Disposant de relais à travers le monde, Israël peut diffuser sa propagande parmi l’ensemble des populations, influencer les dirigeants de nombreux pays grâce à son pouvoir, et, par ses diasporas, acheminer sur place, hommes et matériel pour financer et participer à sa guerre. Pour mener à bien ces missions, l’entité sioniste s’est dotée d’un important dispositif, englobant militaires et civils, nationalitaires israéliens et étrangers, actions officielles et souterraines, impliquant des dizaines de milliers de personnes, des mercenaires étrangers combattant les armes à la main aux enfants à passeport français préparant les armes aux étudiants diffusant la propagande en lien avec l’agression israélienne.
Plus de 700 Juifs « français » mineurs se joignent à l’agression israélienne
Le site extrémiste juif JSS News a relayé l’information : « 700 jeunes français de 16 à 18 ans se portent volontaires dans les bases de Tsahal [nom hébreu de l’armée terroriste juive] »1. La nébuleuse extrémiste excelle dans la diffusion de l’information, visant à mobiliser les Juifs en poste à travers le monde.
Ces plus de 700 Juifs de 16 à 18 ans, des mineurs donc, ont quitté la France pour participer au programme NATI-SAREL. Il s’agit d’apporter un soutien actif direct à l’armée d’Israël, dont même François Hollande a dénoncé les crimes qui ne sont rien d’autre que des crimes contre l’humanité. Le gouvernement français complice laisse pourtant partir des enfants mineurs participer à une guerre, comme il laisse partir depuis des décennies des dizaines de milliers de Français de papiers porter les armes sous un uniforme étranger.
« Je suis fier de vous. Au lieu de partir en vacances aux États-Unis ou ailleurs, vous avez choisi de venir en Israël pour renforcer Tsahal. Le volontariat que vous avez réalisé dans les bases de l’armée a contribué grandement à la bonne préparation des forces combattantes sur le terrain. Lorsque nos soldats sont entrés à Gaza et qu’il a fallu rouvrir les réserves d’urgence, le matériel était à sa place, prêt et rangé avec précision. C’est en grande partie grâce aux volontaires de Sarel »
a déclaré sans ambiguïté le député israélien Yoni Chetboun, qui n’a pas caché que la prochaine étape était l’incorporation de ces jeunes dans l’armée criminelle après leur adoption de la nationalité israélienne :
« Je suis fier de vous. Vous avez fait le choix d’être volontaires et de venir soutenir Tsahal en ces jours difficiles. J’attends de vous, lorsque le moment sera le bon de faire le choix de nous rejoindre en tant que citoyens de l’État d’Israël. »
Le départ de quelques dizaines de jeunes islamistes depuis la France vers la Syrie avait été très commenté dans les médiats et parmi les politiques, de l’extrême gauche à l’extrême droite. Marine Le Pen avait ainsi déclaré être prête à déchoir de la nationalité française ces personnes. Pourtant, aucun de ces médiats et aucun de ces responsables politiques n’a évoqué le cas de ces mineurs envoyés par leurs familles dans un pays en guerre pour être les auxiliaires d’une armée d’invasion.
Parallèlement, si les sites nationalistes sont étroitement surveillés, font l’objet de plaintes régulières, des sites comme JSS News peuvent sans problème diffuser ces informations en France et encourager ses lecteurs à se joindre à ceux qui commettent des crimes de guerre en Palestine.
Un phénomène mondialisé
Comme tous les réseaux de ce type, l’organisation de l’acheminement vers Israël de jeunes fanatisés par la nébuleuse extrémiste juive se déploie dans le monde entier, profitant d’une diaspora juive présente dans quasiment chaque pays du globe. Ces communautés étrangères y détiennent souvent d’importantes ressources financières et occupent des postes à responsabilité dans les médiats, la politique, permettant de diffuser ses messages à une très large échelle, dépassant largement l’audience habituelle des groupes de ce type, dans leur version islamiste par exemple.
Les « volontaires » affluent donc du monde entier et ne se limitent pas, loin de là, à l’aide logistique. Si en Syrie ce sont des « Franco-Algériens » ou des « Belgo-Marocains » qui combattent dans les rangs terroristes, en Palestine, ce sont des « Franco-Israéliens » ou des « Belgo-Israélien ». Ainsi, lepremier homme tombé lors de l’invasion de la Palestine possédait – usurpait – la nationalité belge, symbolisant une organisation aux ramifications internationales étendues. Ironie de l’histoire, Eytan Barak a été tué par l’un de ses congénères lors d’un « tir ami », un char l’ayant « confondu » avec un Palestinien selon l’armée israélienne.Il a été enterré en Israël, où il s’était installé.
L’armée israélienne possède dans ses rangs d’innombrables « binationaux » et autres traîtres à leur patrie d’adoption ; ils seraient ainsi une cinquantaine de Belges à porter actuellement les armes dans cette armée étrangère. Il est difficile de savoir combien exactement, l’organisation cachant fermement ce type d’information. Ce silence est largement partagé de l’autre côté, comme c’est le cas pour la République française. Un accord avec l’entité sioniste prévoit que des individus possédant la nationalité française puissent être mobilisés par cette armée étrangère – potentiellement ennemie –, porter les armes et participer aux guerres – et comme c’est ici le cas, se rendre coupables de crimes contre l’humanité. Cet accord permet à ces Français de papier d’être mobilisés 36 mois en Israël pour les hommes, 21 mois pour les filles, quand la même République a supprimé pour ses propres citoyens toute initiation aux armes et à la défense nationale.
Selon des sources diplomatiques, entre 7 000 et 8 000 Juifs à papiers français font leur service national dans l’armée israélienne. La grande majorité serait des personnes installées depuis des années voire des générations en Palestine, mais plusieurs centaines partiraient chaque année de France pour faire leur service militaire.
L’armée israélienne prévoit que toute personne détenant des papiers français et résidant en France mais dont les parents seraient des citoyens israéliens ou qui se serait un temps installé dans l’entité sioniste avant de s’en aller, est obligée de faire son service militaire. Dans le cas contraire, il sera considéré comme un déserteur par Israël – un statut aux lourdes conséquences en temps de guerre, alors qu’en temps de paix cette désertion est passible de la cour martiale et entraîne parfois la prison. Les binationaux passant par Israël sont obligés de présenter leur passeport israélien et ne peuvent pas utiliser un passeport français par exemple, ce qui permet les arrestations des « déserteurs » par la police lors des arrivées ou des départs en avion.
Active propagande sur les réseaux sociaux
Outre les lieux de cultes judaïques et les médiats d’anciennes formes, le réseau s’adapte à modernité : c’est largement sur Internet qu’il diffuse sa propagande, manipule les jeunes les plus fragiles et recrute. Un site spécifique dédié aux « Français » a été créé par l’armée israélienne : tsahal.fr. Les recruteurs sont actifs sur les réseaux sociaux, Facebook comme Twitter et même tumblr où sont diffusés d’improbables visuels de propagande (Tsahalfr). Comme leurs homologues islamistes, les judaïstes ont su adapter leur discours pour mieux endoctriner les plus jeunes.
La propagande de guerre est une activité extrêmement organisée et contrôlée en et depuis Israël. L’armée d’invasion juive est englobée dans un groupe baptisé, un nom qui aurait pu être difficilement plus mensonger, « Forces de défense [sic] israélienne » [Israel Defense Forces, IDF], organisme gouvernemental très présent sur la toile2. Il est lié à plusieurs autres groupes, comme l’un des plus importants, « Israël sous le feu [sic] » [Israel Under Fire, IUF].
Environ 400 étudiants de l’université privée d’Herzliya sont « volontaires » pour diffuser la propagande juive sur Internet pour cette opération3, soutenue par le ministère de la Défense et le gouvernement. L’université met à disposition une cellule de création visuelle, une autre d’édition de vidéos, et un pôle de traduction, permettant de diffuser les messages, principalement sur Facebook, Twitter et Youtube, en trente langues. Contrairement à « IDF », le but n’est pas ici de diffuser sa propre propagande, mais d’influencer les débats dans les commentaires de vidéos, de diffuser la propagande de manière anonyme sur les réseaux sociaux. Leur site propose des argumentaires prêts à l’emploi, des « lettres à vos amis », des documents sur le Hamas, mais aussi, de façon plus surprenante pour un site qui attaque en permanence l’ONU, des textes de Bernard-Henry Lévy et de son site La Règle du jeu, d’Alain Finkielkraut, de l’Huffington Post, un journal de propagande juive généraliste dirigé par Anne Schwartz-Rosenberg dite Anne Sinclair et ayant pour rédacteur en chef Paul Ackermann, et même L’Express, journal fondé par Jean-Jacques Servan-Schreiber et Lea Gourdji – dite Giroud – en 1953 pour promouvoir à l’époque la candidature de leur coreligionnaire Pierre Mendès-France.
La guerre finie, la propagande s’éloignera, laissant la place aux témoignages. En 2010, Paris Match4 avait diffusé le témoignage d’anciens soldats écœurés par le fanatisme :
« On débarque dans le district de Naplouse pour assurer la sécurité des colons. On découvre qu’ils ont décidé d’attaquer Huwara, le village voisin, palestinien. Ils sont armés, jettent des pierres, soutenus en cela par un groupe de juifs orthodoxes français qui filment, prennent des photos. »
« On est en poste dans une maison qu’on a vidée de ses occupants, on soupçonne la présence de terroristes, on surveille, il est 2 heures du matin. Un de nos tireurs d’élite identifie un mec sur un toit en train de marcher. Je le regarde aux jumelles, il a dans les 25-26 ans, n’est pas armé. On en informe par radio le commandant qui nous intime : “C’est un guetteur. Descendez-le.” Le tireur obéit. J’appelle cela un assassinat. On avait les moyens de l’arrêter. Et ça n’est pas un cas unique, il y en a des dizaines. »
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1 « 700 jeunes français de 16 à 18 ans se portent volontaires dans les bases de Tsahal », JSS NEws, 24 juillet 2014.
2 Autour d’un site, http://www.idfblog.com, « IDF » dispose d’une page Facebook avec plus d’un million de « j’aime », d’un compte Twitter avec plus de 350 000 abonnés, et se trouve présent sur Youtube, Google+, Flickr, etc.
3 Avec pour site principal www.israelunderfire.com et des comptes Facebook et Twitter. Voir aussi : Hall Matthew, « Israeli propaganda war hits social media », Sunday Morning Times, 18 juillet 2014.
4 « Ex combattants de Tsahal, ils refusent maintenant de se taire et parlent », Paris Match, 21 décembre 2010.