Malgré les problèmes survenus ces derniers jours au sein des Européens patriotes contre l’islamisation de l’Occident (PEGIDA, Patriotische Europäer Gegen die Islamisierung des Abendlandes), la première manifestation officiellement organisée et soutenue par le groupe hors d’Allemagne s’est déroulée hier en Autriche. La manifestation, organisée sur le modèle allemand (avec les mêmes slogans, notamment « Wir sind das Volk » et banderoles de même type), a rassemblé environ 500 personnes (400 selon la police) à Vienne hier soir.
Comme en Allemagne, mais de manière encore plus claire, le PEGIDA autrichien a rassemblé des personnes au profil très différents, depuis la direction issue de Génération identitaire (le porte-parole est Georg Immanuel Nagel) ayant multiplié les gages antiracistes, jusqu’à la base, nationalistes radicaux, nationalistes autonomes et hooligans qui ont au contraire assumé une claire identité nationale et européenne, notamment par des gestes sans équivoque.
Ce sont eux également qui ont refusé de subir les attaques de l’extrême gauche et ont répliqué victorieusement à toutes les provocations. Plusieurs milliers d’Européens reniés ont contre-manifesté et provoqué des incidents violents, dont les nationalistes semblent être sortis victorieux à chaque fois. Le seul blessé constaté est un extrémiste qui a eu le nez cassé. La « victime » semble avoir fait partie d’un groupe qui a attaqué des patriotes avant que ces derniers ne réagissent, provoquant la fuite des extrémistes et ce léger incident nasal. Un autre groupe d’antifascistes s’était réfugié dans un bâtiment et a appelé la police pour être délivré, non sans pleurnicherie sur les réseaux sociaux.
« @ vice Autriche Les antifas sont enfermés dans un bâtiment et sont menacés par les nazis. #nopoegida »
@ViceAustria antifas sind in einem gebäude eingesperrt und werden von nazis bedroht #nopoegida
— Neoinn (@neoinnx) 2 février 2015
L’antenne autrichienne est parvenu à organiser son premier rassemblement dans la capitale autrichienne, et à réunir à cette première plus qu’à la première marche de PEGIDA en Allemagne. Contrairement au cas allemand, des hommes politiques de premier plan ont participé à la manifestation, comme Martin Graf, un haut cadre du Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ, Freiheitliche Partei Österreichs) régulièrement accusé de « nazisme » par les bien-pensants, notamment du fait de son appartenance à la Burschenschaft Olympia.
Plusieurs provocations avaient précédé le rassemblement : le camp de travail pour asociaux et ennemis de l’Europe (communistes, Témoins de Jéhovah, déviants sexuels) de Mathausen avait été décoré de croix gammées dans la nuit de samedi à dimanche. Un lieu de culte islamiste, installé au cœur la capitale autrichienne, avait également été recouvert de quelques signes nationaux-socialistes.