Nous avons publié récemment un texte de Vincent, qu’il nous avait fait parvenir après le report de l’audience portant sur son extradition. Le lendemain, 9 juin, il nous adressait un nouveau texte, dans lequel il analyse les raisons de son emprisonnement et l’acharnement à son encontre dont font preuves les autorités. Voici ce texte.
Le combat mené sans esprit de recul coûte cher à celui qui le soutient en première ligne. Mais il présente un avantage : il contraint l’adversaire à se démasquer.
Le 10 juin, j’ai pensé aux commémorations organisées dans le village d’Oradour-sur-Glane à l’occasion du 79ème anniversaire de la tragédie. À un millier de kilomètres de là, j’étais emprisonné pour contestation de l’existence de crimes contre l’humanité. Grâce aux lenteurs de la Justice, je purge actuellement ma peine en Écosse dont le système pénitentiaire m’apparaît très confortable. Mais la France me réclame désormais pour avoir contesté l’existence d’un crime de guerre, celui d’Oradour. Il y a 7 ans, de telles poursuites auraient été impossibles, la loi anti-révisionniste ne visant que les crimes contre l’humanité. En janvier 2017 toutefois, elle fut étendue aux crimes de guerre ayant donné lieu à une condamnation par une instance française ou internationale.
C’est ici que les adversaires se sont démasqués. Pour une raison très simple : en 1990, lors du vote de la loi Gayssot, ils ont prétendu que leur objectif n’était pas d’instaurer une histoire officielle. La loi devrait servir à réprimer un discours jugé subtilement antisémite, car il consistait à dire non pas : « Mort aux Juifs », mais : « Les Juifs ne sont pas morts ». D’où une loi qui, logiquement, visait les seuls crimes contre l’humanité commis par les puissances de l’Axe. En vérité, il s’agissait d’une « lex Faurissonia » .
Or, les crimes de guerre sont d’une autre nature. Ils n’ont pas pour mobile la haine raciale ni religieuse. Ils sont perpétrés dans le cadre d’un conflit armé, contre des ennemis ou des populations ennemies, pour se défouler, se venger, intimider, piller, etc. Par conséquent, leur contestation ne saurait être motivée par la haine raciale ou religieuse. À Oradour, c’est flagrant : des Waffen SS commandés par un Allemand auraient massacré des civils français pour se venger ou pour intimider la Résistance. Ni racisme, ni Juif dans cette tragédie.
Par conséquent, lorsque la France me poursuit pour avoir contesté l’histoire communément admise et enseignée de l’affaire d’Oradour, son objectif est de protéger l’Histoire officielle en réduisant au silence l’auteur d’une thèse dissidente.
En étendant la « lex Faurissonia » pour en faire aussi une « lex Reynouardia », nos adversaires se sont démasqués : ils ont admis que la loi anti-révisionniste sert à protéger l’Histoire écrite par les vainqueurs de 1945. Or, la vérité n’a pas besoin des juges pour la défendre. Seul le menteur inquiet se réfugie dans les jupes de dame Justice. Là encore, quel aveu.
Vincent
Quel courage, quelle abnégation, quelle quête. Merci Vincent pour tout ce que tu nous apportes.
Merci pour la publication de cette lettre de Vincent Renouard nous donnant de ses nouvelles et faisant le point sur sa. situation . Si je ne suis pas surpris de la répression qui s’abat sur lui à l’instigation des autorités politiques et ideologiques françaises , je ne comprends toujours pas, par contre, le fait qu’un homme soit en prison pour le seul fait d’écrire et d’exprimer des opinions
Vous jouez les naïfs ou vous l’êtes réellement ?
Merci et bravo pour cet article, la dictature de Macaron l’inverti, qui veut définitivement écrire l’Histoire par la loi après avoir fait mutiler ou éborgner par les FDO des manifestants dans des rassemblements autorisés, est un régime totalitaire qui s’enfonce dans la « terreur soft » . En comparaison l’Etat Français (le régime de Vichy » comme l’appellent les licrasseux et autres franc-macs) fut un moment de progrès social par le projet de sécurité sociale pour tous et l’instauration du 1er mai comme fête des travailleurs
Croire que la révélation de certaines vérités va ébranler le système, quelle illusion !
Et accompagner ce travail, constamment, par un éloge du Troisième Reich ne peut-être que contre-productif. Stratégiquement et tactiquement, c’est condamner les fruits de son travail en mêlant l’objectivité de l’étude à des évaluations politiques que chacun est libre d’adopter ou pas.
Les résultats des recherches historiques parlent d’eux-mêmes, quel besoin de lancer une croisade de réhabilitation qui n’est pas, et ne sera plus, en résonance avec les préoccupations de nos contemporains ? C’est nuire au chercheur et à la réception de l’oeuvre.
N. B. : VR est authentiquement non-violent et sans haine.
Dans un tout autre genre, que pensez-vous de ceci : on trouve sur DP des affiches (néo-)nazies qui sont autant de provocations. Non que les provocations soient inutiles, ni la tiédeur déconseillée, mais ceux qui se nourrissent d’un « nazisme » renaissant y trouveront leur compte, et d’abord le ministère de l’Intérieur.
Cela ne retire rien aux mérites du chercheur.
Je ne sais, Monsieur, si vous avez eu la moindre action militante sur le terrain mais la réponse des opposants et des benets en général est toujours la même : on sait ou cela à mené. Toute discussion finit toujours par la shoah et l’opposant vous cloue le bec avec les CAG.
Alors svp regardez et écoutez les vidéos de VR qui traite du rôle central de cette question avant de tenir vos propos ci-dessus. Cdt.
merci pour les nouvelles d’un héroïque
Si Vincent Reynouart avait été Franco-Camerounais, il ne serait pas en prison .