La France ne vivra honnête et propre que si nous l’exigeons et si nous l’imposons.
La partie sera dure. Mais nous l’abordons avec confiance.
Nous entendrons encore crier sur nos pas : « Dictature ! fascisme !… » Cessons donc d’avoir peur des mots-épouvantails. Le peuple le plus brave du monde tremble devant une étiquette et bat en retraite devant un mot ! Qu’il reprenne sa hardiesse en comprenant que ceux dont le 6 février a vu la déroute s’efforcent désespérément de donner le change.
Car toute cette corruption, tout ce travail effrayant de désorganisation, cet empoisonnement lent qui nous minait, c’était précisément l’œuvre d’une dictature à laquelle il s’agit maintenant d’arracher notre patrie. Cent fois dénoncée, elle a cent fois résisté victorieusement. Veillant simultanément à tout, contrôlant l’armée, épiant l’école, elle réalisait infatigablement son plan : « Être sentie partout, n’être découverte nulle part. » À la fois implacable et souterraine, occulte et tyrannique, elle avait des ramifications innombrables ; elle régnait au sommet de l’État ; elle se terrait dans les termitières de sous-préfectures ou de cantons. Oui, dictature, une dictature qui se croyait tout permis ; qui, obstinément, dissimulait les tares, encourageait les arrivistes, casait ses créatures, rassasiait les profiteurs, protégeait les coupables, achetait les consciences ; une dictature qui ne tolérait ni une résistance ni une attaque et qui savait aussi bien faire disparaître les dossiers encombrants que les témoins gênants ; une dictature qu’il est possible de suivre à sa trace sanglante au long de l’histoire de ces dernières années, depuis la chambre où Syveton mourut asphyxié jusqu’à la prison où fut étranglé Almereyda, depuis la villa neigeuse où disparaît Stavisky jusqu’à la voie ferrée où un matin de février on retrouve le cadavre du conseiller Prince…
La Maffia ! a avoué avec une sorte de terreur superstitieuse le ministre de l’Intérieur.
Ah ! terreur de prononcer son nom, son vrai nom ! Pourquoi laisser ce masque : la Maffia, sur ce visage sinistre : La Franc- Maçonnerie ?
Avoir arraché ce masque, avoir secoué le joug de cette dictature, c’est déjà le commencement de la délivrance et la promesse de la victoire.
Car cette puissance qui nous épuisait, qui minait nos efforts, qui stérilisait nos vertus, qui paralysait nos héroïsmes, c’est contre elle, qui fut la grande corruptrice, que se sont levés ceux que révolte la corruption ; c’est contre elle, qui fut la mystérieuse exécutrice des besognes antinationales, que se sont insurgés ceux qui ne veulent pas que la France meure ; c’est contre elle, qui ne redoute pas le sang pour assurer sa domination, que se sont rebellés ceux qui n’acceptent pas de capituler devant la terreur.
La voilà cependant démasquée et découverte. Sa disparition seule permettra la renaissance attendue.
Plaise à Dieu que cette fois l’œuvre entreprise soit menée à bien ; que la route de notre relèvement soit déblayée et que les vivants, conscients de leurs responsabilités, soient à la hauteur de la tâche redoutable mais impérieuse que leur léguèrent, en tombant « pour que la France vive honnête et propre » les dix-sept morts du 6 février !…
Le 6 février 1934 fut le rayon de soleil fasciste, sur la France esclave des judeo-maçons.