Chère Madame, cher Monsieur, chers Amis de RIVAROL,
Nous vous avions invité au grand banquet de RIVAROL que nous avions organisé pour les 70 ans de l’hebdomadaire de l’opposition nationale et européenne et qui était prévu pour le samedi 24 juin 2023 à midi à Paris. Vous aviez répondu favorablement. Nous nous faisions une joie de votre présence. Nous nous apprêtions à vivre un moment convivial et chaleureux d’amitié française et rivarolienne autour d’un bon repas et de nombreux stands et agrémenté d’allocutions certainement enthousiasmantes.
Malheureusement, comme nous l’avons longuement expliqué dans l’éditorial de RIVAROL en date du 24 mai 2023 (numéro 3567), du fait des interdictions systématiques et préventives de tous les événements dits d’extrême droite, présents et à venir, par le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, à la demande du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, depuis le 12 mai (huit événements et manifestations patriotiques prévus à Paris ont déjà ainsi été interdits, 8 sur 8 depuis le 12 mai jusqu’à aujourd’hui !), dont la réunion de l’Institut Iliade (pourtant très modéré) prévue à Paris le dimanche 21 mai, il nous est impossible de maintenir plus longtemps ce banquet qui aurait été interdit au dernier moment de manière certaine, comme nous l’ont d’ailleurs confirmé tous les juristes que nous avons consultés.
Y renoncer aujourd’hui nous coûte 15 000 euros (c’est l’acompte de 30 % versé en janvier dernier qui ne sera pas remboursé par les gestionnaires de la salle réservée), ce qui est déjà une somme considérable qui nous met en grande difficulté. Subir une interdiction la dernière semaine, les derniers jours ou les dernières heures (qui ne faisait aucun doute dans le contexte actuel) nous aurait coûté 50 000 euros. Ce qui n’était pas envisageable. Et cela aurait induit de plus des frais de voyage et de séjour non négligeables pour les participants au banquet pour un événement qui hélas n’aurait pas pu avoir lieu. Comme pour le colloque de l’Iliade, la police aurait interdit physiquement l’accès à la salle ! Et les centaines de repas préparés auraient tous fini à la poubelle !
Nous sommes profondément navrés de cette situation qui prouve où en sont les libertés aujourd’hui dans notre pays. La tyrannie s’installe et se renforce chaque jour davantage.
Il nous faut résister et maintenir autant que nous le pouvons. En faisant le dos rond. Et en cultivant la belle vertu d’Espérance. Sans rien céder sur le fond. Mais en ayant les pieds sur terre et donc en tenant compte de l’adversité qui a le pouvoir hélas de nous opprimer et de nous écraser. Aujourd’hui on en arrive à une situation où on ne peut plus rien dire, où on ne peut plus rien faire (pas même organiser un colloque ou un banquet !), où on ne peut plus rien être. C’est dramatique. Nous sommes traités en Palestiniens dans un pays occupé et asservi. Pour l’heure, le plus important, le plus urgent est de maintenir une parole de vérité et de sincérité en continuant à éditer et à diffuser chaque semaine RIVAROL. Tant que cela sera possible.
Nous vous remercions de votre admirable fidélité, de votre dévouement et de votre générosité, de votre compréhension aussi, et nous vous assurons de nos sentiments rivaroliens les plus chaleureux et les plus ardents.
Bien cordialement.
Haut les cœurs !
Jérôme Bourbon, pour les Amis de RIVAROL.
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