d’État de la technocratie bruxelloise, qui entend réformer le mode de fonctionnement de l’UE, sans l’avis des peuples – mais on en a l’habitude – notamment en supprimant le droit de veto des États et la règle de l’unanimité (là où elle subsiste encore).
Le Parlement européen a approuvé ses propositions de réforme des traités de l’Union mercredi 22 novembre, demandant au Conseil de l’UE de soumettre les propositions au Conseil européen afin que les chefs d’État ou de gouvernement mettent en place une Convention qui devra se pencher sur la révision. C’est le coup de grâce à la souveraineté nationale dont les progressistes libéraux-mondialistes et immigrationnistes rêvent depuis longtemps.
« Depuis le traité de Lisbonne – signé en 2007 – le monde a radicalement changé », glisse l’air de rien l’eurodéputé belge Guy Verhofstadt. Nous ne sommes actuellement pas préparés pour le monde plus brutal dans lequel nous sommes entrés. « Et pas préparés non plus pour l’absolue nécessité d’une Union européenne élargie à 35 ou 37 Etats membres. »
Elargissement
Les pays actuellement candidats cette intégration à l’Union européenne sont : le Monténégro, la Serbie, la Turquie (sic !), la Macédoine du Nord, l’Albanie, l’Ukraine, la Moldavie, la Bosnie-Herzégovine. La Géorgie a également introduit une demande d’adhésion à l’UE.
Une pure aberration quand on connait l’état de certains de ces pays, comme la Bosnie, la Géorgie, la Moldavie, et l’Ukraine.
Aucun de ces 4 pays n’a un niveau de développement compatible avec celui des pays de l’Union Européenne. Le PIB moyen par habitant est de 35 200 € brut pour les 27 pays de l’Union, contre 7 500 € pour la Bosnie-Herzégovine, 4 000 € pour l’Ukraine, 3 700 € pour la Géorgie, et 3 400 € pour la Géorgie. L’écart, laisse entrevoir le coût colossal de mise à niveau de ces pays, coût que devront supporter les contribuables des États Membres contributeurs nets : Allemagne, France, les trois pays du Benelux, Danemark, Suède et Finlande.
Ces quatre pays sont dans une situation internationale « compliquée », et tous ont des problèmes de frontières avec leurs voisins : la Géorgie et la Moldavie dont certains territoires sont contrôlés par la Russie (les provinces d’Abkhazie, d’Ossétie du Sud, et de Transnistrie) ; la Moldavie, avec la Roumanie dont certains partis politiques revendiquent encore le rattachement ; la Bosnie-Herzégovine avec la Serbie et la Croatie ; et évidemment l’Ukraine en guerre ouverte avec la Russie, mais pour laquelle, la Pologne et la Hongrie n’ont pas abandonné toutes revendications. Faire entrer ces pays dans l’Union Européenne, c’est importer ipso facto ces crises alors que nous ne sommes pas en état de les régler.
Dans ces quatre pays, l’indépendance de la justice est une notion toute relative, et la corruption y est un phénomène pandémique. L’association Transparency International (sur laquelle il y a beaucoup à dire) publie chaque année un indice de perception de la corruption. L’indice de Transparency International, donc, classe les pays en fonction du niveau de corruption perçue par ceux qui les connaissent. Plus l’indice est élevé, moins le pays est supposé corrompu. La Géorgie se classe 45e sur 180 (un score pas si honteux que cela) avec un indice juste au-dessus de la moyenne : 56/100. Tandis que la Bosnie Herzégovine se classe 111e sur 180, la Moldavie 116e et l’Ukraine 122e, coincée entre Le Sierra Leone et le Niger. C’est dire. Or des justices impartiales et justes sont absolument nécessaires à l’élimination des criminels et des mafias qui ne rêvent que de pouvoir se développer dans un grand marché de libre circulation.
Révision des traités
Pour qui est rompu aux discours soft-totalitaires de « l’extrême centre » (Renew, le groupe des députés macronistes), tous les voyants devraient passer au rouge. Et pour cause, Renew vient donc de faire approuver ce rapport – à une très faible majorité (305 voix pour, 276 contre) – qui demande « moins de blocages au Conseil grâce à davantage de décisions votées à la majorité qualifiée et à la procédure législative ordinaire ».
Les principales nouveautés :
- La prise de décision à l’unanimité des Etats membres (Conseil européen) devient l’exception, le vote à la majorité simple ou qualifiée la règle
- On ne parle plus d’égalité entre les hommes et les femmes mais entre les “genres”
- Les Etats ne devront plus assurer l’égalité des rémunérations entre travailleurs “masculins et féminins” mais entre “tous les travailleurs, sans distinction de genre“. Il n’y a plus de discriminations fondées “sur le sexe” mais des discriminations fondées “sur le genre”
- On ne parlera plus de “sexe sous-représenté” mais de “genres sous-représentés dans toute leur diversité”
- Le personnel de l’administration européenne devra refléter “l’égalité de genre et la diversité de la société” (discrimination positive)
- Création d’une fonction de “Président de l’Union européenne” en remplacement des président du Conseil européen et de la Commission qui est elle-même remplacée par un “exécutif”
- La politique étrangère et de sécurité commune n’est plus adoptée à l’unanimité mais à la majorité qualifiée
- Création d’une “union de la défense” dotée de “capacités militaires” sous le “commandement opérationnel de l’UE” qui peut acquérir des armes au nom de l’UE ⇒ constitution d’une véritable armée de l’UE
- Mise en place d’un mécanisme de défense collective : une attaque contre un Etat membre de l’UE est considérée comme une attaque contre tous ses Etats membres
- L’UE pourra avoir recours à des moyens civils et militaires contre… les campagnes de désinformation
- Compétence exclusive de l’UE au détriment des Etats membres pour conclure et négocier les accords internationaux sur le changement climatique
- L’UE aura dorénavant une compétence partagée avec les Etats membres sur les questions de santé publique, “l’accès universel et complet à la santé” et les “droits sexuels et génésiques”. (Cela signifie que les Etats membres ne pourront agir que si l’UE a décidé de ne pas le faire ou qu’elle n’a pas encore proposé de législation)
- Il en est de même pour :
- la politique des frontières extérieures
- les affaires étrangères
- la sécurité extérieure
- la défense
- la protection civile
- l’industrie
- l’éducation
- La politique commune migratoire devra tenir compte de la stabilité économique et sociale des Etats membres et répondre aux besoins de mains d’œuvre du marché unique
- L’UE ne pourra définir que les conditions “minimales” d’entrée et de séjour ainsi que les normes “minimales” de délivrance de visas et titres de séjour de longue durée
- L’UE sera dorénavant compétente pour définir les règles minimales relatives à la définition des infractions pénales et des sanctions dans les domaines de la “violence fondée sur le genre” et “la criminalité environnementale“
- L’UE pourra compléter l’action des Etats membres dans la lutte contre la pauvreté et le “soutien au logement social”
- Création d’un “Etat d’urgence” européen : Le Parlement européen, à la majorité simple, avec le Conseil européen, à la majorité qualifiée, pourront donner des pouvoirs extraordinaires à la Commission (l’exécutif)
- Instauration d’un droit fondamental à “l’autonomie corporelle” et à un “accès universel à la santé” “sans discrimination
En d’autres termes, finie la possibilité de veto sur les milliards promis au régime de Zelensky (Orban) et taisez-vous les réfractaires à la politique immigrationniste de Bruxelles (Orban encore et la Pologne. Et puisqu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, cette refonte institutionnelle fera des « questions relatives à l’environnement et à la biodiversité » une prérogative de cette Union européenne.
Pour que les choses soient moins confuses qu’en 2007, la « Convention » sera chargée de valider ou pas l’ambitieuse réforme des traités issus de ce rapport, Bruxelles s’économisant la plaie de demander son avis aux peuples d’Europe embringués dans la machine infernale qui devient progressivement une sorte d’UERSS.
Vous prendrez bien un « pass carbone », avec votre « euro numérique », entre deux bouchées de larves et de grillons, non ?
Source : @Kompromat, breizh-info.com, Polemia
Beaucoup moins de droits qu’en URSS
Malheureusement, les mondialistes ont définitivement gagné. Cela ne sert à rien de se plaindre. Maintenant, c’est fait. On essaie de chevaucher le tigre (le livre de Julius Evola !), mais sans illusions.
L’Europe selon l’un de ses fondateurs, Jean Monnet :
« Les nations européennes doivent être guidées vers un super Etat, SANS QUE LEURS PEUPLES COMPRENNENT CE QUI ARRIVE. Cela doit se faire par étapes, chacune d’elles étant déguisée sous le prétexte de nécessités économiques, mais devant en fait aboutir de façon irréversible à une fédération »
(Jean Monnet cité par Philippe Ploncard d’Assac)
Extrait d’un discours de Philippe Séguin dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale, le 5 mai 1992 :
« Voilà 35 ans que toute une oligarchie d’experts, de juges, de fonctionnaires, de gouvernements prend, au nom des peuples SANS EN AVOIR RECU MANDAT, des décisions dont une formidable CONSPIRATION DU SILENCE dissimule les enjeux et minimise les conséquences »
Mais oui… Philippe Séguin dénonce bien une conspiration… datant donc aujourd’hui de plus d’1/2 siècle. Y aura-t-il une fois de plus un intervenant au quotient intellectuel le limace pour réduire son analyse à la notion simpliste de « complotisme » ?
AMI ENTENDS-TU LES CRIS SOURDS DU PAYS QU’ON ENCHAINE ?
OHE PARTISAN OUVRIER ET PAYSAN C’EST L’ALARME !
Les chants des pires périodes de notre Histoire redeviennent d’actualité.
Et plus justifiés que par le passé…
Ne nous trompons plus d’ennemis !