Élections et processus révolutionnaire
Une nouvelle fois, la France est agitée durant une longue période pendant laquelle l’industrie électoraliste, avec quatre scrutins présidentiels et législatifs, va l’emporter sur toute autre forme d’activité.
Dans l’ordre politique, la remise en cause périodique des détenteurs de la fonction dirigeante est la conséquence obligée d’une société fondée sur la raison rationaliste. Cette dernière est la rationalité négative, celle qui érige l’instabilité en dogme parce que fondée sur nulle autre base qu’elle-même, base fluctuante par essence. Cette rationalité nourrit le refus de tout ordre en dehors de celui, sans cesse vacillant, qu’elle établit dans l’inconstance et l’inconsistance de sa liberté absolutisée. A la différence de celles qui l’on précédée, la présente campagne électorale présidentielle est pour le moins chaotique et nourrit des incertitudes plus grandes que jamais quant au prochain élu. Le fait n’est pas propre à la France puisque, depuis un an, les prévisions établies par la ploutocratie de la super classe mondiale sont bousculées comme l‘ont montré le Brexit et l’élection de Donald Trump. En France, nous assistons à un jeu de quille : les candidats officieux du système ont tous été rejetés par les élections internes aux partis, à savoir ces « primaires » qui sont elles-mêmes le signe que les partis politiques sont en crise, à savoir divisés par tellement de tendances qu’aucun candidat dominant ne peut s’imposer et qu’il faut recourir à un succédané pour en maintenir une unité qui s’analyse en fait comme un syndicat d’intérêt électoraliste et prébendier pour chacun d’entre eux. Les cadres politiques semblent d’ailleurs manquer de fiabilité aux yeux de l’oligarchie supra mondialiste qui tient lieu de magistère aux régimes démocratiques, puisqu’elle en vient à désigner elle-même son homme lige en la personne d’Emmanuel Macron, personnage médiatiquement fabriqué de toutes pièces et vendu à coups de publicités mises en œuvre avec toute la science disponible en la matière, tel une nouvelle lessive ou une nouvelle cigarette. Sa mission consiste à faire avaler aux Français ce qu’ils ont refusé jusque-là, à savoir se soumettre sans condition aux desiderata du grand marché mondial et de ses commanditaires, grâce à un programme politique où la perversité se double d’une grande habileté. En d’autres heures troubles, dans Les Tragiques, Agrippa d’Aubigné écrivait : « On traite des moyens et des ruses nouvelles pour sucer le sang et les chiches moelles du peuple ruiné ». Est-ce opportunément, est-ce fortuit, mais la sphère médiatique a su mettre sur la touche un François Fillon, exploitant tambour battant une affaire de népotisme tout en occultant une affaire opaque de financement de la campagne de Macron par des fonds publics du ministère de l’économie dont il était le patron jusqu’à l’été 2016. Valls étant passé à la trappe, ce qui ne peut déplaire aux nationalistes qu’il avait cru faire disparaître en « dissolvant » l’Œuvre Française, Hamon et Mélenchon se concurrencent, risquant de s’auto éliminer.
Stratégiquement, l’important pour les candidats patentés par leur république et par le CRIF au dîner annuel duquel ils se pressent tous, est d’être présent au second tour. En effet, en l’état assez constant des prévisions sondagières, c’est face à Marine Le Pen, qui cristallise le mécontentement populaire car estampillée anti-régimiste, qu’ils se trouveraient confrontés. Et tous pensent que la mobilisation du syndicat de faillite des gauches et droite régimiste assurerait l’élection de leur finaliste face à celle-ci.
Certes, cela se tient, sauf que rien n’est moins sûr en cette période agitée qu’ait lieu un attentat du type « Bataclan » ou « Nice » et les cartes pourraient être rebattues… Mais cessons là nos ratiocinations prévisionnistes. De présidence en présidence, avec un personnel politique qui conjugue médiocrité et trahison, leur Ve République se bloque toujours plus, la société se sclérose, accumulant telle une poche de gaz les rancœurs grandissantes de la part des Français de souche, auxquelles s’ajoutent le multiculturalisme, un déclin économique et industriel dû largement à l’asphyxie d’un État hypertrophié et parasite, et moult problèmes internationaux et financiers. Il faut plus que jamais être conscient que le système en place n’est pas réformable. L’édifice socio-politique français (mais aussi européen) est fragilisé dans ses tréfonds. Il subit des ébranlements de natures diverses qui en aggravent le mal. Qu’un Hamon, qu’un Macron, qu’un Fillon quelconque, voire une Le Pen soit élu, chacun à sa manière déstabilisera un peu plus le système parce qu’il ne touchera pas aux fondements du système. La prochaine élection, comme les précédentes, restera un événement secondaire. Alors, que faire en avril et mai prochains ? Les élections sont à la fois la tare et la sauvegarde du système. Elles sont un moment de sidération mentale et instaurent un comportement pavlovien pour essayer de maintenir le peuple dans un conditionnement de soutien au système. Le vote est toujours très conservateur car les gens votent pour ce qui leur est proposé non pas pour ce qui, par évidence, n’est pas porté à leur connaissance. Or le système démocratique sait très bien filtrer la diffusion des idées, du moins aussi longtemps que le discours n’est pas par trop en inadéquation avec la réalité. Par suite, pour les nationalistes, les élections sont tout au plus un outil de propagande, d’action ponctuelle, mais pas une fin.
Aujourd’hui, en matière de vote, l’abstention est l’attitude la plus utile car ce que craint le plus le régime c’est l’abstention : c’est pour lui la marque de son rejet, l’absence d’adhésion de la population. Cela précisé, nous ne devons pas nous diviser, nous fâcher à propos des élections. Nous ne blâmerons pas celui ou celle qui veut aller urner en pensant que cela va accélérer la chute du système. Dans ce cas, il est évidemment tactique de voter pour Le Pen dans la mesure où cela renforce le parti qui est présenté comme ennemi du système.
Si les nationalistes savent que le Front National fait partie du système politique, est utilisé par lui pour canaliser le mécontentement des Français, s’ils savent que Marine Le Pen, du seul fait qu’elle veut se « dédiaboliser », fait le jeu du système en voulant se conformer à son magistère et perd ainsi toute vertu révolutionnaire (à supposer qu’elle le veuille), ce parti apparaît aux yeux des masses – parce que les media le présentent ainsi – ennemi du système. Or, si le Front National est le thermomètre du mécontentement populaire, il n’est pas le médecin capable de soigner la France. Nous sommes entrés dans un processus révolutionnaire, amorcé avec le rejet de la constitution européenne en mai 2005. Mais un tel processus est très long ; il n’aboutit qu’à la suite d’une succession de crises imprévisibles, erratiques. Aussi, notre tâche présente est de constituer un outil politique révolutionnaire, sachant que le mouvement révolutionnaire se structurera par et autour de cet outil au fur et à mesure du développement de la crise, avec pour objectif, la conquête de l’État. Tâche obscure, difficile, mais combien exaltante car c’est l’avenir de notre civilisation qui est en jeu.
Éditorial du Journal MILITANT N°691
Magnifique analyse dans un parfait français, et dont les intentions immédiates et plus éloignées semblent faciles à deviner. Elle pose en filigrane une question lancinante: quel lectorat est-elle à même de toucher? N’oubliez que le jeu de la Gueuse est habilement basé sur la séduction du plus grand nombre.
Arditi, Attali, Berleand, Bern, Castro, Cohn-Bendit etaient de la fete. Minc, BHL et DSK sont excuses.
http://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/emmanuel-macron-va-feter-sa-victoire-du-1er-tour-a-la-rotonde-montparnasse-23-04-2017-6881883.php
Ari Emanuel, l’Agent de Hollywood, frere du maire de Chicago, se lance a son tour en « politique ». Bien qu’eternel Democrate, c’est lui qui representait les interets de Donald Trump a la television.
http://forward.com/fast-forward/362637/ari-emanuel-democrat-and-trump-agent-starts-pac-to-promote-civic-engagement/
« Ce n’est pas mieux a gauche » : ces juifs d’extreme droite.
http://fr.timesofisrael.com/pourquoi-ces-5-juifs-europeens-font-la-promotion-des-partis-dextreme-droite/
Horst Mahler, 81 ans, demandeur d’asile.
http://www.dw.com/en/holocaust-denying-german-lawyer-horst-mahler-on-the-run/a-38519514
Bain & Company, un des 3 cabinets de stratégie au monde, est dirigé par Orit Gadiesh. Nee a Haifa, elle obtient un diplome en psychologie de l’Hebrew University apres 2 ans dans le renseignement militaire. Son pere, un general influent, dirige la filiale locale de Monsanto.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bain_%26_Company
http://www.nytimes.com/1994/05/01/business/profile-don-t-ever-judge-this-consultant-by-her-cover.html