2017, Ed. Pardès, 128 pp., 12 €
Carl Schmitt (1888-1985) «La distinction spécifique du politique, à laquelle peuvent se ramener les actes et les mobiles politiques, c’est la discrimination de l’ami et de l’ennemi. Elle fournit un principe d’identification qui a valeur de critère et non une définition exhaustive ou compréhensive.» (La Notion de politique.) Qui, en France, connaît Carl Schmitt? Ce «Qui suis-je?» Carl Schmitt a pour objectif de présenter la vie, l’œuvre et la pensée d’un juriste hors pair, qui a pensé le droit en termes politiques et théologiques. Né en 1888 à Plettenberg (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), où il mourra en 1985, issu d’un milieu catholique modeste, Carl Schmitt effectuera des études de droit à Berlin, Munich et Strasbourg. Influencé par les fréquentations artistiques de sa jeunesse, il publiera, en 1921, Romantisme politique, au succès fulgurant. Sa rapide et large notoriété le propulsera au sommet d’une brillante carrière scientifique et politique. Commentateur acéré de la Constitution de Weimar, cet antilibéral forgera des concepts puissants qui lui ouvriront, en tant que juriste officiel du IIIe Reich, les portes du parti national-socialiste (il y adhérera de 1933 à 1936, avant d’en être exclu). Après-guerre, en dépit d’un non-lieu prononcé par les juges de Nuremberg, il connaîtra la disgrâce, tandis que son rayonnement outre-Rhin se poursuivra. Dans le monde, il se publie sur Carl Schmitt, dont l’œuvre est désormais reconnue (Théologie politique, Terre et Mer, etc.), une étude (livre, monographie ou article) tous les dix jours environ: le «partisan», la diachronie «ami-ennemi», la «décision», le concept-limite d’«exception», sont autant de notions devenues aussi incontournables que la «plus-value» ou la «superstructure» de Karl Marx ou bien le triptyque «Ça/Moi/Surmoi» de Sigmund Freud.
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