Le mois de mai est arrivé mais la « contre-offensive » ukrainienne tant annoncée depuis des mois se fait attendre. Et les médiats occidentaux spéculent sur son calendrier. C’est l’arlésienne. Alors que les doutes s’expriment dans l’establishment américain, au sommet de l’UE on continue de foncer tête baissée.
Dans une interview au Washington Post, le ministre ukrainien de la Défense, Oleksiy Reznikov, a déclaré que les attentes d’une contre-offensive parmi les pays alliés de Kiev étaient trop surestimées :
« La plupart des gens attendent quelque chose de grand, ce qui peut entraîner une frustration émotionnelle. Les partenaires occidentaux m’ont dit qu’ils avaient maintenant besoin du prochain exemple de succès, car nous devons le montrer à nos peuples… Mais je ne peux pas vous dire quelle sera l’ampleur de ce succès. Dix kilomètres, 30 kilomètres, 100 kilomètres, 200 kilomètres ? »
Des déclarations à prendre avec des pincettes puisque quelques jours avant, le même Reznikov avait déclaré : « A partir d’aujourd’hui, nous entrons dans la dernière ligne droite avant la contre-offensive. Beaucoup de choses ont été faites pour que la contre-offensive soit un succès. Maintenant, nous pouvons déjà dire que tout est prêt »…
L’Ukraine ressent une pression à court terme de la part de ses bailleurs de fonds occidentaux pour réussir une contre-offensive imminente. Les États-Unis considèrent la contre-offensive des FAU comme un test pour savoir si les armes, la formation et les munitions investies en Ukraine peuvent conduire à des gains importants.
Contre-offensive de la dernière chance
Certes, les possibilités que l’Ukraine fasse une sorte de « percée » sur la ligne de front russe longue de 950 km ne peuvent être exclues. L’armée ukrainienne a vraisemblablement les capacités de lancer cette offensive de grande ampleur.
Et quoi qu’il en soit de leur état de préparation, les dernières observations et remontées du théâtre d’opération laissent penser que les Forces armées ukrainiennes s’apprêtent à lancer leur contre-offensive à Zaporozhye et Kherson, confirmant les suppositions des derniers mois. Des unités y sont concentrées à distance de sécurité des frappes aériennes et d’artillerie, attendant le signal pour s’avancer rapidement en première ligne.
On peut supposer que les principales directions de la percée seront donc, pour Zaporozhye, à Orekhov vers Melitopol ; et simultanément, pour Kherson, des attaques amphibies à travers le Dniepr.
Mais pour autant, on comprend bien que l’armée ukrainienne est sans doute arrivée au bout de ses capacités régénératives et que les pays occidentaux ne pourront pas livrer à nouveau de telles quantités d’armes avant longtemps. Cette offensive pourrait donc être « un pistolet à un coup ».
De plus une contre-offensive russe est presque certaine de suivre. Avec l’attrition des troupes, renforts et matériels ukrainiens et occidentaux engloutis à Artemovsk (Bakhmout) pour tenter de stopper la poussée de Wagner depuis des mois, la Russie en a profité pour se réorganiser, se renforcer, se prépositionner et peut-être accumuler une grande quantité de projectiles et munitions en vue de répondre à cette poussée annoncée des forces armées ukrainiennes.
Ce stockage préventif des Russes (qui distrait des quantités qui n’arrivent pas au unités engagées, pour le moment…) n’est peut-être pas pour rien dans la colère froide de Prigojine – réelle ou feinte – de ces derniers jours, qui dénonce le manque de munitions pour ses troupes et « menaçant » de se retirer du front, où il laisserait la place aux subdivisions « Akhmat » de Kadirov pour terminer le boulot.
Les doutes
D’autant que même des stratèges occidentaux au sein du Pentagone commencent à tirer la sonnette d’alarme, écornant un peu le narratif de la Maison-Blanche selon lequel les forces russes, peu agissantes sur la ligne de front depuis plusieurs mois (hors Artemovsk) seraient en état de déliquescence.
La semaine dernière, le commandant en chef de l’OTAN, le général de l’armée américaine Christopher Cavoli, a déclaré que l’armée russe opérant en Ukraine est plus importante que lorsque le Kremlin a lancé son opération militaire spéciale et que les Ukrainiens « doivent être meilleurs que la force russe à laquelle ils seront confrontés » et décider quand et où ils frapperont.
Cavoli a déclaré que la Russie avait une profondeur stratégique en termes de personnels et n’avait perdu qu’un seul navire de guerre et environ 80 chasseurs et bombardiers tactiques dans une flotte aérienne d’environ 1000 jusqu’à présent. Le général a gentiment contredit le secrétaire à la Défense Lloyd Austin et le chef d’état-major général Mark Milley qui propagent que la Russie était au bord de la défaite.
S’exprimant à la Chambre des représentants, le général Cavoli a déclaré : « Cette guerre est loin d’être terminée ». Il est allé plus loin en déclarant au Sénat : « Je pense que [les Russes] peuvent se battre encore un an ». Il a également déclaré que l’activité sous-marine russe n’avait repris dans l’Atlantique Nord que depuis le début de la guerre et qu’aucune des forces nucléaires stratégiques du Kremlin n’avait été affectée par les opérations en Ukraine.
« Les forces aériennes, maritimes, spatiales, cybernétiques et stratégiques russes n’ont pas subi de dégradation significative dans la guerre actuelle. De plus, la Russie reconstruira probablement sa future armée en une force terrestre importante et plus capable… La Russie conserve un vaste stock d’armes nucléaires déployées et non déployées, qui représentent une menace existentielle pour les États-Unis. »
Le martèlement de propagande et de méthode Coué des néoconservateurs de l’administration Biden au cours de l’année écoulée se fissure, jetant un doute sur l’intérêt du montant massif de l’aide à l’Ukraine au cours de la dernière période d’un an, plus de 100 milliards de dollars, ce qui est, au prorata, beaucoup plus que ce que les États-Unis ont dépensé au cours des vingt années de guerre en Afghanistan.
En effet, il semble qu’il existe un courant important d’opinions dissidentes au sein de l’establishment américain de la sécurité et de la défense, qui estime que le président Biden a entraîné les États-Unis sur une trajectoire politique désastreuse qui est destinée à avoir un résultat calamiteux – une défaite humiliante en Ukraine qui peut nuire à l’alliance de l’OTAN, affaiblir le système transatlantique et éroder la crédibilité des États-Unis en tant que puissance mondiale.
Une étude de janvier dernier de la RAND Corporation, intitulée « Eviter une longue guerre », considérait que :
« l’intérêt primordial des États-Unis était de minimiser les risques d’escalade et que les États Unis devaient éviter une longue guerre (en Ukraine). En bref, les conséquences d’une longue guerre – allant des risques élevés persistants aux dommages économiques – dépassent de loin les avantages possibles. »
Et les fuites de documents du Pentagone de ces dernières semaines – réelles ou organisées – allaient en ce sens, présentant une image sombre de l’état de préparation militaire de Kiev et du manque de confiance de l’administration Biden dans le régime de Zelensky.
Les documents confortaient les analyses sur la détérioration des capacités ukrainiennes et les principaux obstacles auxquels sont confrontés les États-Unis et le reste de l’OTAN pour fournir une défense aérienne, des obus d’artillerie, des pièces d’artillerie et des chars aux forces armées ukrainiennes.
Sur le terrain
Dans le même temps, sur le terrain, il y a eu une intensification perceptible des frappes russes contre les installations militaires ukrainiennes, des frappes massives dans leurs zones arrière sur des concentrations de troupes et de munitions.
Une attaque dimanche contre des infrastructures ferroviaires et des dépôts de munitions et de carburant à Pavlograd, un important centre de communication près de la quatrième ville ukrainienne de Dnepropetrovsk, a été particulièrement dévastatrice. Les troupes ukrainiennes s’étaient accumulées à Pavlograd pour une offensive vers Zaporijia. Deux divisions de missiles S-300 auraient été détruites.
On observe plutôt côté ukrainien des frappes et attentats (Kremlin, dépôts pétroliers, voies ferrées, assassinats ciblés) en Russie même, d’envergures insignifiantes et qui ne peuvent changer le cours des hostilités globales, mais peut-être destinées à frapper ou terroriser l’opinion russe. A défaut de contre-offensive décisive.
La fuite en avant de l’UE
Sur le vieux continent, depuis Florence, où il était l’invité du 13e opus de l’Etat de l’Union, Josep Borell, Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a justifié et appelé à poursuivre l’aide militaire à l’Ukraine. interrogé sur les 500 millions d’euros annoncés le 3 mai par Bruxelles afin de doper la production de munitions destinées à l’Ukraine, il a déclaré :
« Si nous ne soutenons pas l’Ukraine, elle tombera en quelques jours »
Baptisé « ASAP », pour Act in Support of Ammunition Production, ce plan européen ambitionne de fournir d’ici un an au moins un million d’obus de 155 mm aux forces ukrainiennes ainsi que de reconstituer les stocks stratégiques des pays européens.
Un investissement qui « à l’échelle du problème, ne va pas changer la donne » concédait le socialiste espagnol quelques minutes plus tôt.
« Alors, oui, je préférerais dépenser cet argent pour améliorer le bien-être de la population, les hôpitaux, les écoles, les villes, comme le demandent les maires. Mais nous n’avons pas le choix ».
En face, son interlocutrice l’avait interpellé sur le risque que les Européens puissent ne pas soutenir un tel investissement et craindre de financer une guerre, plutôt que le redressement de leurs économies nationales au sortir de la crise du Covid.
Comme souligné par cette journaliste, les Etats membres pourront compléter ce plan de 500 millions d’euros en réorientant vers leurs industries d’armement des ressources du Fonds de cohésion, ainsi que des subventions du Plan de relance européen.
Quant aux 500 millions en eux-mêmes, ceux-ci proviendront du Fonds européen de la défense et de l’EDIRPA, un instrument proposé à l’été 2022 afin de renforcer l’industrie européenne de la défense au moyen d’acquisitions conjointes.
En un an, à compter du début de l’offensive russe en Ukraine fin février 2022, Bruxelles a fourni et promis près de 50 milliards d’euros d’aides financière, humanitaire et militaire à l’Ukraine. Un montant qui n’inclue pas toutes les dépenses des Etats membres pour leur soutien à Kiev ou aux Ukrainiens.
9 mai 2023,
la contre-offensive ukrainienne n’a pas eu lieu, par contre, le défilé sur la Place rouge a bien eu lieu et Poutine y était présent tout du long.
Les Russes larguent quotidiennement un vingtaine de bombes FAB 500 et 1500 sur les concentrations de troupes et de matériel ainsi que sur les fortification ukrainiennes.
L’usage de ces bombes n’est possible que maintenant parce que les Russes leur ont ajouté un système du guidage et accru leur portée en les dotant d’ailettes, ce qui en fait des bombes planantes guidées.
Ces modifications techniques n’étaient pas disponibles en septembre 2022 au moment des contre-offensives ukrainienne d’été.
Néanmoins, il faut rester prudent sur ces déclarations russes, tant qu’elles ne seront pas confirmées par des avancées sur le terrain, on ne pourra que rester sceptiques – soit sur leurs capacités militaires, soit sur leurs intentions réelles.
En ce qui me concerne, le sort de l’Europe de l’ouest m’indiffèrent complètement, elle n’est pas l’élément moteur de cette crise et elle n’est plus capable de se sauver elle-même de ses propres faiblesses, seule la Russie peut la remettre sur le bon chemin et c’est pourquoi j’attends sa victoire avec impatience.
D’ accord avec vous …..comme le disait Léon Bloy en son temps :
» j’ attends les cosaques et le Saint Esprit » ….seule une intervention Russe ( » soft » diplomatique et / ou sur le terrain) pourra délivrer la France de l’ hégémonie mafieuse et sataniste
Trop facile de dire qu’il faut délivrer la France d’influences extérieures, comme si le peuple n’était pas responsable, lui qui a coupé la tête au roi, massacré la Vendée et terrorisé les siens en 1793, une partie de l’Europe avec Napoléon et assassiné des milliers de français en 44 et 45…., ce sont les français qui sont atteint par l’esprit satanique de cet âge sombre. Une purge de grande ampleur, c’est ce qu’il mérite et comme disait Joseph de Mestre après le 21 janvier 1793 : « chaque goutte de sang royal en coutera des torrents à la France »
Que dire ? Tout cela est consternant et affligeant : nous assistons en direct au suicide de l’Europe et au « génocide » d’une notable partie de la jeunesse ukrainienne et russe. Il faut effectivement, urgemment, un TPI (tribunal pénal international) pour juger et envoyer à la potence les responsables européens et ukrainiens (y compris évidemment les Brits bigarrés /les Rosbifs sauce curry) de cette boucherie globalo-messianique, ce mauvais rêve hégémonique des maîtres de la Cité (City) et de Manhattan.
À bon entendeur salut !
Cette offensive, elle est certaine d’échouer, si elle réussit, ils pourront toujours se faire vitrifier. Ce n’est tout de même pas compliqué à comprendre, un pays qui ne possède pas l’arme nucléaire ne peut gagner contre un pays qui la possède. Sinon, cela voudrait dire que cela ne sert à rien de la posséder.
UKRAINE / L’état militaire de l’armée de Kiev est dans une situation d’éffondrement avancé malgré l’aide des impérialistes occidentaux ! De plus la corruption généralisée des dirigeants pourrit la société !! Lire l’article ci-dessous :
https://ura.news/news/1052648435
IMPORTANT / Il semblerai que l’article « ura.news/1052648435 » (posté ci-dessus) soit bloqué par le régime macrotte des démocrates pédophiles corrompus . Il reste LCI pour nous faire vomir !
Voir cet article à la place :
Stoltenberg exhorté à cesser de sous-estimer la force de la Russie !!
par Evgueni Dyumin
10 mai 2023 à 20h36
OTAN / Jens Stoltenberg exhorté à prendre la Russie au sérieux .
Photo : NIDS/Bibliothèque multimédia de l’OTAN
NOUVELLES DE L’HISTOIRE
Opération spéciale russe en Ukraine
Les Russes ne doivent pas être sous-estimés dans le contexte du conflit en Ukraine. Les forces armées russes ont pu créer des lignes défensives pour repousser les attaques ukrainiennes lors de leur contre-offensive, cette déclaration a été faite par le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.
« On ne peut pas sous-estimer la force de la Russie lors de l’opération spéciale en Ukraine. Les Russes ont pu créer des lignes défensives importantes pour repousser la contre-offensive prévue des troupes ukrainiennes », a déclaré Jens Stoltenberg dans une interview à CNN .
Une déclaration similaire a été faite par le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki . Il a souligné que la Russie avait suffisamment de temps pour se préparer à l’offensive de printemps de Kiev . Les Forces armées ukrainiennes (APU) seront dures, a déclaré le Premier ministre polonais . Au cours de son entretien, Stoltenberg a également déclaré qu’il souhaitait ouvrir un bureau de l’OTAN au Japon, rapporte la chaîne de télévision 360 . Les pays de l’OTAN soutiennent activement Kiev depuis le début de l’opération spéciale russe . Mais avec les armes hypersoniques et les missiles thermo-bariques russes les canailles otanesques ont déjà perdu la guerre …
REGNUM, ARTYOMOVSK / DERNIERES NOUVELLES :
https://regnum.ru/news/world/3804765.html
BONNE PIOCHE / LE Pt VLADIMIR REMERCIE LE COCAÎNOMANE DE KIEV POUR LES ARMES GRATUITES !
https://iz.ru/1507203/dmitrii-astrakhan/stvoly-shakhty-chto-khranitsia-na-sekretnykh-obektakh-vfu-v-artemovske
BONNE PIOCHE / LE Pt VLADIMIR REMERCIE L’HEROÎNOMANE DE KIEV POUR LES ARMES GRATUITES !
https://iz.ru/1511588/aleksei-ramm-andrei-fedorov-bogdan-stepovoi/cherta-goroda-vfu-pytalis-deblokirovat-artemovsk