Le contrôle des populations mis en place, soi-disant pour lutter contre le virus, n’est pas un moyen, c’est le but
La relève patriote est prête pour reconstruire notre nation gauloise…
Caude Lefranc (Riposte Laïque) : Bonjour Oscar. Pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Oscar Walter (Jeune Nation) : Je suis un jeune militant nationaliste (je n’ai pas encore trente ans). Je me suis vraiment politisé au lycée pour aboutir progressivement au nationalisme. J’ai rejoint le combat politique après la dissolution de l’Œuvre Française et, à ce titre, je suis notamment un contributeur régulier au site internet Jeune Nation depuis quelques années.
CL : Comment vous situez-vous par rapport à divers patriotes comme Thomas Ferrier, Daniel Conversano, Nicolas Faure, Grégory Roose, l’ECP du LSSL, Vincent Vauclin, Alain Ledoyen ou d’autres ?
OW : Je ne vais pas faire le jeu des sept différences, mais je vais vous répondre en définissant ce que nous sommes en tant que nationalistes français. Nous nous définissons comme les héritiers du nationalisme, qui est né dans la contre-révolution qui était une réponse à la révolution maçonnique et bourgeoise de 1789. Nous tirons notre légitimité dans le combat de la durée, puisque l’Œuvre Française, dissoute administrativement mais qui continue d’exister par la voix de son président Yvan Benedetti, est le deuxième plus vieux mouvement militant nationaliste après l’Action Française.
Notre combat se veut révolutionnaire en ce sens que nous pensons qu’il faut remplacer le système actuel qui est irréformable, et imposer un ordre nouveau. Puisque pour pouvoir apporter les bonnes solutions, il faut au préalable poser le bon diagnostic ; nous avons la particularité de remonter aux causes et aux racines du mal sans tabou et sans concessions. Aussi, ce qui nous différencie de beaucoup d’autres mouvements, c’est que nous n’éludons pas la question juive. Plus précisément, nous parlons de judaïsme politique. Il s’agit du projet porté par une fraction de la communauté juive organisée, et qui vise à la dissolution des nations européennes au moyen notamment de l’immigration de masse. Bien évidemment, il n’y a pas une cause unique aux maux qui nous touchent, mais la question du judaïsme politique est centrale.
Ensuite, notre rassemblement ne se fait pas autour d’un homme qui aurait des prétentions électorales, mais autour d’une doctrine et d’un idéal. Le nationalisme c’est l’inverse d’une idéologie. Nous réfutons le constructivisme social qui prévaut aujourd’hui en France, et nous partons du réel, des lois naturelles. Le nationalisme vise à régler tous les problèmes vis-à-vis des seuls intérêts supérieurs de la nation et de son peuple. Tout ce qui tend à affaiblir ou disloquer la nation doit être combattu.
Deux grands courants traversent « notre camp » pour parler simplement, le courant identitaire et le courant souverainiste. Nous ne choisissons pas entre ces deux visions puisqu’elles se complètent. La défense de l’identité ne peut se faire sans redevenir maître de notre État et de nos lois, c’est-à-dire sans recouvrer notre souveraineté ; et de la même façon il serait vain de reconquérir notre souveraineté si ce n’est pas pour protéger l’identité de notre pays, sa substance, son âme.
La France est formée de plusieurs éléments constitutifs : la race blanche, la langue française, un territoire défini, la civilisation helléno- chrétienne, la religion catholique, et une conception particulière de l’État. La nation française, c’est tout ça. Et on ne peut pas prendre un de ces éléments et en faire un absolu comme ont tendance à le faire les souverainistes ou les identitaires (ou racialistes). 60 millions de Blancs ne font pas la France, de même que 60 millions de francophones ne font pas la France.
Ensuite, ce qui nous différencie de la frange dite couramment européiste, c’est d’une part que nous ne considérons pas la nation comme un modèle dépassé. Pour nous, c’est l’entité la plus à même de garantir la souveraineté et l’identité d’un peuple. Pierre Sidos disait qu’un nationaliste est un Français qui pense que la France a encore un avenir. D’autre part, nous pensons qu’il n’y a pas de peuple européen, et donc pas de nation européenne. Un Danois n’est pas un Bulgare, un Letton n’est pas un Espagnol.
CL : Vous dites qu’il n’y a pas de peuple européen, dès lors votre approche est-elle uniquement franco-française ou bien voyez-vous des possibilités d’entente et de collaboration avec les autres pays européens ?
OW : Nous sommes pour l’Europe des nations souveraines. C’est pourquoi, notre approche du combat politique n’est pas uniquement franco-française. Nous avons des liens politiques et amicaux avec des mouvements partout en Europe : Espagne, Italie, Allemagne, Royaume-Uni, Bulgarie, Roumanie, Suède, Hongrie, etc., Ces liens sont concrétisés par deux alliances. Tout d’abord, L’APF (Alliance for Peace and Freedom), mouvement politique qui rassemble plusieurs mouvements nationalistes européens et dont le secrétaire général est l’italien Roberto Fiore. Fiore est d’ailleurs incarcéré depuis plusieurs semaines en raison de son combat contre la tyrannie sanitaire. Ensuite, il y a l’alliance Forteresse Europe qui est une fédération de mouvements qui travaillent ensemble.
Pierre Sidos disait de la France qu’elle « est la plus européenne des nations d’Europe », avec son identité germanique, sa langue latine, le fond de son peuple celte, son sens de l’État romain, sa rigueur intellectuelle et artistique grecque ancienne. Il y a une race européenne et un génie européen. Notre combat s’inscrit dans celui de la défense de la civilisation européenne menacée par les mondialistes et l’immigration de masse.
CL : Quelle est selon vous la pertinence des analyses sur l’influence d’idéologies messianistes religieuses dans la politique, comme peuvent le faire Pierre Hillard et Youssef Hindi par exemple ?
OW : Parmi les élites mondialistes, il est désormais de notoriété publique (grâce notamment aux travaux d’écrivains comme Pierre Hillard ou Hervé Ryssen) que certains ne sont pas motivés uniquement par l’appât du gain. Certains mondialistes qui portent le projet de gouvernement mondial sont animés par une vision de certains juifs du « tikkoum olam » donc de « réparation du monde ». En France, l’exemple le plus caricatural de cette élite est le gourou Jacques Attali qui n’a que le mot de gouvernement mondial à la bouche.
Cependant, bien que ces concepts d’influence messianiques soient opérants pour comprendre la situation actuelle, il faut à mon sens les manier avec parcimonie. En effet, si on s’attache à tout expliquer uniquement avec cette grille de lecture, sans laisser de place au hasard, à l’opportunisme prédateur ou encore à des intérêts bassement matériels, on risque de tomber dans le mythe incapacitant. Si « Tout est prévu, tout est joué d’avance, tout est calculé, on ne peut rien faire », dès lors, pourquoi se battre ?
CL : Dans un article du 15 novembre, vous commentiez les déclarations assimilationnistes de Zemmour dans le mensuel Causeur. Quelles sont selon vous les solutions pour ceux qui jugent l’assimilationnisme insuffisant ?
OW : Avec plus de quinze millions d’extra-européens sur notre sol, parler d’assimilation relève de la folie. L’assimilation fonctionne et peut être souhaitable pour une minorité, mais pas pour des millions d’étrangers non européens. Nous ne pouvons plus tolérer le négationnisme racial qui fait fi des déterminismes. Nous ne ferons pas l’Europe avec des millions d’extra-européens qui sont foncièrement différents de nous. Comme le dit très justement l’africaniste Bernard Lugan, les Africains ne sont pas des Européens à la peau noire. Le génie français comme le génie européen ont été portés par une race européenne, la race blanche.
Il est plus qu’urgent d’entamer la remigration de millions de ces étrangers, qu’ils aient ou non des papiers français, faute de quoi les autochtones français disparaîtront après être devenus minoritaires sur leur propre sol. Dans la situation actuelle, je ne vois que trois issues. La soumission, le séparatisme ou la remigration. Seule la troisième issue permettra de préserver notre pays.
Et à ceux qui disent que la remigration est impossible, je dis qu’ils ont donc acté la disparition prochaine des autochtones. Je refuse d’être aussi résigné.
Notre destin n’est pas celui des indigènes d’Amérique. L’avenir des Français de souche, ce n’est pas de finir dans des réserves.
La remigration peut très bien se faire avec des accords bilatéraux entre les pays d’origine et en coupant toutes les pompes aspirantes de l’immigration.
CL : La France est en République. La crise dite sanitaire depuis début 2020 a vu une évolution vers la démocrature et la négation de libertés qui paraissaient définitivement garanties par la Constitution et des contre-pouvoirs théoriques comme les juges, le Parlement, le Sénat, le Conseil d’État, le Conseil constitutionnel, etc. Concrètement, que pouvons-nous faire ?
OW Tout simplement ne pas lâcher et de ne pas tomber dans le défaitisme. Nous voyons que le rapport de forces peut fonctionner, au moins à court terme. En Martinique, les soignants ont obtenu un répit sur la vaccination obligatoire. Et récemment le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a déclaré qu’une solution de substitution serait proposée rapidement pour les soignants qui, par exemple, seraient non pas hostiles à la vaccination mais hostiles à l’ARN messager. Afin de pouvoir tenir malgré les difficultés, notamment pour ceux qui ont été suspendus de leur emploi ou licenciés, il est important de ne pas rester seul. Et si parmi vos proches vous vous retrouvez isolé, alors profitez des manifestations pour faire des rencontres et nouer des liens forts et durables.
CL : Florian Philippot manifeste depuis 1 an et demi contre l’ingénierie sociale de la grippe C19 déclarée pandémie. Comment percevez-vous l’efficacité des moyens disponibles contre les projets de contrôle social à la chinoise, du passe sanitaire vers le passe citoyen ?
OW : Florian Philippot à l’immense mérite d’avoir été à l’avant-garde et dans la rue dès le début de la mise en place de la tyrannie sanitaire. Cependant, je suis un peu plus sceptique sur la pertinence de ses manifestations hebdomadaires et surtout sur les méthodes d’action de celles-ci. Le côté positif, c’est qu’elles permettent de faire des rencontres, mais ça s’arrête là. Sinon, dans la forme ce sont de véritables kermesses. Danser sur des tubes des années 80 ne fait pas vraiment trembler le pouvoir qui ne comprend que le rapport de forces. Il n’y a quasiment aucun dispositif policier lors des manifestations organisées par Philippot. Preuve que le pouvoir sait qu’il n’y aura pas de débordements et que tout le monde va rentrer sagement chez soi après la petite balade du samedi après-midi. Nous devrions prendre exemple sur nos compatriotes ultramarins …
CL : Comment percevez-vous le projet de dépopulation mondiale, et surtout occidentale en premier, théorisé par certains mondialistes ? Quid du pseudo-vaccin anti-covid ?
OW : Nous observons depuis des décennies une baisse massive de la fertilité chez les populations en Occident. Baisse de la fertilité en grande partie due à notre alimentation. Le projet de réduction de la population a été évoqué à maintes reprises dans des cénacles mondialistes, pour autant nous n’avons pas beaucoup d’éléments palpables permettant d’affirmer qu’il y a une volonté manifeste de « génocider » plus de 70 % de la population mondiale. Cela fait des années qu’on entend que des oligarques occidentaux, avec Bill Gates en tête, organiseraient le génocide des Africains à l’aide de vaccins. Pourtant, la population du continent Africain continue d’exploser. La rencontre de l’homme blanc avec l’Afrique a conduit à une explosion démographique plus qu’à un génocide.
Concernant le vaccin, je ne pense pas qu’on puisse dire à ce stade que son but est d’éradiquer une partie de la population. La mortalité post-vaccination et les effets secondaires graves sont inquiétants mais pour l’instant nous n’avons pas d’hécatombe. Peut-être la mortalité sera-t-elle différée de plusieurs années ? Cependant, la volonté de piquer la population et surtout les plus jeunes avec un vaccin expérimental (en France, les moins de 55 ans n’ont le droit qu’aux deux vaccins à ARN) a de quoi nourrir des suspicions quant aux agissements de nos gouvernants. L’argument financier ne peut pas tout expliquer.
Enfin, ce qu’il faut garder en tête, c’est que le contrôle des populations mis en place, soi-disant pour lutter contre le virus, n’est pas un moyen, c’est le but.
CL : Comment avez-vous perçu les Gilets jaunes ? Quid de la résurgence du mouvement cet automne 2021 ?
OW : Ce mouvement spontané et profondément populaire a été et est toujours le révélateur d’une fracture nette au sein de la société. La scission entre les « gagnants de la mondialisation » et les « Gaulois réfractaires » de la « France périphérique » pour reprendre les termes du géographe Christophe Guilluy.
Malheureusement, le mouvement des Gilets jaunes est resté à l’état de révolte, et les révoltes sont stériles. Seules les révolutions sont salvatrices. Ce qui manque aux Gilets jaunes, plus qu’un chef, c’est un projet ou un idéal commun sur lequel se rassembler. L’unité des manifestants s’est faite sur le plus petit dénominateur commun, le rejet du gouvernement et du chef de l’État. Le « Macron démission » a remplacé le « Hollande dégage » des Manif pour Tous. On veut changer les hommes sans changer les principes et les fondements du régime. Même parmi les plus lucides qui étaient dans une logique de rupture nette avec le système apparaissaient multitudes de divergences inconciliables, aussi bien au niveau des solutions à apporter qu’au niveau de l’identification des causes de nos maux. Certes, l’action a en elle-même une force unificatrice, mais l’unification ne peut se faire dans la durée sans principe et sans doctrine.
Concernant le retour en force du mouvement, nous l’attendions puisque la période de la rentrée est toujours propice à un regain de la contestation. La colère des Français, qui n’a pas faibli depuis le début de la révolte, avait été sensiblement neutralisée par les mesures tyranniques dites sanitaires. La dégradation des conditions de vie des Français, et les mensonges répétés de l’exécutif concernant la crise covid, ont contribué à raviver la flamme. Ce qui est intéressant, c’est que nous assistons (je parle pour Paris) à un retour aux sources. Les cortèges sont beaucoup moins partisans, comme au début de la contestation, et l’extrême gauche a perdu de son influence. Nous verrons si cela va durer…
CL : Avez-vous d’autres avis ou informations à nous apporter ?
OW : Je conclurai en remerciant Riposte Laïque aussi bien pour son travail de terrain et que pour son travail de réinformation. Je salue la grande ouverture d’esprit du blog qui permet à toutes les tendances du camp national de s’exprimer.
CL : Merci à vous et bonne continuation…
Entretien à retrouver sur Riposte Laïque
Et les propos « coupés au montage » avant publication sur RL :
CL : De nombreux nationalistes patriotes font le choix « pragmatique et raisonnable » de se rallier à Éric Zemmour comme moins mauvais choix au vu de l’offre politique actuelle. Comment percevez-vous cette stratégie ?
OW : Pour ceux qui s’inscrivent dans le combat démocratique, ce choix peut effectivement être pertinent, puisqu’il s’agit du candidat le plus radical, et le plus proche (ou plutôt le moins éloigné) des idées nationalistes. Cependant, je pense que faire de cette candidature l’alpha et l’oméga de la reconquête de la France est d’une grande naïveté. Je ne partage pas du tout l’avis de Pierre Cassen qui voit Zemmour comme un homme providentiel. Je pense d’ailleurs qu’il faut en finir avec ce mythe très droitier de l’homme providentiel.
Le système est vérolé et aucun changement notable ne pourra sortir des urnes. La démocratie n’est pas la solution, c’est le problème. « Pour sortir de l’impasse, il faut sortir de la démocratie » écrivait Jean Haupt dans son Procès de la démocratie. La démocratie parlementaire, c’est le règne des ploutocrates et de l’argent roi. Ce sont nos ennemis qui fixent les règles et nous avons vu en de multiples occasions qu’ils n’hésitent pas à piétiner les principes démocratiques quand le peuple ne vote pas dans leur sens. Le porte-parole du gouvernement a d’ailleurs récemment remis sur la table le vote électronique qui sera la porte ouverte à des fraudes massives.
De plus, au-delà des considérations sur la démocratie, le discours de Zemmour ne me semble pas très avant-gardiste et révolutionnaire. Finalement, il revient aux fondamentaux du RPR. Alors certes, c’est lui qui a le discours le plus radical sur l’immigration qui est un problème fondamental aujourd’hui, mais les solutions qu’il propose sont nettement insuffisantes. Il y a également un autre aspect qui n’est pas anodin, Zemmour n’est pas européen. Je m’étonne donc de voir presque tous les identitaires louer à l’unisson le saint Zemmour. Eux qui critiquent à raison la droite antiraciste qui met en avant des patriotes colorés, se retrouvent à marcher comme un seul homme derrière un maghrébin juif …
CL : Si vous ne soutenez pas Éric Zemmour, sur quel candidat se porterait votre choix ?
OW Si la démocratie n’est pas une fin, elle peut être un moyen. C’est dans cette optique, et uniquement dans cette optique que les nationalistes ont déclaré un candidat en la personne d’Yvan Benedetti. C’est donc tout naturellement que je soutiens et que nous soutenons ce candidat. Bien évidemment, nous ne sommes pas dupes et nous savons que la barrière des cinq cents parrainages (publics) est là pour éviter toute candidature subversive. Le but c’est de profiter de cette campagne pour donner plus de visibilité à nos idées.
Concernant le vote en tant que tel, si Yvan Benedetti n’obtient pas les parrainages alors nous adopterons l’attitude qui prévaut à l’œuvre Française avec le mot d’ordre suivant : pas de conflit pour des considérations bassement électorales. Chacun votera, ou ne votera pas, en conscience pour le candidat de son choix. Les périodes d’élections sont le théâtre de déchirements et d’affrontements dans les familles. Nous ne voulons pas participer à cette guerre civile de basse intensité alimentée par les partis politiques.
Des propos plein de bon sens, d’une grande clarté et d’une grande intelligence.