Jeune nation évoquait il y a quelques mois l’étrange union entre mafieux juifs et mafieux corses. Un procès qui se déroule actuellement à Marseille montre l’union d’autres mafias communautaires : la mafia corse, déclinante, s’alliant aux gangs criminels arabes à Marseille.
Sabri Chorfia, un caïd aux dents longues
Le procès de dix prévenus, dont une femme, ouvert le 16 mars, s’est achevé jeudi. Il faisait suite à la découverte le 17 janvier 2013 dans un HLM des quartiers envahis du nord de Marseille d’un laboratoire clandestin utilisé pour le conditionnement de stocks de cocaïne et d’un arsenal. Les policiers avaient mis la main sur 128 kilos de produits pour couper la drogue (du stéarate de calcium qu’ils importaient de Chine), deux kilos de cocaïne, 213 grammes d’héroïne, cinq fusils d’assaut, deux fusils à pompe, une carabine et près de 20 kilos de munition.
Grâce aux empreintes retrouvées sur place, les enquêteurs identifient rapidement plusieurs figures de deux des mafias qui polluent la ville, des gangs maghrébins et corses, qui collaboraient dans ce laboratoire clandestin.
La figure principale du réseau est Sabri Chorfia, l’un des « nouveaux parrains » de la ville envahie. Ce criminel étranger, qui exerçait officiellement le métier de serveur, possédait, à 32 ans, une trentaine de biens immobiliers lui rapportant 13 000 euros par mois. Quelques mois plus tôt, il avait été contrôlé dans les rues de Marseille en transportant 11 000 euros en liquide, avant d’être arrêté à l’aéroport de Toulouse. Il était venu récupérer une valise contenant 17 kilos de cocaïne d’excellente qualité venue de la Dominique ; pour ces faits, il a écopé de neuf ans de prison en février.
Caricatures de l’occupant, Chems-Eddine Ikhlef, le bras droit et beau-frère de Sabri Chorfia, lâchera devant les juges : « Entre vous et moi, chuchote-t-il au tribunal, 10 000 euros c’est pas grand-chose ». Autre proche de Sabri Chorfia, Cyril Turc, a été confondu dans ce dossier, comme il l’avait été pour l’affaire de Toulouse, pour laquelle il a écopé en février de 8 ans de prison.
« Lacrim »
La « star » du procès était Karim Zenoud. Cet étranger s’est fait connaître dans le milieu « artistique » sous le nom de Lacrim. Ce criminel algérien, rappeur, affirme – dans un milieu très propice à la mythomanie – avoir quitté l’école à onze ans et commis son premier braquage à 14 ans. C’est à Marseille qu’il se lança dans le domaine du « rap », avec un premier album en 2012.
Cette même année, il écopa de quatre ans de prison, dont seulement deux ferme, pour une attaque à main armée. Il ressort libre après seulement six mois de prison. Jugé pour transport et détention d’armes, ses empreintes avaient été retrouvées sur des chargeurs de kalachnikov, il ne s’est pas présenté au tribunal durant le procès. Il avait affirmé avoir utilisé l’arme pour réaliser un clip. Interrogé sur la provenance de la kalach, il avait prétendu l’avoir obtenu de Zine El Abidine Bounaas, un autre criminel étranger, éliminé dans un règlement de comptes en mars 2012.
« Je vais vous dire la vérité, c’était plus facile pour moi de trouver une vraie kalachnikov que d’en trouver une fausse, de trouver une société qui en loue, de trouver le budget »,
avait-t-il déclaré durant une audition, reconnaissant avoir tiré à balles réelles avec l’arme. Sa défense s’appuyait sur sa renonciation au milieu du crime. Aux juges, il avait même prétendu avoir tourné la page de la violence. Depuis, il a tourné un nouveau clip : « Mon Glock te mettra à genoux », où il évoque l’univers de la drogue, de la mafia et des meurtres.
Des mafieux corses en soutien
Ces étrangers travaillaient en étroite relation avec « l’ancien » milieu corse. Aux côtés des colons d’outre-Méditerranée étaient jugés Alain Esposito – condamné dans le passé pour braquage – et son cousin Jean-Louis Esposito – déjà connu comme trafiquant de drogues –, la cinquantaine, ainsi que Anto Simonu Moterri, âgé lui de 25 ans – victime d’une tentative de meurtre en 2013 à Corte et mis en examen pour une tentative de meurtre en 2010 à Sartène. Jérôme Salvardori l’aurait été également s’il n’avait pas été assassiné à Venaco en mars 2013 ; il avait condamné pour meurtre 20 ans plus tôt.
Deux autres frères issus du « milieu corse » étaient également poursuivis : Jean-Claude Sermonetti et Marc Sermonetti. Le maçon Éric Tempobuono, récidiviste déjà condamné pour trafic de drogues, était poursuivi dans cette affaire pour avoir sous-loué le T3 au gang.
Très faibles condamnations
Le tribunal a rendu son verdict jeudi. Sans surprise, les peines infligées, au vu du drame subi par la ville de Marseille et les Blancs qui y vivent sous la coupe des gangs, au vu des ravages de la drogue, de la dangerosité des réseaux, leurs liens avec les trafics d’armes et les groupes islamistes, sont d’une extrême faiblesse, dignes du laxisme ordinaire de leur justice républicaine.
Les peines prononcées sont les suivantes :
Sabri Chorfia :10 ans
Jean-Claude Sermonetti : 8 ans
Chems Eddine Ikhlef : 5 ans
Anto Simonu Moretti : 4 ans
Cyrille Turc : 4 ans, dont 3 avec sursis ; peine confondue avec une précédente
Karim Zenoud : 3 ans. Absent au moment du verdict, un mandat d’arrêt a été lancé contre lui.
Alain Esposito : 3 ans
Eric Tempobuno : 2 ans, dont un avec sursis
Linda Chorfia : 8 mois
Marc Sermonetti : 8 mois
Liens qui n’ont rien de surprenant quand on sait que les Corses ont à peu près tous du sens sémite dans les veines et que la plupart des notables Corses ont des origines juives.
http://pergaam.com/2012/12/10/corses-et-juifs-freres-darmes/
surprenants, pas surprenant.
sang, pas sens.