Les tribunaux français débordés par l’afflux d’envahisseurs
Le procureur de Nice, Jean-Michel Prêtre, a les yeux braqués sur la date du 13 novembre 2017. Ce jour-là, c’en sera fini de la fermeture des frontières, décidée deux ans auparavant alors que l’Europe se réveillait sous le choc des attentats de Paris. Une fermeture des frontières qui a permis à l’administration et au parquet de Nice d’endiguer à 97 % le flot de 31.000 envahisseurs qui, sur les huit premiers mois de l’année, ont été interpellés à la frontière italienne. «Sur ces 31.000 personnes, 28.000 n’ont pas été admises sur le territoire français, 1600 ont été interpellées, 1600 ont été réadmises en Italie, et 315 ont été reconduites, détaille Jean-Michel Prêtre. Quand les frontières seront rouvertes, nous allons changer de braquet… »
Soufiane Jabri revient au mariage de sa cousine avec une Kalachnikov
Après une altercation avec l’un des invités, un Drouais de papier revient armé d’une Kalachnikov au mariage de sa cousine. « J’ai gâché la fête, mais lui a gâché ma vie. »
À l’entendre, au tribunal de Chartres, Soufiane Jabri avait d’excellentes raisons d’exhiber une Kalachnikov AK47 au beau milieu de la soirée de mariage de l’une de ses cousines.
Le « jeune » de 29 ans s’est déjà souvent fait remarquer pour ses frasques, qui l’ont conduit à être condamné vingt-six fois. L’homme est décrit comme fragile psychologiquement par les experts. Il a d’ailleurs été interné d’office quatre fois en milieu psychiatrique.
Au cours de cette soirée du 22 juillet, à l’occasion du mariage de sa cousine, il a encore mis les petits plats dans les grands : « On m’a accusé de casser de la vaisselle. Je n’avais rien fait. »
Vexé d’avoir été pris à partie par des membres de sa famille, il s’absente pour revenir, quelques instants plus tard, armé d’une arme de guerre, créant un mouvement de panique parmi les 200 invités de la soirée. « Tout le monde a eu peur. On a tous cru à un attentat », a témoigné l’un d’eux.
Devant les juges, Soufiane Jabri est intarissable : « L’arme n’était pas en état de fonctionnement, il n’y avait ni percuteur, ni munitions. »
« Les invités eux, l’ignoraient. Vous pouvez comprendre qu’ils aient eu très peur ? », interroge la présidente de l’audience. « Oui, je regrette d’avoir gâché la fête. Mais il a gâché ma vie », rétorque-t’il, en parlant de l’invité avec lequel il avait eu une altercation. « C’est à cause de lui que je suis ici ».
La magistrate veut en savoir plus. « Comment vous êtes vous procuré cette arme ? »
« Je l’ai échangée contre un Iphone. Mais à Dreux, on en trouve partout. Il suffit de creuser un peu dans la terre. »
« Elle n’était pas démilitarisée. Il suffisait de rajouter une pièce pour qu’elle soit en état de fonctionnement », remarque Me Vincent Rivierre, l’avocat de l’une des victimes.
Trois jours après cette scène, Soufiane Jabri a menacé de mort l’un des membres de sa famille. « Si tu ne me donnes pas 20.000 €, je te tue. »
Il est condamné à un an de prison, dont dix mois ferme. Il est maintenu en détention.
les attaques de ‘déséquilibrés’ se multiplient en France
Un homme atteint de graves troubles psychiatriques a attaqué des passants et des policiers le 13 septembre à Toulouse en hurlant « Allah Akbar ». Plusieurs agressions de ce type se sont déroulées ces derniers mois, avec une régularité pour le moins étrange.
L’homme de 42 ans a agressé mercredi 13 en pleine rue des passants et des policiers dans le quartier des Minimes à Toulouse aux cris de « Allah Akbar ».
Ce n’est pas la première fois que des agressions commises par des individus et agissant en pleine rue hurlant « Allah Akbar » se produisent. Le nombre cas rien que sur les six derniers mois est déjà éloquent.
Dimanche 20 août, un individu a ainsi foncé sur des policiers dans le 18e arrondissement de Paris en hurlant les deux mots. Agé de 51 ans, il a été interné.
Mardi 25 juillet, c’est armé d’un couteau et muni d’un coran qu’un individu s’est retranché à son domicile avant d’attaquer des policiers intervenant sur les lieux à Villeurbanne, dans le Rhône. Il vociférait « Allah Akbar » en agitant sa lame de 40 centimètres quand les forces de l’ordre l’ont neutralisé avec des pistolets à impulsion électrique.
Dimanche 18 juin, c’est dans un secteur plus inattendu, la petite commune de Laroque-Timbaut dans le Lot-et-Garonne, qu’un agriculteur de 56 ans été poignardé à proximité de sa moissonneuse-batteuse par un trentenaire arrivé sur les lieux en scooter. Selon les premiers éléments de l’enquête, l’agression s’expliquait par un différend au niveau du bruit de la moissonneuse. C’est pourtant bien aux cris de « Allah Akbar » que le quinquagénaire a été blessé.
Enfin, le vendredi 17 mars, un déséquilibré a semé la terreur dans un centre de soins à Flavigny, en Meurthe-et-Moselle où il s’était introduit en hurlant également en arabe que « Dieu est grand » avant de s’enfuir. Devant la crainte d’un risque terroriste, d’importants moyens avaient été déployés pour retrouver l’homme.