Al Manar TV (chaîne de télévision en langue arabe dont le siège est au Liban, interdite de diffusion en France) nous apprend il y a deux jours que « le président israélien, Isaac Herzog, a suscité la colère des Palestiniens en effectuant, dimanche soir 28 novembre, une visite provocatrice dans la mosquée Ibrahimi à AlKhalil Hébron (en Cisjordanie occupée), sous prétexte d’allumer une bougie pour la fête juive de Hanoucca. »
Le directeur de la mosquée, Hafzy Abu Sneineh, a déclaré que « les forces d’occupation israéliennes ont fermé la mosquée Ibrahimi pendant deux heures aux fidèles et aux visiteurs, lors de la profanation de ce lieu saint par Herzog. Elles ont également interdit l’appel à la prière d’al-Asr (après-midi) et du Maghreb (crépuscule) ».
Abu Sneineh a ajouté que le président israélien s’était joint aux colons à l’intérieur de la mosquée pour célébrer la « fête juive des Lumières ».
Houtzpah !

Bien évidemment cette provocation/profanation ne pouvait laisser indifférent à Hébron et « des affrontements ont eu lieu à l’entrée de la mosquée entre des militants israéliens opposés à la visite provocatrice de Herzog et les soldats de l’occupation ».
D’autant que, poussant la provocation jusqu’au bout, « à la sortie de Herzog, les colons ont scandé des slogans injurieux à l’encontre des habitants palestiniens des quartiers Al-Salaymeh et Ghaith, à AlKhalil Hébron ».
Le président de l’État sioniste et ses affidés ont obtenu ce qu’ils étaient venus chercher :
« Des accrochages ont éclaté dans la région de Bab al-Zawiya à Hébron entre des jeunes Palestiniens et les forces d’occupation israéliennes ».
Cet incident a donc été monté de toute pièce et les conséquences étaient connues d’avance des autorités de l’État sioniste. Il démontre une fois de plus que les colons en Palestine ne veulent pas vivre en paix sur une terre foulée par leurs ancêtres contrairement au discours officiel, mais qu’ils veulent en chasser les autochtones pour l’annexer à leur projet messianico-politique. Et celui-là est bien authentiquement raciste car motivé par leur prétendue appartenance à un « peuple élu ».
Mais que, pour leur part, les chrétiens sionistes y prennent gardent et se détrompent s’ils imaginent bénéficier de la mansuétude de l’occupant de la Palestine, une fois que celui-ci l’en aurait débarrassée de ses musulmans autochtones. En effet, le sort des Palestiniens chrétiens, ou bien les revendications sionistes sur les possessions chrétiennes (dont certaines confiées et administrées sous protection de la France), ne diffèrent pas du traitement réservé aux autochtones musulmans et à leurs lieux de culte comme la mosquée d’Hebron.
Les revendications sionistes sur les possessions chrétiennes françaises à Jérusalem
Historiquement la présence française à Jérusalem remonte à l’époque des croisades, officialisée par les capitulations de 1536 conclues entre l’empereur ottoman Soliman le Magnifique et le roi de France François Ier. Ainsi, la France a sous sa protection :
– l’église Sainte-Anne, offerte à l’empereur Napoléon III par Abdülmecid Ier en 1856 en remerciement de l’intervention française lors de la guerre de Crimée qui vient de s’achever,
– le terrain où s’élève l’église du Pater Noster (ou Éléona), acquis en 1856 par Héloïse de la Tour d’Auvergne qui y fait bâtir un monastère par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc et qui en fait don à la France en 1874,
– le Tombeau des Rois, à Jérusalem-Est (partie palestinienne de Jérusalem occupée par Israël depuis 1967 et annexée) qui a été fouillé par des archéologues français à partir de 1863, puis acquis par les frères Pereire en 1871 et dont ils fait don en 1886 à l’État français,
– le monastère d’Abou Gosh, donné à la France en 1873 par le sultan Abdulaziz en compensation de la perte de l’église Saint-Georges de Lod (donnée aux Grecs orthodoxes deux ans auparavant).
Ces possessions sous « protectorat » français, hauts lieux de la spiritualité chrétienne, n’ont jamais été remises en question : les accords de Mytilène en 1901 puis de Constantinople en 1913 conclus avec la Sublime Porte ont confirmé le « protectorat » de la France sur ces territoires, confirmés encore par les successeurs de l’Empire ottoman et même récemment par l’autorité palestinienne en 1997 !

Mais les sionistes n’en ont cure !
Ainsi, concernant le Tombeau des Rois, à sa réouverture par la France en 2019 (après dix ans de fermeture et un million d’euros de travaux), des juifs ultra-orthodoxes y ont provoqué des incidents réclamant un droit d’accès illimité et gratuit (une tentative d’annexion de fait). Contraignant la France à fermer à nouveau le site au public !
Ou encore lorsque le ministre israélien de la Sécurité intérieure, Omer Barlev, a fait fermer par un oukase et annuler un événement qui se tenait dans un lieu sous protection française à Jérusalem-Est (la Maison d’Abraham), le 28 octobre 2021 dernier. Ainsi, n’a pu se dérouler le festival organisé par le Théâtre national palestinien Hakawati, le Conservatoire national Edward Saïd, et le théâtre ambulant Qafilah.
Le prétexte, selon l’ordre d’annulation : ce festival – qui avait reçu l’aide de l’ONU, de la Finlande et de l’Autriche – était « soutenu et financé par l’Autorité palestinienne et ce sans permission écrite ». Fake news du gouvernement israélien ! Les directeurs de ces trois institutions ont affirmé n’avoir reçu « aucun » financement ou soutien de l’Autorité palestinienne pour la tenue de cet événement…
Mais inutile de dresser ici exhaustivement la liste des vexations, humiliations et revendications sionistes qui témoignent d’une volonté d’épuration ethnico-religieuse des terres conquises et annexées en Palestine depuis 1948. Elles sont connues et répétitives.

Les actes de vandalisme juif anti-chrétiens
Moins connues sont les nombreux actes de vandalisme qui ont touché des sites chrétiens en Israël. Leur recrudescence, depuis de nombreuses années, empêche qu’ils soient totalement étouffés dans ce silence politico-médiatique qui tombe sur tous ce qui n’est pas à l’avantage du « petit peuple qui a beaucoup souffert et pleurniché ».
Le patriarche latin de Jérusalem (plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte) déplore ainsi régulièrement les actes de vandalisme israéliens anti-chrétiens qui « font l’objet de condamnations, mais de peu d’arrestations ». Ces actes qui vont du simple graffiti au dégradations immobilières, de la profanation de cimetières et lieux de culte jusqu’à des agressions physiques, sont le fait de véritables extrémistes juifs qui cherchent ainsi à « faire payer » ceux qu’ils jugent hostiles à leurs intérêts : à savoir les Palestiniens, les Arabes israéliens, et y compris les chrétiens de Terre sainte !

Le sort des Palestiniens chrétiens
Enfin, concernant le sort des Palestiniens chrétiens, on ne compte plus le nombre des rapports d’autorités religieuses diverses (comme le Conseil œcuménique des Églises) qui dénoncent le sort des Palestiniens chrétiens sous occupation israélienne dans le berceau même du christianisme.
À l’approche de Noël, rappelons par exemple encore le sort des Palestiniens chrétiens de Gaza qui sont privés quasiment chaque année du droite de se rendre sur les lieux saints chrétiens, faute de permis délivrés par les autorités israéliennes.

Et, plus généralement, tous les observateurs et les témoignages rapportent que les Palestiniens sont tous victimes de discriminations de la part d’Israël, sans qu’il y ait de différence entre les musulmans et les chrétiens.
Fidèles à la présence et au rôle historique de la France dans la région et conscients de l’iniquité qui la frappe aujourd’hui et depuis de nombreuses années, avec ses conséquences à l’intérieur et jusque chez nous, Les Nationalistes devront inscrire la politique étrangère de la France dans un axe de résistance au projet du judaïsme politique qui est le cœur du réacteur mondialiste.
Yvan Benedetti
Un peu épris d’un alcool Irlandais ,J’avais lu » HANOUNA » .Bon je vais me coucher.