Préambule : la guerre, c’est moche, ça tue. Quelle qu’elle soit. Mais répondons d’avance à ceux qui nous objecteraient qu’on ne peut pas rester sans réagir face aux atrocités et destructions. Si on ne veut pas assister impuissant aux horreurs de la guerre, on commence par concentrer ses forces à maintenir la paix. Après, c’est trop tard. Aucune tentative d’intervention ne peut garantir le retour à la paix et toute intervention se fait aux risques de rajouter de la guerre à la guerre, des destructions aux destructions, de la mort à la mort.
TF1 : « Ceaușescu, atteint de leucémie, aurait eu besoin de changer son sang tous les mois. Des jeunes gens vidés de leur sang auraient été découverts dans la forêt des Carpates. Ceaușescu vampire ? Comment y croire ? La rumeur avait annoncé des charniers. On les a trouvés à Timișoara. Et ce ne sont pas les derniers » (Jean-Claude Guillebaud, « Roumanie : qui a menti ? », Le Nouvel Observateur, 5 avril 1990).
Le magazine L’Événement du jeudi du 28 décembre 1989 titre même : « Dracula était communiste » (Les vautours de Timisoara, Acrimed)
Gérard Carreyrou lance un appel à la formation de brigades internationales prêtes à « Mourir à Bucarest » (Les vautours de Timisoara, Acrimed).
Le quotidien Libération avec Serge July titre « Boucherie ». On y lit : « Timișoara libéré découvre un charnier. Des milliers de corps nus tout juste exhumés, terreux et mutilés, prix insupportable de son insurrection » (Les vautours de Timisoara, Acrimed)
Le Monde félicite La Cinq d’avoir « révélé l’horrible charnier des victimes des manifestations du dimanche précédent » (Le Monde, 24 décembre 1989)
Ces mêmes allégations et graves approximations sont également reprises par ailleurs :
Le renommé journal espagnol El País avance qu’« à Timișoara, l’armée a découvert des chambres de torture où, systématiquement, on défigurait à l’acide les visages des dissidents et des leaders ouvriers pour éviter que leurs cadavres ne soient identifiés » (Les vautours de Timisoara, Acrimed).
The New York Times, tout en soulignant que ces chiffres n’ont pas été confirmés par des sources indépendantes, avance que 4 500 personnes auraient été massacrées en trois jours (« Upheaval in the East; Mass Graves Found in Rumania; Relatives of Missing Dig Them Up », The New York Times, 23 décembre 1989)
Bucha en Ukraine en 2022 ? Non Timisoara en Roumanie en 1989 !
Et ? Et bien en ce temps-là le rideau de fer avait commencé à s’ouvrir depuis le 1er janvier 1989 et le mur de Berlin était tombé le 9 novembre, la révolution roumaine commence à Timișoara le 16 décembre 1989 avant de se propager à Bucarest. Entre le 17 et le 25 décembre, des combats violents éclatent. À Timișoara, plus de 70 personnes sont tuées et 300 autres blessées, dont 253 par balles. On compte 65 morts et 268 blessés pour la seule journée de manifestation du 17 décembre. Dans la nuit du 18 au 19 décembre, 43 cadavres sont évacués de l’hôpital départemental de Timișoara et incinérés secrètement dans la banlieue de Bucarest, le pouvoir voulant faire passer les disparus pour des « traîtres à la patrie socialiste » ayant passé la frontière yougoslave. Ces disparitions conduisent les familles et les proches des victimes à rechercher partout dans la ville les corps disparus. C’est cette ambiance désespérée et paranoïaque qui poussa les habitants de Timișoara, dans le chaos des événements et des rumeurs contradictoires, à fouiller les jardins publics, les canaux, les terrains vagues et les principaux cimetières, pour finalement exhumer les corps du charnier de la morgue de la rue de Lipova (strada Lipovei).
Les corps déterrés sont présentés aux journalistes occidentaux autorisés à entrer dans le pays comme ceux des victimes de la répression des jours précédents, avec une estimation des victimes à plusieurs milliers. Les rédactions occidentales (comme celles des médiats citées ci-dessus) provoquent une polémique en accolant les photographies des corps exhumés à la morgue de Timișoara à des informations fantaisistes des médias roumains relayées par l’agence de presse yougoslave Tanjug.
C’est le journal Le Figaro qui, dans son édition du 30 janvier, annonce qu’il s’agissait d’un faux, que les morts montrés à la télévision avaient été déterrés du « cimetière des indigents » de la ville. Qui est à l’initiative de la tromperie ? Les journalistes manipulés accusent « ceux qui voulaient renverser le pouvoir ».
Médiats : vérité ou manipulation des opinions ?
Bien sûr tous se sait un jour. Viendra le temps où quelque organisations internationales, ONG ou « lanceur d’alerte » façon Wikileaks révèleront les circonstances de ce qui a pu se produire à Bucha : Timisoara ou Srebrenica (*).
En attendant, jusqu’à quand les médias occidentaux continueront à foncer – volontairement ou inconsciemment – dans le brouillard de la propagande de guerre que leurs servent l’un ou l’autre des belligérants ? Sans recul, sans prudence, sans nuance.
Peut-être parce qu’il n’est pas question ici de vérité mais de manipulation des opinions… Les médiats sont des cobelligérants. Leur guerre à eux c’est de conquérir vos tripes pour qu’elles court-circuitent vos cerveaux !
Alors, qu’on ne compte pas sur nous pour suivre aveuglément l’emballement médiatique, la désinformation et la manipulation orchestrées autour des « crimes de guerre de bucha » à base de « Poutine = Hitler » pour nous enrôler dans une nouvelle guerre otano-européiste contre la nouvelle « bête immonde » désignée aux yeux du monde par « l’ami américain ».
Alors que les merdiats dominants ne parlent déjà plus des bombardements de la maternité et du théâtre de Marioupol, cette histoire de massacre à Boutcha ressemble de plus en plus à une formidable campagne d’intoxication et de mensonge.#FakeNewshttps://t.co/s61eWmQyHk
— YVAN BENEDETTI (@Yvan_Benedetti) April 5, 2022
Nous refusons de soutenir toute initiative qui ferait entrer la France et l’Europe dans un rôle de belligérant au risque de dévaster pour la troisième fois en un siècle le continent.
Et pour Bucha ?
Quant à Bucha, le seul récit honnête, en l’état actuel des informations disponibles, a été donné par Le Salon beige sous forme de chronologie récapitulative qui permet pour le moins de douter et qui, en tout cas, empêche de trancher définitivement aujourd’hui en faveur d’un « génocide » avéré qui aurait été perpétré par les Forces armées russes :
Boutcha : étrange déroulé des évènements
30 mars : les Russes se retirent de Boutcha.
31 mars, le maire de Boutcha a publié une vidéo sur Facebook où il claironnait que l’armée ukrainienne avait remporté une grande victoire en libérant sa ville et disait que c’était un jour de joie (la vidéo est ici). Il ne disait pas un mot de cadavres dans les rues.
1er avril : les troupes d’Azov et autres Ukrainiens entrent dans la ville.
1er avril : la police nationale ukrainienne faisait savoir que le régiment Safari des forces spéciales a commencé l’opération de nettoyage de Boutcha : la ville est en train d’être nettoyée des saboteurs et des complices des forces russes.
2 avril : dans la presse ukrainienne, pas de cadavre sur la photo, pas de cadavre dans l’article, qui évoque la chasse aux collabos des Russes.
2 avril : on commence à voir des images de corps dans les rues de Boutcha.
3 avril : le monde entier dénonce le « génocide » accompli par les Russes. L’agence Reuters est sur place et en fin de soirée publie un long reportage, sur ce qu’elle a vu et sur ce qu’on lui dit et ajoute : « Reuters n’a pas pu immédiatement vérifier les allégations d’Arestovych et de Fedoruk » (un conseiller de Zelensky et le maire de Boutcha) sur les responsables.
4 avril : Déclaration du ministère de la Défense de la Fédération de Russie :
« (…) Pendant le temps que cette commune était contrôlée par les Forces armées russes, aucun civil n’a été affecté par la violence. Les militaires russes ont livré et distribué 452 tonnes d’aide humanitaire aux civils de la région de Kiev.
Tant que la ville se trouvait sous le contrôle des Forces armées russes, et surtout après, jusqu’aujourd’hui, les civils de Boutcha pouvaient se déplacer librement dans la ville ainsi qu’utiliser les communications mobiles.
Les sorties de la ville de Boutcha n’étaient pas bloquées. Tous les résidents locaux avaient la possibilité de quitter la commune en prenant la sortie vers le nord, notamment en Biélorussie. En même temps, les militaires ukrainiens poursuivaient les bombardements des banlieues sud de la ville, y compris des quartiers résidentiels, à l’arme lourde, recourant également à l’aide de chars et de lance-roquettes multiples.
(…)
Qui plus est, le 31 mars, le maire de Boutcha Anatoli Fedorouk avait confirmé dans son message vidéo qu’il n’y avait aucun militaire russe dans la ville. Pourtant, il n’avait point mentionné qu’il y eût des corps de civils ligotés et fusillés dans la rue.
Il n’est donc pas surprenant que tous les prétendus “témoignages des crimes” de Boutcha ne soient apparus qu’au quatrième jour, avec l’arrivée dans la ville des agents du Service de sécurité d’Ukraine (SBU) et de la télévision ukrainienne. »
(*) Srebrenica désigne le massacre présumé de plus de 8 000 hommes et adolescents bosniaques dans la région de Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine, au mois de juillet 1995, durant la guerre de Bosnie-Herzégovine, attribué à des unités de l’armée de la république serbe de Bosnie. En février 2006, la Cour internationale de justice rejette la responsabilité de l’État serbe dans le « génocide », mais souligne que l’État serbe n’a pas pris « toutes les mesures en son pouvoir » pour empêcher le massacre de Srebrenica.
Il est vrai qu’il y a une grande ressemblance avec les événements de la Roumanie et bien sûr les médias occidentaux sont tombés dans le panneau!!
Petite innovation:
On choisit un nom court et facile à prononcer et à mémoriser.
Pas Novomykhainvka – Novojelyzavetivka – Dokoutchaïevsk
Juste Bucha – il faut penser à tout.
L’endroit le plus faible de cet article est la chronologie.
La première vidéo avec des cadavres a été publiée le 1er avril
https://twitter.com/ViktoriiaUAH/status/1509985789404459011?s=20&t=fvwd-DwBanTeUBc5Dex93g
Il semble que le but de l’article soit de changer un peu l’orientation de Bucha à Srebrenica ou Timisoara et de semer le doute.
Le monde a déjà des preuves de cadavres gisant dans les rues sur des images satellites datées du 19 au 21 mars.
Bien sûr, les tragédies du passé ne sont pas quelque chose que nous devrions oublier. Cependant, nous devons faire attention à la situation actuelle afin de ne pas perdre l’avenir.
euh ? juste une question ? ces morts n’ont pas de sang autour d’eux ? j’habite une région où la chasse au renard, sanglier, et autres petits animaux s’en prennent plein la tête… et croyez moi la moindre tuerie laisse des traces !!!!! enfin ce que j’en dis hein ?
En effet sur Bucha une grande prudence s’impose, au regard de ce que la presse mainstream avait dit à propos des Serbes en 1999 : le plan « fer à cheval » a été dévoilé, les Serbes commettent un génocide (ils auraient tué jusqu’à 500.000 personnes), ils jouent au football avec des têtes coupées, dépècent des cadavres, arrachent les fœtus des femmes enceintes tuées et les font griller, ils ont des camps de concentration (pour le prouver, photos d’hommes décharnés derrière des barbelés). Tout était faux.
Salut les gars. J’ai vécu en France pendant des années 2010-2014, j’ai été dans votre mouvement et j’ai bien compris vos suffrages. Je suis Ukrainien de base et maintenant je suis dans la défense territoriale de Kyiv.
Je connais vos positions pro-Poutine en général, mais si vous voulez connaitre la vérité: Bucha c’est que le sommet d’iceberg. Il y a plein plein de villes avec conséquences de cette « opération spéciale » sont encore plus graves. L’arme Russe lutte toujours comme ça, pour eux c’est la NORME.
Désolé pour les erreurs de grammaire, mais ça me faire mal de lire ce genre d’article.
Bon courage
La guerre en Ukraine ne fait pas exception. Elle vient avec son cortège d’horreurs, de morts et de destructions malheureusement. Nous ne l’ignorons pas. Et nous ne souhaitons pas l’écrasement du peuple ukrainien sous les bombes quelles qu’elles soient, ni le massacre des Ukrainiens qui sont pour nous des Européens et des frères de l’Est ayant déjà suffisamment souffert au cours du XXe siècle.
Mais nous ne pouvons être solidaire du pouvoir ukrainien à Kiev qui est un cheval de Troie du mondialisme, des Etats-Unis et surtout qui a mis la population dans la situation que nous voyons par ses agissements depuis plusieurs années.
Reste que nous nous posons quand même certaines questions. Que veulent les Ukrainiens ? Veulent-ils se séparer du Donbass et des populations russes qui y vivent ou veulent-ils le garder le Donbass dans l’Ukraine. Et s’ils veulent le garder, veulent-ils conserver le Donbass avec les Russes qui y vivent ou veulent-ils se débarrasser d’eux et « ukrainiser » le territoire ?
Et même question pour les Carpathiens d’Ukraine, les Roumains d’Ukraine, les Bulgares d’Ukraine, les Grecs d’Ukraine qui sont tous aussi des Européens vivant là depuis des lustres ?
Courage à vous.