Le cas banal d’un multirécidiviste laissé en liberté
Bertrand Nzohabonayo est né il y a vingt ans à Bujumbura, la capitale du Burundi. Grâce aux politiques criminelles de leur République, il a pu venir s’installer et demeurer en France avec sa famille malgré un évident refus de « s’intégrer ». Issu d’un milieu présenté comme favorisé, malgré son jeune âge, il était déjà connu pour de nombreux crimes et délits : extorsion, vols, recel, trafic de drogues. Ce qui fait dire au journal oblique Le Monde « qu’il n’avait jamais vraiment fait parler de lui » (sic). Ce qui certain, c’est que malgré un très lourd casier judiciaire, cet étranger n’avait pas été expulsé ; il était en liberté en France, menaçant la vie et la sécurité des Français même avant de s’être « islamisé ».
Bertrand ‘Bilal’ Nzohabonayo s’est inverti à l’islam à l’âge de seize ans, comme son frère cadet. Ce « rappeur » amateur a alors tourné le dos à sa vie de racaille républicaine pour devenir une racaille islamiste, après avoir quitté l’école sans diplôme. Une voie plus facile que d’apprendre un métier, fonder une famille, et repartir dans son pays pour le relever, et plus adaptée à ces enfants déracinés et dégénérés par leur République.
De nombreux signes ignorés par les services antiterroristes français
Les services antiterroristes burundais avaient fait dès 2013 un signalement concernant les deux frères en raison de leur dérive islamiste à leurs homologues français. Malgré cela, il apparaît que les services antiterroristes français n’ont suivi – et de loin – que son frère, Brice Nzohabonayo.
Bertrand Nzohabonayo n’a fait l’objet d’une attention, visiblement plus que superficielle, que par l’inutile organisme gouvernemental mis en place par Bernard Cazeneuve s’intéressant aux individus en voie de radicalisation, après avoir été dénoncé par sa mère. Il avait envisagé de partir rejoindre les égorgeurs au Levant avant d’abandonner ce projet. L’ensemble de ces signes n’avait pas alerté les services qui ont continué à l’ignorer. Peut-être avait-il pourtant déjà en tête de commettre des attaques sur le sol français.
Il avait alors adopté le mode de vie des islamistes et en devint un ardent propagandiste. Deux jours avant de commettre son attaque, il avait publié un drapeau l’État islamique (ÉI) sur les réseaux sociaux, alors qu’il squattait chez sa sœur, dans le quartier de La Rabière à Joué-lès-Tours, dans la banlieue de Tours.
Une attaque pour « Allah »
Les services de sécurité, malgré le signalement de sa mère, se sont montrés incapables d’empêcher son attaque contre le commissariat de police de Joué-lès-Tour, durant laquelle trois policiers ont été blessés à coups de couteau. Selon les éléments connus, il s’est présenté samedi à la porte du commissariat, où un fonctionnaire est venu lui ouvrir. Il a immédiatement attaqué avec un couteau qu’il cachait dans son dos. Il n’est pas parvenu à lui atteindre la carotide, mais lui a infligé une grave blessure au visage, le coupant de la bouche à une oreille. Bertrand Nzohabonayo a ensuite attaqué deux autres policiers venus aider leur collègue avant qu’une policière, alertée par les bruits du combat à l’entrée du commissariat, intervienne pour mettre fin au combat en abattant l’islamiste.
Ce sont les dernières vidéos diffusées par l’ÉI appelant à frapper les Français chez eux qui auraient convaincu Bertrand Nzohabonayo de passer à l’acte. Il a laissé un testament dans lequel il demande à son dieu de lui apporter la force de faire ce qu’il doit faire.
Sa sœur, mise en garde à vue après les faits, a été libérée. Son frère, inverti comme lui à l’islam, a été arrêté au Burundi, où il est actuellement interrogé par les services de sécurité.