Nous savons que les cinq républiques que la France a subies depuis plus de deux siècles ont violenté son âme s’attaquant à sa composante spirituelle, le catholicisme. Cependant, en dépit des exactions multiples commises à ce sujet depuis 1789, la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse avait établi un régime de liberté d’expression très étendue. Force est de constater que cette loi tend être vidée de sa substance.
Depuis 1972, en fait, la liberté d’opinion n’existe plus. La loi Pleven est le premier rouage de l’engrenage de la répression. Les lois Fabius-Gayssot et autres lois mémorielles ne font que la nourrir. Les procès en sorcellerie se multiplient depuis lors et le délit de blasphème, aboli en 1881 et officiellement en Alsace-Lorraine depuis 2015, est de fait rétabli puisque l’on risque de lourdes condamnations en mettant en doute certaines vérités historiques établies dogmatiquement par la loi mais aussi, de fait, en critiquant l’islam. Seuls le christianisme et les traditions de la France peuvent être tournés en dérision sans dommages. Les Français non reniés savent de quoi il retourne.
Cette fausse religion de l’anti racisme est, en un sens, la continuation de la politique antichrétienne des républicains par d‘autres moyens et, par suite, de l’entreprise de destruction de la composante spirituelle de la France, dans la mesure où les lois sur l’antiracisme ne s’appliquent pas, ou peu au racisme anti français mais visent à réprimer tout ce qui permet de maintenir pour un peuple la confiance son être et sa fierté, nourrissant l’état de masochisme intellectuel et moral dans lequel le magistère du judaïsme politique veut nous maintenir.
S’adjoint à cette entreprise de lobotomisation légale de la conscience française un moyen soporifique utilisé pour enserrer la liberté d’expression : mal informer et désinformer les gens. Il s’agit de museler la presse en la poussant à s’autocensurer et à unifier son discours autour de pots d’ordres imposés. Le système de subventions massives dans lequel la presse française se laisse enfermer limite de fait tout exercice réel de la liberté de la presse. Lorsque 20 % de son chiffre d’affaire provient de subventions de l’Etat, il est malaisé de mordre la main qui vous nourrit !
Quant aux récalcitrants, ils en sont réduits à vivre par leurs propres moyens, subissant par ailleurs, la pratique très efficace de la diffamation et de l’omerta. Le vice va plus loin encore. La justice française et la LICRA se saisissent des propos tenus à l’étranger et qui leur déplaisent au motif – abusif – qu’il y a publicité sur le territoire français, usant de l’article 23 de la loi du 29 juillet 1881 auquel la droite libérale a ajouté, en 2004, l’expression « par voie électronique » visant ainsi l’intrusion individuelle, intime et volontaire qu’est une consultation en ligne. Robert Faurisson en a été une victime emblématique pour des propos tenus en Iran.
Mais cela ne suffit pas toujours. L’Internet est venu bousculer ce système bien rôdé. Certes, le foisonnement des sites est tel que les gens se limitent souvent à rechercher ce qui les intéresse et vont rarement voir ailleurs ; sauf effet du hasard, pour chercher quelque chose, encore faut-il avoir au moins l’idée qu’elle puisse exister.
Or, à l’image de l’eau dont on ne peut interdire l’écoulement, aucune loi, aucune répression ne parvient à empêcher durablement l’écoulement de la pensée ; alors, le régime répressif se renforce tout naturellement.
Il s’agit maintenant de contrôler la véracité des informations diffusées, autrement dit, d’opérer un filtrage de telle manière que les masses n’entendent aucun avis dissonant. C’est ainsi qu’un Macron a concocté une loi sur les « fake news » ou fausses informations, intitulée « loi de fiabilité et de confiance de l’information ». Sont concernés : le secteur du numérique au sens large, notamment les réseaux sociaux (Facebook) et les sites de partage de vidéo (Youtube), ainsi que « les médias sous influence d’un Etat étranger », formule qui désigne au premier chef les médias financés par la Russie (comme Sputnik). C’est une censure d’Etat qui s’installe avec pour circonstance aggravante l’hypocrisie car, dans leur République, cela est fait au nom de la défense de la « liberté ».
Ce n’est pas tout. Après avoir pris ses ordres le 7 mars 2018 au dîner du CRIF, cette organisation qui s’est arrogé le droit de représenter les juifs vivant en France, Macron a diligenté Edouard Philippe pour prendre de nouvelles mesures pour contrôler l’Internet afin de lutter contre le racisme et l’antisémitisme, l’antisionisme y étant bientôt assimilé légalement. En fait, c’est le courant de pensée nationaliste qui en sera la principale victime.
Mais l’engrenage totalitaire ne s’arrête pas là. Outre la pénalisation des délits d’opinion qualifiés de « racistes », « discriminatoires », entre autres à l’encontre des LGBT, outre le fichage croissant des gens – qui y concourent en étalant leur vie sur Internet – il s’agit de rééduquer les récalcitrants. Le décret du 3 août 2017 « relatif aux provocations, diffamations et injures non publiques présentant un caractère raciste ou discriminatoire » prévoit de punir par l’amende et des séances de rééducation politique les auteurs de propos jugés déviants. Évidemment, l’arbitraire le plus total va régner. Et le pire est à craindre car la justice tend à non pas juger sur les faits, mais sur des « présomptions ». L’Europe carolingienne est menacée de devenir un vaste camp de rééducation.
Au lieu d’appliquer les lois existantes, de nouveaux « délits » sont inventés, tel en mars 2018 le délit « d’outrage sexiste et sexuel » – fort subjectif. Tout cela fait partie de cette tyrannie institutionnelle qui vise à rien d‘autre que d’abolir notre nature humaine – entendons, celle des Européens qui doivent se sentir coupables pour être mieux malléables. Et comme le formatage des intelligences ne saurait trop tôt commencer, Macron vient de contraindre les enfants à aller à l’école dès l’âge de 3 ans !
Les seules lois à établir doivent viser à protéger les Français et les peuples d’Europe du génocide ethnoculturel qui les menace, génocide soutenu par la classe politique régimiste au service du magistère mondialiste. Le danger pour la France n’est pas l’antisémitisme, mais le racisme anti-français, la destruction de 2000 ans de civilisation ! A Trèbes, le 23 mars, une « chance pour la France » (dixit Bernard Stasi) a assassiné des Français pendant que le gouvernement traque les paroles et les pensées des Français non reniés !
Néanmoins, tout cela révèle un fait majeur : le magistère mondialiste sait que son règne est mal assuré. Les peuples d’Europe commencent à se rebiffer. Dès lors, pour durer, il ne peut que tenter de renforcer son contrôle sur la société et cela ira grandissant. Et le pire est à venir : il suffit d’observer les moyens de contrôle orwellien mis en place en Chine pour s’en convaincre. Nous devons tout faire pour mettre fin à cela. Il en va de la survie de notre civilisation car, sans respiration de l’intelligence, de la réflexion, une civilisation ne peut que s’éteindre.
Editorial de Militant n°703 du mois d’avril 2018
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