La semaine dernière, au lycée Dupuy-de-Lôme, à Lorient, fut donnée une conférence qui n’a pas manqué de faire réagir. Pendant 1 h 45, trois membres de l’association SOS Méditerranée sont intervenus dans l’amphithéâtre du lycée où les élèves étaient sommés d’être présents car le colloque s’inscrivait dans le cadre d’un cours obligatoire d’éducation morale et civique.
L’un des lycéens (que nous avons interrogé) affirme que, deux jours avant, un des professeurs leur aurait demandé de « ne pas poser de questions gênantes ». Il était donc formellement interdit de remettre en question le fond de l’action de l’association.
Le jour de la conférence, après le visionnage de films à la gloire des membres de l’association, « sauveurs de migrants », les diapositives se sont succédé, pour certaines écrites en langage inclusif. L’un des lycéens rapporte :
« Ce qui m’a dérangé, c’était l’impossibilité, pour nous, de remettre en question l’action de SOS Méditerranée. J’ai vraiment eu l’impression qu’il s’agissait d’une propagande pro-migrant à laquelle on était obligé d’adhérer. Sur les trois intervenants, l’homme avait un discours beaucoup plus politique, surtout lorsque l’un d’entre nous a osé demander pourquoi le bateau ne ramenait pas les naufragés au Maroc, par exemple. Il nous a répondu sèchement « parce que c’est la loi ». »
Plusieurs photos de diapositives furent prises afin de dénoncer la conférence. L’association la Cocarde étudiante a également publié un tweet : « Hier, au Lycée Dupuy-de-Lôme, à Lorient, une heure de cours de géopolitique remplacée par une intervention obligatoire de @SOSMedFrance pour faire de la propagande pro-immigration ! Et le tout en écriture inclusive ! »
Hier au Lycée Dupuy de Lome à Lorient, une heure de cours de géopolitique remplacée par une intervention obligatoire de @SOSMedFrance pour faire de la propagande pro-immigration !!! Et le tout en écriture inclusive ! pic.twitter.com/MwQJ0bTOeB
— La Cocarde Lycée (@CocardeLycee) February 3, 2023
Visiblement furieux, le proviseur du lycée a adressé, dès le 6 février, un courriel aux élèves et parents d’élèves, pour riposter :
« […] je tiens à vous informer qu’un dépôt de plainte a été fait ce jour auprès du commissariat de police de Lorient. […] Enfin, l’ensemble des professeurs et des équipes éducatives du lycée rappelle son engagement quant à la défense des valeurs morales et humaines, au nom des principes de la République. »
Et d’ajouter :
« Si le dialogue et le débat ont toute leur place au sein de notre établissement, la fermeté sera de mise lorsque nos principes et valeurs seront remis en cause. »
Selon ce proviseur, le débat et le dialogue ne sont possibles qu’à condition d’avoir les mêmes valeurs et les mêmes principes que lui… Certains sympathisants de la Cocarde étudiante s’estiment intimidés par le positionnement du proviseur.
Le proviseur argue du fait que l’association est agréée par l’Éducation nationale. Mais cet agrément n’autorise pas tout. Si cette association permet le secours d’immigrés clandestins, elle défend également l’idée que les seuls ports pouvant les accueillir se trouvent en Europe (ce que nous a bien confirmé un lycéen présent). C’est ici que le message d’abord profondément humanitaire devient, alors, inévitablement politique.
SOS Méditerranée peut intervenir dans les écoles afin de sensibiliser sur les phénomènes migratoires et expliciter l’obligation de porter assistance à toute personne en danger. Mais quand elle affirme que la seule solution est de faire débarquer les naufragés sur le territoire européen, un problème se pose. Ainsi, sous couvert du bien-fondé moral de son action, l’association contribue nécessairement à promouvoir une politique immigrationniste.
De surcroît, alors que l’intervention doit être limitée à la « sensibilisation », SOS Méditerranée, lors de cette conférence, semble être allée au-delà de la sensibilisation. En effet, la photo prise par l’un de lycéens est particulièrement éloquente à ce sujet. On peut lire sur une diapositive « Comment rejoindre les permanents à terre ? » Or, un lycée n’a pas à faciliter le recrutement de lycéens par des associations quelle qu’elles soient.
Enfin, sur la question de la menace judiciaire, il ne faut pas oublier que le délit de diffamation n’a pas vocation à appréhender des expressions subjectives. Le libre débat doit demeurer. D’autant que l’ambition majeure du système éducatif français est aujourd’hui de permettre « la construction progressive d’un esprit éclairé, autonome et critique ». À ce titre, le lycée Dupuy-de-Lôme à Lorient devrait donc être plutôt fier de certains de ses étudiants !
Me Alain Belot
Avocat au barreau de Paris, droit des Affaires
Les sacro-saintes « valeurs de la république », telles qu’évoquées par ceux qui violent l’innocence de nos enfants ?
Mais les voici, telles que définies par leurs maîtres à penser :
– » Quand la Marianne de nos Mairies prendra le beau visage d’une Française ISSUE DE L’IMMIGRATION, ce jour là, la France aura franchi un grand pas, en faisant vivre pleinement les valeurs de la République », Laurent Fabius, Congrès Socialiste de Dijon (17 05 2003).
– « L’objectif, c’est de relever le défi du METISSAGE que nous adresse le XXIème siècle », Nicolas Sarkozy, Ecole Polytechnique (17 12 2008).
– « Ce qu’il faut, c’est pratiquer partout le METISSAGE et le contrôle des naissances, en vue de créer une RACE UNIQUE, dans un monde unique, sous un gouvernement unique », G Brock Chisholm, premier directeur de l’Organisation Mondiale de la Santé (de 1958 à 1953).
Une RACE UNIQUE ? Cela n’annonce-t-il pas l’élimination de toutes les autres, par ce METISSAGE généralisé prôné par les maîtres à penser de ces violeurs de consciences enfantines ?
Ce que sont, par conséquent, ces professeurs du Lycée de Lorient ? Ils sont les complices des prémices d’un génocide à l’échelle de la planète, et donc coupables du plus grand crime contre l’humanité qui fut jamais ourdi par des esprits criminels.
Au nom des « valeurs » de la République… évidemment !
Cette association, elle est non seulement agréée par l’éducation nationale, mais elle est aussi financée par les pouvoirs publics (si ce n’est par l’Etat, ça l’est au moins par pas mal de collectivités territoriales). Le proviseur, il anticipe seulement une extension de l’application par la justice du champ d’application de la loi Pleven, c’est un visionnaire. Et puis il doit savoir aussi qu’être de gauche et favorable à l’immigration clandestine (apparemment ce sont les valeurs actuelles de la République, elle en a changé, parce qu’il y un siècle et demi elles étaient favorables à la colonisation) dans ce ministère, c’est bon pour la carrière. Quand une partie a peur du débat, on sait bien ce que cela signifie, que ses arguments ne tiennent pas la route. Seulement la partie en question, c’est elle applique la loi. Alors, elle compte bien s’en servir pour faire peur et pour faire taire.