D’un côté, il y avait les observateurs peu avisés, éternels prisonniers sous les monceaux d’idioties que leur gosier débite avec une inégalable férocité. De l’autre, se trouvaient les petits caporaux zélés d’une idéologie hors sol, savamment pensée pour détruire tout ce que le monde terrestre comporte encore de beau et de noble. Tous s’accordaient sur le grand soulèvement, l’heure de gloire des gueux autoproclamés, qui devait advenir en ce fameux 10 septembre 2025. Il n’en fut rien.
Heureuses étaient ces images aux yeux de ceux dont l’esprit n’est pas assombri par quelque désespérance. Oui, heureuses, vous avez bien lu. Nous vivons en effet dans une époque d’exacerbation des clivages, et cette époque, dans sa noirceur sinistre, possède un avantage des plus considérables : elle force à se positionner. Elle révèle ce que les gens sont vraiment. Il se trouvera de plus en plus lointain, ce temps où l’on pouvait encore s’octroyer l’orgueil luxueux de douter, de tergiverser face à un feu qui ne brûlait pas encore si fortement, de se complaire dans un attentisme misérable qu’on nommait prudence avec une lâcheté sans commune mesure.
Les rares personnes, et je veux les saluer avec respect, car quoiqu’elles fussent naïves elles avaient du cœur, qui ont brandi un drapeau français dans les rues de notre chère France, les ont vus se faire arracher par la vermine d’extrême gauche la plus lâche et la plus immorale. Tout le pays, malgré les engourdissements du confort auxquels nous sommes tous soumis, a vu le vrai visage de cette gauche que seul le Démon a bien pu inspirer.
Ce visage, c’est celui de la haine. Priez pour eux, ils vous cracheront dessus. Tendez-leur la main, ils la dédaigneront. Affrontez-les tels des hommes, ils viendront dans votre dos, à grands renforts de puanteur morale, savater celui qu’ils n’ont pas su devenir.
Il n’est aucunement question ici de tirer du chaos quelque volonté d’accroissement sécuritaire, en réclamant à une République née dans le sang des Français une protection illusoire. Il s’agit de prendre encore davantage conscience des nécessités du combat qui est le nôtre. Nos ennemis nous veulent morts. Nous l’avons bien vu outre-Atlantique, entre le silence assourdissant à la suite du meurtre d’une jeune Ukrainienne par un sauvage d’Afrique et l’assassinat de Charlie Kirk, figure notable de la droite aux États-Unis, connu notamment pour ses positions farouches contre l’avortement.
J’ai lu moult crachats virtuels de la part de certains, qui reprochaient à ce dernier telle ou telle compromission, l’accusant d’être trop ceci et pas assez cela. Le débat n’est pas là dans ce cas de figure précis. Nos ennemis nous veulent morts, qu’importe notre degré de radicalité. Là est tout l’enseignement à tirer des récents événements. En France comme à l’autre bout de l’océan, la gauche est la même. Elle a honte de sa blancheur, combat le catholicisme avec férocité, tue les innocents à naître, liquide les vieux improductifs et mourants, accomplissant ainsi le doux rêve des plus zélés capitalistes apatrides qu’elle prétend combattre, tout en leur pavant la voie d’une société ouverte, en accueillant à bras ouverts les peuples les plus hostiles de la planète.
Tout ce que vous aimez : les petits babillages d’un bébé qui vous ressemble, l’âtre de la cheminée qui diffuse les parfums de bois brûlé l’hiver durant, la messe en latin, la vigueur physique, le regard droit vers l’avenir, les livres les plus profonds, la langue française si douce, la musique classique, la prière… ils le détestent. Vous aimez de grandes choses, comme vous en appréciez de minuscules. Mais derrière les moindres parcelles de vos amours, se cache la haine de nos ennemis.
Il est grand temps de le marteler partout : le gauchisme est une maladie mentale. Nos ennemis doivent être soit convertis, soit vaincus. Il n’y a pas de place, dans une société saine, pour des personnes qui cherchent à tout prix à voir les enfants de France dans la tombe, notre peuple remplacé, et les lois les plus élémentaires de la vie bafouées.
Finissons par une anecdote, car celles-ci révèlent beaucoup sur les réalités du monde qui nous environne. Durant les grandes manifestations organisées par la gauche sur le thème des retraites — vous remarquerez que les motifs de leurs mobilisations sont systématiquement matérialistes, sauf lorsqu’elles concernent d’autres peuples — j’étais présent. Non pas que je souhaitasse aboyer avec les chiens, mais il est bon parfois de prendre la température. De plus, les villes n’offrent pas beaucoup d’aventure, et les manifestations constituent une occasion de se jauger. J’avais donc discuté avec des militants de la CGT, sans doute pénétré par une patience soudaine qui m’est d’ordinaire étrangère.
L’un d’eux avait l’âge d’être mon père. Heureusement, il ne l’était pas. Au fil d’une conversation animée, dans laquelle il me qualifia de « gros facho » — ce à quoi je lui répondis que je n’étais pas gros — nous en vînmes à parler de Lola, à la suite d’une remarque de ma part quant aux motifs de ses manifestations et de celles de sa clique de traîtres. Ayant été l’un des meneurs d’une manifestation contre l’immigration à la suite du meurtre de la petite Lola quelque temps plus tôt, je l’interrogeai en ces termes : « Vous êtes aujourd’hui 5000 à manifester pour vos retraites. Nous étions à peine 200 pour Lola. Où étiez-vous pour elle ? » Je rappelle qu’il avait l’âge d’être mon père, et que je ne fus probablement à ses yeux jaunis par le vice qu’un « petit con ». Qu’a-t-il fait ? Je vais vous le dire : le silence. Un regard vers ses chaussures. Rien d’autre qu’un silence, aussi long que glaçant.
Voilà leur vrai visage.
N’ayons jamais honte de qui nous sommes. Nous combattons pour Dieu et pour la France. Ainsi nous vaincrons.
~ Alexandre Charpentier
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