La France aux yeux de l’état-major américain n’est qu’un vaste bordel peuplé de sous-hommes
Le 6/6 à 6 heure, le Premier ministre canadien William Lyon Mackenzie King informe sur Radio-Canada ces concitoyens que l’invasion de l’Europe par les Alliés a débuté
« Nous ne sommes pas venus en Europe sauver les Français. Nous sommes venus parce que nous, les Américains, nous étions menacés par une puissance hostile, agressive et très dangereuse… ». Formule sans ambigüité tirée d’un opuscule que l’armée américaine distribuait à ses soldats et que cite Philippe de Gaulle dans son livre « De Gaulle, mon père »… « Mon père le répétera souvent, les Américains qui sont morts en libérant la France sont morts pour les États-Unis d’Amérique et pour personne d’autre ». Alors, dans ce cas, cessons de nous raconter des histoires et ne tombons plus dans le piège d’un fol et nauséeux amour pour nos supposés libérateurs. Les grands sentiments, les valeurs fondatrices dans lesquelles nous sommes conviés à communier à quatre pattes sont en vérité aux antipodes de ce qu’elles prétendent être. Pour s’en rendre compte il suffit d’ouvrir les yeux et de cesser de prendre les mots pour des choses, c’est-à-dire la fiction pour de la réalité vraie. Sans quoi nous sommes condamnés à ressembler à ces natifs du Libéria d’avant les années Quatre-vingt qui, sous le vocable de Fête nationale, commémoraient chaque année la grande boucherie que firent d’eux en 1822 les noirs émancipés arrivés des États-Unis pour les coloniser… Et dont l’acte fondateur fut de canonner d’importance, depuis leurs navires, les tributs rassemblées sur le rivage pour leur souhaiter la bienvenue avec leurs lances, leurs arcs et leurs flèches !
Une Invasion coloniale rebaptisée pudiquement “débarquement”
Le 8 février 1944, l’Opération Overlord – Opération Big Boss, tout un programme – pour l’invasion du nord-ouest de l’Europe par les forces Alliés, est définitivement adoptée par les chefs d’État-Major [veterans.gc.ca]. C’est ce mot d’invasion que l’on retrouve sempiternellement traduit par débarquement : solécisme ou barbarisme du troisième type ? Au choix, bon choix ! En fait les grandes lignes en avaient été tracées entre le 14 et le 24 janvier 1943 à la Conférence de Casablanca dite Conférence d’Anfa pour les anglo-saxons, et à laquelle de Gaulle et Giraud assistèrent.
Aujourd’hui avec le recul nécessaire mais aussi avec l’aide d’historiens, paradoxalement américains – grâce leur soit rendue, en fait le paradoxe n’est qu’une trompeuse apparence car eux seuls peuvent parler – de voir ce qui s’est réellement passé lors de ces événements sismiques de forte magnitude sur l’échelle de la barbarie moderne
Ainsi derrière les fanfares triomphales nous redécouvrons – parce que la vérité à toujours été connue de ceux qui voulait bien se donner la peine de ne pas l’ignorer – se cache une réalité passablement sordide venant immédiatement après l’effondrement des défenses allemandes et l’extinction des derniers grésillements du phosphore… ayant cessé faute de chair à consumer dans quelques malchanceux bourgs et villages normands ! Précisons que ces Normands étaient à cet époque où le napalm n’était pas encore inventé mais où le phosphore faisait déjà merveille, des indigènes assez ignorants de la modernité pour croire qu’il suffisait de se terrer dans son cellier entre deux tonneaux de cidre pour espérer échapper aux grappes de bombes incendiaires déversées sur leurs villages. Cependant il devrait y avoir quelque part des rescapés, à l’instar des nombreux témoins encore vivants ayant survécu à Auschwitz. Rescapés à ces feux aériens généreusement distribués à quelques poignées d’autochtones terrés dans leurs cahutes par les onze mille aéronefs que nos libérateurs avaient mobilisés ce jour-là pour la grande fête de la Liberté… Las, ces réchappés de l’enfer n’intéresse plus personne et surtout pas les journalistes qui ne se sont pas préoccupé ni de les trouver ni de les interroger… Comme c’est dommage, comme c’est étrange !
Une “déferlante sexuelle” sur la France
Pour aller droit au fait, outre les 70 000 morts français dus aux bombardement alliés pendant la durée du conflit – des alliés qui n’y sont pas avec le dos de la cuillère du haut de leurs forteresses volantes larguant leurs engins au petit bonheur la chance à dix mille mètres d’altitude, surtout les Canadiens – l’on parle de 18 000 viols américains en Angleterre, en France… et en Allemagne. Des crimes contre dont seule une infime minorité fut punie.
Est-ce à dire que les dignes fils de l’Amérique se fussent à ce point mal comporté ? On comptera par ailleurs, pour la seule France, plus de 10 000 GI’s déserteurs qui semèrent la terreur dans le pays… Les habitants de la Porte des Lilas se souviennent des hurlements sortant des murs de la caserne Mortier où la police militaire américaine internait ses forcenés délinquants. Les historiens nous dirons si, effectivement, les Yanks avaient vidé leurs prisons pour constituer leurs troupes de choc. Ce serait à ce titre la lie de la population américaine qui aurait constitué les premières vagues d’assaut s’abattant sur la France1. Or il fallait bien se payer sur la bête, à savoir les autochtones… Écoutons ce qu’en dit en juin 2013 l’hebdomadaire bien-pensant l’Express, lequel publiait un entretien avec l’américaine Mary Louise Roberts2, professeur à l’Université du Wisconsin-Madison.
L’entretien portait sur sa monographie historique intitulée « What soldiers do », relative aux débordements sexuels de la soldatesque américaine que le magazine de feus Servan Schreiber, père et fils et de Mme Giroud, qui fut leur intime, qualifie de « déferlante sexuelle s’étant abattue sur la France de la Libération ». Ci-après de larges extraits passablement édifiants, montrant – tant pis pour notre vanité nationale – que la France n’était aux yeux des américains qu’un vaste bordel avec baise à gogo ; habitée par une peuplade d’arriérés tout juste bonne à être envahie et colonisée. Un jugement sans appel qui n’est pas sans rappeler celui maintes fois exprimés par M. BH Lévy et consort, ses amis et émules, qui ne voient dans le franchouillard de base – « biniou, béret, baguette » – qu’un animal à deux pattes, inabouti et assez répugnant.
Le ventre des Françaises en libre accès
Q. L’Express : Les Américains avaient-ils vraiment prévu de faire de la France un grand défouloir sexuel pour leurs soldats ? Rép. Mary Louise Roberts : En épluchant la presse militaire, en particulier le magazine Stars and Stripes, on réalise que toute l’expédition américaine en Normandie a été vendue aux soldats comme une formidable opportunité sexuelle. Ailleurs, sur le front du Pacifique, il était facile de motiver les troupes, car les Japonais nous avaient attaqués. En Europe, en revanche, les Allemands représentaient un ennemi différent : des Blancs difficiles à diaboliser au moyen de stéréotypes raciaux. L’état-major américain avait donc besoin de trouver un stimulant basique et efficace qui encourage ces jeunes hommes à débarquer sous les balles à Omaha Beach. C’est pourquoi on a sexualisé à outrance l’enjeu de la future bataille sur le sol français.
Q. : Comment a-t-on procédé ? Rép. La réputation libertine de votre pays est confortée par les souvenirs vécus, mais souvent très exagérés, du contingent américain venu en renfort pendant la Première Guerre mondiale, en 1917. Un dessin de Stars and Stripes montre deux GI traquant des jeunes filles dans un village. L’un d’eux dit : « Papa m’a beaucoup parlé de cet endroit ! » Le Guide pratique à l’usage des GI’s en France, en 1944, est à cet égard un chef-d’œuvre de duplicité alléchante : « On dit que les Françaises sont faciles. Mais en fait, pas du tout ! »… Pourtant les soldats qui rampent sous le feu allemand le 6 juin 1944 portent tous un lot de cinq préservatifs distribué avec leurs munitions… [L’accueil réservé en France par la gent féminine au GI’s] conforte l’image d’un pays dénué de morale, tel qu’a pu le décrire Joe Weston, un journaliste de Life, en 1945 : « La France est un gigantesque bordel habité par 40 millions d’hédonistes qui passent leur temps à manger, boire et faire l’amour ».
Un peuple lascif, primitif, indolent, irresponsable
Q. : Les Américains ne prennent pas la France au sérieux ? Rép. On connaît l’inimitié de Roosevelt envers de Gaulle et le peu d’appétition des Américains pour le rétablissement rapide de la souveraineté française. Le cliché d’une nation de débauchés justifie tacitement le contrôle total de la France au nom des priorités politiques et militaires américaines. Il porte les relents d’un classique discours colonial décrivant le peuple dominé comme trop lascif, primitif, indolent et irresponsable pour s’administrer lui-même.
Q. : On sait à quel point les Françaises appréciaient les GI ! Rép. [Les Céfrancs] ne peuvent rivaliser avec ces étrangers exotiques, athlétiques, bien nourris, chargés de cadeaux inestimables [chocolat, cigarettes, chewing gum] et assez riches pour sortir les filles au cinéma. C’est une humiliation terrible. Les Français ont vécu quatre ans dans une bulle, privés d’informations. L’arrivée des Américains leur révèle le niveau où est tombé leur pays. À la joie de la Libération succède un profond traumatisme devant le manque de respect des libérateurs à leur égard… Les témoignages et les lettres des soldats sont clairs : ils méprisent ces hommes qui, à leurs yeux, se sont montrés incapables de repousser les Allemands en 1940. Les femmes tondues horrifient les Américains et confirment leur verdict : si des Françaises ont couché avec l’ennemi, c’est parce que leurs hommes, trop faibles, n’étaient pas « maîtres chez eux ». Leur vengeance sur les femmes n’en apparaît alors que plus minable.
Q. : Les clichés du French Bashing datent donc de cette époque ? Rép. Oui, ces stéréotypes sont toujours présents dans les mentalités américaines : le Français veule et collaborateur ou piètre militaire et inepte en matière de technologie. Certains dessins humoristiques de Stars and Stripes de l’époque illustrent parfaitement cette émasculation symbolique du Français. On y voit l’un de vos compatriotes, affublé de grosses lèvres sensuelles et féminines, tenter d’embarquer dans la Jeep de deux GI noyés sous des filles. D’autres décrivent sans relâche le Français comme un danger public sur la route, non par intrépidité mais parce qu’il ne sait pas conduire. Sous-entendu… comme les femmes.
Un tsunami de libido
Q. : Vous décrivez un pays soumis à la déferlante sexuelle des boys. L’état-major ne réagit pas ? Rép. C’est un tsunami de libido, d’autant plus difficile à cacher ou à canaliser que le commandement américain interdit officiellement l’ouverture de bordels, de crainte que cela ne provoque un scandale aux États-Unis. À Brest, le général Gerhardt en ouvre tout de même un. Qui sera fermé cinq heures plus tard par le chapelain militaire, non sans avoir accueilli 70 clients. L’armée, très inquiète devant la recrudescence des maladies vénériennes depuis l’arrivée massive de prostituées en Normandie, distribue des préservatifs et tient des postes sanitaires à disposition des boys. Mais elle laisse les civils subir la vision permanente des ébats des GI’s. Au Havre, par exemple, on ne peut plus aller au cimetière sans y trouver des soldats en train de copuler. Avec une condescendance odieuse, le commandement militaire considère que les Havrais, en bons Français, n’y trouveront rien à redire ! Du coup, les autorités civiles doivent, seules, se charger du trouble à l’ordre public. Dans les minutes du conseil municipal, j’ai ainsi retrouvé les propos d’un élu qui note que les Allemands, eux au moins, savaient organiser la vie sexuelle de leurs militaires.
Paris Saint-Graal du sexe
Pour les GI’s, Paris est le Saint-Graal du sexe, le lieu où ils viennent passer leurs quarante-huit heures de permission avant de repartir risquer leur vie au front. Dès le départ, le commandement américain, tout en niant le recours des boys à la prostitution, s’est empressé de réguler l’accès aux maisons closes en déterminant par exemple celles qui pouvaient être réservées aux soldats noirs. Mais les bordels ne sont pas assez nombreux pour répondre à la demande massive des Américains. Commence l’âge d’or du trottoir et des maquereaux. Les soldats américains auront ainsi contribué à bouleverser le monde de la prostitution… Notons qu’en 1944, l’apartheid sévit dans les rangs de l’armée américaine ! Intéressant non, de la part de ces immenses donneurs de leçons ?
Q. : Votre livre est éloquent, notamment sur la question des viols, dont on accuse avant tout les GI noirs. R. Des viols ont lieu, c’est certain. Mais les Noirs en sont rendus responsables de façon disproportionnée. Faute d’être autorisés à combattre, en raison de leur race [ !? remarque identique… nous serions curieux de savoir pourquoi les afro-américains sont alors planqués loin de la ligne de feu ?], ils sont assignés à l’arrière, à des postes sédentaires dans l’intendance… L’armée est, à l’époque, une institution raciste, qui les utilise comme boucs émissaires quand son image risque d’être compromise par des crimes [nous allons voir plus loin qu’un autre expert fait litière de cette affirmation en partie gratuite]… Les Normands, par exemple, qui n’ont parfois jamais vu un Noir auparavant [pas même aux actualités filmés, des arriérés vous-dis-je !], réagissent selon les pires clichés coloniaux du sauvage hypersexué. Ainsi, la région, que j’ai particulièrement étudiée, semble connaître une invraisemblable vague de viols pendant l’été 1944. Or ces accusations portées par des Françaises se révèlent, pour 40 % d’entre elles, totalement infondées. En lisant la presse locale et les rapports de police, on perçoit une hystérie presque apocalyptique. Souvent, ces Français, qui ont subi les atroces bombardements alliés et vécu les affres de la défaite et de l’Occupation, voient dans la présence des Noirs et dans leurs relations – même les plus banales – avec les femmes le signe d’une nouvelle humiliation nationale [lexpress.fr26juin13].
Dans le hameau Quibou, en Basse Normandie, la tombe de la famille Guérin porte cet épitaphe “Louis Guérin Tué par les noirs 1913-1944 ”. Louis Guérin fut en effet tué par un de nos libérateurs pour avoir voulu protéger sa femme. La fiche relative au village de Quibou a récemment disparue du site normandie44lamemoire.com ! Sans commentaire, quoique qu’une hirondelle ne fasse pas le printemps objecteraient avec raison nos amis mélanophiles.
À propos des viols « acceptables »
Après l’Express nous avons trouvé notre deuxième grande source avec « Libération » que l’on ne saurait décemment accuser de complaisance – pas plus d’ailleurs que le premier organe cité – à l’égard des relectures nostalgiques de l’histoire. En fait il s’agit du fameux professeur de criminologie à la Northern Kentucky University, J. Robert Lilly qui a publié en 2003 à Paris « La Face cachée des GI’s ». Bien que cette monographie eut été écrite en anglais, le livre de Lilly n’a jamais été publié – à notre connaissance – aux États-Unis [liberation.fr2juil04].
Interrogé par libération sur le nombre estimé de viols perpétrés par les Boys à partir des archives de la justice militaire américaine, Robert Lilly, dont l’expertise est précieuse en ce domaine, notamment par son degré élevé d’objectivité, répond : « le nombre de viols signalés par l’armée américaine est de 181 pour la France – 121 en Angleterre, 552 en Allemagne – et ce furent 116 soldats américains qui furent jugés pour viols en France. Or [il faut souligner que] le viol est l’un des crimes les plus sous-représentés dans les archives : on estime à 5 % le nombre de viols déclarés par rapport aux violences réelles. J’en conclus que le nombre de viols en France causés par des soldats américains fut d’environ 3 500, contre 2 500 au Royaume-Uni et 11 000 en Allemagne. Les viols commis en Allemagne représentent deux tiers de ces estimations, mais aucun soldat américain n’y a été condamné à mort [si, mais les exécutions avaient lieu en France : tel le cas de cet afro-américain qui avait tué une famille entière parce que la fille qu’il convoitait avait ses règles]. Dans le cas de l’Angleterre et de la France, il s’agit donc de crimes sexuels en temps de guerre, dont les auteurs sont considérés comme criminels ; dans celui de l’Allemagne, ces actes sont considérés comme des « viols de guerre » où les circonstances et la nationalité des victimes les rendent en quelque sorte « acceptables ».
Les viols de jeunes strasbourgeoises par les Tabor marocains de Leclerc, dit de Hauteclocque, qu’évoque Nimier dans « Le Hussard Bleu » [1950] étaient-il au même titre des « viols acceptables » ?
Un comportement largement banalisé en cette époque libératoire
Tout comme Louise Roberts, Lilly entend exonérer le soldat combattant de ces crimes pour en rejeter la faute sur les membres des troupes d’intendance. Mais au contraire de celle-ci il en impute la responsabilité majoritairement aux appelés de couleurs : « Dans 85 % des cas, ce sont des soldats non gradés et noirs. À plus de 60 %, il s’agit de viols collectifs. Sur les 116 soldats jugés, 21 furent exécutés en France [pendus publiquement], et 67 écopèrent de la prison à vie, peine effectuée aux États-Unis ». On peut facilement imaginer que les viols ne furent pas les seules causes de exécutions, mais des crimes de sang plus graves ayant accompagné, suivi ou précédé ces exactions comme dans le cas précédemment mentionné. L’auteur passe pudiquement sous silence les circonstances exactes de ces forfaits.
« Le premier viol qui mena à un procès en France : le 14 juin 1944, à 4 kilomètres au sud-est de Sainte-Mère-Eglise, Mlle S., réfugiée polonaise, fut violée à 300 mètres de chez elle dans un champ où elle allait traire les vaches par quatre « soldats de couleur » qui l’avaient auparavant aidée à pousser une charrette. Les archives mentionnent qu’ils « auraient bu du vin ». Un bref procès eut lieu le 20 juin, le soldat Whitfield fut condamné à mort, pendu le 14 août 1944 ».
“La plus glorieuse génération que la terre ait jamais engendrée”
Des crimes largement restés méconnus… parce qu’évidemment cachés ! Parce qu’il ternissent, précise Lilly, sur ceux que Roosevelt avait désignés comme appartenant à « la plus glorieuse génération qu’aucune société ait jamais engendrée » ! Vous nous permettrez d’en douter… Une image flatteuse que l’histoire contemporaine se sera abondamment chargée d’invalider au Vietnam, en Irak et partout où Mister GI’s aura posé ses sales pattes. Mais ce n’est pas les hommes que nous condamnons ici mais biens les politiques sans scrupules qui conduisent des guerres de conquêtes, le plus souvent sous couvert de grandiloquentes déclarations humanitariennes, pour la paix, la liberté et le bonheur des peuples, qui dissimulent en vérité de froids calculs et de très bas intérêts. Qui maintenant demande à Washington de présenter des excuses ? M. Hollande Chiche ! Le président François Hollande
N’a-t-il pas lui-même dénoncé justement au Mémorial de Caen lors des cérémonies relativ au soixante-dixième anniversaire du “débarquement” allié, « ces jeunes filles livrées à la violence sexuelle » ? Mais il est vrai que disant cela il pensait essentiellement aux deux cents lycéennes de Chibok, dans le nord-est du Nigeria, enlevées par les fondamentalistes fanatiques de la secte Boko Haram [livres interdits]. Cependant, il devait ajouter cette phrase sibylline « Et c’est parce que la France a elle-même vécu ces drames, qu’elle est solidaire des peuples qui affrontent encore en ce moment de telles épreuves » que l’Agence France Presse s’est empressée d’interpréter comme une allusion aux viols perpétrés en 1944 par les gentils GI’s. Et évidemment pas par les forces d’occupation qui ont apparemment su se tenir, elles. Sinon nous en entendrions parler encore et nos manuels scolaires en feraient leurs choux gras.
Léon Camus, 8 juin 2014
Notes :
1 – Le cinéma, usine à produire de confuses images projetées sur les parois cavernicoles de nos imaginaires platoniciens, a rendu compte incidemment de ces faits. Ainsi dans « Portier de nuit » [Il Portiere di notte, film de Liliana Cavni] se trouve, sauf à ce que notre mémoire ne soit prise en défaut, une claire allusion à ces faits navrants ?
2 – « What Soldiers Do » par Mary Louise Roberts. University of Chicago Press University of Chicago Press. http://www.lexpress.fr/culture/livre/gi-americains-un-tsunami-de-libido-a-deferle-sur-la-france-a-la-liberation_1261206.html#cCWhpHbcqA1TQpu5.99
Dans le même registre voir « Libération : à nous les petites Françaises… À peine débarqués en France, les GI’s se sont laissés aller aux pires débordements sexuels » [LeNouvelObservateur16sep13].
Magnifique article, bien documenté et très percutant. Mais pour mettre vraiment « les pendules à l’heure », n’oublions pas que l’invasion américano-judéo-protestante de la France a débuté le 8 novembre 1942 …
Il ne faut pas oublier qu’après le viol des femmes, l’occupant US a imposé aux nations Européennes le viol systématique des consciences afin de réviser l’Histoire en faveur des USA et d’imposer leurs moeurs !
En effet, dès 1946, les accords dits « Blum-Byrnes ont organisé l’invasion des écrans de cinéma par les films américains au détriment de l’industrie cinématographique française dont la diffusion des films, remplacés par les films américains, a diminué de 50% par rapport aux années 1941 et 1942.
D’où des manifestations des acteurs et cinéastes français, à partir de janvier 1948, qui devaient aboutir, le 16 septembre 1948, à une révision des prétendus « accords » imposés par l’occupant US. Révision réduisant (pour quatre ans) le nombre de navets US à 120 par an… Soit tout de même une invasion de 10 nouveaux films américains par mois, initiant la jeunesse de France à toutes les déviances que nous connaissons depuis lors.
D’où l’indignation d’Henri de Montherlant exprimée quelques décennies palus tard dans « LE CHAOS ET LA NUIT » :
« Une seule nation qui parvient à faire baisser l’intelligence, la moralité, la qualité de l’Homme sur presque toute la surface de la terre, cela ne s’était jamais vu depuis que le globe existe. J’accuse les Etats-Unis d’être en état constant de crime contre l’humanité ! «
Qu’est-ce que l’AMGOT?
Devenu le premier président de la Ve République, Charles de Gaulle refuse de célébrer le débarquement de Normandie. Il explique cette décision à Alain Peyrefitte en faisant référence au projet de gouvernement militaire d’occupation :
« Le débarquement du 6 juin, ç’a été l’affaire des Anglo-Saxons, d’où la France a été exclue. Ils étaient bien décidés à s’installer en France comme en territoire ennemi ! Comme ils venaient de le faire en Italie et comme ils s’apprêtaient à le faire en Allemagne ! Ils avaient préparé leur AMGOT qui devait gouverner souverainement la France à mesure de l’avance de leurs armées. Ils avaient imprimé leur fausse monnaie, qui aurait eu cours forcé. Ils se seraient conduits en pays conquis… Et vous voudriez que j’aille commémorer ce débarquement qui était le prélude à une seconde occupation du pays ? »
La seule motivation de De Gaulle contre les américains était qu’il se savait méprisé par Roosevelt qui était bien renseigné sur lui et qui lui avait préféré, à Alger, ce héros authentique qu’était le Général Giraud.
Quand au pouvoir américain sur la France, il s’est imposé, comme je l’explique plus haut, dans un domaine essentiel conditionnant tous les autres : celui du contrôle de l’opinion !
Occupation et pouvoir US se concrétisant par la suite par la création de la French American Foundation, sélectionnant à la sortie des grandes écoles et favorisant l’accession aux plus hautes fonctions des « Young Leaders, marionnettes qu’ils manipulent à leur gré pour favoriser la mondialisation sous la férule des banquiers US.
Occupés ? Il suffit de savoir combien de ces « Young Leaders » (y compris Macron lui-même) sont au pouvoir aujourd’hui pour comprendre que nous le sommes plus que jamais !
Une seule question, donc : Cette occupation a-t-elle été – OUI ou NON – favorisée depuis Londres par une crapule vaniteuse et arriviste nommée De Gaulle ?
Tout le reste n’étant que mise en scène au niveau du quotient intellectuel de Bécassine…
Connaissez-vous Bencassine?
L’émergence d’une « classe moyenne » aux lendemains des accords de Bretton-Woods (22 juillet 1944) et ceux de Yalta de 1945, laisse le parti communiste français désemparé pour les lendemains qui déchantent15, suite à l’entretien entre Maurice Thorez (1900-1964), secrétaire général du P.C.F et de Joseph Staline (1878-1953) le 18 novembre 1947, mais ce que Thorez ignorait ou feignait d’ignorer était l’accord signé entre De Gaulle et Staline le 29 juin 1945 qui prévoyait un soutien logistique et financier, par l’intermédiaire du PCF afin que ce dernier prenne le pouvoir dès la « libération » de la France, il faut savoir qu’en 1946, conformément aux accords signés entre De Gaulle et Staline, 102.481 prisonniers Russes ont été livrés aux soviets par la France et De Gaulle, avec l’appui des communistes français. Ils ont tous été exécutés dès leur arrivée à Odessa ou morts dans les « goulags » de Sibérie.
Point de Grand soir, pour les cocos, en réponse Thorez décrètera la Bataille du charbon (1944-1948), les communistes font se retrousser les manches et s’embourgeoiser…, ce sera la politique du « fils unique » sur lequel reposeront tous les espoirs de ses parents pour qu’il devienne « quelqu’un » …
C’est le point de départ des Trente Glorieuses qui se termineront en 1974 avec l’élection de Valéry Giscard d’Estaing démarrant le cycle des Cinquante piteuses grâce à l’application de son programme : la société libérale avancée (qui visait la destruction de la classe moyenne, celle des prolos embourgeoisés) où les thèses des économistes F. Hayek et M. Friedman seront progressivement mises à l’honneur jusqu’au désastre actuel. (Voir le chapitre VIII).
Ce qui est paradoxal pour cette période (le gaullisme) réside dans le fait que la 2ème théorie politique (socialisme) applique la 3ème théorie politique (fascisme) qui est justement la collaboration des classes…d’où le cirque des syndicats, le pouvoir avance de deux pas, les braillards descendent dans la rue, le pouvoir recule d’un pas, les braillards justifient leurs rôles, mais le pouvoir a avancé d’un pas, ces mêmes agitateurs étant complices de ce système, quand par exemple, ils se turent lorsque la loi dite Pompidou-Rostchild16 fut promulguée le 3 janvier 1973…
Contrepoints, Stéphane Courtois, 31 mars 2008 : « Depuis 1992, les archives de Moscou renforcent l’analyse de Philippe Buton, avec des documents qui émanent du coeur même du système communiste mondial : les sténogrammes de deux entretiens au Kremlin, entre Staline et Maurice Thorez qui vient prendre « les conseils et les directives ». Lors du premier entretien, le 19 novembre 1944, Staline explique qu’« il lui semble que les communistes français n’ont pas encore compris que la situation a changé en France ». Les communistes n’en tiennent pas compte et continuent à suivre l’ancienne ligne. Une fois la situation devenue favorable à de Gaulle, il faut opérer un tournant. Le PC n’est pas assez fort pour pouvoir frapper le gouvernement à la tête (texte intégral in Communisme, n° 45-46, 1996, p. 7-30). Pour Staline, il faut « transformer les organisations armées (contrôlées par le PCF) en une autre organisation » (camouflage traditionnel chez les communistes). Quant aux armes, « il faut les cacher ». Pour quel usage ultérieur ? Curieuse conception de la légalité républicaine… Staline désigne de Gaulle comme l’ennemi principal du PCF. Rentré en France quelques jours plus tard, Thorez appliqua à la lettre cette politique, et quand, en janvier 1946, de Gaulle fut acculé à la démission, Marcel Cachin, chef historique du PCF, nota dans son carnet : « De Gaulle démissionne. Journée historique. Nous avons eu de Gaulle sans effrayer la population. »
16 Pierre-Yves Rougeyron, Enquête sur la loi du 3 janvier 1973, Le Jardin des livres, Economie, 2013.
Mr « Fracasse »…
Vous nous emmenez absolument « hors sujet » selon la terminologie universitaire…
Mais je vous répondrai néanmoins en priant les lecteurs de ce site de m’excuser de participer audit « hors sujet » :
Les accords de Yalta ? Ne me dites pas que vous ignorez qu’Ils dépassaient de loin l’idée de créer une classe moyenne, ce qui en fut peut-être une conséquence, mais en aucun cas l’objectif essentiel. Lequel concernait prioritairement la délimitation des zones d’influence des deux superpuissances émergeant au lendemain de la guerre : les USA et l’Union Soviétique.
C’est à Yalta qu’a été décidée la décolonisation dont les nations européennes concernées firent les frais. Les deux superpuissances luttant par la suite pour se partager leurs dépouilles.
C’est à cela qu’ont collaboré le gaulliste Mendes-France puis De Gaulle lui-même en livrant à la boulimie géopolitique des vainqueurs de Yalta, d’abord notre Indochine puis notre Algérie.
En janvier 1965, quelques jours après avoir été libéré des geôles gaulliennes, je fus convié chez Alain Poher, Président du Sénat proche de ma famille et qui me tint les propos suivants :
» Je m’étonne que plusieurs années après les événements d’Algérie, vous et vos amis en soyez encore à penser avoir été confrontés à la volonté de De Gaulle et à sa politique…
« Quant à la supposée politique de De Gaulle, comment avez-vous pu penser qu’un pleutre évoquant » le vent de l’histoire », c’est-à-dire la fatalité, soit destiné à appliquer une autre politique que celle de ses adversaires, en l’occurrence celle des communistes qu’il croyait et croit encore portés par ce « vent de l’histoire » ?
Deuxième personnage de l’Etat, qui devait décisivement contribuer à renverser, quelques années plus tard, le tartarin vaniteux qu’il méprisait, Alain Poher savait peut-être mieux que tout autre de qui il parlait…
Cher Monsieur,
Sachez que je n’éprouve aucune sympathie pour cet énergumène et pour les guignols qui participent au cirque démoncratique, l’un des rares à qui je me réfère (le dernier en date) est Henri V (1820-1883), comte de Chambord qui sans avoir régné dans les faits fut un grand roi par l’esprit, par sa fidélité au principe du Pacte de Reims de Saint Rémi né du Baptême de Clovis, son drapeau n’était pas celui des révolutionnaires mais celui des rois très chrétiens. Contemporain du Cardinal Pie, et fidèle à sa doctrine politique et sociale , son programme ? Dieu, la Gloire de Dieu et le Salut de nos âmes sonnait mieux que Travail, Famille, Patrie. Il avait une répulsion logique à la vue de la serpillère tricolore sur lequel était inscrit la devise mensongère républicaine : Liberté, Égalité, Fraternité. L’évêque de Poitiers quant à lui manifestait une opposition irréductible à tout ce qui, dans le monde moderne, lui paraissait marqué de laïcisme et de naturalisme. Il s’agissait de retrouver le sens du vrai, le sens chrétien de l’histoire, d’assujettir au Bien commun gouvernants et gouvernés, et pour cela d’entendre enfin ce que saint Pie X et ses successeurs, confirmant l’enseignement du cardinal Pie, ont résumé en ces mots : Omnia instaurare in Christo (Tout instaurer dans le Christ).
Après sa mort, le royalisme sera différent : plus polémique, plus militant, plus intellectuel, et moins enraciné ; bref, après lui, l’attachement quasi-charnel de presque tout un peuple pour son prince n’existera plus. Ayant dorénavant à choisir entre une branche cadette et régicide, et une branche aînée mais étrangère , les royalistes seront divisés par des doctrines, et le royalisme se rapprochera plus d’un parti comme les autres au lieu de rester un principe qui les transcende. Avec un tel prélat, un héraut de la foi, la politique de Léon XIII aurait pu porter de bons fruits mais celui-ci optera pour une politique de ralliement.
Seule la lutte contre-révolutionnaire est belle Jean-Paul: Dieu, la Gloire de Dieu et le Salut des âmes (pour qui brûlent-elles?)
Ben Kassine