Lettre du Cercle des Amis de Léon Degrelle d’avril 2023. Adhésion CALD : 26 €
Au sommaire :
- Du terrorisme par Léon Degrelle
- L’enfer carcéral américain
- Entretien avec Fédor Kazan
- Revues
- Robert Jay Mathews – Les Frères Silencieux
- In Memoriam
- Livres
- Vincent Raynouard
- Munitions
Adhésions :
JESUS-CHRIST, ROI DES NATIONS
(Voir l’encyclique Quas primas en appendice)
Les limites de « l’extrême-droite » : le maurrassisme faut-il tourner la page ? — Le Rexisme de Léon Degrelle est-il un mauvais exemple ? — La contre-révolution vue par Joseph de Maistre (1753-1821) — La doctrine du Christ-Roi face à la Quatrième Théorie politique d’Alexandre Douguine — L’ennemi commun de la spiritualité : Le wokisme, tare du monde unipolaire — Conclusions
Les limites de « l’extrême-droite » : le maurrassisme faut-il tourner la page ?
Comme le dit à juste titre Louis Hubert Rémy dans l’un de ses articles « Maurras, il faut tourner la page », il faut avant tout ne pas oublier que Maurras était agnostique, il se serait converti, dit-on aux derniers instants de sa vie, Maurras fut grandement influencé par le positivisme d’Auguste Comte, chez qui la science positive, summum de la troisième phase d’un processus commençant par la théologie, puis la métaphysique, — ce qui est une véritable inversion, puisque la science définie par St Thomas d’Aquin, la science première —, étudie l’être le plus élevé et doit aussi étudier tout être en tant que tel ; elle doit être l’étude de l’ens commune ou ens inquantum ens : être la science universelle. Il faut commencer par la physique, notamment par la cosmologie, qui est l’étude du mouvement correspondant au premier degré d’abstraction (végétaux, animaux et l’homme), puis vient la métaphysique, troisième degré (le second étant l’être mathématique) et la théologie—. Ce positivisme maurassien sera critiqué d’ailleurs par V. Soloviev (1853-1900) dans la Crise de la philosophie Occidentale, l’objet de sa thèse étant de démontrer que la synthèse universelle de la théologie, de la métaphysique philosophique et de la science positive était l’aboutissement nécessaire, historique et logique de l’évolution philosophique, contrairement à Comte qui définit la théologie, la métaphysique et la science positive comme trois phases successives du développement intellectuel de l’humanité.
Dans la correspondance entretenue entre Charles Maurras (1868-1952) et l’abbé Penon (1883-1928) Dieu et le Roi (Cf -édit Privat, p.387, lettre du 24 mai 1894), Maurras écrit ceci : « (…) Il faudrait dans l’état actuel du monde, que les mineurs du Nord et les ouvriers des usines parisiennes eussent tous le cerveau d’Auguste Comte ou de Macaulay pour entendre la nécessité (au point de vue de leur propre bien) de leur subordination et de leur exploitation. »
Pourtant Robert Brasillach, en p.62 du livre Léon Degrelle et l’Avenir de Rex, nous rappelle ce que préconisait Maurras :
« La doctrine du libre développement du commerce et de l’industrie a, en fait, abouti à considérer le travailleur comme une denrée, qu’on paie plus ou moins cher selon le temps. C’est la doctrine la plus opposée à la dignité humaine qu’on puisse concevoir. Sur le mensonge de ce libéralisme, sur le chantage exercé par le capital sur l’ouvrier, c’est peut-être Charles Maurras qui a écrit d’ailleurs les pages les plus dures et les plus pénétrantes à l’article « Ouvrier » de son « Dictionnaire ».
Ce positivisme maurassien fut-il la vraie raison de la mise à l’Index de l’Action Française ?
Léon Degrelle fit-il indirectement condamner l’action française ? Brasillach écrit en p.35
— C’est moi qui ait fait condamner l’Action française !
« En effet, en 1926, à Louvain, au cours d’une enquête sur les maîtres de la Jeunesse catholiques, les étudiants, dirigés par Léon Degrelle, désignèrent Maurras avec un tel ensemble que les autorités spirituelles s’émurent. C’est des réponses de Louvain que sortit le réquisitoire de l’avocat Passelecq, qui fut pieusement recopié par l’archevêque de Bordeaux, et finalement la condamnation de l’Action française par Rome. Un des jeunes collaborateurs de Léon Degrelle, Jacques Streel, écrivait un jour, évoquant « les combats cruels autour de Maurras », qu’ils avaient été « la première meurtrissure, l’apprentissage des drames spirituels en attendant les autres » et ne craignait pas de reprendre le mot de Péguy, évoquant sa jeunesse dreyfusarde : Nous avons été grands »
Le 27 août 1926, le Cardinal Andrieu (1849-1935) écrira aux jeunes catholiques : « Athéisme, agnosticisme, antichristianisme, anticatholicisme, amoralisme de l’individu et de la société […] Voilà mes chers amis, ce que les dirigeants de l’A.F enseignent à leurs disciples et que vous devez entendre. » Déjà, le 29 janvier 1914, le futur Saint Pie X (1835-1914) lança un décret de condamnation, son successeur Pie XI (1857- 1939) mis à l’Index l’A.F le 29 décembre 1926, était-ce dû à l’influence des modernistes comme Maurice Blondel (1861-1949) et de Paul Archambault (1883-1950) ? La question demeure, mais on ne peut dans cette affaire opérer une similitude dans le cas de la condamnation du Rexisme par l’attitude équivoque du Cardinal, Mgr Joseph Ernest Van Roey. Par contre la velléité de la Curie apparaîtra dans toute son incurie lorsque que Pie XII (1876-1958), le dernier pape catholique lèvera cette mise à l’Index le 10 juillet 1939, de gros nuages noirs s’approchaient, l’éclipse de l’Eglise Catholique prédite par Notre-Dame de la Salette (19 septembre 1846) n’allait pas tarder à se manifester, elle débutera effectivement le 7 décembre 1965 à la clôture du Concile de Vatican II, Montini devenant ipso facto Guru de la Secte Conciliaire, proclamera solennellement son Credo des Droits de l’hommisme : « Nous aussi, nous plus que quiconque nous avons le culte de l’homme. », le lendemain, le 8 décembre, c’était la fête de l’Immaculée-Conception, un pied de nez à la Très-Sainte Vierge Marie.
Pourtant, Léon XIII (1810-1903) avait publié l’encyclique Rerum Novarum (Des choses nouvelles) le 15 mai 1891, insistant sur le fait que la charité est synonyme de concorde et la solidarité de discorde (être généreux avec l’argent d’autrui.)
« Le dernier siècle a détruit, sans rien leur substituer, les corporations anciennes qui étaient pour eux une protection. Les sentiments religieux du passé ont disparu des lois et des institutions publiques et ainsi, peu à peu, les travailleurs isolés et sans défense se sont vu, avec le temps, livrer à la merci de maîtres inhumains et à la cupidité d’une concurrence effrénée. Une usure dévorante est venue accroître encore le mal. Condamnée à plusieurs reprises par le jugement de l’Eglise, elle n’a cessé d’être pratiquée sous une autre forme par des hommes avides de gain et d’une insatiable cupidité. À tout cela, il faut ajouter la concentration entre les mains de quelques-uns de l’industrie et du commerce devenus le partage d’un petit nombre d’hommes opulents et de ploutocrates qui imposent ainsi un joug presque servile à l’infinie multitude des prolétaires. »
Les socialistes, pour guérir ce mal, poussent à la haine jalouse des pauvres contre les riches. Ils prétendent que toute propriété de biens privés doit être supprimée, que les biens d’un chacun doivent être communs à tous, et que leur administration doit revenir aux municipalités ou à l’Etat. Moyennant ce transfert des propriétés et cette égale répartition entre les citoyens des richesses et de leurs avantages, ils se flattent de porter un remède efficace aux maux présents. »
La mise à l’Index de l’Action Française était conforme à la doctrine de l’Eglise Catholique, par contre sa levée fut une erreur, car elle mettait en cause l’autorité et le jugement de son prédécesseur, même si ce dernier abandonna les Cristeros, qui étaient sur le point de gagner la guerre …Est-ce due à l’influence du Cardinal franc-maçon Gasparri (1852-1934) ? Ce ne devait pas être l’agnosticisme qui occasionnait sa disgrâce, mais plutôt le danger qu’il représentait en tant qu’ennemi de la Ripoublique d’essence judéo-maçonnique et par extension la dénonciation future de l’infiltration de la Secte au sein de la Curie romaine…
(Suite)
Le Rexisme de Léon Degrelle est-il un mauvais exemple ? (Cf. : Robert Brasillach, Léon Degrelle et l’Avenir de Rex, éditions Ars Magma, 2018.)
La terre et le sang, pendant quatre cents ans, des paysans appelés Degrelle ont cultivé le même champ, famille extrêmement nombreuse, tous consignés dans leur livre de raison, par exemple pour un ancêtre tué à Austerlitz, et ce jour-là lui naissait une fille, et on l’appelle Souffrance, une autre appelée Victoire, leur devise était (Ils étaient tous maigres, petits et chétifs) : « Grêle est, mais croîtra. », Wallon dans l’âme, sensible à la souffrance d’autrui, il est affecté par le deuil d’un voisin, deuil partagé par tout le village de Bouillon (Godefroy de) : « C’est quelque chose que je n’oublierai jamais. C’est chez moi que j’ai appris la communauté sociale, la communauté d’un peuple. », ces gens qui faisaient cent cinquante kilomètres, ou plus, en trois jours (de Namur à Liège), un jambon pendu à chaque épaule, pour le vendre au marché.
C’est de ce village de Bouillon que partit Godefroy de Bouillon entraînant avec plus de vingt peuples pour la délivrance de la première paroisse de la chrétienté, la paroisse où est mort le Christ. C’est là qu’un petit garçon qui jouait avec d’autres enfants, fils du forgeron ou fils de l’ouvrier tanneur, apprenait, mieux que dans les livres, la grandeur du pays où il était né et l’amour.
Puis vinrent les études.
Il passa trois ans chez les Jésuites de Namur.
— Ce sont de rudes formateurs d’hommes, dit-il volontiers.
Ensuite, il part pour Louvain, la vieille université belge pour y poursuivre des études de droit, qu’il devait mener jusqu’au doctorat ; années importantes regroupant autour de sa personne, des amitiés sans lesquelles il n’est peut-être pas d’apprentissage dans l’art de conduire les hommes. […] C’est là, sans doute, qu’il apprit pour la première fois à connaître son pouvoir.
Dans la foulée, il mit les rieurs de son côté en publiant dans le journal L’Avant-Garde, un feuilleton funambulesque, La Barbe ensanglantée « grand roman d’aventures académiques en vingt épisodes, authentique, véridique et réel. » Les étudiants chahutaient également les conférences du R.P. Hénusse portant sur des sujets pas très catholiques comme celui des « crimes passionnels », iconoclastes, ils l’étaient également lorsqu’ils allaient porter la contradiction en fracassant le buste de Lénine ; une chose est sure le jeune chef rexiste anima les étudiants par la gaieté !
Léon Degrelle au cours de ces années apprenait la beauté matérielle et la beauté spirituelle, sachant prendre le temps de lire, de débattre, de faire des farces collectives, prenant sa bicyclette pour de longues promenades à travers la Belgique, la Forêt Noire, le Hainaut, la Touraine, son regard visant le réel, les charmes du passé, mais il savait aussi s’intéresser à la misère, il effectua d’ailleurs une enquête sur Les Taudis et fut félicité par Henri Jaspar (1870-1939), premier ministre, il était l’homme qui dénonçait les maux de ses semblables. Lorsqu’il revenait dans sa Wallonie, il était heureux de retrouver ses amis, le forgeron et le bûcheron, car il trouvait dans son pays un accord entre la raison et les forces du sang de la terre, cherchant comme Louis Boumal (1890-1918), la tradition à travers Chrétien de Troyes à Maurras.
L’intelligence de Léon Degrelle servait à clarifier ce que lui a déjà murmuré son instinct et sa terre natale puisse lui apprendre aussi précisément l’amour et la force. Une dernière expérience décisive sera celle de l’expérience de la souffrance et de la grandeur, l’expérience du sacrifice pour une foi. C’est ce qu’il trouvera au Mexique.
Voulant contempler l’immonde politique du président mexicain Plutarco Elias Calles (1877-1945), Robert Brasillach écrira :
« Et toujours, il pense à cette époque d’un peuple martyr, aux femmes et aux enfants imbibées d’essence, aux lignes télégraphiques d’où pendaient en grappes des dizaines de chrétiens, aux tortures. Quand l’Espagne, quelques années plus tard, retrouvera le secret de cette cruauté Léon Degrelle pourra imaginer ce qu’elle est. Car il se souviendra des trente mille jeunes gens, étudiants, ouvriers, paysans, qui un jour, ont pris le pour défendre leur liberté et leur Dieu, des quatre mille jeunes filles qui assuraient le ravitaillement en munitions, des fusillés, des pendus des déportés. Il se souviendra aussi dans ce pays ruiné, d’où trois millions d’habitants s’étaient enfuis pour échapper au massacre et à la famine, du luxe scandaleux des révolutionnaires nantis. Ne nous étonnons pas si Léon Degrelle conclut en évoquant ces souvenirs ;
— Il paraît que c’est cela, la révolution. En tout cas, c’est ainsi qu’à Mexico les chefs rouges me l’ont montrée.
Le Rexisme, c’est la dénonciation du catholicisme libéral, l’hypercapitalisme des « banxters » et le socialisme, c’est la campagne des pourris. Ses plus fameuses attaques vont à l’encontre du Boerenbond (Ligue des paysans), protégé par de hautes puissances ecclésiastiques (Cardinal, Mgr Joseph Ernest Van Roey) ; Degrelle dira : les curés ne sont pas faits pour les affaires. Rex reproche au vieux parti catholique ses attaches avec le monde et aussi sa timidité, son ignorance du problème social, on se demande si ces clercs avaient lu l’encyclique de Léon XIII, Rerum Novarum ?
Parlementarisme ou prise d’armes, clin d’œil à Louis Auguste Blanqui :
Le 24 mai 1936, la Belgique élisait 21 députés et 12 sénateurs rexistes, ils appartenaient à toutes les classes de la société, on trouva chez eux des ouvriers métallurgistes, un noble : le comte Xavier de Grunne, l’écrivain Pierre Daye et le professeur en paléontologie, le sénateur de Fraipont. Une déontologie fut instituée : défense d’aller à la buvette de l’Assemblée : ils risqueraient d’y rencontrer d’autres députés et obligation de voyager en troisième classe. Cet état rexiste en genèse, quels étaient ses principes ? De quoi sera-t-il fait ?
La révolution à accomplir est à la fois morale et réaliste, on retrouve quelque parenté avec le fascisme italien ou le racisme national-socialiste, mais surtout des idées qui ont été chères à la Tour du Pin, aux traditionalistes du dix-neuvième siècle, à l’Action française, et aujourd’hui à Salazar ou au comte de Paris.
Degrelle avait compris la tragique faute des partis : la distorsion entre la nation et le travail, en comprenant que la « gauche » soutenait les travailleurs (le mensonge de Marx définissant le « prolétariat » comme étant la seule classe des travailleurs), les « modérés » de « droite » les ignoraient. En tenant les deux bouts de ce fil de fer qu’il ne tordrait pas, Degrelle a été suivi immédiatement avec enthousiasme, comme l’ont été, bien qu’ils soient très différents, Hitler et Mussolini. C’est là que réside l’accord essentiel de Rex avec la jeunesse de son temps. (Le slogan du site E&R d’Alain Soral est : La Gauche du travail et la Droite des valeurs, pour une Réconciliation nationale).
Rex est donc une révolution politique et morale qui affiche son catholicisme, affirmant que le seul moyen de lutter contre le bolchevisme est le christianisme.
L’exemple du plan de propreté de la rue (contre les spectacles indécents) montre cette révolution morale : « Nous estimons, que le relèvement moral de la famille est une condition indispensable au relèvement matériel du pays. Degrelle est animé d’ailleurs par l’esprit de justice (rétribuer chacun selon ses mérites), il n’est pas faible devant le fort et fort devant le faible, ainsi pour combattre la prostitution, il pense qu’il vaut mieux poursuivre un patron qui donne des salaires insuffisants. D’ailleurs, aux combattants rexistes deux ennemis sont nommément désignés : l’hypercapitalisme (1ère théorie politique) et le bolchevisme (2ème théorie politique)
Cet hypercapitalisme est la bête noire du Rexisme, dans un article de Rex en septembre 1936 à la question : « Qui fera les frais de la crise ? La réponse était celle-ci : Seul l’hypercapitalisme doit porter le fardeau d’une crise dont il porte, à tous égards, l’accablante responsabilité. », que Rex nomme aussi, comme étant l’odieuse hypocrisie manchestérienne, c’est-à-dire la première théorie politique, le monde unipolaire. Degrelle écrira dans le Pays Réel en août 1936 : « Le bourgeois ne comprend qu’à l’instant précis ou on le raccourcit d’environ vingt centimètres. »
Mais, ne croyez surtout pas que ce mouvement soit une doctrine de la lutte des classes, non, c’est un mouvement plus proche des corporations françaises avant leurs disparitions d’avec la loi le Chapelier de 1791, il ne relève pas non plus du corporatisme fasciste de Mussolini, dénoncé d’ailleurs par l’encyclique Quadragesimo Anno, non, ce corporatisme est basé sur le principe de subsidiarité et non sur des directives étatiques. La doctrine rexiste vise la réconciliation des classes illustré par le slogan : « Travailleurs de toutes les classes, unissez-vous ! »
Cette doctrine nette, sans bavure est opposée à la mensongère proclamation communiste, mais elle réclame le respect mutuel et la justice aussi bien que l’amour. L’amour, lui ne peut se réduire en formules. Mais la justice, on peut l’exiger, on peut l’organiser. Il ne faut pas devoir à l’initiative privée, toujours sujette à révision et à caution, ce que le droit vital réclame. C’est la une idée qui a longtemps rebuté les vieux partisans du libéralisme et de la charité : il n’en est pas qui soit sans doute plus profondément ancrée au cœur et dans l’esprit des jeunes, c’est l’idée maîtresse de Rex. »
Dans son programme, il veut organiser le vote plural , supprimer les droits de succession en ligne directe, supprimer le divorce. A l’intérieur de la profession, il veut instaurer un régime de protection du travail.
La protection du travail et la lumière ? Le 10 mars 1906, c’est la catastrophe de Courrières (1099 morts), des collaborateurs de Léon Degrelle évoque les deux groupes de mineurs qui marchaient dans des veines parallèles, s’appelant à coups de pic : l’un de ces groupes pourtant allait vers le salut, l’autre semblait marcher dans une prison sans issue possible. « Nous sommes pareils, dit Rex aux communistes égarés, à ses « camarades communistes », nous marchons dans des galeries parallèles, mais déjà nous autres nous voyons la clarté du jour. Il faut venir avec nous : la lumière ne se diminue pas en se partageant. »
Brasillach conclut : « Cette lumière pour tous, c’est la foi qui soutient, au-delà de toutes les discussions, de toutes les critiques, l’âme même du rexisme. »
Degrelle est aussi un vivant, il n’aime pas le cirque « paramilitaire », il n’a pas de gardes du corps et ne craint pas de se faire assommer par quelques socialistes. On tira sur lui à Seraing, on blessa deux de ses amis. Il ne bougeait pas. Cette manifestation de courage physique fit une impression énorme et accrut son prestige d’une manière inouïe.
Léon Degrelle pensait qu’il ne pouvait rien avec les anciens partis : « Il faudrait tout leur apprendre, et d’abord à aimer les hommes. »
Le roi Albert demanda un jour à un mineur :
— Que voulez-vous ?
— Sire, nous voulons qu’on nous respecte.
Le travailleur veut qu’on le respecte, cela signifie qu’il ne veut pas qu’on lui fasse aumône. Mais, cela ne signifie pas qu’il faut laisser aux marxistes, le monopole de la solidarité ; en Allemagne, c’est d’ailleurs Hitler qui veut envoyer des ouvriers allemands en croisière aux Canaries. La semaine de quarante heures ? Voilà deux ans qu’elle existe en Italie !
D’ailleurs, il ne s’agit pas de promettre et de tomber dans la démagogie, il faut en même temps trouver des recettes équivalentes.
Pour Léon Degrelle la seule classe (provenant de la caste des « laboratores ») qui ait une éducation politique bonne ou mauvaise est la classe ouvrière !
Brasillach ne connaissait pas la « fin de l’histoire », qu’il paiera d’ailleurs de sa vie, quand Degrelle put jouir pour sa part de son exil doré.
Néanmoins, nous ne pensons pas qu’il croyait au parlementarisme, une énorme farce, si bien décrite par Emmanuel Comte de Malynski (1875-1938), La Gauche et la Droite édité en 1923, pourquoi n’a-t-il pas suivi l’exemple de Lénine et de Mussolini, lecteurs inspirés de Louis-Auguste Blanqui (1805-1881), auteur de Instruction pour une prise d’armes, où il développe ce qui deviendra la guérilla urbaine et surtout sur la nécessité d’instaurer un commandement unique , pourquoi en tant que catholique n’a-t-il pas mesuré la dimension idéologique (Nazisme/Bolchevisme) du conflit qui s’annonçait, et la façon surnaturelle qu’il aurait fallu utiliser pour le désamorcer, en œuvrant de concert avec Franco, Salazar, Dollfuss (Malheureusement assassiné par les nazis en 1934) pour créer une « Sainte Alliance » contre le bolchevisme, en faisant pression dès 1936 sur Pie XI, afin que ce dernier consacre la Russie au Cœur de Marie, selon le vœu de Notre-Dame à Fatima en 1917, il lui aurait éviter la rédaction de l’encyclique Divini Redemptoris ? En s’engageant dans la Waffen SS Wallonie, Degrelle a oublié la dimension eschatologique du combat, il est devenu un pion de la 3ème Théorie politique (fascisme et nazisme), bout du fil de fer que tordait les marionnettistes invisibles — Comme Maurice Strong 1929-2015), le mentor de Klaus Schwab —, représentants de l’hypercapitalisme ; à l’autre bout se tenait les nationaux-bolcheviques de droite — erreur de casting de Jacob Schiff qui misait sur Trotski, Kamenev et Zinoviev, nationaux-bolcheviques de gauche , les pions de la 2ème théorie politique, ces deux camps ayant été artificiellement créer en vue de cette torsion dans le but de favoriser l’émergence d’ instances supranationales dès la fin de la Seconde Guerre Mondiale…Aujourd’hui, sachant que les mêmes causes produisent les mêmes effets, nous trouvons évidemment beaucoup de « poutiniens » — précisons cependant que Vladimir Poutine n’est nullement un représentant de la Troisième théorie politique (fascisme et nazisme), mais l’un des leaders de la Quatrième théorie politique du monde multipolaire —, chez les clowns de « l’extrême-droite » allant même jusqu’à encenser (pour certains) la Corée du Nord et son président Kim Jong Un. Il est donc impératif de revenir à la spiritualité, au catholicisme de nos pères, à l’esprit de Quas Primas, c’est la forme, l’âme, qui permettra la résurrection des corps malades et putrides de l’Europe et du monde. En effet, ça pue !
(Suite)
La contre-révolution vue par Joseph de Maistre (1753-1821)
Selon le Vénérable Barthélémi Holzhauser (cf. Interprétation de l’Apocalypse), nous serions dans la période dite de l’Eglise de Sarde, intervalle qui aurait débuté avec l’abdication de Charles Quint (25/10/1555), cette durée selon le R.P Jean-Jacques Marziac (1924-2022), missionnaire en Afrique — Coopérateurs du Christ-Roi —, avant le concile de Vatican II faisait remarquer à juste titre que cette époque correspond aux « 3 R » à savoir : la Renaissance, la Réforme et la Révolution, qui est pour l’ancien ministre F.M Vincent Peillon pas terminée (cf. La Révolution française n’est pas terminée, éditions du Seuil, 2008).
Mais, qu’est-ce que l’esprit du tabula rasa de la Révolution ?
« Si, arrachant son masque, vous lui demandez : qui es-tu ? Elle vous dira : Je ne suis pas ce que l’on croit. Beaucoup parlent de moi et bien peu me connaissent. Je ne suis ni le carbonarisme… ni l’émeute… ni le changement de la monarchie en république, ni la substitution d’une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l’ordre public. Je ne suis ni les hurlements des Jacobins, ni les fureurs de la Montagne, ni le combat des barricades, ni le pillage, ni l’incendie, ni la loi agraire, ni la guillotine, ni les noyades. Je ne suis ni Marat, ni Robespierre, ni Babeuf, ni Mazzini, ni Kossuth. Ces hommes sont mes fils, ils ne sont pas moi. Ces choses sont mes œuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces choses sont des faits passagers et moi je suis un état permanent. Je suis la haine de tout ordre que l’homme n’a pas établi et dans lequel il n’est pas roi et Dieu tout ensemble. Je suis la proclamation des droits de l’homme sans souci des droits de Dieu. Je suis la fondation de l’état religieux et social sur la volonté de l’homme au lieu de la volonté de Dieu. Je suis Dieu détrôné et l’homme à sa place (l’homme devenant à lui-même sa fin). Voilà pourquoi je m’appelle Révolution, c’est-à-dire renversement … ».
Puis, retentît le glas de 1793.
Mgr Gaume, dans son résumé général, nous rappelle le sinistre bilan de la Terreur Thermidorienne qui fit plus de morts en un mois à Paris que la Très-Sainte-Inquisition n’en fit sur plusieurs siècles en Europe :
– 50 000 églises ou chapelles dont les cathédrales de Cambrai, d’Arras, les magnifiques églises de Marmoutier, de Cîteaux, de Cluny ;
– 20 000 châteaux pillés, brûlés ; les antiques manoirs des vainqueurs de Bouvines, de Damiette, de Jérusalem, de Denain, de Fontenoy ;
– 12 000 abbayes, couvents, prieurés, monastères, fondations séculaires des rois, des princes et des fidèles ;
– 80 000 bibliothèques sont saccagées, dispersées, lacérées, vendues à vil prix, des pâtisseries enveloppées avec des feuilles du Saint Athanase de Montfaucon ;
La Révolution satanique détruira en vingt-trois mois l’ouvrage de douze siècles, elle anéantira les trois ordres de l’Etat, les trente-deux provinces, les trente-deux intendances, les treize parlements, les douze mille tribunaux inférieurs, les vingt universités de France, les droits attachés à quarante mille fiefs et châteaux, les corporations, les jurandes, enverra à l’échafaud le roi et fera mourir en prison le pape Pie VI. (1717-1799). Shakespeare prédisait déjà :
« La vie de tout individu est précieuse pour lui ; mais la vie de qui dépendent tant de vies, celles des souverains est précieuse pour tous. Un crime fait-il disparaître la majesté royale ? à la place qu’elle occupait, il se forme un gouffre effroyable, et tout ce qui l’environne s’y précipite (Hamlet, acte III, scène VIII.)
La torsion opérée (le fil de fer tordu) entre le roi et le peuple fut totale, le monarque lui-même se rendait compte du piège qu’il avait lui-même posé au profit des seuls bénéficiaires ; les citoyens actifs ; la franc-maçonnerie, les protestants et ceux qui allaient le devenir : les juifs ! Le 25 septembre 1791 par proposition de Regnault de Saint-Jean d’Angely (1760-1819) à l’Assemblée constituante, il coupe la parole à Rewbel (1747-1807), Alsacien opiniâtre qui ne voulait pas que les juifs aient les mêmes droits que les citoyens actifs. Il annoncera les méthodes de la Terreur en faisant déjà un amalgame entre opinion et délit, l’avocat Regnault ajoutera :
« Je demande qu’on rappelle à l’ordre tous ceux qui parlent contre cette proposition car, c’est la constitution elle-même qu’ils combattent ».
Cette engeance antichrétienne allait, pour se maintenir au pouvoir d’une façon définitive, exporter cette Ripoublique à travers le monde par la guerre et la dette.
A qui profita principalement la Révolution ? Dans son livre La France Juive, Edouard Drumont nous montre que la vraie France fut spoliée par les ennemis du Christ :
« Ce furent les Juifs qui organisèrent le pillage des églises. La destruction des chefs-d’œuvre inspirés par la foi au génie de nos imagiers du moyen âge. Quelle plus magnifique occasion de satisfaire en même temps ses haines et ses cupidités, d’outrager le Christ et de s’enrichir ! Toute l’argenterie des églises, acquise à vil prix, passa entre ces mains rapaces. Le Trésor public, Cambon le constate lui-même, n’eut presque aucune part dans ces spoliations. Souvent les Juifs achetèrent des églises entières avec une poignée d’assignats et, quand le calme fut rétabli, les louèrent très cher aux fidèles. J’ai raconté déjà comment ils avaient acheté et démoli l’église de Nicolas Flamel, Saint-Jacques de la Boucherie. Deux Juifs, Ottevuere et Stevens, se firent adjuger l’église de Saint-Leu-Saint-Gilles, dans la rue Saint-Denis, et, en 1802, la cédèrent en location aux abbés Morel et Girard qui la desservirent. D’année en année le loyer s’éleva de 3.000 à 10.000 francs. Enfin l’église fut rachetée par la Ville, moyennant 209.312 francs conformément au décret du 12 juillet 1810. »
Qu’est-ce que la Contre-Révolution (Ni Lepen, ni Zemmour)
Apollon disait fort bien : « Ce sont les hommes qui assemblent les nuages, et ils se plaignent ensuite des tempêtes. » La grande république universelle indivisible (Gouvernement Mondial) est une chose impossible, un empire oui, car il ne peut exister une grande nation libre sous un gouvernement républicain. C’est Montesquieu (Esprit des lois, Liv. XI, chap. VIII.) qui fit cet aveu incroyable en parlant du gouvernement féodal : « Je ne crois pas qu’il y ait eu sur la terre de gouvernement si bien tempéré, etc… ».
L’autorité royale ayant formé les communes, les appela dans les assemblées nationales et ne pouvaient y paraître que par leurs mandataires, cette hiérarchie des mouvances fit naître la maxime que tout homme devait être jugé par ses pairs.
La force reposait sur un principe : car rien n’est que par celui qui est, et c’est sur ce principe que reposaient les institutions, de plus, la religion sanctifiait la joie et la joie embellissait la religion ! Car, c’est bel et bien le catholicisme qui est visait par la révolution, cette religion prêchée par des ignorants et cru par des savants, et c’est en quoi, il ne ressemble à rien de connu. Même l’empereur Julien l’Apostat (331-363) qui la livra au ridicule, appauvrit son sacerdoce, la traînant dans la boue fut vaincu, le Galiléen l’emporta sur l’empereur philosophe.
Y’a-t-il une influence divine dans les constitutions politiques ? Le sage David Hume (1711-1763) faisait cette remarque : « C’est ce point de la constitution anglaise (le droit de remontrance) qu’il est très difficile, ou, pour mieux dire, impossible de régler par des lois : il doit être dirigé par certaines idées délicates d’à propos et de de décence, plutôt que par l’exactitude des lois et des ordonnances. » (Hume, Hist. d’Angl., Charles I, LIII, note B.)
Voilà pourquoi l’institution la plus vigoureuse de l’antiquité profane fut celle de Lacédémone, où l’on n’écrivit rien.
Joseph de Maistre (cf. Considérations sur la France) pour enfoncer le clou en ce qui concerne l’élaboration de la constitution de 1795, établit ce syllogisme :
1) La majeure : Etant données la population, les mœurs, la religion, la situation géographique, les relations politiques, les richesses, les bonnes et les mauvaises qualités d’une certaine nation, trouver les lois qui lui conviennent.
2) La mineure : Or, ce problème n’est pas seulement abordé dans la constitution de 1795, qui n’a pensé qu’à l’homme.
3) La conclusion : Toutes les raisons imaginables se réunissent donc pour établir que le sceau divin n’est pas sur cet ouvrage — Ce n’est qu’un terme.
Aussi, déjà dans ce moment, combien de signes de destruction !
Quel était l’état d’esprit dans l’ancienne constitution française ? « C’est ce que vous sentiez lorsque vous étiez en France ; c’est ce mélange de liberté et d’autorités des lois et d’opinions, qui faisaient croire à l’étranger, sujet d’une monarchie et voyageant en France, qu’il vivait sous un autre gouvernement que le sien. »
Le Roi lui-même était soumis aux lois du royaume qui ne pouvaient être faites qu’en générale assemblée de tout le royaume, avec le commun accord des gens des trois états (clergé, noblesse, tiers état). Le prince ne pouvait déroger à ces lois ; et s’il ose y toucher, tout ce qu’il a fait peut-être cassé par son successeur.
Quelques exemples :
– Le chancelier Michel de l’Hospital (1503-1573) prenant la parole au parlement de Paris en 1561 disait : « Les magistrats ne doivent pas se laisser intimider par le courroux passager des souverains, ni par la crainte des disgrâces ; mais avoir toujours présent le serment d’obéir aux ordonnances, qui sont les vrais commandements des rois. »
– Louis XI, sera stoppé par un double refus de son parlement, se désister d’une aliénation inconstitutionnelle.
– Louis XIV reconnaître solennellement ce droit de libre vérification, et ordonner à ses magistrats de lui désobéir, sous peine de désobéissance, s’il leur adressait des commandements contraires à la loi ; le Roi défend d’obéir à l’homme ; il n’y a pas de plus grand ennemi.
Les meilleurs Rois ont été ceux que l’adversité avait éprouvés qui ont été formés à la terrible école du malheur, d’ailleurs ceux-ci gardent une certaine sobriété, ne parlent pas le langage de la révolution, ne promettent pas (comme le fit Louis XVI) la liberté par la constitution et ne sombrent pas dans une espèce de folie en sacrifiant une couronne pour sauver une hiérarchie.
Après ces éclaircissements nécessaires, entrons dans ce qui nous intéresse : la contre-révolution, pour de Maistre, le peuple n’est pour rien dans les révolutions, ou du moins, il n’y entre que comme un instrument passif. Pour lui, il n’y aura que quatre ou cinq personnes qui donneront un Roi à la France — On sait par les prophéties d’Anna Maria Taïgi que ce sera un pape élu d’une manière extraordinaire qui désignera un Grand Monarque — , le peuple, si la monarchie ressuscite comme dans l’analogie de la résurrection de Lazare prise par Jean Vaquié, n’en décrètera pas plus le rétablissement qu’il n’en décréta la destruction, ou l’établissement du gouvernement révolutionnaire depuis 1789, le premier qui criera Vive le Roi ! sera un grand personnage…Ce VIVE LE ROI est un cri d’amour, car le Roi est sacré, Français ! voilà comment se font les contre-révolutions. Toutes les factions réunies ayant voulu l’avilissement et la destruction du christianisme universel n’aboutiront qu’à l’exaltation du christianisme et de la monarchie. Car, ces factions prises ensemble et qui semblent être les tyrans de la multitude sont eux-mêmes tyrannisés par deux ou trois hommes qui le sont par un seul. Le suprême ordonnateur ne prendra certainement pas l’avis des Français pour leur donner un Roi, non il choisira comme il l’a toujours fait, ce qu’il y a de plus faible, pour confondre ce qu’il y a de plus fort. N’oublions pas que les Macron & Cie ne possèdent qu’un pouvoir factice et passager, les Français ne délibéreront pas, et c’est peut-être de la main d’une femmelette qu’ils recevront un Roi.
Nous sommes les opprimés et nous renfermons mille fois plus de vertus que les oppresseurs, car ces scélérats pour usurper le pouvoir n’ont pas hésiter comme nous l’avons vu à violer toutes les propriétés, et commettre tous les crimes pour une œuvre diabolique. Au contraire, pour rétablir l’ordre, le Roi convoquera toutes les vertus. Son intérêt le plus pressant sera d’allier la justice à la miséricorde ; les hommes estimables viendront d’eux-mêmes se placer aux postes où ils peuvent être utiles ; et la religion, prêtant son sceptre à la politique, lui donnera les forces qu’elle ne peut tenir que de cette sœur auguste. Car, c’est au nom du Dieu de nos pères que nous reviendrons à l’ancienne constitution ; pour le moment le « franchouillard » comme le nomme l’ennemi est pétrifié par la terreur et découragé par les erreurs de la politique étrangère et se renferme dans un égoïsme qui lui permet de voir que lui-même, et qu’importe que l’on assassine à côté de chez lui, à partir du moment où ce n’est pas chez lui.
Pouvons-nous compter sur l’armée ? Non, car l’état militaire même, honorable en France par-dessus tous les autres a perdu son éclat, mais il dépendra d’eux, tôt ou tard, de changer cette nécessité de politique de Grande muette en nécessité d’affection devenant LA cantatrice, car ce n’est point l’emploi qui honore l’homme, mais l’homme qui honore l’emploi.
Concernant les emplois, l’ordre exige qu’en général les emplois soient gradués comme l’état des citoyens, et que les talents, et quelque fois même la simple protection, abaissent les barrières qui séparent les différentes classes. De cette manière, il y a émulation sans humiliation, et mouvement sans destruction ; la distinction attachée à un emploi n’est même produite, comme le mot le dit, que par la difficulté plus ou moins grande d’y parvenir.
A l’inverse, pour nos ennemis, le pouvoir est à la portée de tout le monde (en étant largement financé), depuis qu’il est placée dans la boue.
De Maistre conclut en disant que seul un petit nombre d’hommes influeront sur ce grand évènement, et cela se passera brusquement, lorsque les abus de l’anarchie auront atteint la mesure comble, c’est là que le retour du Roi deviendra flagrant et que le sort de ceux qui ont été gagné à la révolution deviendra dur. Tout ceci devrait se passer sans secousses, sans violence, sans supplices : le crime même et les usurpations seront traités avec une sévérité mesurée, avec une justice calme qui n’appartient qu’au pouvoir légitime : le Roi touchera les plaies de l’état d’une main timide et paternelle. Enfin, c’est ici la grande vérité dont les Français ne sauraient trop se pénétrer : le rétablissement de la monarchie, qu’on appelle contre-révolution, ne sera point une révolution contraire, mais le contraire de la révolution.
(Suite IV)
La doctrine du Christ-Roi face à la Quatrième Théorie politique d’Alexandre Douguine.
L’activisme politique nuit donc à la cause contre-révolutionnaire puisque le but de celle-ci est de faire table rase de la Révolution pour établir le Règne du Christ-Roi, sa doctrine est empruntée à Quas Primas, à l’étude de l’Apocalypse de Saint Jean, et celle de Barthélémi Holzhauser, des prophéties reconnues par l’Eglise Catholique comme celles de la Bienheureuse Maria Taigi, des messages de Notre-Dame de la Salette (1846) et de celles de Fatima (1917), il y a donc une dimension surnaturelle, spirituelle qui fait défaut dans les partis d’extrême-droite. De plus l’étude de la démonologie, de l’eschatologie est vivement recommandée pour saisir la Théologie de l’Histoire qui est la Genèse, la Rédemption et la Parousie, des auteurs contemporains se sont sérieusement penchés sur ce sujet, tels que Jean Vaquié (La Bataille Préliminaire) et le Marquis de la Francquerie (1901-1992)
S’il est nécessaire que les sphères temporelle et spirituelle collaborent ensemble pour le Bien commun dont le but est d’établir la concorde entre les hommes pour que ceux-ci puissent sauver leurs âmes, il est inadmissible que les clercs interfèrent dans la sphère temporelle, comme nous l’avons vu précédemment avec l’intrusion du Mgr Joseph Ernest Van Roey qui soutiendra le représentant de la coalition Paul Van Zeeland contre Léon Degrelle.
Nous avons défini, au chapitre I ce qu’est La Quatrième théorie politique d’Alexandre Douguine : « Elle est socialiste en tant qu’elle est antilibérale et insiste sur la solidarité du peuple, sur la justice sociale et l’holisme sociétal ». Concrètement, il est en faveur du socialisme populaire non dogmatique et enraciné, c’est : « Le socialisme contre la gauche », prôné par Jean-Claude Michéa. L’holisme sociétal de cette doctrine est celle de Louis Dumont (1911-1998) qui s’inscrit dans les courants de pensée très actifs durant l’entre-deux-guerres, qui mettaient en avant, croyant lutter contre les dérèglements attribués à la modernité, les vertus d’un holisme bien compris (respect des hiérarchies, organisation sociale garantie par la religion, harmonie supposée et fantasmée des rapports sociaux inégalitaires, cet holisme inatteignable lie inévitablement modernité de l’époque et totalitarisme.
En tant que catholique, nous ne pouvons souscrire à cette Quatrième théorie politique dont nous avons parlé dans les chapitres I, II, III, IV, néanmoins nous reconnaissons qu’Alexandre Douguine nous fait sortir de notre torpeur, et nous permet de réactiver la doctrine du Christ-Roi, un monde non multipolaire, mais une galaxie où Notre-Seigneur Jésus Christ, véritable soleil, loi céleste, autour duquel gravitent les états nations, c’est la loi de l’attraction, de la gravitation et notre complaisance à l’encontre du monde multipolaire qui est une loi géopolitique, terrestre et aussi spirituelle (le retour en force des Vieux croyants), que défend Alexandre Douguine, s’explique par notre haine du monde unipolaire (haine dirigée non contre les individus mais contre le système en tant que tel), d’ailleurs une alliance objective avec ce pôle multipolaire peut être bénéfique par la définition de la vraie tolérance qui n’est pas de mettre sur le même plan le vice et la vertu, mais d’œuvrer pour que la vérité l’emporte sur l’erreur, en effet, on ne peut absoudre le communisme chinois ni l’islamisme qu’il soit sunnite ou chiite, mais la charité doit nous pousser, non pas à laisser nos frères dans l’erreur, mais faire en sorte de leur « ouvrir » les yeux devant leurs égarements, et cela ne pourra se faire que par l’exemple en affichant de hautes vertus morales, comme les trois « P » de Vladimir Soloviev, la pudeur, la pitié et la piété, car il s’agit ici de faire connaître nos fins dernières : la mort, le purgatoire, le paradis et l’enfer.
Mais avant, nous devons nous connaître nous-mêmes et faire la distinction entre France et anti France dont Macron est le héraut, c’est-à-dire balayer devant notre porte, la tête de cet ennemi étant comme le dit Pierre Hillard la Synagogue aveugle…faisant beaucoup d’entre nous des piétons de la Mer Rouge, mais de synthèse, et c’est elle qu’il nous faut viser, mais avant, il nous faut connaître le mal dont souffre la France.
Conclusions (fin)
Si on est d’accord sur les principes, tout est possible. Sinon, on doit se poser des questions : – Pourquoi n’est-on pas d’accord sur ces principes ? – Y a-t-il donc d’autres principes ? – Quels sont ces autres principes.
Le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel doivent collaborer, mais il ne doit pas y avoir d’intrusion réciproque dans leurs sphères respectives.
Le parlementarisme ripoublicain est une escroquerie, Marianne est une pute qui se vend au plus offrant (De Villepin), la diabolisation de « l’extrême-droite » est une fumisterie eu égard à ses députés qui ne dénoncent pas les causes mais les effets sans viser la tête qui est la maçonnerie, et l’apostasie généralisée, un constat s’impose, nous ne sommes plus en France mais dans l’anti-France…les Lepen, Zemmour & consorts sont les larbins de ce système démoncratique.
Le maurrassisme était de l’activisme politique, qui a conduit ses militants sur une voie de garage, il a d’ailleurs été mis à l’index à juste titre par Pie XI, qui avait lui-même de sacrées casseroles : la non-consécration de la Russie au Cœur-Immaculée de Marie, l’abandon des Cristeros du Mexique, dommage, que Pie XII soit revenu sur la décision de son prédécesseur. (Son conseiller était le Cardinal Bea qui avait ses entrées à la B’nai b’rith à New-York)
Quant au rexisme, il a pitoyablement échoué à cause de l’intrusion des clercs dans la sphère temporelle et à leurs trahisons répétées, plus grave, Degrelle a négligé la dimension spirituelle en n’agissant pas auprès du Saint-Siège pour que le pape consacre la Russie au Cœur de Marie, en optant pour le parlementarisme, Léon Degrelle s’est tiré une balle dans le pied, puis, en s’engageant dans la Troisième théorie politique (le national-socialisme), Degrelle a démontré qu’il n’avait rien compris à ce que Vladimir Volkoff appelle le fil de fer tordu (Le Montage), il est devenu un pion sur l’échiquier des forces occultes qui ont pris le pouvoir en 1789. (Ce qui n’enlève rien à sa bravoure exceptionnelle sur le front de l’est au sein de la Division SS Wallonie)
Joseph de Maistre a très bien résumé ce que sont ces principes détenus par un très « Petit nombre » enrichis par les trois « C » de Jean Vaquié : Calme, Confiance, Constance et, qui permettront le rétablissement de la monarchie, qu’on appelle contre-révolution, ne sera point une révolution contraire, mais le contraire de la révolution.
Nous reconnaissons qu’Alexandre Douguine nous fait sortir de notre torpeur, et nous permet de réactiver la doctrine du Christ-Roi, un monde non multipolaire, mais une galaxie où Notre-Seigneur Jésus Christ, véritable soleil est la gravitation, la loi céleste et d’amour, autour duquel gravitent les états nations, c’est la loi de l’attraction, et notre complaisance à l’encontre du monde multipolaire qui est une loi géopolitique, syncrétique, de recyclage, terrestre, que défend Alexandre Douguine s’explique par notre haine du monde unipolaire, sous domination yankee, mais nous ne deviendrons pas pour autant « poutiniens » en nous engageant dans la Quatrième théorie politique (la multipolarité, à cet égard les nostalgiques le sont) , nous commettrions la même erreur que Léon Degrelle.
cet égard les nostalgiques du GAULLISME le sont) , nous commettrions la même erreur que Léon Degrelle.