Avant de devenir une icône médiatique dans certains pays occidentaux, l’opposant russe comparait les musulmans du Caucase à des cafards. Des propos dénoncés par Amnesty international qui continue néanmoins à réclamer la libération d’Alexeï Navalny.
L’organisation non gouvernementale Amnesty International a fait savoir dans un communiqué transmis à RT le 24 février, qu’elle avait «pris la décision en interne de cesser les références à Alexeï Navalny comme « prisonnier d’opinion » en raison de commentaires qu’il a faits dans le passé». Si l’ONG précise qu’elle continuera à défendre l’homme politique russe, elle relève que certaines déclarations d’Alexeï Navalny, qu’il «n’a pas dénoncées publiquement» relèvent d’une «promotion de la haine». Une allusion probable, entre autres, à une vidéo de 2007 toujours disponible sur le compte YouTube de l’opposant russe dans laquelle il comparaît les Tchétchènes à des cafards.
Au sujet d’Alexeï Navalny, incarcéré pour de multiples violations des conditions d’une peine avec sursis, Amnesty international précise dans son communiqué qu’elle continuera à «se battre pour sa libération immédiate» et pour «la fin de sa persécution politique par les autorités russes». Contrairement à la justice russe, l’ONG estime qu’il n’a «commis aucun crime» et est «emprisonné seulement pour sa campagne anti-corruption, son activisme et sa critique du gouvernement de Poutine». Cependant, Amnesty estime qu’il «n’est plus possible de considérer» Alexeï Navalny comme prisonnier d’opinion car il «a défendu la violence et la discrimination» sans jamais remettre en cause ses propos.
La décision a été confirmée par le responsable médias d’Amnesty Russie et Eurasie, Alexandre Artemiev. «Nous n’utiliserons plus la phrase «prisonnier d’opinion» en référence à lui puisque notre département politique et légal a étudié les propos de Navalny du milieu des années 2000 et a conclu qu’il s’agissait de discours de haine», a-t-il déclaré aux sites d’opposition Meduza et Mediazona.
Fait peu mis en avant dans le narratif mainstream, Alexeï Navalny était, avant d’acquérir une aura internationale, proche de mouvements d’extrême droite et comptait parmi la «Marche russe», un événement annuel qui rassemble les ultranationalistes du pays. Il postait alors des vidéos alliant humour noir et racisme. Dans l’une d’elles, toujours en ligne sur son compte YouTube officiel, celui qui est souvent présenté − à tort − comme le «principal opposant» à Vladimir Poutine comparait les habitants du Caucase, majoritairement musulmans, à des cafards et suggérait d’utiliser des «pistolets» contre eux.
Nous le trouvons tout à coup un peu plus sympathique cet Alexeï ! Après tout, nous aussi, on en a ras-le-bol des cafards ; on en est infesté… un peu d’empathie donc. Blagues à part, si on veut jouer au héro du bien, il faut vérifier son placard l’ami.
Source : français.rt.com
Des cafards hallal
Bien vu Reginald!