« Tory, Czariste, Junker, Patricien, fasciste, oligarchiste, nationaliste et militariste. » (Howard Phillips Lovecraft)
Lovecraft, né le 20 août 1890 à Providence (Rhode Island) et mort le 15 mars 1937 dans la même ville, est un écrivain américain connu pour ses récits fantastiques, d’horreur et de science-fiction.
Bien que le lectorat de Lovecraft fût limité de son vivant, sa réputation évolua au fil des décennies et il est à présent considéré comme l’un des écrivains d’horreur les plus influents du XXe siècle. Avec Edgar Allan Poe, il a exercé « une influence considérable sur les générations suivantes d’écrivains d’horreur ». Stephen King a dit de lui qu’il était « le plus grand artisan du récit classique d’horreur du vingtième siècle. »
À la fois pessimiste, européen enraciné et observateur avisé du monde, Lovecraft ne cacha jamais ses profondes sympathies pour le fascisme, son œuvre regorgeant de références à la tradition et reflétant son horreur de la société marchande, moderne et métissée.
« C’est une des raisons pour lesquelles je suis si chaud pour le fascisme. Tout ce qui peut mettre fin aux pleurnicheries, à l’esprit de profit rampant et à la psychologie calculatrice d’un peuple, contribue à élever ce peuple dans l’échelle des valeurs humaines absolues. Lorsque les gens ne se gaspilleront plus en « individualisme sauvage » dans la simple industrie, ils seront mûrs pour un individualisme plus vrai, rationnel et esthétique. Vive Mussolini ! Que Dieu accélère l’avènement d’un État planifié aristocratique avant que les choses ne se transforment en l’État planifié prolétarien. » (H. P. Lovecraft à James F. Morton, 31 oct. 1933)
Les lettres de Lovecraft montrent qu’il était un froid réaliste politique et social. Il s’y décrivait lui-même comme un « socialiste », mais son socialisme était d’un type totalement opposé à toutes les formes de marxisme, qu’il considérait être « sous influence juive ». En se référant à son socialisme, il l’identifiait souvent au fascisme.
Par ailleurs, Lovecraft était sensible au « problème racial ». Ainsi il pensait que New York était complètement perdue pour le « tissu national », étant complètement « sémitisée ». Il soulignait l’influence juive dans la littérature, le théâtre, la finance et la publicité américains ; et chez les « intellectuels » se pressant à New York, créant de ce fait une culture et une idéologie artificielles « radicalement hostiles à l’attitude américaine virile ».
À lire :
Lovecraft, écrivain fasciste, Bernard Alapetite, Défense de l’Occident/Septembre-Octobre 1977, Terre & Peuple
Fascisme et racisme, la face cachée d’H.P. Lovecraft, Wilfried Grimwald, 36 pages, 9 € , Akribeia
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