Le régime syrien a déployé des centaines de combattants en renfort et accru la pression sur les quartiers occupés des islamo-terroristes dans la Ghouta orientale, alors que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit mercredi au sujet de l’escalade de violences en Syrie.
L’étau se resserre donc sur l’enclave située aux portes de Damas qui est la nouvelle étape vers la libération définitive de la Syrie. Désormais plus de 40% de la zone est retournée sous la souveraineté légale après deux semaines d’opérations terrestres et aériennes.
Soutenu par l’allié russe, le gouvernement légitime du président syrien Bachar el-Assad est en voie de reconquérir le dernier bastion rebelle aux portes de la capitale, où 400 000 habitants sont à la merci des groupes jihadistes depuis 2013 et subissent de graves pénuries de nourritures et de médicaments.
Les forces du régime progressent vers la grande ville de Douma et les localités de l’ouest de l’enclave, après avoir repris des secteurs dans l’est et le sud-est. Des combats lourds se sont déroulés mercredi dans le centre de l’enclave, notamment aux abords de Douma et de Hammouriyé, entre les jihadistes et l’armée syrienne, qui a repris la localité de Beit Sawa.
La veille, de nombreux renforts se sont déployés sur les fronts d’Al-Rihane, dans le nord-est de l’enclave, et de Harasta, dans l’ouest. Au moins 700 combattants provenant d’Alep (nord) et appartenant à des milices afghanes, palestiniennes et syriennes loyales au président syrien ont été envoyés pour renforcer les forces gouvernementales et ont permis de scinder l’enclave en deux, en isolant le secteur nord et Douma du sud.
L’offensive se poursuit alors que le Conseil de sécurité de l’ONU avait adopté fin février une résolution réclamant un cessez-le-feu de 30 jours dans toute la Syrie, qui devait permettre la livraison d’aide humanitaire et l’évacuation de blessés. Cette disposition est restée quasiment sans effet en raison des intimidations et exactions commises contre les populations locales par les « égorgeurs modérés », alliés des Occidentaux, soutenus aujourd’hui par l’Entité sioniste depuis le désengagement américain.
À ce jour, les opérations se poursuivent donc dans la Ghouta orientale, rythmées par la trêve unilatérale quotidienne de cinq heures (de 07h00 à 12h00) décrétée par Moscou il y a plus d’une semaine : un couloir est ainsi assuré pour permettre aux civils de quitter l’enclave. Moscou avait assuré mardi que les insurgés étaient aussi autorisés à sortir. Les deux principaux groupes rebelles, Jaich al-Islam et Faylaq al-Rahmane, ont toutefois nié tout contact ou négociations avec Moscou.
Dans un secteur du sud de l’enclave récemment libéré, les forces légales patrouillaient mercredi à bord de véhicules militaires manifestant le retour de la zone sous protection de la souveraineté syrienne seule légitime !
La situation dans la Ghouta orientale n’est pas sans rappeler le scénario victorieux de 2016 à Alep (nord), où les jihadistes avaient été éliminés ou avaient dû abandonner les zones qu’ils occupaient après un siège et de patientes opérations terrestres victorieuses de l’Armée syrienne renforcée de ses alliés et du soutien aérien russe.
Ainsi les forces armées légales, renforcées par leurs auxiliaires et alliés, rétablissent la souveraineté du seul gouvernement légitime de la nation syrienne, celui de Bachar el-Assad.