Le Liban est l’un des principaux pays à recevoir des réfugiés syriens (environ 1,1 million) avec les autres pays limitrophes ou proches, la Turquie (environ 2 millions), l’Égypte (environ 130 000), la Jordanie (environ 630 000) et l’Irak (environ 250 000) – réalité qui change brutalement depuis le lancement d’une vague migratoire contre l’Europe depuis quelques mois et principalement depuis août dernier. Alors qu’il traverse déjà lui-même une grave crise politique, liée en grande partie au multiculturalisme, le Liban est déstabilisé par cette nouvelle vague migratoire.
Vendredi, une patrouille des forces de sécurité libanaises, qui menait une perquisition dans un camp de réfugiés syriens à Ersal (Békaa, est), a été la cible de tirs. Les autorités ont procédé à l’arrestation de quatre individus, dont trois suspectés d’avoir été impliqués dans la fusillade.
Le quatrième interpellé s’appelle Chadi Moussa Moussa. Ce dernier, selon un communiqué de l’armée, a « avoué être membre d’un groupe terroriste et d’avoir le projet de se faire exploser dans une caserne militaire au moyen d’une ceinture d’explosifs ». Il avait pour cela reçu une formation au sein du groupe terroriste auquel il appartenait.
Il s’agit du premier cas confirmé de terroriste envoyé par les groupes islamistes via les réfugiés, alors que les attaques ou tentatives d’attaques d’islamistes ayant fait un séjour en Syrie ou en Irak se multiplient. Malgré les dénégations de politiciens irresponsables comme Marion Maréchal-Le Pen, il est donc désormais avéré que les groupes nihilistes utilisent aussi les flux de migrants pour pouvoir infiltrer ses terroristes.
En janvier 2015, un tueur de l’État islamique (ÉI) avait affirmé à un journaliste que son groupe avait envoyé 4 000 terroristes parmi les « réfugiés ».
« On profite de la générosité des pays développés de l’ouest de l’Europe pour infiltrer des combattants parmi les réfugiés. Certains sont passés par Izmir et Mersin pour rejoindre l’Italie. Mais la majorité a choisi l’Allemagne et la Suède. Ils font le voyage comme réfugiés et demandent l’asile dès leur arrivée »,
avait déclaré le terroriste alors, présentant des chiffres qui semblent surévalués.
Plusieurs sources officielles ont confirmé la grande possibilité de l’utilisation par les groupes islamistes de la « crise des migrants » pour envoyer des terroristes en Europe. Ce moyen présente l’avantage pour eux de permettre d’envoyer des gens sans passeport et pouvant s’inventer une identité pour partir vers l’Europe, identité que les services de renseignement sont incapables de vérifier du moment qu’ils ne possèdent pas leurs empreintes. Les tensions entre les gouvernements européens et les autorités syriennes rendent ces envois encore plus faciles. La situation de totale déstabilisation des services sécuritaires à l’arrivée des envahisseurs en Europe, aussi bien pour les pays des Balkans qu’en Europe occidentale, offre aux terroristes une plus grande liberté encore. Ils ont encore la possibilité de profiter du légitime rejet de l’invasion par les pays et peuples européens pour islamiser les ‘migrants’.
En juillet, Michèle Coninsx, cadre de l’Unité de coopération judiciaire de l’Union européenne (UCJUE, dite Eurojust), précisait que son service disposait d’informations à propos de combattants de l’ÉI se faisant passer pour des réfugiés.
« C’est une situation alarmante parce que nous voyons bien évidemment que des passeurs financent parfois le terrorisme et qu’il arrive qu’ils soient utilisés pour assurer des exfiltrations et des infiltrations de membres de l’État islamique »,
avait-elle précisé.
Concernant l’islamisation des ‘réfugiés’, un responsable de l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV, Bundesamt für Verfassungsschutz) allemand avait déclaré :
« Les salafistes essaient d’aborder les jeunes réfugiés non accompagnés, qui arrivent dans notre pays sans leur famille et sont particulièrement en quête de liens et de soutien. Les salafistes veulent utiliser la précarité et la détresse des réfugiés pour les détourner à leurs propres fins ».
Il y a quelques jours, La Voix du Nord évoquait une possible recherche par des enquêteurs d’un tueur de l’ÉI infiltré parmi les innombrables migrants à Calais. Dans un cas comparable, un terroriste islamiste a été arrêté au début du mois d’août parmi des ‘réfugiés’ à Stuttgart. Il avait rejoint le flot d’envahisseurs après avoir échappé à une opération de police en Espagne quelques jours plus tôt.
D’autres services de sécurité, souvent les mêmes qui ont été incapables d’empêcher les attentats qui se sont produits en France et en Europe ces trente dernières années, les mêmes qui sont incapables aujourd’hui d’identifier les terroristes qui partent ou qui arrivent de Syrie, ont nié cette réalité ces derniers mois.