
NOTRE PAYS n’aura pas de budget à la fin de cette année. Les forces politiques n’ayant pas réussi à se mettre d’accord, l’Assemblée nationale devait voter le 23 décembre une « loi spéciale » permettant de financer provisoirement l’Etat et les administrations en attendant une reprise des débats parlementaires en janvier. Le Premier ministre Sébastien Lecornu est prêt à des discussions interminables et à des concessions répétées, tout particulièrement à la gauche, pour éviter une dissolution à hauts risques du Palais-Bourbon et pour sauver le soldat Macron. La seule boussole du chef du gouvernement n’est pas l’intérêt du pays mais celui de la Macronie. Il lui faut absolument tenir jusqu’à la présidentielle du printemps 2027. Et pour le moment, outre l’adoption du budget, il lui faut calmer la colère paysanne provoquée par l’abattage de troupeaux entiers à la suite de l’épidémie de dermatose nodulaire contagieuse et par la prochaine signature, repoussée de décembre à janvier, du Mercosur, un traité dévastateur pour notre agriculture et la qualité de notre nourriture. Il s’agit d’amadouer, de neutraliser les paysans pour mieux les tromper et les éliminer. Au nom d’une logique prétendument sanitaire, on euthanasie aujourd’hui le cheptel bovin français comme on a éliminé hier nos vieux au moment du Covid et comme on va les euthanasier en masse demain avec la future loi dite de l’aide active à mourir. Nos gouvernants n’ont aucune empathie pour le monde paysan, pour nos anciens. Pas plus qu’ils n’en ont pour les familles.
D’ailleurs, la plupart de ceux qui nous dirigent en France et en Europe n’ont pas — ou quasiment pas — d’enfants et beaucoup d’entre eux sont des invertis notoires. Il n’est pas étonnant dans ces conditions qu’ils refusent toute politique morale et matérielle de réarmement démographique, toute mesure nataliste, tout encouragement aux familles nombreuses. En 2024, pour la première fois depuis 1945, le nombre de décès (630 000) dépasse celui des naissances (629 000) en France métropolitaine selon un rapport de l’Institut national des études démographiques (INED) paru ce 16 décembre. Une tendance qui devrait encore s’aggraver dans les années qui viennent. Le solde naturel de la France entière n’est resté légèrement positif en 2024 que “grâce à” l’immigration et aux départements et territoires ultra-marins. L’indice de fécondité est désormais de 1,59 enfant par femme en France métropolitaine, un chiffre historiquement bas. Notre pays se rapproche peu à peu de la moyenne des Etats de l’Union européenne dont l’indice de fécondité est actuellement de 1,38 enfant par femme. Pour la première fois depuis plus d’un siècle, hors périodes de guerre, le nombre des décès l’emporte sur celui des naissances en métropole. C’est un basculement historique lourd de conséquences et probablement irréversible.
IL N’EST RIEN LÀ de très surprenant tant le monde dans lequel nous vivons repose sur le rejet fanatique de la Vie et de la transmission, du Créateur et de la Création, et c’est pourquoi d’ailleurs il est chaque jour davantage invivable, irrespirable. Il refuse les différences naturelles et légitimes entre les hommes, entre les sexes, entre les espèces, entre les races, entre les nations. Par son féminisme idéologique, il détruit le couple et la famille. Par son antiracisme unilatéral, il détruit la nation. Par son écologauchisme radical, son libertinage intégral, sa mentalité contraceptive et abortive, il promeut une société sans enfants. Les lieux interdits aux enfants (“no kids”) se multiplient actuellement. Restaurants, trains, hôtels, avions, événements festifs sont de plus en plus souvent interdits aux enfants. Ce mouvement “no kids”, né il y a une dizaine d’années en Corée du Sud, pays dont le taux de fécondité est le plus bas au monde, se développe désormais en France. Ce n’est pas anodin. Ce monde mortifère et suicidaire s’oppose frontalement à la nature et à la surnature, à la vie, à la vérité, à la vraie liberté. Les puissants d’aujourd’hui ne souhaitent pas d’abord conquérir des villes, des cités, des territoires, ils veulent avant tout asservir les consciences, lobotomiser les cerveaux, empoisonner les intelligences, domestiquer les volontés, assécher les cœurs, assassiner les âmes. Le Grand Remplacement n’est pas seulement celui des populations, il est aussi et plus encore celui des âmes. Les puissants qui nous tyrannisent et nous tympanisent ne souffrent pas qu’un homme naisse, grandisse, que son esprit se développe, que son âme se nourrisse, que son cœur se dilate devant les grandes vérités, devant les mystères de notre foi. Ils ne supportent pas que l’on vive tout simplement, qu’un homme et une femme se rencontrent, s’aiment, se marient, fondent une famille (il ne faut plus avoir de progéniture pour des raisons écologiques, nous dit-on, car un enfant européen pollue !), aient un chez soi (l’ancien ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, avait ainsi expliqué qu’il faudrait en finir avec les maisons individuelles et l’on annonce un alourdissement de la taxation sur le patrimoine immobilier, pourtant déjà l’une des impositions plus élevées au monde !), fassent leur devoir d’état, se dévouent, se sanctifient, aiment et défendent le bien, le beau, le vrai. Leur Système ne promeut que le vice, la laideur et le crime.
Et on le voit tout particulièrement avec ce qui se passe à Gaza où l’on persécute, l’on affame, l’on assoiffe, l’on martyrise, l’on massacre en toute impunité une population civile désarmée. Il y a 19 trains de sanctions contre la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine le 24 février 2022 et Moscou a été exclue, dès le lendemain, du concours de l’Eurovision mais il n’y a aucun train de sanctions, ni économiques, ni diplomatiques, ni militaires contre l’entité sioniste malgré le génocide à Gaza, aucune mesure même d’embargo sur les armes. On voit là toute la puissance du lobby judéo-sioniste qui va jusqu’à éliminer socialement ceux qui manifestent leur compassion pour le peuple palestinien martyrisé. C’est le cas notoirement de l’humoriste Blanche Gardin qui, depuis qu’elle a fait un sketch, le 1er juillet 2024, qui tournait en dérision les accusations d’antisémitisme, visant les sympathisants propalestiniens, a tout perdu. Elle n’a plus reçu depuis aucune proposition sur le plan professionnel, le milieu artistique avec les producteurs, les distributeurs, les directeurs de salles, étant solidement tenu par le lobby juif, et elle a même dû quitter son appartement n’ayant plus aucune rentrée d’argent. Il arrive à Blanche Gardin ce qui est advenu à Dieudonné pour s’être moqué en décembre 2003 dans un sketch chez Fogiel d’un colon israélien. Il est des sujets avec lesquels on ne plaisante pas dans un monde judéocentré. Aux Etats-Unis aussi, tous les contrats sont immédiatement rompus dès qu’un artiste ose exprimer publiquement sa compassion pour Gaza.
C’est le cas notamment d’une actrice qui devait jouer le rôle principal dans le film d’horreur Scream 4. « Au-delà des répercussions médiatiques de ce sketch, j’ai reçu des menaces de viol, de meurtre, des campagnes de téléphone en provenance d’Israël, des tags sur ma porte, même mon frère a été agressé. Je ne dis pas ça pour me plaindre, mais c’est un état de fait », avait déclaré Blanche Gardin. Ce sont en effet les méthodes habituelles et détestables des militants judéo-sionistes. Souvenons-nous de Gregory Chelly, alias Ulcan, qui harcelait par téléphone, de manière ignoble, des personnalités jugées pro-palestiniennes. C’est ainsi qu’il a provoqué la mort par crise cardiaque du père d’un journaliste français jugé trop critique sur Israël. Ulcan s’en était pris aussi, entre autres victimes, au Professeur Faurisson et à son épouse harcelés au téléphone de manière très violente. Il bénéficie bien sûr lui aussi d’une immunité totale et réside en Israël. Il ne faut pas compter sur CNews, sur Philippe de Villiers et sur tous les droitards judéoserviles pour dénoncer ces méthodes mafieuses, abjectes et criminelles.
QUANT AUX crèches de Noël, elles sont aujourd’hui chassées de partout — y compris de la plupart des jardineries et autres magasins de décoration de Noël —, contrairement à la fête d’Hanoucca qui se donne libre cours dans les rues avec le soutien des municipalités. La célébration fastueuse et ostentatoire de cette fête juive, chaque année en décembre et qui s’étale sur près d’une dizaine de jours (du 14 au 22 décembre en 2025) — et à laquelle participent honteusement des “prélats” de l’église conciliaire, comme ce fut le cas le 14 décembre à Ajaccio avec l’allumage solennel de la menorah près de la grotte de Napoléon, en présence du “cardinal” François-Marie Bustillon, de l’“abbé” Frédéric Constant et du rabbin Levi Pinson (Chabad-Loubavitch) ! — n’est pas considérée comme une atteinte à la laïcité, contrairement à la Nativité. Un arrêt du Conseil d’Etat du 9 novembre 2016 a en effet interdit, sauf exceptions, l’installation de crèches dans l’espace public et les quelques rares mairies comme à Béziers, Beaucaire, Asnières ou Perpignan, qui contreviennent à cette interdiction sont lourdement sanctionnées par la justice administrative saisie systématiquement par la Ligue des droits de l’homme et autres juifs et francs-maçons.
Faut-il que le Divin Enfant dérange les puissants du jour pour qu’’ils le pourchassent à ce point toutes affaires cessantes ? Mais il est vrai que la Sainte Famille représente par excellence tout ce qu’ils combattent, tout ce qu’ils exècrent, tout ce qu’ils haïssent.
La pureté et l’innocence alors qu’ils scandalisent et pervertissent l’enfance et la jeunesse dès le plus jeune âge, promeuvent toutes les perversions, toutes les déviances, de la Gay Pride aux transgenres, en passant par ces réalités sordides cachées derrière d’affreux acronymes IVG, PACS, PMA, GPA, et par la diffusion, chaque jour plus massive, à la télévision et sur la Toile, de la pornographie et la promotion de l’adultère. Ils vont même jusqu’à sanctionner pénalement l’attachement aux bonnes mœurs et à la famille traditionnelle avec la création de nouveaux délits qui sont autant de disgracieux néologismes comme l’homophobie, la transphobie, la biphobie, la LGBTphobie passibles chacun d’un an de prison ferme et de 45 000 euros d’amende.
La fidélité, la permanence dans l’être et dans la grâce alors que nous vivons dans la société de l’évanescence, de la fugacité, du mouchoir jetable, dans le monde de l’immédiateté, de l’individualisme, du subjectivisme, de l’égoïsme et de l’égocentrisme, le monde où l’on peut changer, du jour au lendemain, sans aucun problème, de genre, de partenaire, de conviction, de religion, d’organisation, d’“orientation sexuelle”, où l’on peut sans cesse se réinventer, se transformer, se grimer, refaire sa vie comme si l’on avait ici-bas plusieurs vies. Un monde où les gouvernants nous parlent sans cesse de stabilité mais sont quasiment incapables de faire voter un budget et surtout d’inscrire une politique dans le temps long comme l’exigerait par exemple la démographie de la nation. Un monde enfin où l’on refuse tous les engagements durables, familiaux comme professionnels, où l’on ne veut plus fonder un foyer, mettre au monde des enfants et où finalement l’on ne construit rien ou sur du sable.
L’humilité alors que nous vivons dans un monde livré à toutes les infatuations de l’orgueil, à l’étalement de toutes les vanités, à la boursouflure des ego. Un phénomène considérablement aggravé avec l’omniprésence et l’omnipotence des réseaux sociaux et des écrans, de l’univers virtuel et de l’intelligence artificielle à l’anonymat glaçant et déshumanisant qui encouragent le narcissisme, la superficialité et l’agressivité à mille lieux de la chaleur d’un foyer aimant.
La pauvreté et la simplicité alors que ceux qui nous dirigent et nous oppriment ne pensent qu’à s’enrichir toujours davantage au détriment des plus modestes, au détriment de la nature, de la tempérance, de la justice et du bon sens. Nous vivons dans un univers où l’on peut gagner des millions en un instant dans des jeux télévisés stupides, où des fortunes se font et se défont par un simple clic en spéculant à la Bourse alors que tant de gens, à la douleur muette, et invisibles sur les petits et les grands écrans, n’ont même pas de quoi vivre décemment.
Le silence et la discrétion des humbles vertus domestiques alors que notre monde ne vit que de bruit, de vitesse, de fureur médiatique, de clameurs du stade, de cris et de hurlements et qu’il est, selon la juste expression de Georges Bernanos, une conspiration permanente contre toute forme de vie intérieure, contre toute aspiration à la méditation et à la contemplation. Il faut toujours qu’il y ait du bruit, agressif et dissonant, une musique assommante dans les magasins, dans les restaurants, dans les transports en commun, dans les stations-services et jusque dans les rues. Comme si l’homme moderne avait peur du silence, qui permet de réfléchir, de méditer, de lire, de prier, de contempler. Un monde où tout va toujours plus vite, trop vite, mais où l’on ne prend plus le temps de vivre et d’aimer et où l’on ne médite plus calmement, profondément, sur la destinée de l’homme, le sens de la vie, les fins dernières. A quoi sert-il en effet de vivre si l’on a perdu le sens de la vie ? Et pourquoi s’agiter, tel un automate, courir en permanence sans réfléchir, le casque vissé sur la tête et l‘œil rivé sur son smartphone, lorsqu’on ne sait plus d’où l’on vient, qui l’on est et où l’on va ?
L’esprit de prière et d’oraison face à l’irréligion actuelle. Un univers sans Dieu, celui dans lequel nous vivons, est un monde dans lequel nous étouffons, où l’air manque à nos poumons. Pour retrouver de l’oxygène, le grand calme qui apaise nos alarmes, le silence qui dissipe nos tempêtes intérieures, la force qui redonne l’ardeur au combat, quoi de mieux que de contempler le Dieu de la crèche et de faire revivre en nous et autour de nous l’esprit de Noël ?
L’amour de la vérité, de la sincérité et de la franchise alors que les puissants du moment sont faux et fourbes, que mentir pour eux est une deuxième nature, et qu’ils ne cessent de tromper, de leurrer, de manipuler, de fourvoyer par le trucage des chiffres, des statistiques, de l’histoire, de la mémoire, de la médecine, par les promesses non tenues, les engagements violés sans vergogne, les trahisons tant des idées qu’ils sont censés défendre pour se faire élire ou réélire que des hommes qui les ont aidés à faire carrière ?
L’intransigeance sur les principes, la droiture dans les intentions comme dans les actions, alors que l’homme moderne n’a aucune colonne vertébrale et que ses seules valeurs sont matérielles et mobilières. Nous vivons dans un chaos social et moral effrayant. La société actuelle est complètement déstructurée, atomisée, éclatée, les familles, qui sont pourtant le fondement de la nation, sont profondément divisées, décomposées, “recomposées”. La morale qui était il y a peu encore la règle commune qui fixait les limites, disait le bien et le mal, et que l’on apprenait à l’école, au catéchisme et dans le foyer domestique, est aujourd’hui ignorée, délaissée, méprisée, jetée aux oubliettes. La religion des droits de l’homme et celle de la Shoah ont servi à détruire la morale traditionnelle et à créer un monde sans racines, sans repères, sans attachement au passé, sans lien avec une lignée, une histoire, un terroir.
L’amour qui dilate le cœur et la vie qui se donne, loin de toutes les formes d’égoïsme et de mépris d’autrui du monde moderne, loin d’une culture de mort où l’on a été jusqu’à constitutionnaliser, le 8 mars 2024, de manière solennelle et grandiloquente, un prétendu droit à l’avortement, c’est-à-dire le permis de tuer, de déchiqueter, d’écraser, d’aspirer un être humain ayant un corps et une âme immortelle, bref de procéder légalement et massivement à une forme de sacrifice humain qui ne dit pas son nom. Et l’Assemblée nationale a voté en première lecture, le 27 mai 2025, le texte dit sur la fin de vie et l’aide active à mourir qui légalise l’euthanasie active et le suicide assisté et crée même un délit d’entrave à l’aide active à mourir, comme il existe depuis le 27 janvier 1993 un délit d’entrave à l’IVG. Le Sénat doit se prononcer sur cette proposition de loi le 28 janvier 2026 et l’Assemblée doit voter ce texte en deuxième lecture en février. Le gouvernement veut aller vite. Tout devrait être bouclé avant la prochaine présidentielle. On va demander à des soignants de donner la mort à l’opposé de leur fonction, de leur mission, de leur obligation fonctionnelle. Et on parle également dans certains partis de légaliser la drogue, ce produit mortifère, ce poison effrayant qui pervertit et qui détruit.
On retiendra des deux quinquennats de Macron une considérable aggravation du mal. Qu’il s’agisse de l’extension aux lesbiennes de la procréation médicalement assistée, déjà choquante en elle-même, par la loi du 2 août 2021, l’allongement du délai légal pour avorter de 12 à 14 semaines de grossesse le 2 mars 2022 — alors que, le 4 juillet 2001, le délai légal avait déjà été étendu de 10 à 12 semaines — et donc l’inscription dans la Constitution d’un prétendu droit à avorter. Avec la probable adoption de l’euthanasie active et du suicide assisté avant le terme de son second mandat, Macron aura ainsi coché toutes les cases, rempli tous ses objectifs. Il aura bien mérité du diable.
A L’INVERSE de toutes ces ignominies, dans la crèche de Bethléem, Marie et Joseph caressent, protègent, bercent, contemplent l’Enfant Jésus qui leur sourit, leur obéit et leur donne tout son amour. Lors de sa vie publique, le Christ n’aura de cesse de guérir les corps et les âmes, de faire le bien autour de lui. Rien en effet n’est plus étranger au christianisme que ce Dieu des philosophes, ce grand horloger qui, du haut de sa grandeur et de son immensité, dédaigne de se pencher sur les misères de l’humanité et de panser ses plaies. Notre Dieu est un Dieu d’amour qui se donne et se sacrifie pour nous soigner et nous sauver. Pour nous enseigner et nous éclairer. Toute Sa Vie, le Christ est venu nous chercher, nous ouvrant les bras depuis son berceau à Bethléem jusqu’à sa Croix au Golgotha. Il s’est exilé dans le désert, est monté sur la barque pour traverser le fleuve, a gravi les montagnes pour nous faire connaître sa loi d’Amour. Et c’est surtout sur ces sommets qu’il est venu nous parler et accomplir les plus grands actes de Sa Vie. Comme l’écrivait Mgr Tissier, un prélat du XIXe siècle, « c’est sur une montagne qu’au début de sa mission publique, il a vaincu le démon ; c’est sur la montagne des Béatitudes qu’Il a proclamé la Loi nouvelle ; sur une montagne qu’on a voulu le faire roi, sur la montagne du Thabor qu’Il s’est transfiguré, sur la montagne du Calvaire qu’Il est mort pour nous, sur le mont des Oliviers qu’Il a pris son vol vers son Père. »
Si notre monde moderne n’est plus à même de comprendre le message de la Crèche, ayons à cœur, quant à nous, de défendre cette tradition toute simple, la crèche de Noël et ses santons, qui expriment de manière si simple et si compréhensible les saints mystères de notre religion, nourrissent notre foi, enflamment notre espérance, ravivent notre charité. La lumière n’est pas faite pour être mise sous le boisseau. L’Enfant-Dieu est venu pour nous changer, nous transformer, nous sauver. Le Christ nous a rouvert le Ciel par Sa Passion, Sa Résurrection et Son Ascension. Pour peu que nous écoutions son message, que nous le mettions en pratique, que nous combattions pour le beau, le bien, le vrai, en nous et autour de nous, quelles que soient les épreuves et les tribulations ici-bas, l’Enfer et ses suppôts ne pourront nous vaincre.
COMMENT en effet, en ce temps de Noël, ne pas méditer sur l’infiniment grand qui se fait infiniment petit, sur le Tout-Puissant qui se fait si fragile, sur la merveille du Dieu éternel et immuable par essence commençant d’être ce qu’il n’était pas, la merveille du Dieu demeurant Dieu, sans rien perdre de sa majesté et de sa gloire, quoique se faisant homme et s’en appropriant les faiblesses et les misères, la merveille du culte suprême réservé jusqu’alors à Dieu seul, et rendu maintenant à un Homme-Dieu, non seulement par les hommes, mais par les anges mêmes qui adorent en lui la faiblesse toute-puissante, l’Eternel né dans le temps, l’infini restreint dans un petit espace, l’auteur du monde descendu au rang de ses ouvrages et devenu lui-même une si petite partie du monde ? Comment ne pas contempler le Créateur dans sa créature, le Ciel dans la terre, la gloire souveraine dans l’ignominie, l’infinie richesse dans la pauvreté, l’immortalité dans la mort, et, mieux que tout cela encore, la vie divine dans l’humanité, les perfections du Ciel devenues visibles ici-bas, la plus profonde humilité dans la plus sublime élévation, l’abnégation de soi dans la divinité, le dévouement incomparable dans Celui à qui est dû tout dévouement ? Comment rester insensible à ces mystères ineffables d’une Vierge qui devient Mère, d’un Dieu qui se fait homme, qui se cache sous les traits d’un petit enfant enveloppé de langes naissant au milieu de la nuit dans une étable abandonnée, une grotte à demi ruinée, et qui, de sa grandeur rapetissée, de sa hauteur abaissée, de son immensité dissimulée, de son infinité réduite à un petit espace, du berceau jusqu’à notre dernier souffle, n’a de cesse de nous tendre les bras et de nous attirer à Lui ?
Quand je contemple, disait saint Bernard, le Fils de Dieu dans le sein de son Père, je me sens saisi de respect et je tremble d’étonnement devant son incomparable majesté, mais quand je le vois dans la crèche, je ne puis plus le craindre, je ne puis que l’aimer. Je l’aime couvrant cette majesté qui épouvante, voilant cette gloire qui saisit, abaissant cette hauteur qui étonne, pour ne laisser paraître que l’amour qui attire, que la bonté qui gagne, que la douceur qui console. C’est un petit enfant nouvellement né. Qui le craindrait ? Il n’y a qu’à s’approcher et à s’attendrir. Et comment en effet rester de marbre à la vue de cet Enfant-Dieu, tendre victime qui souffre et pleure à notre place, grelotte de froid, étend amoureusement vers nous ses petites mains, agite ses petits bras pour nous demander notre cœur et nous dire par ses regards, à défaut de ses paroles, « Mon fils, donne-moi ton cœur pour que j’en fasse mon berceau ». Un Dieu fait homme dont les premiers vagissements dus à la morsure du froid sont le prélude à ce grand cri sur la Croix par lequel, le Vendredi Saint, il devait, en mourant, consommer son sacrifice et notre rédemption.
OUI, AU MILIEU des ténèbres actuelles et des ruines qui partout s’accumulent, au moment où les gouvernants actuels sur le Vieux Continent nous poussent à la guerre et vont jusqu’à dire qu’il faudra sacrifier nos enfants — c’est décidément une constante en République depuis les guerres de la Révolution jusqu’à la grande boucherie des deux guerres mondiales —, conservons à la plus fine pointe de l’âme, grâce à la méditation du mystère de Noël, la paix et la joie. Pas la paix de Pilate qui refuse de combattre les injustices et les ignominies par souci de préserver sa carrière, ses prébendes et une fausse tranquillité, et qui n’est au final que compromission, égoïsme, faiblesse et lâcheté. Mais celle de l’Auteur de la Vie, du Prince de la Paix. Celle du combat contre toutes les formes de mensonge, d’imposture et d’injustice, de l’amour vécu et partagé, de la vie qui se donne et se sacrifie, de la vérité à laquelle on se soumet humblement et pour laquelle on se dévoue entièrement. Celle du risque pris, du devoir accompli, de la bonne conscience, de la fidélité aux principes, à ses engagements, à son Dieu, à sa terre, à son travail, à sa famille, à sa patrie, à ses défunts. Le Système qui nous opprime ne permet même plus qu’on honore nos morts, qu’on prie pour eux. On l’avait déjà vu, le 2 septembre 2023, avec l’interdiction préfectorale de se recueillir sur la tombe de Pierre Sidos au cimetière de Thiais. On l’a vu à nouveau avec l’arrêté du maire de Verdun voulant interdire l’office pour le repos de l’âme du Maréchal Pétain le 15 juillet 2025. Ils vont toujours plus loin dans la tyrannie et la folie. Les choses ne cessent de s’aggraver. Sur ce plan, le millésime 2025 a été particulièrement effrayant. Ce n’est plus seulement de la répression, c’est de l’oppression. Et à chaque fois, comme par hasard, on retrouve main dans la main les loges et la synagogue !
Malgré toute cette noirceur, faisons grandir en nous, en ce temps de Noël, la joie. Pas celle, factice, trompeuse, vulgaire et éphémère du monde, laquelle débouche toujours sur la tristesse, la dissipation et la désillusion, et je ne sais quel sentiment d’amertume, mais cette joie chrétienne, pleine de confiance et d’abandon, simple et profonde, humble et douce, qui apaise et guérit, comble et irradie, vivifie et fortifie, calme et rassasie, et que rien ni personne ne pourra nous enlever.
Joyeuses et saintes fêtes de Noël à tous !
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RIVAROL, <[email protected]>
Source : Éditorial de Rivarol





























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