Les tensions sont montées d’un cran entre l’État sioniste d’un côté, le Hezbollah et le Liban de l’autre après les deux opérations terroristes imputées à Israël, survenues coup sur coup les 17 et 18 septembre, par le biais de téléavertisseurs et autres talkies-walkies piégés qui ont fait une quarantaine de morts et plus de 3 000 blessés.
Au Liban
Une frappe israélienne sur un immeuble de la banlieue sud de Beyrouth le 20 septembre qui visait de hauts responsables du Hezbollah a fait 54 morts, 6 disparus avec plus de 66 blessés.
Mais, lors d’un discours le 19 septembre, le leader du Hezbollah Hassan Nasrallah a réitéré que l’arrêt de la guerre à Gaza était « la seule solution » pour permettre le repeuplement des localités frontalières avec le Liban. Interpellant le chef du gouvernement israélien, il a lancé :
« Toi, Netanyahou, tu penses vraiment pouvoir les ramener par la force ? Le commandant de la région nord […] a proposé de créer une zone de sécurité. Soyez les bienvenus, nous souhaitons vraiment que vous mettiez un pied au Liban. Car ce que vous considérez comme une menace est pour nous une opportunité. Le Liban-Sud sera pour vous un piège, un gouffre et un enfer ».
Dans la nuit du 21 au 22 septembre, le Hezbollah a visé, avec des « dizaines de missiles », plusieurs cibles en profondeur du territoire israélien. Ces attaques, qui ont été décrites comme des représailles à des provocations en série sur le front libanais ces derniers jours, ont visé le sud de Haïfa et la base de Ramat David, un peu plus à l’Est. Une troisième salve de tirs a, quant à elle, visé le siège d’une entreprise de technologie militaire, Rafael Advanced Defence System, et a été présentée comme une « première riposte » au sabotage mortel de milliers d’appareils de télécommunications de la formation chiite.
Le mouvement islamique de résistance palestinienne Hamas a salué dimanche « la bravoure » du Hezbollah qui a continué à tirer des roquettes sur le nord d’Israël en dépit des coups que lui inflige l’armée israélienne :
« Le Hamas a salué les combattants de la résistance au Liban pour leur lutte et bravoure face à la machine de guerre sioniste et pour leur détermination à continuer à se battre pour soutenir le peuple palestinien (…) à Gaza et en Cisjordanie »
Dans la matinée du 23 septembre, l’armée israélienne a ensuite mené de nombreux raids au Liban visant notamment la plaine de la Bekaa et plusieurs localités du Sud-Liban. Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a martelé :
« Nous frapperons le Hezbollah jusqu’à ce qu’il comprenne », en avertissant que « le prix payé par le Hezbollah ne cesse d’augmenter et les frappes vont s’intensifier ».
Dans une vidéo, le porte-parole de Tsahal, le contre-amiral Daniel Hagari, s’est adressé aux Libanais leur enjoignant de « s’éloigner des zones utilisées » par le Hezbollah dans le sud du pays. Ce message de l’armée israélienne s’adresse notamment aux habitants des villages « situés à l’intérieur ou à proximité de bâtiments et de zones utilisés par le Hezbollah » :
« Très prochainement, l’armée israélienne lancera des frappes de grande envergure contre des cibles terroristes largement implantées dans tout le Liban. L’armée fera tout le nécessaire pour rétablir la sécurité dans le nord d’Israël ».
Selon un bilan publié par le ministère libanais de la Santé en début d’après-midi, les frappes israéliennes de ce lundi ont fait plus de 274 tués et plus de 1000 blessés. Et des dizaines de milliers d’habitants fuient le Liban-Sud.
Après Gaza, le Liban…
Israël est un monstre ivre de sang condamné à la guerre perpétuelle et au terrorisme permanent.— YVAN BENEDETTI (@Yvan_Benedetti) September 23, 2024
Le président iranien Massoud Pezeshkian a réagi ce mardi affirmant que son allié le Hezbollah ne pouvait « pas rester seul » face à Israël, qui a mené des bombardements meurtriers la veille sur le Liban ayant fait des centaines de morts :
« Le Hezbollah ne peut pas s’opposer seul à un pays qui est défendu, soutenu et approvisionné par les pays occidentaux, les pays européens et les États-Unis. Nous ne devons pas permettre que le Liban devienne un autre Gaza ».
La Chine s’est dite ce mardi « profondément choquée » par les pertes humaines consécutives aux frappes israéliennes de grande ampleur, condamnant l’attitude de l’État sioniste :
« La Chine s’oppose aux violations de la souveraineté et de la sécurité du Liban, et s’oppose et condamne toutes les actions qui portent atteinte à des civils innocents »
Précédemment le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi avait dénoncé auprès de son homologue libanais Abdallah Bou Habib les « attaques aveugles » contre les civils, à propos des explosions de téléavertisseurs piégés la semaine dernière.
L’État juif refuse de réduire la tension. Le gouvernement ultra-orthodoxe et ultra sioniste poursuit des attaques massives contre le Liban. L’objectif n’étant pas seulement de détruire le potentiel de combat du Hezbollah, mais aussi d’essayer de le provoquer à une réponse qui donnerait au gouvernement un champ libre pour une nouvelle escalade du conflit.
Il est très probable que des frappes d’une telle ampleur se poursuivront jusqu’à ce que les autorités ultra-orthodoxes parviennent à déclencher une troisième guerre du Liban à part entière, qui garantirait la possibilité de leur maintien au pouvoir.
Ce que TOUS les libanais doivent comprendre, c’est que le Liban ne pourra jamais vivre en paix tant que la tumeur sioniste ne sera pas éradiquée. Cet État illégitime n’a jamais respecté ni le droit ni la morale.
Soutien au courageux peuple libanais !— YVAN BENEDETTI (@Yvan_Benedetti) September 24, 2024
Sur le front médiatique
Au passage, des militaires israéliens lourdement armés ont effectué une descente dans les locaux de la chaîne qatarie Al-Jazeera à Ramallah, annonçant la fermeture des bureaux pour une durée de 45 jours. Selon Tsahal, cet ordre de fermeture a été signé à la suite d’un avis juridique et d’une évaluation du service de renseignement israélien, selon lequel « les bureaux étaient utilisés pour inciter à la terreur, pour soutenir des activités terroristes, et les émissions de la chaîne mettaient en danger la sécurité et l’ordre public dans la région et dans l’ensemble de l’État d’Israël ». Les soldats israéliens ont empêché les équipes de la chaîne qatarie d’exercer leur travail en confisquant le matériel et en fermant les locaux.
« Cibler les journalistes de cette manière vise toujours à effacer la vérité et à empêcher les gens d’entendre la vérité », a dénoncé le chef du bureau Walid al-Omari, cité par Al-Jazeera. Le siège à Ramallah comprend les bureaux de la chaîne en langue anglaise et arabe. Le bâtiment dans lequel ils travaillent appartient à l’Autorité palestinienne qui avait accordé une licence d’exploitation. De plus, le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a déploré la fermeture des bureaux de Ramallah. « Les efforts d’Israël pour censurer Al Jazeera portent gravement atteinte au droit du public à l’information sur une guerre qui a bouleversé tant de vies dans la région », a déclaré le directeur des programmes du CPJ, Carlos Martínez de la Serna, cité dans un communiqué de presse.
Depuis le 7 octobre, 173 journalistes ont été tués dans l’enclave gazaouie, parmi lesquels quatre membres du personnel de la chaîne qatarie, a rapporté le média libanais L’Orient-Le Jour.
Mais pourquoi l’État sioniste se gênerait-il ? Il ne fait qu’imiter ses parrains occidentaux qui depuis le déclenchement du conflit russo-ukrainien ont largement jeté aux orties tous leurs beaux discours sur la liberté d’informer, interdisant à tour de bras les médiats qui ne relaient pas leur narratif atlantiste.
Ainsi, le département d’État américain a annoncé avoir pris des mesures « après avoir conclu que la société Rossia Segodnia et ces cinq succursales ne sont plus de simples diffuseurs de propagande et de désinformation du gouvernement russe ». Selon Antony Blinken, elles seraient impliquées dans des activités « d’influence clandestine » visant à saper les élections et la démocratie américaines, « fonctionnant de facto comme une branche de l’appareil du renseignement russe ».
Le secrétaire d’État américain a également appelé tous les alliés et partenaires des États-Unis à limiter les activités de RT et a précisé que les nouvelles sanctions contre RT seront « les plus strictes possibles » et auront un caractère « totalement bloquant ».
Pourtant, si l’on cherche des médiats relayant des projets douteux, on peut aussi se pencher sur le cas de certains médiats israéliens. Par exemple le 7 juillet dernier, Yoav Kisch, ministre de l’Éducation de l’État juif avait déclaré dans une entrevue à la chaîne israélienne 14 : « Il n’y a pas de différence entre le Hezbollah et le Liban. Le Liban sera annihilé. Le pays cessera d’exister »…
Le mot »escalade » est un peu trompeur en ce sens qu’on pense qu’il faut être deux pour faire une escalade.
Ici, ce n’est pas le cas, il y a bien eu escalade, mais seulement du côté d’Israël, tant le Hezbollah que le l’Iran ont refusé certains échelons de l’escalade.
–> On peut très bien faire une escalade seul.
–> Maintenant, de toute façon, il n’y a plus escalade, mais guerre ouverte, et pour une raison simple, contrairement à ce qu’on dit, ce n’est pas tant Israël qui veut la guerre contre l’Iran mais les USA, tout simplement parce que l’Iran, c’est le flanc sud de la Russie. (Remarque, Israël ou USA, c’est bonnet blanc et blanc bonnet).
–> Je pense que la Turquie va entrer progressivement en guerre contre Israël, après tout, le Liban, c’était chez eux, la Palestine aussi, et je pense qu’ils ont une certaine mémoire.
Si l’on prend en compte l’analyse sur « LE TEMPS LONG » considérée par Fernand Braudel comme le principal outil de l’historien, on en vient à aborder la véritable cause de ces conflits embrasant le Moyen Orient : l’appétit d’Israël pour le pactole des hydrocarbures mis à jour dans la région, soit 9 700 milliards de m3 de gaz naturel !
J’ai envoyé hier, 24 juin, à 22 h 30, à « Contact Jeune Nation » un article sur ce sujet, dont j’espère qu’il sera publié sur ce site.
La guerre dure depuis le projet de création d’Israël. Elle est relancée régulièrement par les opérations des uns et des autres sur fond de rivalités religieuses. Nous ne sommes concernés que par les conséquences sur notre territoire national. En même temps, notre nation vit une colonisation musulmane qui met en péril notre existence comme nation souveraine et chrétienne. La prise de contrôle de notre État « démocratique » semble inéluctable du fait de la démographie. Le basculement de notre pays (échéance 10, 15 ans?) dans le camp musulman est déjà visible. Observons l’attitude de nos élus. Ce basculement démographique verra l’arrivée d’une puissance nucléaire dans le conflit. Et le changement de dimension de l’aventure sioniste. Israël ne tient que par la domination militaire (technique, scientifique, intellectuelle…) sur les populations musulmanes…
Cette perspective stratégique explique le changement de camp des relais israéliens en France qui se mettent à défendre notre nation… après avoir fait l’inverse.
Reste à savoir comment les nationalistes doivent adapter leur politique dans l’intérêt de notre pays.
« Cette perspective……intérêt de notre pays. »
Quand je lis Francesco Jaja, je vois que dans mon commentaire suite à l’article de Jérôme Bourbon, j’ai tapé dans le mile. La question ultime est jusqu’où va la gangrènisation de l’extrême droite, des nationalistes et des dissidents.
« Les relais israéliens qui se mettent à défendre notre nation ». Dire que le commandant Henri Fenet, Léon Degrelle ont risqué leur vie, que le cercle de ses Amis est menacé, que Brasilliach a été assassiné, pour que nous en arrivions à cette affirmation.
Drôle de cohencidence j’ai arrêté de boire du Jaja pour, entre autres, avoir l’esprit plus clair.