La situation s’est encore aggravée ces dernières heures en Turquie avec une dizaine de morts à travers le pays. Un soldat turc a été tué mardi et trois autres ont été blessés lors d’affrontements avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, Partiya Karkerên Kurdistan) dans le secteur de Diyarbakir (sud-est). Lors d’une opération de l’armée pour reprendre le contrôle d’un centre de santé de Silvan, un Kurde a été tué et un autre blessé, parmi divers combats à travers le pays.
Dans la nuit de mardi à mercredi, un Kurde de 17 ans est mort à Constantinople, sur la rive européenne de la ville, lors d’une manifestation – une émeute armée selon la police qui a ouvert le feu.
Mercredi, une fusillade s’est produite dans le secteur du palais Dolmabahce, à Constantinople, près de bureaux du premier ministre turc.
Mercredi toujours, l’explosion d’une bombe au passage d’un convoi militaire a fait huit morts parmi les soldats turcs selon les autorités dans le secteur de Pervari (Siirt, sud-est). C’est l’attaque la plus meurtrière commise par les insurgés kurdes depuis la mi-juillet et la fin du cessez-le-feu.
Le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé sa volonté de voir des élections législatives être tenues rapidement malgré l’état de guerre civile qui s’étend et malgré les menaces de l’État islamique (ÉI).
La situation pourrait d’ailleurs profiter au Parti pour la justice et le développement (AKP, Adalet ve Kalkınma Partisi) du président, qui fait campagne en affirmant que si l’AKP avait obtenu la majorité lors des dernières élections, l’ordre serait assuré en Turquie.