45 ans après mai 68 la gauche veut… rendre leur autorité aux enseignants
« Il ne saurait y avoir de transmission des valeurs sans un renforcement des maîtres et de leur autorité […]. Tout comportement mettant en cause […] l’autorité du professeur fera l’objet d’un signalement au chef d’établissement. Aucun incident ne sera laissé sans suite »
quarante-sept ans après mai 68, François Hollande multiplie les attaques contre les libertés publiques, et, désormais se prononce pour l’autorité des professeurs dans les écoles. Le temps est bien loin où la gauche vomissait l’autorité, les maîtres, les écoles considérés comme des lieux de reproduction sociale fascistes…
Durant ses vœux au monde éducatif, il a multiplié les phrases creuses.
« Je veux ouvrir aujourd’hui, devant vous, l’acte 2 de la refondation de l’école. »
« Un plan d’action va être élaboré, proposant des actions immédiates et d’autres dans la durée, pour assurer la transmission aux élèves des valeurs républicaines. »
a-t-il déclaré, ajoutant, pour seule annonce (presque) concrète :
« Je souhaite que le 9 décembre, journée de la laïcité, soit célébré dans tous les établissements. »
Ces promesses d’autorité sont d’autant plus ridicules qu’elles interviennent alors qu’à Mulhouse, un professeur vient juste d’être suspendu, sans même avoir été entendu, sur dénonciation de jeunes islamistes.
École de leur république : le serpent a fait le tour et se mord la nuque
Leur éducation nationale défèque des « profs » de plus en plus caricaturaux, aux niveaux de langue française et de mathématiques en plongeon vertigineux ?
Peu leur importe ! Il faut « former des citoyens » par le débat !… Y compris quant à l’immonde Charlie hebdo.
À Mulhouse, un « prof d’art plastique » s’est cru incité à montrer des caricatures qui déplaisent fortement à certains barbus. Pour le récompenser des illustrations du débat républicain organisé avec ses élèves… il a été suspendu par son rectorat sans avoir été entendu sur ce qui lui est reproché.
Eh oui : plus on veut complaire à des élèves, plus on s’expose à ce qu’ils se croient plus instruits que le professeur. Et comme soixante-huit ne s’arrête pas là, mais conduit également les « directeurs » d’établissement à jouer de la démocratie juvénile pour donner raison au nombre des ignares face à celui qui était censé leur enseigner, il suffit que le « chef » d’établissement soit tordu ou plein de couardise pour que les événements se précipitent en dépit du bon sens !
D’ailleurs, on n’enseigne plus vraiment. Non ! Terminé le cours magistral : on place l’élève en situation-problème pour qu’il soit « acteur de son propre apprentissage » (sic)… comme s’il ne l’était pas avant en recopiant au tableau, en prenant des notes, en levant la main pour répondre, etc.
Finalement, c’est le professeur qui a le plus cru dans l’institution qui l’emploie qui se retrouve dans une « situation-problème » : on lui interdit de reprendre son travail le lundi, en attendant qu’on en envoie une bonne quantité dans un goulag où ils approfondiront la découverte du système qu’ils appelaient tous de leurs vœux, ne se rendant pas compte qu’on y était déjà rendus ?