Le Sirasco (Service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée) est un service de la Direction Centrale de la Police Judiciaire qui produit chaque année un rapport sur l’évolution de la menace de la criminalité organisée en France. Il dresse le tableau de toutes les formes de criminalité organisées, c’est-à-dire la criminalité « professionnalisée » (dont les auteurs vivent en marge de la société du produit de leurs activités criminelles) et la criminalité « syndiquée » (dont les auteurs se sont regroupés, organisés et partagés le travail pour exercer un monopole sur une activité criminelle ou un territoire donné, comme les mafias).
Le dernier rapport de 2023 est particulièrement alarmant. Il témoigne d’une aggravation considérable des activités de ces groupes criminels :
« qu’ils soient nationaux ou issus d’Afrique ou d’Europe de l’Est, qui ont fait de la France leur terrain de jeu et une plaque tournante du trafic d’armes de guerre et de drogue dure, tout en se spécialisant dans la technologie ».
L’information principale de ce rapport est que le trafic de stupéfiants a pris une telle envergure qu’il est devenue une véritable « matrice criminelle » qui entraîne toute une galaxie d’autres crimes, supplantant les huit autres « menaces prioritaires » pesant sur le pays : la traite des êtres humains, la pédocriminalité, la criminalité financière, la cybercriminalité, les atteintes aux biens, la contrefaçon de marchandises, la criminalité liée aux courses et jeux, et la criminalité en matière environnementale… Ainsi, par exemple, selon le patron du Sirasco :
« un quart des armes saisies ont été découvertes dans le cadre d’enquêtes sur des trafics de stupéfiants. Cela s’explique par le fait que tous les gros réseaux de trafiquants sont désormais équipés d’armes de guerre »
Ces armes ont été utilisées dans les 67 règlements de compte comptabilisés en 2022, qui ont fait 41 morts dont un tiers de victimes âgées de moins de 25 ans. Si ces règlements de compte se produisent majoritairement au sein des bandes criminelles de trafiquants de drogue, leur importance quantitative croissante a conduit à ce que certains d’entre eux s’organisent en « équipes professionnelles » de tueurs à gage dont les prestations sont proposées via « des messageries cryptées comme ECC ou Cryptochat », accessibles à tous. Et ces jeunes tueurs à gage sont équipés de matériels de haute technologie, comme des « balises à coller sous les véhicules » ou « des drones pour repérer leurs cibles », le rapport précisant que « l’avantage de ces équipes, c’est qu’elles ont un taux de réussite important ».
Au sein et en parallèle du trafic de drogue, le rapport constate que chaque « mafia » ethnique sévissant en France a sa spécialité :
« La mafia albanaise et serbo-monténégrine mène surtout le trafic de cocaïne. Les escrocs franco-israéliens sont passés maîtres dans les faux ordres de virement. Les confraternités nigérianes étaient spécialisées dans le proxénétisme, mais on les voit désormais associées aux délinquants de Marseille par exemple, dans le cadre de règlement de comptes ».
Enfin, le rapport pointe un phénomène qu’il qualifie de nouveau (mais permettez-nous d’en douter), c’est une sorte de contamination capillaire de la criminalité organisée en direction de « strates politiques », notamment par le biais de sphères associatives. « L’émergence de la corruption dans la sphère politique est une menace désormais identifiée sur le territoire national, devenue composante essentielle du trafic de stupéfiants. Les bandes criminelles ont toujours tenté de verser des pots-de-vin au docker dans le port, au transporteur routier, à l’agent de préfecture, au magistrat. Mais aujourd’hui, on voit de la corruption à certains niveaux locaux qui ne visent pas les têtes d’affiche ». Une sorte de généralisation, chacun voulant en croquer vu la facilité et le bénéfice…
Quant à la réponse des pouvoirs publics, elle est plutôt terrifiante : à l’occasion de sa visite de trois jours à Marseille, Emmanuel Macron a livré dimanche 25 juin sa pensée :
« On ne peut pas déplorer le trafic de drogue si on a des consommateurs. Les gens qui ont les moyens de consommer de la drogue parce qu’ils trouvent cela récréatif, il faut qu’ils comprennent qu’ils nourrissent des réseaux et qu’ils ont une complicité de fait ».
Et il a donc proposé, conformément à sa logique, que les amendes forfaitaires pour consommation de drogue puissent être payées immédiatement, « par carte bancaire ou en liquide ». Notons que l’amende forfaitaire pour consommation de drogue existe déjà depuis 2020, elle peut aller jusqu’à 2.500€ (mais elle est de 200€ si elle est non-majorée, pour une « première consommation »). La nouveauté pensée par la macronie, c’est d’en permettre immédiatement le paiement en liquide ou par carte bancaire… On tremble autour des milliers de points de deal, non ? Ou pas.
On voit bien que ce qui préoccupe l’Élyséen c’est qu’en réalité, malgré un taux de verbalisation en hausse, les amendes sont rarement payées :
« Ce que nous avons constaté, c’est que comme le règlement se fait par télépaiement entre 45 jours et 60 jours, nous avons un taux de recouvrement de 35%. Et c’est en dessous de cette moyenne à Marseille. C’est inacceptable. » dixit Macron…
Son contrôle judiciaire ayant été allégé au début du mois de juin, Pierre Palmade devait sans doute fêter la nouvelle dans un club de Bordeaux, en Nouvelle-Aquitaine le week-end dernier…
C’est ni plus ni moins de cette manière que la maffia Italo-sicilienne a pris son essor aux USA à l’époque de la prohibition.
Ils ont amassé plus qu’une fortune : un PUISSANCE FINANCIERE qui a survécu à la fin de la prohibition et leur a permis de ce reconvertir, au point que – exemple parmi tant d’autres – la famille maffieuse GAMBINO possède des chaines d’hôtels jusqu’en Thaïlande.
Par ailleurs, quelques mois avant la fin de ma collaboration avec l’hebdomadaire « Minute », je me souviens que – déjà ! – nombre d’ONG pro-immigration stipendiées par certaines Mairies étaient corrompues encore plus grassement par les trafiquants de drogue maghrébins qui les utilisaient à leur profit.
Et en somme, si je comprends bien, Macron a pris pour seule cible les consommateurs.
Lesquels ne peuvent être des victimes… puisqu’ils ont majoritairement Français de souche !
Contrairement aux trafiquants qui, étant majoritairement immigrés ne peuvent qu’être les victimes de ceux qu’ils empoisonnent !
Voire même les victimes de ces méchants policiers dont l’intervention ne peut que relever du plus ignoble racisme…
Bien que n’étant pas vraiment communiste, la situation évoque pour moi la sentence assez définitive par laquelle l’un des proches de Staline concluait ses intervention au Politbureau : « La parole est au camarade Mauser ! »
Tout un programme…
Les armes de guerre, c’est nous qui leur avons fourni via l’Ukraine.
Cela dit, s’ils se tuent entre eux, on ne voudrait surtout pas déranger.