Bangladesh : les otages étrangers soigneusement massacrés à la machette
Vendredi 1er juillet, une dizaine d’individus armés et criant « Allah Akbar » ont pénétré dans un restaurant très fréquenté par les expatriés dans le quartier des ambassades à Dacca, capitale du Bangladesh. Les assaillants ont soigneusement triés les personnes présentes : alors que le personnel et les clients bangladais étaient pris en otage, une vingtaine d’étrangers (italiens, japonais, américains et indiens) étaient conduits à l’étage où ils ont été méticuleusement massacrés à la machette. Les alentours du restaurant ont rapidement été bouclés par d’importants effectifs de police, ainsi que des membres d’un bataillon des forces spéciales. Après plus d’une dizaine d’heures, plus d’une centaine d’hommes des forces de l’ordre, lourdement armés, ont donné l’assaut. Deux heures plus tard, elles annonçaient avoir repris le contrôle du restaurant et mis fin à la prise d’otage mais le bilan est sanglants. Au moins deux policiers ont été tués durant l’assaut, six terroristes ont été abattus par les forces de l’ordre et un septième a pu être interpellé vivant. Treize otages ont été libérés et de nombreux blessés ont été pris en charge mais une vingtaine de corps de victimes ont été retrouvés dans le restaurant : 9 Italiens (4 hommes et 5 femmes), 7 Japonais (5 hommes et 2 femmes), 1 Indienne, 1 Sud-Coréen et 1 Américain.
L’État Islamique a rapidement revendiqué l’attentat en publiant un communiqué et les photos des assaillants par ses canaux habituels de communication : « Des commandos de l’État islamique attaquent un restaurant fréquenté par des étrangers dans la ville de Dacca, au Bangladesh », précisant que ses combattants avaient écarté les musulmans pour tuer les étrangers.
Le Bangladesh, pays de plus de 165 millions d’habitant dont 90 % sont musulmans (sunnites à 96 %), est frappé depuis 3 ans par des attentats jihadistes ayant fait plus de 50 morts. Contre toute évidence le gouvernement blangadais désigne comme responsable le groupe « Jamaeytul Mujahdeen Bangladesh » niant avec constance la présence de tout groupe jihadiste international au Bangladesh et en particulier de l’État Islamique, par crainte de faire fuir les investisseurs.