A l’heure d’internet, où tout le monde peut écrire tout et n’importe quoi, il est nécessaire de contrecarrer certaines analyses qui ne tendent qu’à brouiller les pistes et embrumer le cerveau des dissidents. Ainsi, peut-on apprendre ici et là, Hitler aurait été financé par de puissants industriels américains, voire par des financiers internationaux, et même des financiers juifs, peut-on lire sur certains sites “dissidents”.
À l’appui de cette thèse, on trouve en premier lieu le livre d’Antony Sutton, “Wall Street and the Rise of Hitler” (Wall Street et l’ascension de Hitler). Antony Sutton montre que des relations d’affaires ont existé entre des compagnies américaines et allemandes après l’accession de Hitler au pouvoir en 1933. La belle affaire ! Ce n’est ni une révélation majeure ni un fait extraordinaire.
Certains gros industriels américains qui travaillaient avec l’Allemagne depuis des décennies ont continué un temps à commercer avec l’Allemagne. Cela ne faisaient pas d’eux des sympathisants du régime nazi. Il y a certes le constructeur automobile Henry Ford, qui avait de la sympathie pour le régime hitlérien, mais cela ne signifie pas que “l’oligarchie” a financé les nazis.
Surtout, Antony Sutton se base sur un livre intitulé “Hitler’s Secret Backers”, d’un banquier juif nommé Sydney Warburg. Or, ce “Sydney Warburg n’a vraisemblablement jamais existé, selon Michael Collins Piper, un auteur américain, journaliste, conférencier et animateur d’émission de radio (American Free Press, 28 janvier 2013).
D’autres citent ce livre comme preuve que la famille Bush, de concert avec les intérêts bancaires Harriman, aurait financé Hitler. En fait, Sutton dit seulement que les Harriman — comme de nombreux groupes financiers américains — avaient des liens avec les intérêts des entreprises en Allemagne. Et il conclut que cela « ne suggère pas que les Harriman aient directement financé Hitler ». À aucun moment il ne fait mention des Bush. (voir l’excellent article du blog pascascher.blogspot.com en date du 19 septembre 2011).
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Hervé Ryssen
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