Alors qu’il se confirme que Charlie Kirk, idole d’une certaine droite conservatrice MAGA américaine a été assassiné par un intolérant antifa (pléonasme) aux penchants LGBT, certains n’hésitent pas à voir un lien (les plus aventureux un mobile ?) avec le retournement en gestation de ladite victime dans son attitude à l’égard de Netanyahou et du messianisme sioniste (associé depuis longtemps au protestantisme évangélique aux États-Unis).
Et avant-hier, malgré la visite de Trump à Londres, les gouvernements du Royaume-Uni, de l’Australie et du Canada (membres de l’alliance du renseignement anglo-saxonne des « Five Eyes », avec les États-Unis et la Nouvelle Zélande) ont annoncé reconnaître officiellement un « État palestinien », déclenchant l’ire du chef du gouvernement ultra-sioniste et ultra-orthodoxe de l’Entité sioniste.
Simple fissure dans le « judéo-christianisme », ou véritable fracture appelée à se creuser jusqu’à l’écroulement de la bâtisse ?
C’est de toute façon l’occasion de rappeler que le concept faux de « judéo-christianisme » n’est que l’habillage « religieux » de l’idéologie occidentaliste, cette voiture balai destinée à raccrocher les Européens au projet du nouvel ordre mondial américain et les goys au projet sioniste.
JN
Un geste d’impuissance d’un président totalement discredité qui a besoin d’exister…
Il faudrait commencer par sortir la France de la soumission à Israël et au judapo !#StopGenocide https://t.co/70v82mHAAP— YVAN BENEDETTI (@Yvan_Benedetti) September 23, 2025
Israël se tient au bord d’une nouvelle réalité. Ses dirigeants parlent ouvertement de l’occupation permanente de Gaza et même de certaines parties du sud de la Syrie. Netanyahu a averti que le pays doit se préparer à l’isolement, à une économie de siège, à des industries produisant tout à l’intérieur de la forteresse. Ce n’est pas de la rhétorique, mais une préparation à un monde où les sanctions pourraient venir non plus des États arabes, longtemps écartés, mais de l’Occident même qui a autrefois assuré la survie d’Israël.
Les mouvements sur le mont Hermon, le plus haut sommet du Levant à la frontière entre la Syrie et le Liban, l’annexion des hauteurs du Golan, un plateau fertile pris à la Syrie en 1967 et reconnu par Washington en 2019, les alliances avec les conseils locaux de Suwayda, une province à majorité druze dans le sud de la Syrie, et la perspective d’un corridor à travers Daraa, la province adjacente connue comme le berceau du soulèvement syrien en 2011, montrent un schéma clair : prendre, tenir, normaliser. Israël ne cache plus son intention. Le territoire devient théologie, les montagnes deviennent des alliances, et la géographie fusionne avec l’idéologie. Ce qui était autrefois perçu comme une défense temporaire se durcit désormais en permanence.
Ce changement coïncide avec une fracture profonde au sein même de l’Occident. L’ordre d’après 1945 se dissout sous nos yeux. Parallèlement, le cadre moral de la solidarité « judéo-chrétienne » qui liait Israël à l’Occident commence à se briser. Les sondages aux États-Unis montrent un effondrement du soutien à Israël : Gallup rapporte que seulement 32 % des Américains approuvent les actions d’Israël à Gaza, tandis que 60 % les désapprouvent. Un sondage Quinnipiac révèle que 60 % des Américains s’opposent à l’envoi de plus d’aide militaire américaine, avec seulement 32 % en faveur. Cette érosion est la plus forte chez les jeunes et les indépendants, groupes qui façonneront l’électorat futur.
Voici le sens plus profond. L’alliance ne reposait pas seulement sur la stratégie, mais sur une identité partagée. Israël était présenté comme le poste avancé vivant d’une civilisation « judéo-chrétienne ». Églises, synagogues et tribunes politiques soutenaient tous cette vision. Aujourd’hui, cette vision s’efface. Les images de bombardements l’emportent sur les sermons. L’alliance se dissout dans la conscience publique. Pour la première fois, le public occidental s’interroge sur la conformité des actions d’Israël aux valeurs que ses dirigeants proclamaient autrefois.
C’est la marque d’une multipolarité darwinienne. Le pouvoir appartient désormais à ceux qui s’adaptent, qui portent force et crédibilité ensemble. Les frontières bougent à nouveau, les alliances mutent, et les symboles perdent leur force automatique. Israël peut encore agir, occuper et s’enraciner, mais il ne peut plus compter sur le même bouclier moral de l’Occident. Une faille s’ouvre au cœur de l’alliance, et à travers elle, l’ancien ordre mondial s’efface.
L’avenir ne s’écrira pas dans des traités ou des sermons, mais dans la force, la perception publique, les loyautés changeantes. L’étiquette « judéo-chrétienne » qui a uni l’Occident et Israël pendant des générations s’affaiblit. Ce qui suivra sera plus dur, façonné par le seul pouvoir.
Constantin von Hoffmeister
Source : Multipolarpress via Strategika.fr
L’auteur : Constantin von Hoffmeister est un essayiste, journaliste et traducteur allemand, issu de la Nouvelle Droite, spécialisé dans l’étude de la multipolarité.
Nous avons ici une preuve flagrante de l impasse que constitue l’entrisme des affaires religieuses en politique.
Un politicien ou un parti politique doit être 100/100 laïque… les affaires religieuses doivent être laissé au personnel religieux dans l espace privé. Le temporel est notre combat et le spirituel un autre combat… Le mélange des deux c’est forcément l anarchie en interne. Ceux qui prônent le mélange des deux ouvrent la porte à la zizanie permanente.
Toute intervention du religieux dans l espace public doit être recadrer immédiatement.