On nous en parlait ; on nous y préparait : revoilà le confinement – ou la claustration – pour au moins ce mois de novembre 2020. Bien entendu, tout cela est de la faute de ces « Français réfractaires » qui n’ont pas été sérieux, qui se sont amusés, etc. C’est une manière lâche et commode pour le gouvernement de rejeter sur la population sa propre incapacité puisque, entre mai et octobre, rien n‘a été fait pour augmenter les capacités de soins, notamment le nombre de lits d’hôpitaux. Plus de 3400 lits ont été supprimés en 2019 et environ cent mille ont disparu entre 1993 et 2018.
Cela dit, la dictature sanitaire s’est accélérée et durcie : en quelques mois, nous sommes passés du confinement au port du masque obligatoire, lequel, rappelons-nous, était réputé parfaitement inutile au printemps dernier. Puis est arrivé le couvre-feu nocturne. Et les Ausweis sont de retour !
Mais cette épidémie covidienne est-elle aussi grave qu’on le dit ? Certes, elle tue. Ne le nions pas. Surtout des personnes déjà affaiblies. Mais pas dans des proportions effrayantes, répétons-le. Et cela mérite-il que l’on arrête une fois de plus l’économie avec les victimes que cela va provoquer ? Chômage, misère, dépressions, suicides, crises conjugales ? Et les personnes qui vont voir leur santé aggravée parce qu’elles ne sont pas considérées comme prioritaires, au nom de quoi d’ailleurs ! La Ligue nationale contre le cancer a évalué début novembre à 30 000, le nombre de cancers non détectés ou détectés avec retard, du fait des mesures exceptionnelles liées au Covid 19. Un cancéreux vaut-il moins qu’un covidé ?
De fait, le pouvoir dramatise à l’envie la situation, ment, trafique les statistiques en faisant passer comme atteintes du Covid des personnes ayant des angines ou des pneumonies. Le professeur Péronne, chef de service d’infectiologie de l’Hôpital de Garches – qui risque pour sa libre parole des ennuis auprès de l’Ordre des médecins – a déclaré sur Sud Radio le 25 octobre que l’on était « dans l’instrumentalisation de la peur » et que l’on était en train d’inventer « une seconde vague artificielle ». Le pouvoir a interdit le traitement à l’hydroxychloroquine et à l’azytromicine, qui a donné pourtant des résultats encourageants au point que, comme l’a révélé l’urgentiste P. Pelloux le 20 octobre 2020, Agnès Buzyn, à l’origine de l’interdiction, s’est faite traiter, ainsi que d’autres membres de l’oligarchie, à l’hydroxychloroquine ! Parallèlement, alors que l’on interdit au professeur Raoult d’utiliser cette substance, l’Agence nationale de sécurité du médicament promeut le Remdesvir, produit par le groupe américano-israélien Gilead et réputé toxique pour les reins par l’OMS !
Pour clore ce trop court mais édifiant panorama, notons que la Suède, qui n’a jamais confiné mais a fait appel à la responsabilité des gens, ne les infantilisant pas à la manière républicaine française qui cultive « l’homme rétréci des Lumières » selon le professeur Xavier Martin, n’a connu aucune catastrophe sanitaire.
Alors, pourquoi un tel catastrophisme ? Cette psychose ? Il y a certes la peur exacerbée du risque, de la mort. Jadis, la plupart des gens, tout en aimant la vie, pensaient à faire leur salut, sachant que la vie n’est pas de ce côté-ci du monde. Aujourd’hui, sans espérance eschatologique, beaucoup ne pensent qu’à leur santé.
Mais il y a bien plus. Un document, publié en juillet 2020 chez Forum Publishing, intitulé « The great Reset » (Grande réinitialisation) et signé par Klaus Schwab, président du Forum de Davos, présente le Covid 19 comme « une fenêtre d’opportunité rare mais étroite pour repenser, réinventer et réinitialiser notre monde ». Macron appelle cela « le jour d’après ». Ce livre nous confirme qu’un « retour complet à la ‘’normale’’ ne peut être envisagé avant qu’un vaccin ne soit disponible » (Attali avait dit sur Twitter le 12 avril 2020 « Pas de fin du confinement sans médicament et vaccin »). En fait, il n’en sera rien, d’autant plus que virus du Covid mute, comme tous les virus : « Beaucoup d’entre nous se demandent quand les choses reviendront à la normale. La réponse est courte : jamais. … Il y aura une ère » avant le coronavirus » et » après le coronavirus » ».
Nous sommes atterrés de voir délibérément promis à la faillite nombre de commerces. Pas Schwab, car nous lisons : « Il est loin d’être certain que la crise du covid 19 fasse pencher la balance en faveur du travail contre le capital. Politiquement et socialement, cela serait possible, mais la technologie change la donne … Jusqu’à 86 % des emplois dans la restauration, 75 % des emplois dans le commerce de détail et 59 % des emplois dans le divertissement pourraient être automatisés d’ici à 2035… Jusqu’à 75 % des restaurants indépendants pourraient ne pas survivre aux mesures de distanciation sociale ultérieures. » Avec pour conclusion péremptoire « Aucune industrie ou entreprise ne sera épargnée. »
Et comme il vaut mieux asservir les gens, il est annoncé que: « La fiscalité augmentera. Comme par le passé, la logique sociale et la justification politique qui sous-tendent les augmentations seront basées sur le récit des » pays en guerre » (mais cette fois contre un ennemi invisible) … Le contrôle public des entreprises privées augmentera. » « Les entreprises n’adhéreront pas nécessairement à ces mesures parce qu’elles les considèrent comme bonnes, mais plutôt parce que le prix à payer pour ne pas s’y soumettre sera trop élevé » Tout cela, évidemment pour le plus grand profit des financiers mondialistes et apatrides.
Seul point noir (il y en a toujours) : le danger du réveil des nationalismes. Ainsi : « le côté sombre à cela est le déclenchement d’une montée des sentiments patriotiques et nationalistes, avec des considérations religieuses et ethniques troublantes. En fin de compte, ce mélange toxique a fait ressortir le pire de nous-mêmes en tant que groupe social. »
N’en doutons pas : les nationalistes de tous ordres vont faire plus que jamais l’objet de mesures de dénigrement et de répression car cette mouvance est la seule capable de faire émerger une force d’opposition sérieuse, à condition, évidemment, qu’elle se structure autour de la doctrine nationaliste.
Mis fidèlement en œuvre par Bruxelles et le monde occidental, le Great Reset forme la colonne vertébrale du programme de Joe Biden « providentiellement» élu à la Maison Blanche. La lecture de ce livre rend claires et cohérentes les politiques a priori incongrues des États occidentaux à propos de l’épidémie de coronavirus qu’ils doivent « habiller » pour les rendre acceptables auprès des masses.
Les discours catastrophistes, y participent : rappelons qu’Attali, mentor de tous les gouvernements depuis 1981, a parlé de « la force structurante de la peur » afin de permettre de faire accepter des changements sociétaux qui, sans cela, ne le seraient pas. Le discours écologiste apocalyptique y participe tout autant que la nécessité proclamée de lutter contre le Covid 19, présenté comme une « menace publique, universelle et existentielle ».
Évidemment, comme ces problèmes dépassent le cadre des nations, les têtes pensantes de ce Reset savent qu’après avoir plongé les peuples dans le chaos et la misère, ils seront assez généreux, altruistes, pour nous proposer la solution : accepter un gouvernement mondial ( « La gouvernance mondiale est au cœur de toutes les autres questions »), abdiquer notre liberté, nous contrôler par les monnaies électroniques, vivre en assistés avec une sorte de RSA au prix de l’aliénation de nos biens, avant d’être euthanasiés, c’est-à-dire assassinés l’âge venant.
Nous le savons, ce projet, d’inspiration satanique, gnostique, kabbaliste, peut connaître une inquiétante avancée mais ne réussira pas : ce qui fait la force de l’homme c’est sa liberté, de penser, de créer dans le respect des lois de l’ordre universel qui le dépassent. A nous, nationalistes, loin d’être les derniers d’hier, de nous donner les moyens de réaliser concrètement ce que nous sommes en vérité, à savoir les premiers de demain.
MILITANT
SOMMAIRE :
Du confinement sanitaire à l’étouffement sociétal (André GANDILLON)
Où en est l’Etat islamique ? (Maurice GUFFROY)
Les sociétés multiculturelles (André GANDILLON)
Karabagh : les Arméniens bien esseulés (Nicolas OUGAROV)
Iran : une succession d’explosions dans des sites sensibles (François PALAFITTES)
Vers la société carcérale par la monnaie ? (Albert FOEHR)
Le Poil à Gratter