Minute est un hebdomadaire diffusé en France de 1962 à 2020, au positionnement satirique et de droite nationale. Lors de sa « grande époque » (250 000 exemplaires vendus par semaine entre 1962 et 1981), la rédaction du journal était invitée tous les dimanches au Club de la presse — émission télévisée et radiophonique sur la politique.
Le 14 mai 1971, Minute est l’objet d’un attentat : un commando glisse une bombe dans le soupirail menant à la soute à mazout et jette deux cocktails Molotov contre la porte d’entrée du journal, avenue Marceau.
L’attaque est revendiquée par les bolcheviques de Nouvelle résistance populaire (« branche combattante » de La Gauche prolétarienne). Ces derniers verront Le Nouvel Obs leur offrir une tribune pour se justifier…
Cet acte n’est qu’un des 6 attentats que connaîtra le journal depuis sa fondation :
- , un incendie criminel dévaste ses locaux
- , un paquet déposé devant le domicile de François Brigneau, éditorialiste du journal, est ramassé par un éboueur algérien, Saïd Mekki : la bombe qui y était dissimulée explose prématurément, le laissant aveugle et manchot : il aura une main arrachée, une main broyée et devra être énucléé
- , explosion d’une 4L piégée par des terroristes pro-palestiniens devant le journal à 2 heures du matin
- , attentat à la bombe revendiqué par Action directe
- , attentat à la bombe revendiqué par Action directe
J’ achetais MINUTE dans les années 80 quand je le trouvais car les libraires avaient tendance à le cacher derrière une pile de magazines moins » sulfureux » !….Pour moi MINUTE était une bouffée d’ air frais …
Journaliste à « MINUTE » pendant huit ans, lorsque Jean-Claude Valla en était le directeur de la rédaction, je puis témoigner que ces attentats étaient moins dangereux pour l’avenir de notre hebdo que les autres attentats : les attentats répressifs dirigés par les gouvernements sous la forme d’inculpations devant la 17ème Chambre, celle réservée aux prétendus « délits » de presse.
C’était à tel point qu’un responsable de « Minute » avait pour seule mission de nous représenter devant le tribunal. Les amendes et frais d’avocats se multipliaient semaine après semaine, ce qui était ruineux pour notre hebdo.
Et pas seulement les frais d’avocats, puisque, lors d’un procès contre Bernard Tapie que j’avais perdu en première instance, j’ai dû aller jusqu’à faire intervenir un huissier assermenté qui, ayant refait en ma compagnie le même reportage, interrogé les mêmes personnes, pris les mêmes photos, a pu témoigner que mes accusation contre Tapie était pleinement justifiées…
Tout le problème étant qu’avec de tels procédés, un procès gagné revenait plus cher à « Minute » qu’un procès perdu !
Mais l’un des coups les plus vicieux porté par ces gouvernements contre la presse d’investigation fut la loi sur la « présomption d’innocence » :
Alors que, jusque là, les dénonciations de malversations, ce corruption ou de concussion par la presse d’investigation OBLIGEAIENT la justice à réagir, le résultat de cette loi scélérate fut que les journalistes n’avaient plus le droit de révéler les magouilles gouvernementales… avant qu’elles soient jugées et condamnées ! ! !
Je remercie en passant cet avocat talentueux, mais aussi courageux que fut Maître Eric Delcroix .
Un talent qui lui eut permis d’amasser une fortune s’il l’avait vendu, comme tant d’autres, à la « bien pensance », mais qui lui a valu les pires avanies tout au long de sa carrière, au point d’être surnommé, au Palais, « del croix gammée », et de se voire refuser l’honorariat lors de sa retraite !
Ainsi fonctionnant la « justice » : pour devenir avocat « honoraire », il convient de ne défendre… que ceux qui ne sont pas attaqués par le pouvoir ! ! !
Cela dit, le Canard Enchaîné se porte très bien, lui.
Mer X … à propos de votre opinion sur le « Connard déchainé ».
Il y a pour ce fait trois causes que vous ne pouvez pas faire semblant d’ignorer :
– 1 : Les articles du « Connard déchainé » sont systématiquement repris et annoncés dans les médias. Ce qui était le cas, comme c’est écrit plus haut, de « Minute » lorsqu’il tirait à 250 000 exemplaires… invité chaque semaine au Club de la Presse.
– 2 : Le « connard déchainé » et ses journalistes ne sont pas, comme le fut « Minute », systématiquement trainés devant la 17ème Chambre.
– 3 : Et il y a pour cela une explication que je m’étonne d’avoir à vous signaler : Contrairement à « Minute », mais aussi de relais d’opinion comme la Lettre d’Information de Jeune Nation, le « Connard déchainé » est un faux média d’opposition qui ne s’indigne pas de la décomposition de notre nation, mais qui monte au contraire au créneau chaque fois que ce processus de décomposition ne va pas assez vite ou que quelqu’un s’y oppose !
Ce média ne s’oppose pas au pouvoir des fourriers de l’anti-France : il le précède et réclame toujours davantage de mauvais coups portés à notre pauvre pays !
Une façon de jouer les va-en-guerre qui ne coûte rien et rapporte gros…
Et qui, cher Mr X, ne trompe que les imbéciles !