À la fin de la Seconde Guerre mondiale les territoires baltes (Lettonie, Lituanie, Estonie) sont recapturés par des contre-offensives de l’Armée rouge et à nouveau occupés et annexés, devenant des républiques de l’URSS. Les Soviétiques y mettent en place un programme d’industrialisation et répriment systématiquement quiconque s’oppose à la collectivisation des terres.
C’est dans ce cadre que du 25 au 29 mars 1949, plusieurs dizaines de milliers de personnes furent déportées massivement des pays baltes. L’opération secrète appelée Priboï (c’est-à-dire « déferlante » en russe), visait les Estoniens, Lettons et Lituaniens qualifiés « d’ennemis du peuple ». Elle fut ordonnée par Staline et mise en œuvre par Victor Abakumov, le ministre de la Sécurité de l’État, dans deux décisions secrètes n° 390-1388ss du 29 janvier 1949 et n° 0068 du 28 février 1949.
Il s’agissait de faciliter la collectivisation forcée des campagnes en éliminant toute personne susceptible de supporter l’insurrection des « Frères de la Forêt » (en Estonien : metsavennad, en Letton : meža brāļi, en Lituanien : miško broliai) contre l’occupation. Les « Frères de la Forêt » étaient des partisans qui organisèrent une guérilla contre le pouvoir soviétique, d’abord durant la première invasion et occupation des trois pays baltes (du 15 juin 1940 aux semaines qui suivent le 22 juin 1941), puis après la Seconde Guerre mondiale, parfois jusqu’au milieu des années 50.
Ce sont donc plus de 90 000 Baltes qui furent ainsi déportés sur 4 jours et principalement des femmes et des enfants ; aussi bien les invalides que les femmes enceintes ou les nouveau-nés (44% de femmes, 29% d’enfants et 27% d’hommes). Le plus jeune déporté avait à peine 1 jour (Virve Eliste), le plus âgé 95 ans (Maria Raagel). Ainsi 20 000 Estoniens (2,5 % de la population), 40 000 Lettons et 25 000 Lituaniens furent déracinés par 9 trains qui les exilèrent vers les régions inhospitalières de l’Union soviétique : Novosibirsk, Krasnoyarsk, Omsk ou Irkutsk.
En raison du taux élevé de mortalité des déportés durant les premières années de l’exil sibérien, du fait de l’incapacité des autorités soviétiques à fournir des vêtements ou des logements convenables, que ce soit par négligence ou par préméditation, ces actes ont été considérés comme un génocide ou des crimes contre l’humanité par divers historiens, des tribunaux baltes ou la Cour européenne des droits de l’homme. Plus tard, même lorsque les conditions d’exil se sont adoucies à partir de 1956, le retour dans leurs foyers des déportés s’est avéré particulièrement difficile du fait de la bureaucratie soviétique et beaucoup ne revirent donc jamais leur terre.
La déportation a laissé une profonde cicatrice dans la mémoire historique collective des 3 peuples baltes et chaque année des cérémonies du souvenir sont organisées le 25 mars en mémoire des victimes des crimes du régime soviétique.
Le régime soviétique est celui du démon. Il n’y a aucune affection, fierté ou nostalgie à avoir pour ces ennemis de Dieu et des Hommes.
La Révolution anti Russe est l’héritière de la Révolution anti française. Le Régime Bolchevik et soviétique est aussi répugnant que la République anti française et sa TERREUR.
Aujourd’hui la Russie a besoin d’un chef comme Poutine, mais POUTINE n’a nul besoin de tenter de réhabiliter Staline
Le véritable problème est effectivement cette « profonde cicatrice dans la mémoire collective » qui est à l’origine d’une défiance et parfois d’une haine des peuples concernés vis à vis de la Russie.
Si Vladimir Poutine a incontestablement marqué des points au plan économique et s’il est en passe de gagner au plan militaire, n’être pas parvenu à juguler cette « profonde cicatrice » est son seul échec, mais lourd de conséquences.
Il n’est pas parvenu à faire comprendre aux voisins de la Russie que, loin d’être à l’origine du Bolchevisme, les Russes furent ceux qui y résistèrent le plus longtemps, notamment avec les armées Blanches de Denikine, avant d’en être les principales victimes.
– Ni Marx ni Engels, théoriciens du bolchevisme, n’étaient russes…
– Pas plus que Vladimir Illich Oulianov dit Lénine, Lev Davidovitch Bronstein dit Trotsky organisateur de purges sanglantes dans l’armée rouge ou le polonais Dzerjinsky dirigeant la police politique.
Comme l’a analysé Soljenitsyne : » Ce fut une révolution ANTI SLAVE » et « La nation dont ils s’étaient rendus maitres leur était ETRANGERE ».
Soljenitsyne que cette guerre civile contemporaine dans ce qui fut l’Empire des Tsars doit désespérer post mortem, dans la mesure où sa mère, Taissia Zakarovna Chtcherbak était… Ukrainienne !