Clermont-Ferrand : prison ferme pour le clan tsigane des « Lopez du 63 »
Connus pour leurs provocations sur Internet, cinq membres d’un clan gitan du Puy-de-Dôme, les « Lopez du 63 » ont été condamnés pour des coups de feu tirés en novembre sur des commerces de Clermont-Ferrand.
Ce troupeau s’était illustré en 2015, quand plusieurs de ses membres s’étaient affrontés par vidéos interposées, à grand renfort d’insultes et de poses viriles. Pectoraux gonflés, parfois l’arme à la main, les Lopez étaient surtout devenus en quelques semaines la risée de tout internet. A l’origine du clash, une obscure rixe de 2012 entre David -basé dans le 58 (Nièvre) et son cousin Christophe – alias Djo, le meneur des « Lopez du 63 ». Dans une première vidéo, David – très énervé – avait promis de faire « manger la calotte de ses morts » à Djo, provoquant l’ire de son cousin clermontois, bien décidé à organiser une « castagne » pour laver son honneur.
C’est justement, le patriarche de cette famille, Christophe Lopes, dit « Djo », 44 ans, qui était jugé pour « complicité de violence avec usage ou menace d’une arme » et « complicité de destruction d’un bien d’autrui ». Déjà détenu, il a été condamné à 3 ans de prison ferme mercredi soir par le tribunal correctionnel de la ville. Son gendre a également été condamné à 3 ans de prison, dont 18 mois ferme, et 3 autres membres du clan, dont son fils Christophe Junior Lopez, dit Sony ou Tony, ont écopé d’un à deux ans de prison avec sursis.
Les faits remontent au 1er novembre 2015, journée émaillée de violences dans la capitale auvergnate. Quelques heures plus tôt, une rixe avait éclaté entre les forains et des racailles des quartiers nord de la ville aux abords d’un Luna Park. Plusieurs échanges de tirs avaient été entendus et 7 personnes avaient été légèrement blessées au cours de ces affrontements. En fin de journée, une fusillade avait ensuite éclaté sur le campement de troupeau de gitans, situé non loin de là. Enfin, aux alentours de minuit, une expédition punitive avait été menée sur une avenue du quartier de la gare, où les vitrines d’une dizaine de commerces, dont certains étaient encore ouverts, avaient été criblées de balles, sans faire de blessés.
Si aucun des 5 prévenus n’a pu être formellement identifié, ni confondu par des traces génétiques, le procureur de la République à Clermont a estimé qu’un faisceau de charges « précises et concordantes » montrait qu’ils avaient « activement participé à cette opération ». Les téléphones de certains prévenus ont en effet déclenché des bornes dans le quartier à l’heure des faits et des écoutes téléphoniques ont révélé des propos agressifs de certains des protagonistes, prêts « à aller massacrer ces faces de mort ».
Troupeaux ????? Quelle manque de respect honte à vous.