Depuis plusieurs mois le monde sait que le gouvernement étasunien a organisé via l’agence fédérale NSA l’espionnage à grande échelle non seulement des pays ennemis des États-Unis, mais aussi de ses alliés, non seulement des possibles terroristes, mais aussi des hommes politiques, des entreprises, et encore des ambassades – protégées par les conventions internationales – comme des simples citoyens.
Dès le mois d’août, ces révélations avaient provoqué des scandales en Allemagne, au Mexique, au Brésil et dans de nombreux pays. Mais pas en France. Venant au secours du gouvernement Hollande en pleine crise Leonarda, Le Monde a choisi de publier hier le détail de certaines pratiques. La NSA a ainsi enregistré 70,3 millions de données téléphoniques de simples citoyens pour la période allant du 10 décembre 2012 au 8 janvier 2013.
Ces faits n’ont rien de plus choquant que ceux connus depuis des mois, mais le gouvernement en pleine crise a saisi cette occasion pour tenter de détourner l’attention. Plusieurs ministres, y compris le premier d’entre eux, sont intervenus : Laurent Fabius a convoqué l’ambassadeur américain à Paris ; Manuel Valls, prêt à démissionner du gouvernement il y a deux jours, s’est déclaré choqué et veut « des explications ». Jean-Marc Ayrault s’est également dit « profondément choqué » et réclame des « réponses claires » à Obama.
« C’est invraisemblable qu’un pays allié comme les États-Unis puisse à ce point aller jusqu’à espionner autant de communications privées qui n’ont aucune justification stratégiques, aucune justification de défense nationale ».
Mais pourquoi les mêmes ministres se sont-ils murés dans le silence quand, il y a près de deux mois, le journal allemand Der Spiegel révélait, d’après les mêmes documents de la NSA fournis par Edward Snowden, que le gouvernement américain avait fait espionner l’ONU et différentes missions diplomatiques, dont la France ?
Pourquoi le gouvernement aux abois s’est tu quand il a été révélé que la NSA avait organisé et réalisé avec succès l’espionnage des diplomates français en poste aux États-Unis ? En septembre 2010 en effet, la NSA se félicitait dans un document d’avoir pu mettre sur écoute les diplomates français sur le sol américain, via le réseau privé virtuel (VPN) reliant les ordinateurs des ambassades, des consulats et du siège parisien du ministère français des Affaires étrangères ainsi que par la pose de micros.
Pourquoi Laurent Fabius n’a pas réagi quand il a été révélé que ces documents étaient transmis tels quels à l’État criminel d’Israël comme l’a révélé le Guardian il y a plusieurs semaines ? Un scandale qui avait révolté jusqu’aux Américains, découvrant que leurs données personnelles étaient livrées sans traitement préalable à une puissance étrangère, en violation avec la loi américaine.
Pourquoi François Hollande, Jean-Marc Ayrault ni aucun politicien français n’ont-ils rien dit alors que la présidente du Brésil Dilma Rousseff dénonçait « une claire atteinte à la souveraineté de [son] pays » et annulait un voyage prévu aux États-Unis obligeant Barack Obama à intervenir personnellement, quand le président du Mexique Enrique Peña Nieto exigeait des enquêtes, quand le parlement allemand était secoué par de violents débats sur la question ?
Aucune réaction en France non plus quand le journal brésilien Globo révélait le 9 septembre, il y a un mois et demi, que la NSA avait espionné le Quai d’Orsay. Rien non plus à l’annonce de l’espionnage des transactions financières de millions de personnes.
Pourtant, rien n’a changé aujourd’hui, sauf qu’en feignant l’indignation, en multipliant les interventions sur ce thème, le gouvernement Hollande croit pouvoir faire oublier ses tensions internes, les graves problèmes de criminalité à travers le pays, le marasme économique. La désignation d’un lointain ennemi étranger, a fortiori le Grand Satan américain, a souvent été une stratégie payante. D’autant plus facile à mettre en place quand l’ennemi est largement complice. Du côté américain comme depuis des mois, on temporise. Pour toute défense, la Maison-Blanche déclare que Washington récupère en France « des données du renseignement à l’étranger du même genre que tous les pays ».
François Hollande a fini par faire part de sa « profonde réprobation », évoquant des « pratiques inacceptables » qu’il accepte pourtant de facto en ne faisant qu’émettre une faible protestation. Les services de communication de l’Elysée ont réussi à ne faire connaître la réaction de François Hollande qu’après la réaction américaine. Celle-ci est très claire : « Les deux présidents sont d’accord sur le fait que nous devrions continuer à discuter de ces questions via les canaux diplomatiques à l’avenir ». Même discours pour l’israélite John Kerry, s’adressant à son coreligionnaire Fabius, qui précise : « Nous aurons des discussions bilatérales, y compris avec nos partenaires français, pour régler ces questions ».
Autrement dit : le gouvernement d’occupation sioniste américain comprend les raisons de politique intérieure qui poussent son homologue en France à s’agiter, mais n’acceptera pas plus de reproches et tout cela sera bien vite réglé, dans la plus grande discrétion et au détriment des intérêts des habitants de la colonie mondialiste France.
Moi, dans mes “mails”, j’ajoute à la fin du « Kill Barack Obama », « Nigger », etc. afin d’être intercepté par la NSA. Mon but ? à ma lecture, elle acquerra une bonne ortografe en françé.