Dans cette série en trois parties, Gearóid Ó Colmáin dévoile les crimes du régime de Morales en Bolivie et démontre qu’il a été un atout de l’impérialisme, plutôt qu’un opposant.
Partie III : ONG impériales, drogue et géopolitique cynique
” Entre octobre 2003 et juillet 2005, énormément de travailleurs urbains employés en usine ou chômeurs et des paysans indiens, ont été tués dans la lutte pour la nationalisation du pétrole et du gaz, le secteur économique bolivien le plus lucratif. Deux présidents ont été renversés par des soulèvements de masse en l’espace de deux ans et demi pour se défendre contre la possession étrangère des ressources énergétiques. Evo Morales a participé à aucun de ces soulèvements ; en fait, il soutenait le président néolibéral installé à la hâte, Carlos Mesa, jusqu’à ce que lui aussi, ait été évincé du pouvoir.” James Petras, Rulers and Ruled in the US Empire : Bankers, Zionists, Militants, p. 197
Quiconque a des connaissances sur le marxisme n’a jamais vraiment pris Morales au sérieux. Il a toujours été clair que c’était un faux socialiste. Actuellement cependant, depuis son éviction du pouvoir le 11 novembre dernier, il est soutenu comme un héros de la classe ouvrière.
Lorsqu’il a pris le pouvoir en 2006, Morales a échoué à changer les lois sur la flexibilité du travail qui avaient été imposées par les régimes néolibéraux précédents. En fait, il a laissé le National Business Council gérer le pays à sa place. Morales lui-même n’était pas un étudiant particulièrement brillant. Il a échoué à l’université et n’a jamais fait preuve d’un talent particulier, sinon le football et la démagogie. En fait, on a affirmé que c’est un analphabète fonctionnel.
Morales a accepté une baisse de son salaire pour justifier l’imposition d’une austérité économique. Pour un homme aussi riche, une baisse de salaire ne signifie rien. Les sociétés multinationales ont continué de piller l’économie sous son règne et le salaire minimum est demeuré pathétiquement bas. Alors qu’il y avait une opposition considérable à son régime de la part d’oligarques à Santa Cruz, comme l’homme d’affaire d’origine croate Branco Marinkovitch, Petras explique que Morales a souvent fabriqué des histoires comme quoi la CIA tentait de l’assassiner. Le ministre de l’Intérieur n’était pas au courant de ces complots.
Lorsque Morales a pris le pouvoir en 2006, le ministre de l’Eau, Mamami, a refusé de congédier la multinationale Aguas del Illimami du pays, alors que le ministre de l’Education, Félix Pazi a refusé de fournir les fonds pour la création d’une université pour enseignants à Al Alto.
En fait, Patzi était bien plus préoccupé à mettre de côté l’Église catholique de l’éducation. Grâce à ses efforts, l’Église catholique a perdu son statut de religion d’état en 2009. C’est un point important qu’on va développer dans un autre article.
Le complexe d’ONG
Kathryn Lebedur est la directrice du Andean Information Network (réseau d’information andin) qui a été crée en 1992 par un groupe d’Américains apparemment préoccupés par les effets de la “guerre américaine contre la drogue” dans la région bolivienne productrice de coca du Chapare. Il a eu une aide considérable de la part de l’ambassade américaine à La Paz ce qui a mené à un reportage de Human Right Watch qui condamne la guerre américaine contre la drogue dans la région.
Cela a crée des conditions favorables pour l’ascension de Morales dans les années 1990. La guerre américaine contre la drogue a eu quelques succès limités en Colombie ou l’on a mis fin au Cartel de Medellin, mais cela a favorisé des cartels au Mexique. A l’époque où a commencé le Andean Information Network, le gouvernement bolivien mettait en place des mesures pour réduire massivement la production de coca, pour la remplacer par des cultures alternatives. S’ils avaient réussi, la production de cocaïne aurait été grandement réduite.
Mais les Droits de l’Homme sont venus au secours des cartels!
Morales a fait des voyages en Amérique du Nord dans les années 1990 où il a rencontré des ONG et des activistes importants – au service de l’impérialisme américain. C’est en grande partie grâce à l’aide de ces ONG qu’il a obtenu du pouvoir. Son “socialisme du XXIe siècle” a plus à voir avec les droits indigènes qu’avec la lutte de classe et il recevait un soutien considérable des organes de presse fondés par les élites tel que Democracy
Lebedur est membre du Bolivia Working Group, une branche du Bureau de Washington sur l’Amérique Latine (Washington Office of Latin America – WOLA), Un think tank américain en affaires étrangères qui a été fondé par la Fondation Ford, l’Open Society Foundation, Atlantic Philanthropies, la Fondation Heinrich Böll, la W. K. Kellogg Foundation, Oxfam États-Unis et bien d’autres fondations libérales opulentes. C’est le réseau de pouvoir impérial derrière de nombreux leaders de gauche en Amérique latine.
Juan Gonzales est au comité du WOLA, vice-président associé au groupe Cohen. Le groupe Cohen, une firme de conseil en affaires avec 71 bureaux dans 30 pays à travers le monde, a été mis en place par l’ancien Conseiller à la Défense américain William Cohen en 2001 pour aider les multinationales à s’étendre à l’étranger.
Les employés principaux inclus James Mathis, l’ancien Secrétaire à la Défense et commandant du commandement central des États-Unis (United States Central Command), Mark Grossman, ancien Secrétaire d’Etat aux Affaires politiques et Joseph Ralston, ancien général de l’US Air Force, Commandant suprême des Forces Alliées de l’OTAN et vice-président des chefs d’états-majors. Voilà une jolie bande d’anticapitalistes d’extrême gauche !
On trouve également au comité le docteur Paz y Paz, directeur du Mexico and Central America programme (programme pour le Mexique et l’Amérique centrale), qui est dirigé par l’USAID – une organisation de façade de la CIA bien connue. La directrice du comité est Nancy Belden, directrice du Belsen Russonello Strategists LCC. Selon le site internet de la société :”Belden Russonello Strategists LLC mène des enquêtes et de la recherche en groupes de discussion et fournit du développement de messages et de conseils en communication basés sur de la recherche.
Depuis 1982, BRS aide des campagnes politiques, des médias d’actualité à but non lucratif et d’autres clients à comprendre les relations entre des sujets et des motivations pour l’action – que ce soit repenser la politique, attirer de nouveaux membres, ou changer des attitudes et des comportements.” Belden Russonello Strategists est spécialisé dans des recherches qui poussent à faire croire au public que les catholiques veulent l’avortement. Ils ont conduit des études pour l’association fondée par Soros, Catholic for Choice.Bien des statistiques mises en avant pour le public par les médias viennent de ces organisations qui sont spécialistes du coup de pouce pour “changer des attitudes et des comportements.”
Comme l’instinct moutonnier des humains est fort, les gens sont habituellement influencés pour qu’ils soutiennent une cause si on leur dit que bien des gens la soutiennent également.La vice-présidente de la direction est Marlene Johnson, ancienne PDG de NAFSA, une association d’éducateurs internationale. L’actuel PDG est Ester Brimmer, membre du Council on Foreign Relations et fille de l’ancien gouverneur de la Réserve Fédérale.La personne la plus importante de la direction est l’homme dont le travail est de s’assurer que toute cette mobilisation d’extrême gauche ait des capitaux. Bob Varenik est le directeur des programmes de l’Open Society Justice Initiative – Soros encore lui !C’est vraiment un tout petit monde dans l’industrie de développement de l’altermondialisme de gauche.
Etant donné l’opposition à l’avortement en Amérique latine, avoir ces spécialistes dans l’ingénierie sociale soutenant les régimes de gauche est extrêmement important.Il serait difficile de trouver des organisations qui soient plus impitoyablement capitalistes et anti-classe ouvrière ! Vous lirez et apprendrez beaucoup sur l’impérialisme américain avec des médias cubains, vénézuéliens et boliviens mais vous ne comprendrez jamais qui sont les vrais impérialistes, ni comment ils opèrent : et il y a une explication très simple à cela !
La “gauche” de la politique étrangère américaine en Amérique latine est largement due aux efforts du Council on Hemispheric Affairs (COHA) qui a été crée par Orlando Letelier et Richard Barnett.
Barnett était un membre du Council on Foreign Relations et a aidé à la fondation du Institute of Policy Studies en 1963 avec les fonds généreux des banquiers juifs Warburg et Samuel Rubin.Rubin a aidé à la promotion d’intellectuels “de gauche” comme Noam Chomsky en Amérique et Susan George en France. C’était la naissance de ce qu’on appelle aujourd’hui l’altermondialisme ou alter-mondialisme, c’est à dire du capitalisme déguisé en opposition au capitalisme au service du Gouvernement Mondial.
Larry Birns a dirigé le COHA de 1975 à 2018. Il été également un membre de l’Institute for Strategic Studies à Londres, l’un des plus importants acteurs politiques dans la communauté du renseignement anglo-américain. Birns a collaboré avec Noam Chomsky dans la rédaction d’un livre sur l’Amérique latine. Chomsky doit beaucoup aux efforts de ces impérialistes pour son statut de “plus grand intellectuel américain.”
Le COHA obtenait ses fonds de Judith Chiara-Loeb de la dynastie de banquiers Kuhn-Loeb. Son père gérait une société qui a précédé American Express et sa mère vient de la dynastie des Lehman Brothers.Ce que nous voyons ici, ce sont des intellectuels juifs financés par de l’argent juif faisant la promotion d’intérêts juifs en Amérique latine, déguisé en “socialisme du XXIe siècle.” Pour le public, ces gens font des dons pour les associations caritatives et philanthropiques alors qu’en réalité, ils utilisent simplement leur argent pour acquérir du pouvoir politique.
Le gauchisme juif est une forme de racket intellectuel. Le verbe racket vient du français rechasser : relancer la balle. Lorsque vous suivez des faux gens de gauche, vous pensez frapper la balle en direction des impérialistes alors que ce sont les impérialistes qui frappent la balle vers vous.
Le Centre for Economic Policy Research (CEPR) est cité de façon répétitive par les médias faussement alternatifs comme étant une source crédible d’information sur l’Amérique latine. Le centre a été crée par par les économistes Dean Baker et Mark Weisbrot en 1999. le CEPR est financé par George Soros.
Un gouvernement mondial sous le contrôle d’économistes leur donnerait un pouvoir absolu. le “socialisme” est un moyen pour cette finalité. C’est pourquoi, pour quelqu’un comme Soros, il n y a pas vraiment de différence entre le socialisme et le capitalisme ; une forme d’économie politique peut être maîtrisée pour promouvoir l’autre, pour accroître le pouvoir de l’oligarchie.
Si vous lisez des reportages de Mintnews écrits par Medea Benjamin, activiste de l’organisation Code Pink financée par Soros, vous remarquerez que ces gauchistes opèrent exactement comme les néoconservateurs : ils se réfèrent à eux-même et mentionnent leurs propres citations. C’est qu’on pourrait appeler une mentalité de ghetto.
Comme les États-Unis font la promotion de l’indigénisme et de la perversion sexuelle en Amérique latine, il y a peu de chance que leur marionnette Luis Fernando Camacho change quoi que ce soit. Ce qui a vraiment changé dans l’orientation géopolitique bolivienne, c’est l’éloignement de Moscou et de Pékin et le rapprochement de Washington.
A partir de là, les lecteurs vont être surpris que quelqu’un qui défend la révolution bolivarienne depuis vingt ans semble soutenir un agenda impérialiste pro-américain en Amérique latine. Rien ne peut être plus éloigné de la réalité.
Il me semble plutôt, alors que les États-Unis s’opposent clairement et ouvertement aux gouvernements de gauche en Amérique latine et utilisent des mensonges et de la désinformation pour favoriser un agenda impérialiste, qu’il y a une structure de pouvoir plus profonde qui opère au dessus du paradigme gauche/droite ; c’est une structure de pouvoir qui, bien que mondiale, est cachée. C’est une structure que nous essayons ici de divulguer.
Le cercle d’amis de Sean Penn
On affirme désormais que Morales a des liens avec le seigneur de la drogue mexicain El Chapo. Morales est actuellement au Mexique où il a reçu l’asile politique. Selon le journaliste d’investigation Richard Marcelo Romero Cossio, Morales a été mis au pouvoir par la CIA pour favoriser un agenda indigéniste en Bolivie et épargner le commerce de la cocaïne de la destruction.Le docteur Alberto Barcena Perez du centre d’études universitaire San Paulo de Madrid, explique que Morales a été approuvé par la loge maçonnique Rockefeller à New York pour répandre un agenda libéral de gauche et anti-catholique en Bolivie.
Que la CIA ait financé l’indigénisme en Amérique latine n’est pas un secret. Le National Endowment for Democracy (Fondation nationale pour la démocratie), l’une de ses organisations de façade de la CIA, a régulièrement des programmes pour les “droits indigènes.”
L’acteur américain d’Hollywood Sean Penn est un ami de Morales. L’ancien président bolivien l’a même nommé ambassadeur en octobre 2012 pour des négociations avec le Chili au sujet de l’accès à l’océan Pacifique. Il a été également nommé ambassadeur pour la défense de la feuille de coca à mâcher.
Penn a déclenché une controverse en janvier 2009 lorsqu’il a interviewé El Chapo, le seigneur de la drogue du tristement célèbre cartel de Sinaloa au Mexique, pour un article publié dans le magazine Rolling Stone. Penn s’oppose à la guerre contre la drogue et affirme qu’il tentait d’ouvrir un “dialogue” sur la façon de gérer l’épidémie de drogue aux États-Unis.
La consommation de drogue aux États-Unis est plus élevée que jamais. Même le fils de Sean Penn a été arrêté pour possession de stupéfiants en avril 2018.
Lorsque Morales est arrivé au pouvoir en 2006, il y a eu une augmentation de 93% des créations de compagnies off-shore au Panama.L’un des bénéficiaires de ce plan d’évasion fiscale était l’homme d’affaire juif-américain Jacob Ostreicher. Il a été arrêté en juin 2011 pour blanchiment d’argent sur ordre du ministre bolivien de l’Intérieur. Ostreicher a été emprisonné à la prison de Palmasola. L’associé d’Ostreicher en Suisse était l’avocat André Zolty qui travaille pour l’actionnaire majoritaire pour Emaxon Finance International.
Selon le journaliste d’investigation Keith Harmon Snow :“Emaxon Finance International est une vraie pépite, l’une de ces pieuvres d’exploitation minière enchevêtrée avec des sociétés et des intermédiaires verrouillées ensemble, basées sur des “paradis fiscaux” offshore géographiquement vastes qui travaillent à faire barrage aux poursuites judiciaires contre des gens qui sont responsables de blanchiment d’argent, d’opérations d’armes et de drogue, d’assassinats et autres actes de terrorisme…. Emaxon a inscrit comme adresse un bureau à Montréal au Canada, mais l’actionnaire principal est enregistré sous le nom de FTS Worldwide, une société mondiale nébuleuse, dont l’adresse commerciale est celle d’un cabinet d’avocats, Mossack Fonseca & Company à Panama City. FTS Worldwide est enregistrée avec la Commission d’échanges de sécurité américaine à l’avocat André Zolty de Genève en Suisse“.
Harmon-Snow montre que le client de Zolty, Emaxon Finance International, est lié à l’un des plus riches oligarques d’Israël et des États-Unis, mais aussi à la communauté du renseignement et de l’armée israélienne. Elle est contrôlée pour les milliardaires Dan Gertler et Chaim Leibovitz. Leibovitz est un ami proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et de l’ancien ministre de la Défense d’extrême droite Avigdor Lieberman, qui a dit une fois qu’il n y avait pas de gens innocents à Gaza.Mais, attendez une minute, Morales n’est-ils pas un farouche antisioniste ?
Comment est-il possible qu’un état socialiste de gauche invitait des sociétés israéliennes liées à des criminels de guerre qui devraient faire l’objet d’une enquête ?Avant que le dossier Ostreicher fasse proprement l’objet d’une enquête, les médias institutionnels américains se sont interposés et, au lieu de mettre à disposition des téléspectateurs l’importante information ci-dessus, ils ont plaidé pour l’innocence de Ostreicher.
Ostreicher partageait un ami important avec le président bolivien : Sean Penn. L’acteur hollywoodien a promptement contacté Morales lui demandant que le citoyen américain soit relâché, accusant le ministre de l’Intérieur bolivien de corruption. Morales a agi avec célérité et a renvoyé les ministres responsables de l’arrestation d’Ostreicher. Il s’est ensuite enfui pour les États-Unis avec l’assistance probable de Penn, Morales et des agences gouvernementales américaines.
Si Ostreicher avait été reconnu coupable, les projecteurs se seraient tournés vers tout le complexe de l’armée, de l’industrie, des médias et du renseignement et cela aurait été antisémite !Les officiels du gouvernement bolivien responsables de l’arrestation d’Ostreicher n’avait pas réalisé à qui ils avaient affaire. Le 3 mai 2012, un rassemblement s’est tenu devant l’ambassade de Bolivie à New York avec des milliers de Juifs.
Le rassemblement était organisé par le sénateur d’ultra-droite Dov Hikind. Certains brandissaient des banderoles disant : “Nous sommes tous Jacob Ostreicher !” Selon l’écrivain juif Stephen Lendman, Israël est un centre majeur de trafic mondial de cocaïne et de blanchiment d’argent. Comment est-il possible pour un gauchiste comme Penn, d’être si amical avec un homme défendu par des ultra-sionistes ? Hikind a même essayé de faire interdire le film de Mel Gibson, La Passion du Christ, pour antisémitisme. Cependant, c’est vrai : Hikind croit que Dieu est antisémite !
Il s’oppose à la censure en ligne – de Juifs également. Il a porté plainte contre Ocasio-Cortez pour l’avoir bloqué sur Twitter !Pourrait-il y avoir des raisons ethniques pour Penn de défendre Ostreicher ? Le père de Penn était juif. Les gauchistes juifs en Amérique tel que Noam Chomsky et Amy Goodman ont été des soutiens fervents majeurs de Morales. Ils sont rejoints par de nombreux gauchistes juifs en Europe qui salivent à l’idée qu’un innocent “homme du peuple”, Morales, se heurte à l’hostilité de “fascistes chrétiens” – ignorant le fait que l’opposition à Morales, qui brandit la Bible, est en fait, largement judéo-protestante – et soutenue par Israël.
Qui a donné à Sean Penn le droit d’interférer avec les procédures légales d’un autre état souverain ? Qu’est-ce que Penn essayait de réaliser au Mexique en interviewant El Chapo ? La production de cocaïne en Bolivie est montée en flèche depuis que Morales a pris le pouvoir. Est-ce surprenant qu’une probable taupe de la CIA qui utilise “l’antiracisme” pour saboter la guerre contre la drogue aille chercher refuge au Mexique, où le président Andres Manuel Obrador Lopez (AMLO) est soupçonné d’envisager de légaliser les drogues ?
J’ai déjà démontré ailleurs que les gouvernements européens coopèrent désormais étroitement avec des sociétés impliquées dans le commerce de drogue mondial. Cela vous surprend-il cher lecteur ? Cela vous surprend-il que ces gouvernements qui veulent que nos enfants choisissent leur genre et soit divertis par des travestis, soient aussi encouragés à expérimenter la drogue ? N’est-ce pas le cas de leaders comme Barack Obama, Emmanuel Macron, Leo Varadkar et d’autres – tous ambigus sexuellement – qui ont admis avoir consommé de la drogue dure ? Ne sont-ils pas présentés comme des parangons de la vertu par la presse bourgeoise ?
Les gauchistes parangons de vertu
Jean Wenner en 1977. Photo de Jean PigozziDepuis son lancement, le magazine Rolling Stone est à l’avant-poste de l’ingénierie sociale financée par l’élite aux Etats-Unis. Dans les années 1960, des journalistes comme Hunter Thomson ont glorifié l’utilisation des drogues et ont promu sa légalisation totale. Vous remarquerez que dans de nombreux reportages de médias libéraux sur El Chapo, il est comparé à Robin des Bois. On nous explique que c’est un héros populaire dans les zones qu’il contrôle, qu’il crée des emplois et investit dans “l’éducation.”
L’idée est d’implanter dans l’esprit des gens que nous devons, pour reprendre les mots de Penn, “ouvrir un dialogue” sur les drogues. Penn a-t-il ouvert un dialogue avec son propre fils sur la drogue ?Il y a de très bonnes raisons pour laquelle le magazine Rolling Stones voudrait “ouvrir un dialogue” sur la drogue. Selon le New York Post, pendant les années 1960 “les employés vendaient même de la drogue au bureau”.
Parmi les principaux participants, il y avait Jann (Wenner, le rédacteur en chef), qui sniffait de la coke et consommait de la vodka au bureau.”On pense que Penn lui-même a eu un sérieux problème de toxicomanie, et, selon le Daily Beast, il a battu sa femme Madonna presque à mort. Est-ce l’homme que Morales a nommé comme “ambassadeur spécial” ? Voici comment le Daily Beast décrit Penn en plein dialogue avec Madonna tout en étant sous l’emprise de la drogue. “Penn était extrêmement violent envers son ex-femme Madonna lorsqu’ils étaient mariés tous les deux dans les années 1980. Une fois, en juin 1987, il a apparemment causé l’hospitalisation de la superstar de la pop après l’avoir frappé sur la tête avec une batte de baseball. Mais Madonna, qui était restée protectrice envers son mari, a refusé d’appuyer des accusations puisque Penn faisait déjà face à une condamnation de 60 jours de prison pour avoir agressé un figurant. Les choses sont devenues encore plus sinistres le 28 décembre 1989. Selon un rapport de police déposé par Madonna, Penn a escaladé leur maison de Malibu cet après-midi là, a trouvé Madonna seule dans sa salle de bain et lui a dit qu’elle lui appartenait “en bloc.”Selon des rapports, “Lorsqu’elle lui a dit qu’elle quittait la maison, il a essayé de lier ses mains avec un câble et une lampe électrique. Hurlante et terrorisée, Madonna s’est enfuie de la chambre. Ce qui a suivi a été un calvaire qui a duré neuf heures et qui l’a laissée profondément ébranlée. Penn l’a poursuivi dans le séjour, l’a attrapée et l’a ligotée à une chaise avec une corde solide.
Puis, il l’a menacée de lui couper ses cheveux.”Il aurait “giflé et craché” sur Madonna alors qu’elle était attachée sur une chaise, puis est sorti pendant quelques heures pour acheter plus d’alcool, laissant celle qui était alors sa femme, ligotée et bâillonnée – pour revenir uniquement pour continuer à la terroriser. Il a daigné la détacher après qu’elle “ait été d’accord pour faire un acte sexuel dégradant sur lui” et ensuite, elle a quitté la maison, est montée dans sa voiture, et s’est précipitée au poste de police – et finalement y chanceler.”Charmant garçon ce Sean Penn !
La drogue ruine les existences de la classe ouvrière américaine. Une politique authentiquement révolutionnaire en Bolivie aurait fait brûler toute la coca et aurait mis en place une réforme agricole radicale pour promouvoir une alternative viable. Au contraire, Morales a transformé le pays en une usine à drogue.
La géopolitique du régionalisme et la formation de blocs
La géopolitique de Morales a certainement dérangé Washington. Il a forgé des contacts avec les puissances en compétition que sont la Russie, la Chine et l’Iran, renforçant ainsi les alliances géopolitiques du pays. Ses opposants de droite, cependant, semblent en faveur d’un retour à une plus grande subordination à Washington. En tant que contrepoids à l’indigénisme de gauche, la CIA a favorisé des églises évangéliques cinglées partout en Amérique latine.
Elles forment désormais la base de la faction anti-Morales au pouvoir. Une opération de la CIA a été remplacée par une autre.
Washington est sans aucun doute derrière le changement de régime récent en Bolivie et il probable maintenant que l’agitation va submerger la nation. Il y a ici une contradiction géopolitique qui est assez curieuse. Comme je l’ai démontré auparavant, la Russie semble favorable à la régionalisation de la péninsule européenne, puisque Moscou et Pékin veulent promouvoir l’Union Eurasienne dont la future capitale administrative sera Astana au Kazakstan. Mais la Russie et la Chine sont un facteur de stabilité de la souveraineté nationale dans d’autres pays, à savoir l’Amérique latine.
La dégénérescence morale est couplée avec la souveraineté nationale et de bonnes relations avec Moscou et Pékin. D’un autre côté, une position plus traditionnelle, bien que cynique, sur la moralité de la part des évangélistes de droite soutenus par les États-Unis, promeut des politiques qui pourraient mener à la balkanisation des états latino-américains.
Par exemple, il y a un fort courant séparatiste dans l’état riche de Santa Cruz. En d’autres mots, l’Europe, jusqu’à présent une colonie des États-Unis, se morcelle et se dissout lentement dans l’Union Eurasienne alors que la puissance chinoise s’étend dans tout ce que Halford Mackinder appelle ‘l’Île Monde” (World Island).
En Amérique latine, une restructuration géopolitique inverse se met en place. Washington réaffirme la Doctrine Monroe et des régimes d’extrême droite réagissent lentement à des décennies de régimes de fausse gauche soutenus par l’élite. Washington semble favoriser la balkanisation des états latino-américains.
Que ce soit la droite pro-américaine ou la gauche anti-américaine au pouvoir en Amérique latine, le contrôle reste dans les mains des élites financières et institutionnelles. On ne sera jamais capable d’aborder les vrais problèmes auquel le monde fait face tant qu’on ne rejette pas le paradigme artificiel et infantile de la gauche et de la droite. Aussi longtemps que le choix est entre la dégénérescence sociale de la gauche et l’irresponsabilité sociale de la droite, le Talon d’Acier continuera à broyer le travailleur.
Gearóid Ó Colmáin
Source : gearoidocolmain.org