Jean-Pierre Lefèvre est né le 7 avril 1925.
Il rejoint la Milice Française en 1944 (chef de section à Levallois-Perret). Franc-Garde permanent, il est envoyé à Dijon, avec deux centaines, durant l’été 1944.
Apprenant le transfert à la Waffen-SS, il écrit au capitaine Émile Moneuse qu’il ne souhaite pas y être intégré, pour des raisons religieuses et patriotiques. Moneuse lui répondit que c’est « l’uniforme ou le pyjama rayé ». Il dut donc signer sa feuille de « volontariat ».
Lefèvre combat en Poméranie en tant que chef de la section de commandement de la 8e compagnie du Waffen-Grenadier-Regiment der SS. Lors de l’organisation du régiment de réserve, il est chargé d’être le garde du corps de Victor De Bourmont. Il se perd brièvement lors de violents tirs d’artillerie qui touchent le régiment lors de la retraite de Kôrlin.
Lorsque le régiment de réserve se retrouve encerclé dans la plaine de Belgard, il détruit son soldbuch et ses papiers personnels, et ne garde en poche qu’une photo de ses parents et une image de la Sainte Vierge, avant d’être capturé par les soviétiques. Il est interné dans divers camps (dont Tambov où il retrouve son ami Henri-Georges Gonzales) et notamment en Sibérie.
Après son retour en France, il est prisonnier à Douai pendant 3 ans. Il sera finalement amnistié en 1951.
Catholique de tradition et de conviction, après sa libération de prison, et jusqu’à la fin, il prit soin de ses anciens camarades de combat. Il apporta divers types de soutien aux vétérans de la division Charlemagne ou de la Milice Française, notamment à Paul Touvier, qu’il aida financièrement dans les années 80 et 90, grâce à son ordre la Fraternité Notre-Dame de la Merci : « J’ai dépanné Touvier, parce que c’était un homme traqué, une famille en détresse »
Il décède d’une attaque cardiaque, le 26 février 1994.
Son fils, Éric Lefèvre, collaborateur de Jean Mabire, est devenu l’un des historiens les plus compétents concernant le sujet des volontaires français.