Pour la première fois, des spécialistes russes démontent devant la caméra un missile Storm Shadow(1) et nous détaillent ses différents éléments, leurs fonctions techniques et tactiques.
On voit d’abord le carénage de tête, qui est largué à l’approche de la cible, la mèche neutralisée de l’ogive et la partie inférieure, où la mèche est installée.
Les données obtenues sont transférées à différents départements et centres de formation :
« Nous avons une approche minutieuse et par étapes. Les missiles s’améliorent constamment, mais les forces de défense aérienne s’améliorent également, surtout s’il est possible d’obtenir certains blocs et algorithmes de fonctionnement du projectile. » déclare l’expert.
Le démontage se poursuit, on voit une aile partiellement cassée, son unité qui se déplie, le dispositif de l’ogive, la charge embarquée. Le Storm Shadow est doté d’une ogive en tandem conçue pour les cibles durcies: d’abord une charge creuse perce un prétrou dans le béton ou le blindage pour y glisser la charge principale, puis cette dernière achève de tout faire sauter.
La vidéo montre également un turboréacteur, des aubes de compresseur basse pression, des matériaux à partir desquels la fusée et son corps sont assemblés, y compris le matériau composite de l’aile, divers petits éléments de l’appareil, les désignations, la nature des connexions et des fixations.
À en juger par l’état général de la coque préservée, on peut conclure que le missile n’a pas fonctionné normalement en arrivant sur la cible, soit qu’il ait été neutralisé par des systèmes de guerre électronique soit qu’il y ait été victime d’un dysfonctionnement technique: aucune trace visible qu’il ait été touché par un système de défense aérienne.
Traduction : Francis Goumain
Note :
(1) Le STORM SHADOW est la version britannique du SCALP-EG (acronyme de « Système de croisière conventionnel autonome à longue portée » et d’« Emploi général »), anciennement « Arme de précision tirée à grande distance ». C’est un missile de croisière développé fin 1994 par Matra et British Aerospace puis fabriqué par MBDA. L’arme est annoncée comme pouvant frapper l’ennemi dans son territoire profond jusqu’à près de 400 km, quelle que soit la défense aérienne, grâce à sa furtivité qui le rendrait presque indétectable, y compris par les avions radars AWACS.
Il faut quand même un certain courage pour démonter ce machin là,
ce n’est pas un pétard à mèche.
Il manque une chose a ce missile de croisière , une autodestruction automatique au cas ou ce dernier devant abandonné sa mission doit allez s’écraser au sol et que la charge principale ne fonctionne pas ; cela éviterais qu’il tombe entre les mains de l’adversaire qui a coup sur en ferait copie pour nous les renvoyez par la suite sur nos lignes.
Dans la zone de l’opération spéciale, le système de défense aéronavale Pantsir-M a été utilisé pour la première fois, a déclaré Oleg Riazantsev, directeur général de la holding des complexes de haute précision (qui fait partie de Rostec), à l’antenne du programme d’acceptation militaire sur »Étoile ».
https://ria.ru/20240407/pantsir-m-1938362514.html
« Le vaisseau, alors qu’il était en service de combat, a touché des missiles Storm Shadow. C’est-à-dire que nous pouvons parler de la première utilisation efficace et réussie du complexe en série Pantsir-M », a déclaré l’interlocuteur de la chaîne.
Selon les données ouvertes, le petit navire lance-missiles Project 22800 Cyclone est le seul navire de la flotte de la mer Noire à disposer du complexe Pantsir-M.
https://ria.ru/20240407/spetsoperatsiya-1938405945.html
Lebedev a déclaré dimanche matin que les forces armées russes avaient détruit un système de défense antiaérienne étranger près de l’aéroport de Kharkiv. Dans la nuit de samedi à dimanche, a-t-il dit, des troupes ont frappé un entrepôt à Kharkiv. Il stockait des obus pour le MLRS Vampire tchèque, à partir duquel les forces armées ukrainiennes tirent régulièrement Région de Belgorod.
Dans l’après-midi du même jour, le ministère de la Défense a annoncé que l’armée avait éliminé deux lanceurs de systèmes de défense aérienne franco-italiens SAMP-T dans la région de Kharkiv.
Les missiles de croisière cela existe depuis plus de 30 ans, ce n’est aucunement un armement de pointe. Ils volent à très basse altitude et c’est pour cela qu’ils sont difficilement détectables. Peut être que le matériaux composite absorbe en outre les ondes radars, comme le matériau dans lequel est fabriqué le B2 ? Mais ce n’est pas un missile furtif, cela se voit à sa forme « classique ». A mon avis, s’il existe des armements furtifs, je pense plutôt que ce sont des drones, leur forme s’y prête mieux. Bien sûr ce type de missile est cher et donc dans les pays très pauvres, ils n’en ont pas, c’est pour qu’il est facile d’y gagner des batailles. Cela m’étonne tout de même que ce missile ait été lancé. Même s’il n’avait pas explosé, il vole à grande vitesse, presque le mur du son et l’impact l’aurait certainement très abimé. Peut être a-t-il été vendu aux russes par des ukrainiens, vraisemblablement des officiers ou des hommes politiques ? Après tout cela ne serait pas si étonnant, on dit ce pays miné par la corruption.