Vérité en république, mensonge au-delà
« Ces faits ne resteront pas impunis […] Il y aura des interpellations et des sanctions à la hauteur des violences »,
a affirmé Manuel Valls en visite électorale – comme en témoignent ses promesses mensongères – à Moirans, livrée durant plusieurs heures à un gang de Gitans peu avant. Trois semaines après les faits, il n’y a eu aucune interpellation. Le 20 octobre les gendarmes avaient eu, comme désormais à chaque événement similaire, des ordres clairs visant à laisser faire les criminels pour ne pas « envenimer la situation ».
L’éternellement lié a évoqué « une violence inacceptable » et des « faits intolérables », alors qu’ils ont été parfaitement acceptés et tolérés sur le moment par les forces de l’ordre sur action expresse des autorités.
À la rencontre de la diversité
L’opération publicitaire n’a pas été du goût de tout le monde. D’autres occupants ont tenu à montrer combien ils respectaient la République et ce qu’ils entendaient par « diversité » et « intégration ». L’agent du CRIF a été hué par un petit groupe de nationaux de papiers.
Des incidents se sont également produits et il semble qu’au moins une personne a été interpellée – peut-être l’individu dont il est question ci-dessous.
Le retour de la « quenelle »
Un autre colon l’a snobé alors qu’il lui tendait la main, lui faisant en lieu et place une « quenelle ». Le Dauphiné libéré, journal oblique parmi d’autres, a flouté le visage de l’opposant qui participait à une manifestation publique, et alors même que d’autres photos le montrent souriant largement, revendiquant fièrement son geste.
Contrairement aux habitants de Moirans moins d’un mois après l’attaque des Gitans et la passivité complice de leur République, un an après la polémique et la vague de répression déclenchée par Manuel Valls contre l’humoriste Dieudonné, les soutiens de ce dernier n’ont, eux, rien oublié…
À Moirans, un jeune fait une #Quenelle à Manuel Valls https://t.co/kCsIjug62j pic.twitter.com/eLMbFKVUGb
— La Quenelle (@quenellien) 6 Novembre 2015
Le « quenelleur » de Moirans n’est pas le seul. Pendant que d’innombrables lycéens dealent, rackettent, insultent ou violent dans les établissements scolaires de France en toute impunité, cinq autres viennent d’être exclus huit jours de leur lycée de Royan. Ils avaient simplement réalisé le geste interdit lors d’une photo de classe. Ce n’était pas assez pour la direction qui a de surcroît interdit la reproduction et la diffusion de la photo.