Le 30 novembre 1938, le héros roumain Corneliu Zelea Codreanu et treize de ses camarades, Nicolae Constantinesco, Ion Caranica, Doru Belimace, Ion Caratănase, Iosif Bozântan, Ștefan Curcă, Ion Pele, Grigore Ion State, Ion Atanasiu, Gavrilă Bogdan, Radu Vlad, Stefan Georgescu et Ion Trandafir, étaient assassinés.
En près de vingt ans de lutte, Codreanu avait soulevé la jeunesse roumaine par sa force de conviction, son intransigeance ; par sa persévérance, son travail, par la justesse de son combat, il s’attira la sympathie d’une large partie des paysans et des classes moyennes ; il rallia encore la jeune élite intellectuelle roumaine comme les gardiens de la tradition dace.
Il fut tué pour avoir voulu rendre la Roumanie aux Roumains, alors que le pays était prêt à lui confier le pouvoir. Après les coups, les insultes, les procès, la prison, les dissolutions, l’annulation des élections, l’assassinat fut l’arme ultime des traîtres.
Après sa mort, le destin de la Légion de l’archange saint Michel se confondit avec la guerre européenne : à la faveur des victoires de l’axe, les légionnaires purent diriger quelques mois le pays avant de subir une sanglante répression, d’abord de la part des autorités mises en place par les Allemands, puis par les armées de Staline et, durant plusieurs décennies, par les autorités communistes de Roumanie.
Quatre-vingt ans après sa mort, la figure de Codreanu accompagne toujours le combat des forces nationales en Roumanie, comme elle inspire les nationalistes à travers l’Europe : pour avoir incarné l’honneur et la fidélité, par son éthique, par sa foi et son martyre, il demeure pour tous un modèle.
Cornleiu Zelea Codreanu ? Présent !
TLC !
« Pour la millième fois, le peuple de nos contrées menacées si souvent au cours des siècles jetait sa jeunesse en face du danger, afin de sauver son existence. […] Une véritable illumination collective comme un éclair dans la nuit ténébreuse : la jeunesse tout entière réclamait la vie et l’honneur pour la Nation.
Cette tradition de défense s’est vérifiée glorieuse durant le cours de notre histoire et elle se prolongera virtuellement dans l’avenir. C’est elle qui nous indiquera à nous-mêmes et indiquera à nos arrière-petits-fils la voie que nous devons suivre, si nous tenons à la vie et à l’honneur de notre Patrie. […] Parfois, seuls des individus isolés, reniés par leur génération, suivent cette voie. Ce sont eux qui, à ces moments-là, représentent la nation et qui parlent en son nom. Ils ont pour soutien les millions de morts et de martyrs du passé et les générations futures.L’opinion de la majorité, fût-elle de 99 %, intéresse peu : ce n’est pas elle qui trace la voie que suivra un peuple. Les majorités, selon leur état de conscience et de vertu ou d’inconscience et de décadence, peuvent seulement s’approcher ou s’éloigner de cette voie. Ce ne sont pas les millions de serfs, pliés sous le joug de l’étranger oppresseur, qui ont fait vivre notre Nation. Elle a vécu grâce à [ceux] qui ne s’inclinèrent pas devant la tyrannie étrangère, mais qui, le mousquet sur l’épaule, ont gagné les sentiers des montagnes en portant avec eux l’honneur et la flamme de la liberté. C’est par nos héros que notre peuple a parlé et non par les “majorités lâches et sages”. Qu’ils soient vainqueurs ou morts, peu importe. S’ils meurent, la Nation entière vit de leur immortalité et s’honore de leur grandeur. Leurs figures illuminent notre histoire comme ces statues dressées sur les hauteurs, qu’embrasent les rayons d’or du soleil couchant, tandis qu’au-dessous d’elles les vallées profondes sont déjà enveloppées par les ténèbres de l’oubli et de la mort. Appartient à l’histoire nationale, non celui qui, pour vivre ou triompher, sacrifie les destinées de son pays, mais celui qui, même vaincu, se sera maintenu dans les traditions d’honneur de son peuple. »
Corneliu Zelea Codreanu
Les funérailles de Cornelie Codreanu ont lieu à Bucarest en 1940 :