L’un des leaders de la génération montante des activistes nationalistes vient de demander « que faut-il faire ? ». Voici ma réponse :
Avoir beaucoup d’enfants. Les tenir éloignés de tous les appareils électroniques aussi longtemps que possible. Faire l’école à la maison et se lier avec des personnes partageant les mêmes idées pour un soutien mutuel, une socialisation et des événements sociaux adaptés aux enfants.
Quittez les villes. Cultivez vos propres produits. Brassez votre propre bière et chantez avec vos amis en la buvant. Le mouvement visant à sauver le « reste » pour l’avenir devrait être plein de joie simple, et non d’angoisse intellectuelle.
Travaillez à recruter et à organiser ceux qui comprennent déjà le problème – nous n’avons pas de responsabilité ni de temps à consacrer à ceux qui ne le comprennent toujours pas.
Observez et apprenez les techniques de construction de communautés pacifiques utilisées par les deux parties dans la vieille querelle irlandaise.
Créez tranquillement une société parallèle et restez discrets. Trouver des moyens légaux d’apprendre aux jeunes garçons à devenir des hommes et aux jeunes filles à avoir des enfants. Contre-pouvoir. Il y a mille et une choses positives à faire, alors arrêtez de vous plaindre de l’ancien ordre et commencez à construire son éventuel remplacement.
Créez une culture de mouvement qui soit intensément hostile à l’envoi des enfants à l’université. Ils ont besoin d’échanges d’argent, de parcelles de légumes et de bébés, pas de montagnes de dettes d’études et d’une vie entière à payer des impôts pour financer leur propre dépossession.
Rejoignez une église traditionaliste – protestante congrégationaliste, catholique à la messe en latin ou orthodoxe. Nous sommes confrontés à des ennemis très religieux – les islamistes et l’élite athée/sataniste. Prendre l’idéologie dans une telle lutte, c’est prendre un fusil de chasse dans un combat armé. La victoire finale reviendra à ceux qui ont la foi pour endurer et la capacité de se sacrifier. La contre-révolution sera chrétienne. « Si un homme n’a pas d’épée, qu’il vende son manteau et en achète une. »
Abandonnez la superstition ridicule du salut électoral. Personne ne viendra à la rescousse, sauvez-vous et sauvez vos proches.
Nous allons devenir (pour plusieurs générations) une minorité. Mais nous serons la plus grande minorité. Si nous nous organisons sur cette base, nous serons la minorité dominante. Nous – les indigènes de cette terre qui nous a faits et que nous avons façonnée – assurerons notre place et, à partir de là, les générations futures emprunteront le long chemin du retour.
Personne ne survit seul, la communauté tribale et la démographie sont le destin.
Notre tâche n’est pas de détruire l’État libéral – c’est l’élite elle-même qui s’en charge. Notre tâche consiste à endurer sa mort, à survivre au chaos sanglant qui s’ensuit et à veiller à ce qu’une nouvelle génération de notre peuple soit vivante de l’autre côté et équipée, spirituellement, moralement et physiquement, pour entamer la grande reconstruction.
Nick Griffin
Source : Nick Griffin
Alphonse Rodriguez (1526-1616) : Le silence
Le silence ne nous sert pas seulement à apprendre à parler avec les hommes, il nous sert aussi à apprendre à parler avec Dieu et à nous rendre hommes d’oraison. C’est le sentiment de S. Jérôme, qui dit que c’est pour cela que les saints Pères du désert, instruits par le Saint-Esprit, gardent le silence avec soin, comme étant la cause qui produit et qui entretient la contemplation (1). S. Diadoque parlant du silence, dit aussi que c’est une chose excellente, et que c’est ce qui enfante toutes les saintes pensées (2). Si vous voulez donc être homme d’oraison, si vous voulez converser familièrement avec Dieu , si vous voulez n’avoir jamais que de saintes pensées et être toujours en état d’entendre les inspirations du ciel, gardez le silence, et tenez-vous dans le recueillement ; car de même qu’un grand bruit nous empêche d’entendre ce qu’on nous dit, de même le bruit des paroles inutiles et le tumulte des choses du monde nous empêchent de bien entendre les inspirations divines et de concevoir ce qu’elles demandent de nous. Dieu veut être en particulier avec l’âme pour s’entretenir avec elle. Je la mènerai, dit-il, dans la solitude et là je parlerai à son cœur (3) : là je lui ferai sucer le lait des douceurs et des consolations spirituelles (4). Mais comme Dieu n’a point de corps, dit S. Bernard , et qu’il est un pur esprit , aussi est-ce la retraite de l’esprit qu’il demande de nous et non pas celle du corps ; car, dit S. Grégoire, de quoi peut servir celle du corps sans celle de l’âme (5) ? Ce que le Seigneur veut de vous, c’est que vous ayez une demeure au dedans de votre cœur pour vous entretenir avec lui et pour faire qu’il se plaise à s’entretenir avec vous : de cette sorte vous pourrez dire avec le Prophète : Vous vous êtes éloigné du monde par la fuite, et vous vous êtes retiré au désert (6). II n’est pas nécessaire pour cela que vous vous fassiez ermite, ni que vous vous retiriez des lieux où la charité vous appelle pour le salut du prochain ; mais si vous voulez conserver toujours la piété dans votre cœur, et être toujours prêt à vaquer à la prière, demeurez dans le silence et dans le recueillement. S. Dialoque dit très bien que, de même que, quand on ouvre souvent la porte d’un bain, toute la chaleur s’échappe bientôt par là ; de même, quand on ouvre souvent la bouche pour des choses inutiles, toute la ferveur de la dévotion se perd aisément par cette voie : le cœur se dissipe aussitôt à mille objets ; l’âme demeure dépourvue de saintes pensées ; enfin, c’est une chose surprenante de voir comme tout l’esprit de la dévotion s’évapore par là en moins de rien. Mais si vous voulez avoir beaucoup de temps libre et vous ménager un grand loisir pour vaquer à la prière, gardez le silence, et vous verrez que vous aurez du temps de reste pour vous entretenir avec Dieu et avec vous-même. Si vous renonciez aux conversations inutiles, dit Thomas à Kempis (7), que vous n’allassiez plus sans nécessité de côté et d’autre, et que vous vous défissiez de la vaine curiosité des affaires du monde, vous auriez assez de temps pour l’employer à de saintes pensées ; mais vous aimez trop à parler, si vous laissez continuellement dissiper votre cœur à tous les objets qui frappent vos sens, ne vous étonnez pas que le temps vous manque toujours, et que vous n’en ayez pas même assez pour vos exercices ordinaires. C’est ainsi qu’on lit dans l’Ecriture (8) que les enfants d’Israël s’étant répandus par toute l’Egypte pour amasser des pailles, ne pouvaient faire les ouvrages qui leur étaient commandés, de sorte que les officiers de Pharaon les maltraitaient.
Il y a encore ici une remarque très essentielle à faire ; c’est que, comme l’observation du silence nous porte à la méditation, aussi la méditation et l’entretien que nous avons avec Dieu nous portent réciproquement à l’observation du silence. Depuis que vous avez parlé à votre serviteur, disait Moïse au Seigneur, j’ai la langue plus embarrassée et la parole moins à commandement (9). Dès que Jérémie commence à parler à Dieu , il lui dit (10) qu’il n’est qu’un enfant et qu’il ne sait pas parler. S. Grégoire remarque à ce sujet (11) que ceux qui s’adonnent à la spiritualité et qui s’entretiennent ordinairement avec Dieu, deviennent sourds et muets pour toutes les choses de la terre, et ne peuvent ni en parler ni en entendre parler, parce qu’ils voudraient ne s’entretenir d’autre chose que de ce qu’ils aiment, et que tout ce qui ne leur en parle point leur est ennuyeux (12). Nous l’expérimentons quelquefois nous-mêmes : en effet, lorsque Dieu a répandu ses grâces sur vous dans la prière, et que vous en sortez encore plein de dévotion, avez-vous envie de parler alors à quelqu’un ? tournez-vous les yeux de côté et d’autre ? êtes-vous touché d’aucune curiosité ? ou plutôt ne dirait-on pas, à vous voir, qu’on vous a fermé la bouche avec un cadenas, et que vous êtes privé de tous vos sens ? D’où vient cela ? c’est que vous êtes occupé intérieurement à vous entretenir avec Dieu, et qu’en cet état vous ne songez point à chercher aucun divertissement au dehors. Au contraire, quand on aime à parler et qu’on est distrait et dissipé aux choses de dehors, c’est qu’il n’y a point de ferveur au dedans et que l’on n’y est occupé à rien. C’est la pensée du saint auteur de l’Imitation de Jésus. Pourquoi, dit-il (13), nous entretenons-nous si volontiers les uns avec les autres, quoique nous sachions qu’il est rare que la conscience n’en souffre ? C’est que nous cherchons de la consolation les uns auprès des autres dans nos entretiens ; que nous sommes bien aises de soulager notre cœur de mille pensées qui l’accablent ; et que nous prenons plaisir à parler des choses que nous aimons, ou de celles que nous craignons comme contraires à nos désirs. Nous ne saurions vivre sans quelque contentement, et n’en ayant point au dedans avec Dieu, nous en cherchons au dehors avec le monde : aussi ce qui fait que, dans la religion, on compte pour beaucoup les fautes extérieures comme de rompre le silence, de perdre le temps, et ainsi du reste , et qu’on les reprend sévèrement, c’est que, quoique d’elles-mêmes elles paraissent très légères, elles ont pourtant la marque d’une âme peu avancée dans la vertu. Un religieux montre bien par là qu’il n’a pas de disposition pour la spiritualité, et qu’il n’a pas encore commencé à goûter Dieu puisqu’il ne saurait s’entretenir seul avec Dieu dans sa cellule. Quand il n’y a point de serrure à un coffre, il ne vous en faut pas davantage pour juger qu’il n’y a dedans rien de fort précieux. Voilà ce que nous regardons dans ces sortes de choses, ce qu’elles marquent plutôt que ce qu’elles sont, et c’est pour cela que nous les jugeons si importantes.
(1) Ex hoc enim in eremo sancti Patres edocti summa cum diligentia observant sancta silentia, tanquam sanctae contemplationis causam. S. Hieron. in reg. Monac. c. 22.
(2) Praeclara ergo res est silentium, nihilque aliud quàm mater sanctissimorum cogitatuum. S. Diadoch. de perfect. spir. c. 7. in Biblioth. SS. Patr. tom. 3.
(3) Ducam eam in solitudinem, et loquar ad cor ejus. Os, 2. 14.
(4) Ecce ego lactabo eam. Ibid.
(5) Quid prodest solitudo corporis, si solitudo defuerit mentis ? Greg. in Job. 1. 30. c. 12.
(6) Ecce elongavi fugiens, et manci in solitudine. Ps. 54. 8.
(7) Lib. I. de Imit. Christi, c. 20.
(8) Exod. 5. 12
(9) Ex quo locutus es ad servum tuum , impeditioris et tardioris sum linguae. Exod. 4. 10.
(10) Jerem. 1. 6.
(11) Greg. l. 7. in Job.
(12) Valde namque insolens atque intolerabile, aestimant quidquid illud non sonat quod intus amant. Greg. ubi sup.
(13) De Imit. Christ. l. 1. c. 10.
R.P. Alphonse Rodriguez s.j., extrait de « Pratique de la perfection chrétienne », tome II : part. II, traité. II, chap. V, trad. par M. L’Abbé Regnier-Desmarais, Poitiers, Henri Oudin, 1866
Sauf que ça ne peut pas marcher comme ça… Et que si nous adoptions une telle stratégie, de perdants que nous sommes déjà actuellement, nous deviendrions inexistants et nous achèverions de disparaître en l’espace d’un siècle.
Nous ne ferons pas autant d’enfants que les immigrés déjà installés, et sachant que de nouveaux continuent d’arriver de l’extérieur, et que par conséquent leur croissance numérique va être exponentielle, il est clair que nous ne gagnerons pas le combat de la démographie.
Il n’y aucune chance de devenir une minorité dominante parce que, par définition, une minorité ne l’est jamais et qu’il n’y a plus aucun moyen d’y parvenir si nos enfants évitent l’école, si nous fuyons les villes qui sont les grands centres de décision et d’influence d’aujourd’hui.
Pensez à l’Afrique du Sud, développée par quelques Blancs mais reprise finalement par la foule des Noirs.
Si vous construisez une société parallèle pour y vivre dans la discrétion, vous ne ferez jamais finalement que vous y cacher et vous y enterrer.
Si vous devez trouver des moyens légaux pour y vivre, vous ne gênerez jamais le pouvoir en place, et si vous vous résignez à n’être qu’une communauté pacifique, comment vous défendrez-vous quand il prendra à l’état l’envie d’envoyer ses flics sonner à votre porte à six heures du matin ?
Il faudrait donc se sacrifier en attendant une victoire finale hypotéthique ? Si nous ne combattons pas, je ne vois pas quelle chance nous aurions de remporter la victoire.
Nous n’avons pas vocation à nous sacrifier, nous avons la mission de combattre.
Différer de se battre, c’est faire la preuve qu’on n’est qu’un lâche.
Tout ce texte pue le survivalisme, lequel n’a jamais été que la grosse excuse trouvée par des nuls pour ne pas se battre en attendant que l’orage soit passé. Le survivaliste est quelqu’un dont la seule action consiste à cultiver son jardin en espérant passer à travers les gouttes. Mais l’issue du combat dans lequel il prend bien garde de se plonger, il n’en a rien à faire !
Il y a juste un point sur lequel je rejoins l’auteur de cet article : oui, notre tâche n’est pas de détruire l’état libéral, parce que c’est notre DEVOIR !
LA BATAILLE PRÉLIMINAIRE DE JEAN VAQUIE
INTRODUCTION
Il devient de plus en plus évident que la lutte contre-révolutionnaire se déroule sur deux niveaux.
1 – Nous devons d’abord nous battre pour conserver les ultimes positions qui nous restent. Il faut de toute évidence et de toute nécessité, conserver nos chapelles, nos quelques monastères, nos écoles, nos publications, nos associations, et plus généralement nos espérances de salut et l’orthodoxie de nos doctrines. Nous sommes ainsi impliqués dans une série de combats conservatoires de petite amplitude auxquels nous ne saurions nous soustraire. En effet, nous trouvons la mention de ces combats dans l’Ecriture elle-même. Saint Jean l’Évangéliste, sous la dictée de « Celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles, c’est-à-dire sous la dictée de Notre-Seigneur, s’adresse à l’ange de l’église de Sardes en disant : « Esto vigilens et confirma cetera quæ moritura erant », ce qui signifie : « Sois vigilant et maintiens les restes qui allaient périr ». (Apoc. III, 2). L’Eglise de Sardes, nous le savons, correspond à notre temps. C’est donc à nous que s’adresse cette admonestation « maintiens les restes ». Le ciel attend de nous cette sauvegarde des restes. Elle formule notre mission. Elle constitue notre combat contre-révolutionnaire quotidien. Telle est la bataille inférieure. C’est une bataille défensive, une bataille de maintenance.
2 – Mais au-dessus de ces innombrables engagements conservatoires, une bataille, plus importante encore, a commencé dont l’objectif est la mutation du pouvoir. « Je régnerai malgré mes ennemis ».
Qui d’entre nous aurait oublié cette promesse laconique mais formelle, que Notre-Seigneur a faite à sainte Marguerite-Marie en 1689 ? A elle seule, elle pourrait nous suffire. Mais elle a été renouvelée, au cours des XIXe et XXe siècles, à un grand nombre de mystiques, en particulier à madame Royer. Et quand on songe que le serment résulte de la répétition de la promesse, on peut affirmer que le règne du Sacré-Cœur nous a été promis avec serment. Nous pouvons donc être assurés qu’aujourd’hui Notre-Seigneur opère mystérieusement selon Sa manière habituelle, en vue d’extirper le pouvoir de la Bête et d’instaurer Son règne propre. Ce mystérieux combat, dont Il est l’agent essentiel, constitue la bataille supérieure, celle de l’objectif principal. Ces deux batailles répondent l’une et l’autre à la volonté divine. 0n comprend que nous ne puissions les éluder ni l’une ni l’autre.
Elles sont entremêlées parce qu’elles sont soutenues l’une et l’autre par les mêmes combattants lesquels ont ainsi deux luttes différentes à mener. Il est de la première importance de distinguer ces deux luttes puisqu’elles n’ont pas le même objectif et que par conséquent elles ne sont pas susceptibles de la même stratégie. En particulier la part qui revient à Dieu et celle qui revient aux hommes diffèrent grandement entre l’une et l’autre bataille.Les incompréhensions que l’on constate entre les chefs de groupes proviennent de ce que la plupart ne voient qu’un seul et même combat et confondent les objectifs secondaires, qui sont ceux de la bataille inférieure, avec l’objectif principal qui est celui de la bataille supérieure.
Ce sont précisément les stratégies respectives de ces deux affrontements superposés que nous voudrions examiner d’un peu plus près.
I. LA BATAILLE INFÉRIEURE
Comment conduire la « bataille de la maintenance » ? Elle présente, du fait de ses racines historiques, un certain nombre de particularités d’où découlent, pour les chefs de groupes, des servitudes tactiques. Ils ne peuvent pas se livrer à n’importe quelles actions. Leurs initiatives sont circonscrites dans certaines limites. Servitudes et limites que nous évoquerons en quatre paragraphes :
LE DYNAMISME RÉACTIONNAIRE FONDAMENTAL
Les véritables forces vives de la France ont toujours été anti-révolutionnaires. Le don initial qui a été fait à notre pays c’est la monarchie chrétienne. La république laïque est un châtiment entraîné par les péchés du peuple « propter peccata populi ». La tendance spontanée de la France ne va pas à la république mais à la restauration. Notre Nation désire notamment revenir au don initial. Tel est son dynamisme fondamental.
Ce rejet instinctif de la révolution est particulièrement sensible aujourd’hui. Nous assistons incontestablement à une renaissance des forces vives. De sorte que des traditionalistes, constatant la remontée du potentiel réactionnaire se croient suffisamment puissants pour affronter, avec de sérieuses chances de succès, des épreuves de forces qui les opposeraient au pouvoir révolutionnaire. Et il faut reconnaître que, dans l’absolu, ils ont raison car la réaction élémentaire de la nation, quand on la considère isolément, est un phénomène puissant et particulièrement actuel.
Cependant aux antipodes de ce courant fondamental, « l’Adversaire » a tissé un réseau serré decontraintes révolutionnaires qui est totalement artificiel, mais qui s’impose d’une manière absolue. Le pouvoir légal appartient à ce réseau, et a fortiori le « pouvoir occulte » qui en est l’inspirateur bien connu.
L’habileté de nos politiciens, qui est considérable, consiste essentiellement à faire voter la France à l’opposé de son dynamisme fondamental. C’est là le plus clair de leur travail et on le déclare admirable.
La France est comme une monture dominée par un cavalier qui ne travaille qu’à l’exténuer. Elle n’a plus la force de le désarçonner. Bref l’énergie réactionnaire toujours renaissante de notre pays est sans cesse neutralisée, mutilée et inversée. Les nouvelles générations anti-révolutionnaires sont fauchées à mesure qu’elles sortent de terre. Et la France chemine d’épurations en épurations.
Le « pouvoir de la Bête » bien qu’essentiellement utopique de par sa nature, est devenu, en fait, irréversible.
L’actuelle poussée du dynamisme réactionnaire ne doit pas nous faire illusion. Elle subira le même sort que les précédents. On lui prépare une nouvelle épuration.
Telle est la première particularité de la bataille inférieure : à savoir qu’elle est livrée par une minorité, vigoureuse bien sûr, mais humainement impuissante. Il est bon que les chefs de groupes prennent conscience de cette première difficulté. Le dynamisme réactionnaire fondamental est réel, mais il est neutralisé par un dispositif révolutionnaire pratiquement insurmontable.
(SUITE II)
LA MAUVAISE POSITION JURIDIQUE
Les traditionalistes ont conscience de défendre les droits de Dieu en face du pouvoir de la Bête. Ils puisent là leur ardeur et leur confiance. Mais ils s’imaginent trop facilement que cette position de principe leur donne, sur l’Etat laïque, une prééminence juridique. Ils descendent dans la rue en brandissant le Décalogue et l’Évangile et en accusant l’Etat de les avoir violés. Ils les opposent aux maires, aux préfets et aux ministres en leur disant :
« C’est votre devoir, de par le droit divin, qui est au-dessus de toutes les lois humaines, d’interdire l’avortement, l’euthanasie, les blasphèmes publics des spectacles, la construction des mosquées, la naturalisation massive des musulmans… et toutes ces choses exécrables ».
Mais comment ne pas voir qu’il est maintenant trop tard pour tenir un tel discours ? Il fallait commencer par s’opposer à la laïcisation constitutionnelle de l’Etat. Or précisément, cette laïcisation a été obtenue, en 1958, grâce aux suffrages des catholiques.
Ce sont les catholiques qui ont fait pencher la balance du côté de l’apostasie définitive de l’Etat. Poussés par leurs évêques, eux-mêmes manipulés par le futur cardinal Villot, alors directeur du secrétariat de l’épiscopat français, ils ont voté en masse pour la constitution laïque que le général De Gaulle leur proposait. Il n’est plus l’heure aujourd’hui d’exiger de l’Etat sans Dieu, la reconnaissance des droits de Dieu.
Dans le combat « au jour le jour » que nous devons mener, nous sommes réduits aux moyens de la légalité laïque qui de surcroît, deviendra de plus en plus rigoureuse, réduisant toujours plus nos moyens de défense.
Une légalité socialiste se met en place dans laquelle les chrétiens et leur Dieu seront tenus pour ennemis publics. On comprend qu’une telle situation soit exaspérante pour les traditionalistes et leurs chefs de groupes.
Si cependant, sous prétexte de faire valoir un droit divin nous entreprenions, contre l’Etat laïque une guerre de principe, nous transgresserions les limites de la bataille inférieure pour entrer dans la zone d’action de la bataille supérieure, laquelle relève d’une stratégie différente comme nous allons le voir.
LA VEILLEUSE À ENTRETENIR
La bataille au jour le jour n’est pas une bataille de rupture. Les forces qui y sont engagées n’ont pas les moyens d’une rupture. Leur ministère propre est celui de sauvegarder « les restes qui allaient périr ».
Il faut que le Maître, quand Il viendra, nous trouve « veillant ». Il nous demande précisément de ne pas disparaître, de ne pas gaspiller des forces et des vies qui sont les Siennes et dont Il aura besoin.
Car les combattants de la bataille inférieure, nous l’avons déjà fait remarquer, sont les mêmes que ceux de la bataille supérieure, laquelle vise à la mutation du pouvoir. Placés, par la Providence, à la charnière des deux phases, ils doivent mener deux guerres qui sont simultanées dans le temps et différentes quand à leurs objectifs et à leurs stratégies.
Nous allons voir que, dans la bataille supérieure, la part de Dieu domine tout et oblitère totalement celle de l’homme. Mais allons-nous conclure de là que cette « part divine » est négligeable dans les combats conservatoires ?
Assurément non. Comment pourrait-on, sans l’aide du Ciel, sans l’aide des anges et des saints patrons, franchir les étapes obligées d’une guerre civile et étrangère que l’on peut résumer en quelques mots : provocations, déstabilisation, otages, représailles, délation, tribunaux populaires, tribunaux clandestins, terreur politique, vengeances personnelles, inflation, banqueroute, anarchie ?
L’une des conditions essentielles pour maintenir ne serait-ce qu’une humble veilleuse, au cours de cette période complexe et sévère, c’est la constante élévation de l’esprit vers le Ciel, pour en obtenir à chaque instant les protections indispensables. La part de Dieu n’est donc pas négligeable dans les luttes de la maintenance.
UNE STRATÉGIE DE PRUDENCE
Concernant la conduite de la bataille conservatoire, deux remarques préliminaires s’imposent :
– cette bataille ne vise que des objectifs secondaires ;
– aucune assistance divine exceptionnelle ne lui est promise.
Par conséquent, la bataille inférieure doit être conduite selon les procédés habituels du gouvernement humain.
C’est saint Thomas (si notre souvenir ne nous trompe pas) qui va nous indiquer l’essentiel de cette conduite.
On raconte qu’un soir il arriva pour passer la nuit dans un monastère où l’on procédait à l’élection de l’Abbé.
– « Nous avons élu le plus savant » lui dit-on.
Saint Thomas objecta :
– « Si c’est le plus savant, qu’il enseigne ».
Les moines recommencèrent l’élection.
– « Nous avons, cette fois, élu le plus pieux ».
– « Si c’est le plus pieux, dit-il, qu’il prie ».
On recommence une troisième fois.
– « Nous avons élu le plus prudent ».
– « Si c’est le plus prudent, qu’il gouverne ».
La bataille conservatoire doit être menée avec prudence. Or, le même saint Thomas, en un autre passage, accepte, dans le cas où le peuple est gravement tyrannisé, l’éventualité d’une révolte à un certain nombre de conditions qui se résument en ceci : il faut que le remède, c’est à dire la révolte, ne soit pas pire que le mal, c’est-àdire la tyrannie. Si la révolte entraîne plus d’inconvénients que d’avantages, elle dépasse les limites de la prudence et on doit éviter d’y recourir pour ne pas aggraver la situation.
L’activité conservatoire peut, à certains moments, exiger des coups d’audace. Le combat des traditionalistes en fournit déjà quelques mémorables exemples et il est vraisemblable qu’il en fournira d’autres. Nous disons seulement que ces coups d’audace ne doivent pas être des « coups de tête » et des « coups de dés » que l’on tente à la légère. Ils doivent comporter un fond de réflexion et de prudence. C’est absolument incontestable.
C’est une chose que la vertu de force qui siège dans l’âme, et c’en est une autre bien différente que la force physique. A quoi nous sert d’avoir l’âme pleine de force morale, si nous n’avons, au bout des bras, aucune force matérielle à mettre en œuvre.
La vertu de force ne nous donne pas à elle seule le pouvoir d’intervenir.
Quand l’adversaire est au maximum de sa puissance et qu’il prépare une nouvelle épuration, le simple bon sens exige que l’on recommande, non pas l’inaction certes, mais tout de même la prudence.
CONCLUSION
Nous venons de marquer la différence entre d’une part les objectifs secondaires, à savoir la maintenance des ultimes positions traditionnelles qui constituent l’enjeu de la bataille inférieure, et d’autre part l’objectif principal à savoir l’extirpation du pouvoir de la Bête qui est l’enjeu de la bataille supérieure.
Beaucoup ne voudront pas admettre cette distinction. Ils diront et ils disent déjà : «Il n’y a pas deux batailles, il n’y en a qu’une. La mutation du pouvoir ne peut résulter que de la succession des
petites victoires élémentaires du combat au jour le jour. Cette mutation est une affaire de longue haleine, notre remontée ne peut être que très lente. Il est utopique d’escompter un dénouement brusqué».
Les chefs de groupes qui raisonnent ainsi vont faire porter leur effort principal sur les objectifs secondaires, ceux précisément devant lesquels nos adversaires les attendent, forts de leur légalité socialiste.
Nos adversaires, en effet, chercheront, comme ils le font d’ordinaire, à nous faire perdre notre sang froid et à nous entraîner dans la violence. Et il est vraisemblable qu’ils y réussiront, en partie tout au moins, faisant tomber ainsi de grands pans de la défense traditionnelle.
Madame Royer, apôtre de la dévotion au Sacré-Cœur et âme privilégiée, écrit prophétiquement :
« Les Français en arriveront aux confins du désespoir ».
Cette expression montre bien qu’elle n’envisage pas une « lente remontée », mais une succession d’échecs. Tel est le pronostic, fort pessimiste, il est vrai, que l’on peut faire quant à la bataille inférieure. Nous allons voir qu’il n’en est pas de même en ce qui concerne la bataille supérieure à laquelle nous arrivons maintenant.
II. LA BATAILLE SUPÉRIEURE
UN DOUBLE OBJECTIF
La bataille supérieure se propose un double objectif :
– l’extirpation du pouvoir de la Bête
– la restauration du pouvoir de droit divin.
Or, ce double objectif est radicalement impossible à atteindre pour la minorité réactionnaire actuellement subsistante, neutralisée qu’elle est par l’appareil maçonnique.
Et cependant nous savons, grâce aux promesses qui ont été faites par le Sacré-Cœur à sainte MargueriteMarie et à tant d’autres âmes privilégiées, que cette bataille se déroule déjà invisiblement et qu’elle progresse inexorablement vers la finalité victorieuse qui lui est réservée.
Que savons-nous sur le déroulement probable de cette bataille ?
Nous savons à coup sûr deux choses :
– elle est menée par la même minorité sur laquelle pèse déjà la bataille inférieure ;
– elle se terminera par un miracle de résurrection.
Nous allons examiner, en deux paragraphes, la place et le rôle respectifs de cette minorité et de ce miracle.
(Suite III)
A – LE PETIT NOMBRE
Ceux qui comprennent le plan de Dieu et qui s’appliquent à y correspondre forment, on en conviendra, ce « petit nombre » auquel Notre-Dame de La Salette fait appel quand elle dit « combattez, enfants de lumière, vous, petit nombre qui y voyez ».
Quel est, dans l’ordre surnaturel, la signification de cette minorité, et que peut-on en attendre dans notre combat terrestre ?
Dieu se réserve toujours un « petit nombre » chez qui Il met la Foi comme en réserve. Souvent même c’est à un
seul homme qu’Il la confie. Par exemple Moïse n’avait que son bâton, et sa foi, pour faire sortir les Hébreux d’Égypte. De même, David n’avait que sa fronde et sa foi, pour vaincre Goliath. De même encore, au temps de l’Incarnation, une seule famille était parfaite, la Sainte Famille, dont le chef était saint Joseph.
Cette « réserve de foi » étant constituée, Dieu n’intervient en personne qu’à la dernière minute, quand tout espoir humain est perdu. Il est bien évident qu’un « Sauveur » ne sauve que quand tout est perdu.
Pour que le déploiement de la puissance divine soit manifeste, il faut que la « réserve de foi » ne soit plus qu’un rien, c’est-à-dire très peu de chose. Mais il ne faut pas que la réserve de foi ait complètement disparu. Il y a là une disposition providentielle qui demande à être bien comprise. Il semblerait pourtant que, s’il ne restait absolument rien, absolument plus aucune foi, si Dieu n’avait plus aucun « témoin » sur la terre, Sa puissance et Son triomphe seraient plus manifeste chaque fois qu’Il est amené à restaurer Ses œuvres ruinées par la négligence humaine.
Mais il faut bien comprendre que si Dieu Se conserve une base infime, un seul homme, une famille unique, un
« petit nombre », c’est parce qu’Il ne fait pas aujourd’hui une création nouvelle. Il fait Ses œuvres terrestres avec « des riens », mais non pas avec rien. Il opère avec des petits restes, c’est-à-dire avec des choses négligeables, avec des riens qui rappellent le néant dont Il a tiré la création, mais des riens qui ne sont cependant pas le néant.
Tel est le rôle surnaturel du « petit nombre » évoqué par Notre-Dame de La Salette : un reste infime dont Dieu entend Se servir pour restaurer ce qui a été aboli.
Quelle est maintenant sa valeur dans le combat terrestre ? Et tout d’abord peut-on lui assigner un niveau quantitatif ?
Le « petit nombre » dont nous parlons, c’est tout simplement une minorité que Dieu constitue Lui-même et dont Il augmente ou restreint le nombre comme il Lui convient. Il recrute cette minorité où Il veut et pas seulement chez ceux qui se croient, à tort ou à raison, l’élite désignée.
Cette minorité doit-elle s’interdire tout prosélytisme afin de rester minorité close ? Une telle restriction serait
impossible à réaliser et elle ne serait d’ailleurs pas souhaitable. Un prosélytisme modéré est nécessaire. Il est révélateur d’une saine vitalité. Il faut seulement qu’il reste un prosélytisme de détection se réduisant à découvrir des âmes déjà providentiellement préparées, des âmes en « harmonie pré-établie ». Il dépasserait ses limites normales s’il se transformait en propagande tapageuse, avec des moyens médiatiques.
Nous allons essayer de découvrir, autant que cela est possible, le rôle du « petit nombre » dans la bataille supérieure. Mais nous comprendrons d’autant mieux ce rôle que nous aurons examiné d’abord dans quelles conditions pourrait intervenir le «miracle de la résurrection» que le petit nombre doit précisément appeler de ses vœux.
B – UN MIRACLE DE RÉSURRECTION
Quand on fait la synthèse des prophéties privées dont les archives religieuses ont conservé la trace depuis les origines de la France chrétienne, on est vite convaincu que nous sommes en droit d’attendre, en faveur de l’ancienne monarchie aujourd’hui détruite, une intervention divine que l’on peut bien nommer un miracle de résurrection.
Qui donc est ainsi promis à la résurrection ?
C’est d’abord la Royauté abolie depuis 200 ans. Mais c’est également la France qui, privée de son chef c’est-àdire de sa tête, est morte à la grâce en tant que nation. Et c’est encore l’Église universelle, tombée au pouvoir de son adversaire et qui, elle aussi, est en état de mort mystique.
Pour comprendre ce qui doit se produire, nous sommes tout naturellement conduits à nous reporter à la résurrection-type, à savoir la résurrection de saint Lazare qui est décrite dans l’Évangile de saint Jean, au chapitre XI.
LA RESSURECTION DE LAZARE
Les quatre phases de cet extraordinaire événement nous suggéreront quelles peuvent être aussi les quatre phases de la résurrection de la France royale.
LES QUATRE PHASES DE LA RÉSURRECTION DE LAZARE
– Première phase :
Jésus, sachant ce qu’Il doit accomplir, s’avance, avec une lenteur réfléchie, vers la maison de Lazare à Béthanie. Il rencontre Marthe et Il s’enquiert tout de suite de son degré de Foi, car telle est la condition préalable à la résurrection de celui qui vient de mourir :
– « Je suis la résurrection et la vie… le crois-tu ? »
Et Marthe répond :
– « Oui Seigneur, je crois que vous êtes le Christ, le Fils de Dieu, qui venez dans le monde ».
Et elle croit cela, non point par adhésion à une doctrine magistrale, qui n’existe pas encore, mais elle y croit de « foi humaine », comme Charles VIl croira aux voix de Jeanne d’Arc. Cette absence de scepticisme chez Marthe, cette confiance ouvre la voie à l’exercice de la puissance divine.
– Deuxième phase :
Jésus donc, frémissant de nouveau en Lui-même, s’approche du tombeau. C’était un caveau et une pierre était roulée devant l’ouverture pour l’obstruer. Jésus dit :
– « Tollite lapidem », (ôtez la pierre).
Ce travail, en effet, n’incombe pas à Dieu puisqu’il est à la portée de la force humaine. C’est pourquoi le VerbeIncarné ne s’en charge pas.
Nous remarquons aussi que la pierre est un obstacle entre Jésus et le cadavre qu’il s’agit de ramener à la vie.
Nous verrons plus loin quelle est, dans l’optique particulière de notre interprétation, la signification de cet obstacle.
– Troisième phase :
C’est la phase essentielle. Jésus crie d’une voix forte :
– « Lazare veni foras » (Lazare vient dehors).
Il fait ce que seul un Dieu peur faire : ressusciter un mort. Nous retrouverons cette phase essentielle dans le processus de restauration.
– Quatrième phase :
Le mort sortit du tombeau, lié de bandelettes aux pieds et aux mains. Et son visage était enveloppé d’un suaire.
Jésus leur dit :
– « Solvite eum et sinite abire » (Déliez-le et laissez-le aller).
Ce sont de nouveau les hommes qui opèrent parce que le déliement des bandelettes est un travail qui ne nécessite pas l’intervention de la Divinité.
Telle sont les quatre phases de la résurrection-type :
– « Ego credidi » – « tollite lapidem » – « veni foras » et « solvite eum ».
On éclaire les événements que nous attentions et on les rend plus intelligibles quand on leur applique cette quadruple distinction. C’est ce que nous allons faire dans un instant.
On avait assisté à un épisode moins éclatant mais d’une signification analogue quand Jésus avait ressuscité la fille de Jaïre, une fillette de douze ans. « Or l’ayant prise par la main, Il dit à voix haute : enfant réveille-toi. Et son esprit lui revint et elle se leva aussitôt. Et Il prescrivit qu’on lui donne à manger » (Luc VIII, 54-55).
Là aussi on observe l’opération divine de la résurrection d’abord. Puis, ensuite seulement, les hommes font ce qui leur incombe : donner à manger à l’enfant ressuscitée. Dans ce miracle, le travail de donner à manger à la fillette correspond, pour la résurrection de Lazare au travail de déliement des bandelettes.
LES QUATRE PHASES DE LA RESTAURATION
– Ego credidi
Nous n’éviterons pas l’épreuve préalable de la confiance. Croyons-nous Jésus capable de restaurer la monarchie qu’Il a Lui-même fondée à Reims autrefois ? Beaucoup aujourd’hui n’y croient pas. Mais il se trouvera toujours
un « petit nombre » pour y croire. Sur eux repose la responsabilité, non pas d’opérer la restauration, mais de la rendre possible, de lui ouvrir la voie. Pour ouvrir cette voie, il faut commencer par croire à la puissance et à la miséricorde du Seigneur.
– Omnipotens et misericors Dominus
Nous sommes dans une situation tout à fait semblable à celle de Marthe. Nous ne suivons pas, nous non plus, de doctrine magistrale puisque la restauration de la monarchie n’est pas une vérité de foi divine. Si nous y croyons, c est seulement « de foi humaine ». L’Église ne nous y oblige pas, mais nous y croyons parce que des preuves raisonnables nous en ont été fournies.
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– Tollite lapidem
Pas d’intervention divine avant d’avoir ôté la pierre. Ôter la pierre, c’est ôter l’obstacle qui empêche Dieu d’intervenir. Et cet obstacle, c’est l’insuffisance de nos désirs et de nos prières.
Comment se fait-il qu’il soit nécessaire de demander à Notre-Seigneur, avec tant d’insistance, une intervention qu’Il nous a Lui-même annoncée et qu’Il brûle de nous accorder ? Telle est pourtant bien l’économie de la Grâce.
Elle a de quoi surprendre notre logique humaine.
Pour nous aider à admettre cette logique de la grâce, remarquons que le Verbe Incarné Lui-même, pour lequel cependant l’univers a été créé, est soumis à la nécessité de « postuler », c’est-à-dire de réclamer son propre héritage :
– « Postula a me et dabo tibi gentes hereditatem tuam et possessionem tuam terminos terræ » (Demande-Moi et
Je Te donnerai les nations pour héritage et pour Ta possession les extrémités de la terre) (Ps II, 8).
L’héritage lui revient de droit, mais pour entrer en sa possession, il faut qu’Il le réclame.
Si l’héritier en titre est tenu de demander Son héritage, a fortiori nous, qui sommes si peu de choses, devonsnous demander une restauration à laquelle nous n’avons aucun droit en stricte justice. Elle nous est promise, certes, mais elle ne nous est pas due.
Le Messie promis doit toujours être désiré. Il ne saurait apparaître dans un pays qui lui manifesterait de l’indifférence. Il lui faut toujours une minorité qui L’attende. Il était déjà nécessaire de Le désirer sous l’empire de l’ancienne loi. La même nécessité subsiste aujourd’hui pour nous qui attendons Son avènement de majesté : Il doit
être désiré avant tous les épisodes qui sont des préfigurations de Son «second avènement».
Dans l’Ecriture, le Verbe Incarné est souvent appelé le désiré des nations. Il faut Le désirer, Lui et tous ceux qu’Il envoie « aux temps marqués », pour Le préfigurer et Le préparer. Et le Roi du Sacré-Cœur est précisément de ceux-là.
Notre-Seigneur nous convie ainsi à un véritable ministère de désir. Il nous donne de participer, selon notre rang, au gouvernement providentiel sur la chrétienté en perdition.
Quelle activité ce ministère va-t-il exiger de nous ? Pour ouvrir la voie à l’intervention divine, il faut que la somme des désirs ait atteint la mesure comble. Ôter la pierre, c’est supprimer l’obstacle entre Jésus et le cadavre. C’est donc aussi combler la mesure des désirs et permettre à l’action divine de s’exercer.
– Lazare veni foras
PAS DE RESTAURATION POSSIBLE SANS UNE INTERVENTION DIVINE. Il n’y a aucun moyen humain de ressusciter, ni un cadavre de quatre jours, ni une monarchie abolie depuis 200 ans et exécrée par une société secrète mondialement organisée.
Nous devons être bien persuadé que la résurrection que nous attendons est l’œuvre de Dieu d’abord. Elle est destinée à procurer la gloire de Dieu comme c’était déjà le cas pour la résurrection de Lazare :
« Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu en soit glorifié » Jean XI, 4
Or Dieu est jaloux de Sa gloire :
« Gloriam meam alteri non dabo » (Isaïe XLII, 8) (Je ne donnerai pas Ma gloire à un autre).
Ou encore, dans le Deutéronome V, 3 :
« Je suis le Seigneur ton Dieu, fort et jaloux ».
Dieu se réserve la gloire de la résurrection. En conséquence, nous devons nous effacer devant Lui, afin de ne rien Lui ravir de Sa gloire.
– Solvite eum
Après l’action de Dieu, viendra la nôtre. Car la nôtre viendra aussi, mais seulement après, comme le déliement des bandelettes de Lazare et comme le repas donné à la fille de Jaïre.
Qu’aurons-nous à faire alors ? Sans doute beaucoup de choses. Il est même vraisemblable que « la moisson sera abondante et qu’il y aura peu d’ouvriers ». Mais les tâches d’alors, nous ne pouvons pas les connaître maintenant. Elles sont enfermées dans les secrets de l’avenir. Le texte dit seulement : « Laissez-le aller ». Cette expression sous-entend que Dieu donnera au Roi du Sacré-Cœur une inspiration en rapport avec les circonstances nouvelles.
Nous n’aurons qu’à nous laisser guider.
Bref, la « bataille supérieure », celle qui a pour objectif la mutation du pouvoir est livrée par NotreSeigneur seul. C’est son œuvre personnelle.
Et d’ailleurs, par qui d’autre pourrait-elle être exécutée ? En effet, il s’agit d’abord d’enlever son pouvoir à la Bête, contre laquelle l’homme est impuissant. Il faut en même temps procéder comme à la seconde fondation d’une monarchie de droit divin. Toutes causes qui ne peuvent être opérées que par Dieu.
Toutefois, le divin Maître, nous l’avons vu, entend que le « petit nombre » intervienne pour ôter l’obstacle qui s’oppose à l’action divine, et même, dans une certaine mesure, pour la déclencher.
Nous avons donné le nom de « Bataille préliminaire » à tout ce travail préparatoire. Ce travail est un véritable combat parce qu’il a une hostilité générale à vaincre. C’est cette phase préparatoire que nous voudrions maintenant approfondir autant qu’il est possible.
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III. LA BATAILLE PRÉLIMINAIR
(Suite et fin)
II. LA BATAILLE PRÉLIMINAIRE
Notre analyse nous a finalement permis de distinguer trois batailles superposées :
– celle de la maintenance, qui se situe à la base et que nous avons pour cela appe-
lée « inférieure » ;
– celle de la supplication, que nous appelons « préliminaire », puisqu’elle ouvre la
voie ;
– et enfin celle de la mutation, qui vise l’objectif principal et qui est de compétence
exclusivement divine.
C’est la bataille du désir et de la supplication qui va nous intéresser maintenant, dans
cette troisième et dernière partie.
À qui incombe-t-elle et quel vont en être les combattants ? Elle incombe à cette mino-
rité qui assume en même temps la maintenance. Il faut être homme d’action pour assumerla maintenance, et homme d’oraison pour participer à la supplication. Ces deux attitudessont difficiles à concilier, convenons-en.
Nous avons déjà noté cette caractéristique, qui est essentielle sur le plan psychologi-
que, car elle explique les divergences dans l’appréciation des priorités.
Que faut-il privilégier, l’action ou la prière ? C’est un problème que nous ne pouvons
pas éluder. Nous n’y pouvons rien : la situation est telle qu’il se déroule, en ce moment, un combat terrestre retardateur, en même temps qu’un combat céleste préparatoire. Et ce sont les mêmes hommes qui sont mêlés aux deux combats.
Ce problème de la cohabitation de l’actif et de l’orant dans le même combattant est
résolu quand on se souvient qu’il y a un temps pour tout. Un temps pour l’oraison qui doit précéder et un temps pour l’action, qui doit suivre. Un temps pour la « vie cachée » et un temps pour la « vie publique ».
Ce qui est certain, c’est que le combat de la supplication est réservé au « petit nom-
bre » qui conserve la foi, et non seulement la foi dans les vérités du dogme, mais aussi la confiance dans les promesses de restauration. Cette confiance est nécessaire puisque
le but de la supplication est précisément d’obtenir la réalisation de ces promesses.
Voyons maintenant contre qui est dirigée cette « bataille préliminaire ». Si étrange que
cela paraisse elle est dirigée contre Dieu.
Il faut faire l’assaut du ciel. C’est Dieu qu’il s’agit de fléchir. Et c’est Dieu Lui-même qui
nous a donné des armes contre Lui. Ces armes sont la prière à laquelle il faut ajouter la
pénitence qui donne des ailes à la prière. Par elles, les obstacles sont levés, la pierre du
tombeau est ôtée, et la décision divine de faire miséricorde est enfin prise.
Or nous observons précisément que cette décision divine se fait attendre. L’Époux
tarde à venir. Toutes les œuvres de Jésus-Christ sur la terre, les ecclésiastiques comme
les temporelles, sont rongées de l’intérieur. Il n’en subsiste plus que les apparences et
pourtant Dieu ne donne pas, pour l’heure, de signes d’indignation manifestes. C’est donc
que la somme des désirs n’a pas atteint la mesure comble. Dieu attend. L’Écriture
nous apprend qu’Il est « lent à la colère ».
Les combattants de la bataille préliminaire sont comparables aux vierges sages qui ont
mis de l’huile dans leurs lampes, l’huile de la prière qui veille dans la nuit. Mais l’Époux
tarde toujours à venir parce que l’intensité de la supplication n’est pas assez grande. Il y a là un grave défaut à corriger. Nous convenons volontiers qu’il faut prier, mais nous ne le faisons pas, du moins pas avec l’intensité qui serait nécessaire.
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VAQUIÉ – La bataille préliminaire
L’Église nous fait répéter chaque matin, au pied de l’autel, l’invocation : « Et clamor
meus ad te veniat ». Il faut en effet que notre âme pousse une véritable « clameur ». Une
clameur collective peut-être un jour, mais à coup sûr une clameur individuelle aujourd’hui.
Or nous en sommes encore loin. Nous en restons à un désir tiède. Et sous ce rapport
nous participons à la léthargie spirituelle générale.
Pour percer la voûte des cieux et en faire descendre la puissance et la miséricorde
divines, nous ne serons pas mieux traités que le Maître. Or c’est le cri poussé par Notre-
Seigneur avant de rendre l’esprit qui a percé la voûte des cieux et en a fait descendre le
Saint-Esprit, cinquante jours plus tard. Et ce cri Lui a été arraché par la douleur. Il est à
craindre que notre clameur n’atteigne l’intensité suffisante que quand elle nous sera
arrachée par la douleur. Cependant, ne craignons rien, gardons confiance. Les grâces
nécessaires accompagnent toujours les épreuves.
L’état d’extrême angoisse dans lequel nous sommes quant à la ruine envahissante de
toutes les œuvres terrestres de Notre-Seigneur Jésus-Christ engendre une véritable
spiritualité, c’est-à-dire une forme particulière de piété. Car notre âme est occupée
uniquement par cette angoisse qui efface et surpasse tout les autres sentiments. Il nous
est devenu impossible de penser à autre chose, tellement la situation est inouïe. Tel devait être aussi l’état d’esprit de Jeanne d’Arc qui contemplait avec tristesse « la grande pitié du royaume de France ».
Quel est l’axe de cette « spiritualité de combat » ? Sur quels soucis et sur quel espoir
principal est-elle centrée ? Tout finit par où tout a commencé. Les finalités du royaume
très chrétien seront l’image agrandie de ses origines. La France et sa royauté finiront dans le miracle comme elles ont commencé. C’est le double zèle de notre origine et de notre finalité qui va commander notre spiritualité de combat, notre dévotion particulière de temps de crise.
« L’iniquité a inondé la terre, elle n’est qu’iniquité. Quels saints prierons-nous ? » s’écrie
tout à coup Dom Caliste, au milieu d’un profond silence, lors d’un office de l’Abbaye de
Cluny, en 1751, trente-huit ans avant la Révolution1 .
Nous prierons les saints de nos origines et ceux que l’Église nous donne comme pro-
tecteurs. Ils nous feront produire les fruits de leur esprit : saint Denis, saint Martin, saint
Remy, saint Hilaire, sainte Clotilde, sainte Geneviève, saint Louis, sainte Jeanne d’Arc,
sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face, patronnes secondaires de la
France.
Nous prierons habituellement les saints anges. lis nous communiqueront leur désir de
la manifestation du Verbe Incarné lequel est appelé : « Desiderium collium aeternorum »
(le désiré des collines éternelles). Les collines éternelles ce sont les anges. On les appelle collines parce qu’ils sont des éminences, des sommités.
Les anges sont de bons guides. Ils ne dévient pas. Ils ne sont pas animés par le propre
esprit, mais par le Saint-Esprit. Ils ne font rien d’eux-mêmes. Ils attendent tout de
l’impulsion de Dieu dont ils se contentent d’être les messagers : « Benedicite Domine
omnes angeli ejus – Potentes virtute, qui facitis verbum ejus – ad audiendam vocem
sermonum ejus » (Bénissez le Seigneur, vous tous Ses anges, héros puissants et forts,
qui exécutez Ses paroles, dociles à Sa voix et à Ses commandements) (Ps. CII , 20). Rien
n’est plus recommandé aujourd’hui que de mêler notre désir à ceux des neufs chœurs des anges. L’union fait la force. Attirons-les vers nous.
1 Voir JEAN VAQUIÉ, Bénédictions et Malédictions, p. 83, Éditions Dominique Martin Morin.
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VAQUIÉ – La bataille préliminaire
Comment attire-t-on les anges ? On les attire en leur ressemblant. On attire saint Michel
par l’humilité qui est sa vertu cardinale.
Les plus roboratives des dévotions sont celles qui s’adressent à la Personne de Notre-
Seigneur, à Son Sacré-Cœur, à Son Précieux Sang, à Sa Sainte Face (« montrez-nous
Votre Face et nous seront sauvés »), Son Chef Sacré comme siège de la divine Sagesse.
Chacun choisira celle de ces dévotions vers laquelle il est le plus spontanément porté.
Le Roi de l’Univers a toujours recommandé que, pour L’atteindre, on passe par
l’intermédiaire de Sa Mère qu’Il a instituée « Médiatrice de toutes grâces » et qui participe, comme Reine, à Son gouvernement.
La Vierge Marie est le « cou » qui relie le « corps » mystique à Son « chef ». Elle est
appelée « Tour d’Ivoire » et « Tour davidique » parce que le cou a la forme d’une tour.
Dans les temps modernes, elle s’est manifestée à des témoins choisis, nous montrant sa
sollicitude et aussi son angoisse devant la montée de l’iniquité, et réalisant ainsi, sous nos yeux, la célèbre prophétie contenue dans Le Cantique des Cantiques : « Quæ est ista
quæ progreditur quasi aurora consurgens, pulchra ut luna, electa ut sol, terribilis ut
castrum acies ordinata ? » (quelle est celle-ci qui s’avance comme l’aurore, belle comme
la lune, éclatante comme le soleil, terrible comme une armée rangée en bataille).
Quand aux pratiques, on peut en recenser trois qui sont particulièrement en harmonie
avec la « spiritualité de crise » qui est la nôtre : la pratique de l’Heure Sainte, celle de la
messe du premier vendredi du mois et celle de la communion réparatrice des cinq
premiers samedis du mois.
L’Heure Sainte a été instituée par Notre-Seigneur Jésus-Christ Lui-même dans les
dernières heures de Sa vie terrestre. Elle se fait dans la nuit du jeudi au premier vendredi de chaque mois. Elle consiste à méditer sur la Sainte Agonie du jardin des Oliviers. On en retire une grande force.
La messe du premier vendredi du mois à été demandée par le Sacré-Cœur à sainte
Marguerite-Marie. Elle possède une grande efficacité pour préparer la consécration de la
France au Sacré-Cœur, consécration dont on doit attendre un déluge de grâces pour notre pays.
La communion réparatrice des cinq premiers samedis du mois a été demandée par la
Vierge Marie à Lucie de Fatima. Elle a le sens d’une amende honorable et on en retire de
grands bénéfices.
Ces pratiques ne sont certes pas faciles, surtout pour des personnes en activité profes-
sionnelle. De plus, il est bien connu que le démon s’acharne à les entraver. On aimera
vaincre ces résistances ; elles appartiennent aux rigueurs de la guerre sainte.
Exerçons avec constance ce ministère de la supplication et du désir qui nous est sug-
géré. C’est ce que nous pouvons faire de plus utile, et de beaucoup, en ce moment. Et
mettons-nous dans cette attitude d’expectative que l’Écriture, et à sa suite la liturgie, nous demande si souvent : « Expectans expectavi Dominum » (attendant j’ai attendu le
Seigneur. Ps. XXXIX, 2). En effet, on demande, et puis, on attend « le temps marqué ».
Le silence même de Dieu doit être adoré car il a sa raison d’être qui nous échappe.
Trois mots pour conclure : CONFIANCE – CALME – CONSTANCE.
Jean Vaquié,
Novembre 1989.
Du même auteur lire et diffuser le remarquable Réflexions sur les ennemis et la manœuvre.
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Je le répète ici , la France est dans un tel état politique que le salut ne peut venir que de l’ extérieur……Évidemment, nous auront aussi notre part de responsabilité mais avec l’ aide de notre esprit, notre résistance au chaos ambiant , résistance qui peut très bien s’ exprimer dans le silence » le BIEN ne fait pas de bruit « …..toute cette idéologie de mort va se fracasser contre le mur de la RÉALITÉ….déjà nous percevons le changement de tendance vers une meilleure appréciation du réel…..la France totalement » atlantiste » va être percutée par le gigantesque bouleversement mondial et retrouvera sa place naturelle sur le vaste continent EURASIEN
Nous n’avons ni le nombre ni les armes,
la seule chose qui reste à savoir, c’est si nous savons mourir ou non.
Le Nick en photo, Rommel ne l’aurait pas classé dans la première catégorie, moi non plus.
Enfin un dirigeant qui a tout compris bravo Mick Griffin.
Notre problème à nous Français et je le répète encore:
C’est le bloc Maurassien d in »action Française » qui controle complètement les bureaux politiques nationalistes.
Ils sont des alliés objectifs du système en cela le national catholicisme est nuisible .
Citadins, bourgeois, coupés des classes productrices et laborieuse, ni ancré ni enraciné au terroir, rivés sur le sociétal et faisant généralement l’impasse ou plutot le service minimal sur le social donc validant betement la lutte des classes.
Par la pensée, ils sont loin des évangiles et trop proche de l’ancien testament(des juifs synthétiques) donc apres au gain(regarder simplement les professions exercées) donc attirés par des métiers serviles du système…
Aucune résistance à attendre d’eux, ils iront naturellement à la niche en cas de coup dur car ayant trop à perdre.
Nous trainons depuis trop longtemps cette vieille droite de tous les échecs qui par ses jolies plumes s’est surtout manifesté uniquement dans le verbes et jamais dans l’action !
Si tu es catho trad tu n’ a rien à faire dans le camp national c’est un fait accepte le!
LES TRADITIONALISTES SEDEPLEINISTES SONT-ILS SCHIZOPHRENES ?
« C’est le bloc Maurassien d in »action Française » qui controle complètement les bureaux politiques nationalistes. »
La Génése de cette schizophrénie traditionaliste pourrait s’expliquer par l’infiltration dans le premier cercle de Mgr Lefèbvre de Jean Madiran (1920-2013) de l’AF, puis du FN, le maurrassisme, comme le Sillon de Marc Sangnier n’est qu’un activisme politique (avatar de la politique de ralliement à la République du benêt Léon XIII) amenant ses sympathisants sur une voie de garage et qui se trouve être tout le contraire de la lutte contre-révolutionnaire. En agitant ce magma de contradictions vous obtenez des cathos tradis post-Vatican II, des lefèbvristes, des sédévacantistes, des sédéprivationnistes, des williamsonistes, des Résistants, bref, il y a de quoi y perdre son latin ! Et le Petit Nombre là-dedans ?
CE QU’IL IMPORTE DE CONNAÎTRE
Pie XII a-t-il été manipulé par la FM, car le 8 novembre 1945, Pie XII publia un texte de la Constitution apostolique Vacantis Apostolicae Sedis, qui dans son article 34 aurait par cet acte, de fait abroger la Bulle “Cum ex Apostolatus” du prévoyant Pape Paul IV, argument des sédévacantistes qui estiment que cette Bulle n’a jamais été abrogée… Le F∴M∴ Pietro Gasparri l’avait sournoisement retiré du Corpus avant la publication du Code de Saint Pie X par Benoît XV en 1917… Cette Bulle s’applique à tous les pseudo successeurs de Pie XII qui ont fait une nouvelle “église” qui éclipse la Sainte Église de Dieu depuis le 8 décembre 1965. Pour aller plus loin et mieux comprendre ce problème, le lecteur étudiera ces documents »] Cette Bulle qui fut publiée le 15/02/1559 par le Pape Paul IV [Gian Pietro Carafa (1476-1559) pape de l’Eglise catholique de 1555 à 1559] avait pour objectif de barrer la route des conclaves et du siège de Pierre aux hérétiques.
LES ELECTIONS DES PAPES DE JEAN XXIII A FRANCESCO SONT-ELLES VALIDES ?
D’abord essayons par la logique, qui est la servante de la philosophie réaliste (qui part des effets pour remonter aux causes).et dont la finalité est la recherche de la vérité (Pythagore).
Dans son Introduction générale et logique, Roger Verneaux (1906-1997) en p.91, cite Aristote : « Que de prémisses vraies il ne soit pas possible de tirer une conclusion fausse, c’est là chose évidente par ce que nous allons dire. Si en effet, il est nécessaire que, A étant B soit, il est nécessaire que, B n’étant pas, A ne soit pas. Si donc A est vrai, nécessairement B est vrai, ou alors il arrivera que la même chose, en même temps, soit et n’est pas, ce qui est absurde. » (Premiers Analytiques, II, 2).
Est-ce que des prémisses fausses d’un syllogisme (majeure et mineure peuvent aboutir à une conclusion vraie ?
Bruno Couillaud distingue d’abord l’antécédent (en ce qui nous concerne l’acte du 8 novembre 1945) que nous nommerons A ou la majeure comme pour le syllogisme d’Aristote : « Toute pierre est animale. », B ou la mineure est le conséquent : « Or tout homme est pierre. » (Jean XXIII était FM). Ils ont donc entre eux un lien nécessaire puisque par hypothèse la conséquence est bonne. Ensuite qu’il revient de dire, pour chaque membre de l’argumentation qu’il est, et qu’il est vrai. Cela admis, dire que A est vrai et B faux, serait dire que A est et n’est pas, ce qui est contradictoire.
Mais alors, pourquoi du faux, peut-il suivre du vrai ? En vertu de la loi précédente, on attendrait plutôt le contraire, à savoir que du faux ne puisse suivre que du faux. Et, en effet, il est impossible que le faux produise ou engendre le vrai. Cependant un antécédent faux peut entraîner un conséquent qui se trouve être vrai en fait non pas pour la raison donnée.
Pour la conclusion : « Donc tout homme est animal », celle-ci découle nécessairement des prémisses, et elle est vraie, mais ce n’est pas d’elle qu’elle tient sa vérité. De nouveau on dira que la conclusion est vraie, non pas vi formae mais ratione materiae. Cependant comme elle découle nécessairement des prémisses, on dira plutôt qu’un conséquent vrai résulte par accident d’un antécédent faux. Il ne faut pas essayer de dissimuler que la possibilité d’un tel « accident » est un véritable scandale logique.
Posons donc ce syllogisme :
A) La majeure : L’article 34 de la Constitution apostolique « Vacantis Apostolicae Sedes » de Pie XII publiée le 8 novembre 1945 permettra aux hérétiques de participer à un conclave et même d’être élu pape.
C’est le dernier pape catholique pour les « tradis » post Vatican II, ce pape foule aux pieds la Parole du Christ : « Nul ne peut servir deux maîtres » (Matthieu, 6 : 24 ; Luc 16 :13), il crée un antécédent rendant même caduc la Bulle Cum ex apostolatus officio de Paul IV de 1555 et qui plus est le paragraphe 1 du canon 167 du code canonique de 1917.
B) La mineure : Or, Jean XXIII [Angelo Giuseppe Roncalli (1881-1963)] était franc-maçon…
Certains objecteront que l’on ne le savait pas en 1958, alors pourquoi ce paragraphe 1 du canon 167 du code canonique de 1917 ? et puis, il y eut un antécédent avec la remise de documents concernant le plan d’infiltration de la secte maçonnique des Carbonari au sein de l’Eglise qui ont commencé, comme nous l’avons vu précédemment sous le pontificat de Grégoire XVI (1765-1846), le contre-révolutionnaire français Augustin Crétineau-Joly publiera ces preuves (sans pouvoir dénoncer les responsables de ce complot) dont l’objectif était de faire élire un pape franc-maçon ou qui en épouse les idées afin de mieux détruire l’Eglise, mais cette secte n’a pu détruire que l’Eglise Universelle (L’immobilier étant « squatté ») avec ses murs et ses Institutions (sont dévoyées) [(Sa matière) ; Matthieu : 10 : 28 : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais qui ne peuvent tuer l’âme ; mais craignez plutôt Dieu qui peut faire périr à la fois à la fois l’âme et le corps dans l’enfer »] de l’intérieur , mais non l’Eglise à dimension Surnaturelle (Son âme, sa forme, son acte)animée par l’Esprit-Saint, Celle des trois vertus théologales regroupant la Foi, l’Espérance et la Charité, ses sacrements, sa Messe Saint Pie V (Et non pas sa synaxe protestante…) dont parle Notre-Seigneur Jésus-Christ, c’est celle-là qui ne peut être détruite : « Les portes de l’Enfer ne peuvent prévaloir contre Elle » (Matthieu 16 : 19) et aussi du même Matthieu (28, 16-20) : «Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » c’est-à-dire l’Epouse du Christ, la Sainte Eglise où l’Esprit-Saint anime ce Petit Nombre de l’Eglise visible que l’on nomme militante. Ce Petit Nombre que se retrouve dans les figures de l’Ancien Testament, l’armée de Gédéon et celui des contemporaines du Christ lui-même, saint Joseph, son père putatif, sa Très-Sainte-Mère, la Vierge Marie, Co-Rédemptrice du genre humain, saint Jean-Baptiste, Saint Zacharie, Sainte Elizabeth, le vieillard Siméon, Anne la prophétesse.
C) La conclusion : Donc Jean XXXIII est, après un tel accident, malgré ce scandale logique pape de l’Eglise Universelle, mais est-il pour autant l’« Intendant » de l’Eglise Surnaturelle ?
Par cet acte incompréhensible posé par Pie XII le 8 novembre 1945 qui ne peut s’expliquer par la mauvaise influence exercée par son entourage FM, Bugnini, Bea, Pie XII a posé la boîte de Pandore et celle-ci contenait un monisme clérical qui contaminera les « Intégristes » du concile après le 8 décembre 1965 et qui persiste encore aujourd’hui dans le Tradiland (Pays de l’Irréel des tradis post Vatican II, tous genres confondus, avec certaines nuances…). L’abbé de Nantes (1924-2010), grand agitateur de « l’Extrême-droite » (Tare du ralliement à la république du benêt Léon XIII en 1892) ouvrira cette boîte et il en sortira ce monisme clérical qui se nomme le sédépleinisme. Ce sédépleinisme est polyforme et porte en lui tous les courants de pensée qui vont imprégner jusque dans la moelle le mouvement de ces Traditionalistes post-Vatican II, faux contre-révolutionnaires mais vrais schizophrènes, ce petit monde de cinglés issu des milieux de la bourgeoisie « conservatrice » aura ses représentants dans le courant sédéprivationniste (Mgr Guérard des Lauriers), sédévacantiste (Joaquin Saenz y Arriaga), la FSSPX (Mgr Lefèbvre), les « Ecclésia Dei », les « Résistants » après la scission de 2012 au sein de la FSSPX (Mgr Williamson, abbés Rioult, Pivert, Salenave, Pinaud), aujourd’hui toute cette classe ramollie s’anathèmise à cause de ce sédépleinisme qui neutralise les connexions synaptiques de leurs neurones, mais pour nous c’est belle et bien l’ECLIPSE et pour eux : la CRISE ! Mais que l’on se rassure la fin de l’éclipse sera marquée par l’entrée en la matière de celle de Philadelphie, qui sera auréolée par le don d’Intelligence du Saint-Esprit, période qui sera celle de : “Parler des Mystères de notre foi en ayant la paix l’allégresse dans la Joie.”, Y’aurait-il chez eux des vénérables Père Louis Du Pont et des messieurs Dupont en puissance ? Nous en doutons…
LA SCHIZOPHRENIE DE LA F$$PX
Pour mieux faciliter le discernement des esprits faisant parti des Exercices Spirituels de Saint Ignace de Loyola, les catholiques « tradis » doivent connaître la déclaration de fidélité et les positions contradictoires de la FSSPX, à savoir et c’est le plus grave que la FSSPX ne confère aux séminaristes le sacrement de l’ordre, depuis 1983, qu’à la condition « sine qua non » de signer le document ci-après :
« Je soussigné,
Reconnais Jean-Paul II comme pape légitime de la sainte Eglise catholique, c’est pourquoi je suis prêt à prier publiquement pour lui en tant que souverain pontife. Je refuse de le suivre quand il s’écarte de la Tradition catholique, particulièrement en matière de liberté religieuse et d’oeucuminisme, ainsi que dans les réformes qui sont nocives pour l’Eglise.
J’admets que les messes célébrées selon le nouveau rite ne sont pas toutes invalides. Cependant eu égard aux mauvaises traductions du N.O.M., à son ambiguïté qui favorise son interprétation dans un sens protestant, et à la pluralité de ses modes de célébration, je reconnais que le danger d’invalidité est très grand.
J’affirme que le nouveau rite de la messe ne formule, il est vrai, aucune hérésie de manière expresse, mais qu’il s’éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la sainte messe, et que pour cette raison ce nouveau rite est en soi mauvais.
C’est pourquoi je ne célébrerai jamais la sainte messe selon ce nouveau rite, même sous la menace de peines ecclésiastiques ; et je ne conseillerai jamais à quiconque, de manière positive, de participer activement à une telle messe.
J’admets enfin comme légitime et conforme à la Tradition la réforme liturgique de Jean XXIII. J’en reçois donc comme catholique tous les livres liturgiques : missel, bréviaire, etc., et je m’engage à les utiliser exclusivement, selon leur calendrier et leur rubrique, en particulier pour la célébration de la messe et pour la récitation du bréviaire.
Je désire ce faisant manifester l’obéissance qui me lie à mes supérieurs, ainsi que celle qui me lie au Pontife Romain dans tous ses actes légitimes.
En ce qui me concerne l’interprétation et l’utilisation du Nouveau Code de droit canonique, je me déclare enfin prêt à suivre les directives de mes supérieurs.
Fait à (lieu, date et signature) »
Et la contradiction suprême et de faire réciter la profession de foi du Concile de Trente et de prêter le serment antimoderniste avant leur ordination. N’est-ce pas un non-sens quand l’autorité à reconnaître est moderniste et en opposition radicale au Concile de Trente ? Non, parce qu’ils n’ont que faire consciemment ou inconsciemment de ce véritable scandale logique et par conséquent ils ajustent leur doctrine sédéplénniste à la définition d’un pape ratione materiae. Nous nous trouvons devant une FSSPX qui fait croire à ses fidèles que, tout en étant séparée en étant séparée en matière de foi, de ladite autorité maçonnique qui utilise le Modernisme comme cheval de Troie pour détruire l’Eglise catholique, elle demeure néanmoins en communion avec elle ! Hors la FSSPX, le salut ?
« Si tu es catho trad tu n’ a rien à faire dans le camp national c’est un fait accepte le! »
Désolé, tovaritch, mais l’acte de naissance de la France est le baptême de Clovis du 25 décembre 496 suivi du Pacte de Reims, ôter la dimension spirituelle de la France est la preuve que l’on a rien compris à la future résurrection de notre patrie ce qui provoquera une onde de choc, en Europe, puis dans le monde, après tout l’anti-France a exporté la Révolution (qui est antichrétienne) à travers le monde, il est du devoir de la France d’agir pour le Règne du Christ-Roi, seule option politique valable à mes yeux.
BHEN non pas de bol pour toi les tradi refusant de couper les ponts avec le pape ne sont plus des catho pur jus mais bien des PAPISTES…… donc qu’ils dégagent…
De plus les prédicateurs bibliques comme toi sont des épouvantails pour les masses blanches dans nos milieux!
Tu devrais faire tour chez Escada un individu sans TRAVAIL, sans FAMILLE et sans PATRIE…
Bonjour, tovaritch Alexandrovitch,
Apparemment, ce n’est pas la logique qui t’étouffe et je pense qu’il te serait très difficile de soutenir une « disputatio » comme celle tenu à l’instigation de Nicolas Don, un Juif converti au christianisme, il oppose ce dernier et des ecclésiastiques à quatre rabbins, dirigés par Yahiel de Paris en présence du roi Louis IX de France. Commencé en 1240, il se conclut par la crémation de nombreux exemplaires du Talmud sur la place de Grève en 1242. Il crée de la sorte un précédent sur lequel s’appuieront d’autres disputations judéo-chrétiennes principalement en Espagne.
La forme de la France est le Catholicisme, reporte-toi au concept d’hylémorphisme d’Aristote (matière et forme ou puissance et acte), imagine par exemple que tu sois un gland, la véritable évolution est que tu deviennes un chêne, c’est un mouvement qui va de la puissance (la matière) à la forme (acte), comme tu le vois en dehors des considérations des « papistes », l’avortement est par exemple un acte anti-nature puisqu’il empêche le fœtus de devenir un homme.
« De plus les prédicateurs bibliques comme toi sont des épouvantails pour les masses blanches dans nos milieux! »
Le terme « masse » est un terme révolutionnaire, pourquoi empruntes-tu à l’ennemi son vocabulaire ? Quand aux Blancs, je préfère le Président Ougandais Yoweri Museveni qui agit efficacement devant l’Open Society de Soros, alors qu’une « Blanche » comme Marine Le Pen s’aplatit comme une carpette devant le CRIF. D’ailleurs, le CRAN se propose de rééduquer les mougeons blancs par le biais du solfège, fini la blanche qui vaut deux noires et la ronde qui vaut deux blanches et quatre noires, le rap des descendants de Cham pour tous et interdiction absolue d’écouter celui de Millésime K…
« Tu devrais faire tour chez Escada un individu sans TRAVAIL, sans FAMILLE et sans PATRIE… »
Quant au « Tintin Belge », qui n’est pas un apatride, son mouvement n’est pas ma tasse de thé, de plus connais tu sa vie privée et sa fiche de paie, ton clin d’œil à Pétain Travail, Famille, Patrie est d’un banal, n’oublie pas que Léon Degrelle était un fervent catholique, (ce qui ne l’a pas empêché plus tard de combattre au sein de la division SS Wallonie) et c’est sous le pontificat de Pie XI qu’il fut lâché par l’épiscopat (comme le furent les Cristeros) et que Jean de Mayol de Lupé, Il fut l’aumônier militaire de la Légion des volontaires français, puis de la Division SS Charlemagne pendant la Seconde Guerre mondiale. Pas la peine de parler de Franco, de la division Azul sur le front de l’Est, d’Oliveira Salazar, je suis sûr que je perdrai mon temps…