Dimanche se déroulaient en Serbie des élections législatives anticipées, deux ans après une large victoire du Parti progressiste serbe du premier ministre sortant Aleksandr Vucic. Ce dernier, ancien ministre de l’information de Slobodan Milosevic et ancien membre du Parti radical serbe de Vojislav Seselj qui avait tourné casaque en 2008, devenant pro-Union européenne, a certes remporté une majorité avec 48 % des voix. Mais il a manqué son objectif affiché d’avoir la majorité absolue.
Surtout ces élections signent avec 13 % des voix la bonne santé des mouvements non alignés sur la politique pro-Union européenne, pro-américaine et finalement pro-libérale-mondialiste du gouvernement en place. C’est-à-dire les nationalistes, anti-mondialistes, du mouvement « Dveri » qui est crédité de 5 % et surtout du « Parti radical serbe » qui a réuni plus de 8 % voix. Ainsi son leader, le charismatique Vojislav Seselj, remis en liberté en 2014 et tout juste acquitté en 2016 des accusations de crimes contre l’humanité par le Tribunal pénal pour l’ex-Yougoslavie, a réussi son pari de ramener son parti au Parlement et d’y faire lui-même son retour prometteur.