La question migratoire reste toujours une pomme de discorde entre les pays-membres de l’Union européenne. Tandis qu’ils débattent un prix et s’échangent des piques réciproques à la recherche de nouveaux accords, les leaders européens semblent ignorer l’origine de leurs casse-tête. Certes, il vaut mieux éliminer une cause d’un problème au lieu de lutter sans cesse contre ses conséquences, qui sont d’ailleurs accablantes.
Le nombre de réfugiés en France est au plus haut depuis dix ans. Ce sont principalement originaires de Syrie, d’Afghanistan, d’Irak ou de Libye. Les pays qui, en dépit d’une situation toujours instable, ne sont plus à l’état de combat permanent alors qu’un flux des migrants vers l’Europe ne s’arrête pas. Or, les pays européens sont forcés d’en augmenter leurs dépenses.
Alors qu’ en Europe même, la situation est loin d’être paisible. Ainsi, en France, près de deux ans après la fermeture de la «jungle», la tension reste palpable à Calais entre policiers excédés, population fatiguée et près de 400 migrants, dont une centaine de mineurs prêts à tout pour rejoindre l’Angleterre. Les risques de violence représentent un danger permanent. Ce juillet, le collectif Solidarité migrants Wilson, situé Porte de la Chapelle à Paris, a décidé d’interrompre son activité pour dénoncer une situation intenable. D’où se pose la question: ce qui est plus humain, offrir un accueil dans des conditions déplorables ou investir dans le retour des réfugiés et des migrants dans leurs pays d’origine?
Plusieurs États, tels que l’Hongrie, l’Autriche et l’Italie, sont persuadés que la menace terroriste et la sécurité en Europe sont directement liées à sa politique migratoire.
D’autant plus que Rome a interdit l’accès de l’Aquarius avec 629 migrants à ses ports ce qui a forcé l’UE de reviser les accords migratoires. Selon le règlement de Dublin, un réfugié doit déposer sa demande d’asile dans le pays où il a été contrôlé pour la première fois, et pour la plupart des exilés, c’est souvent l’Italie ou la Grèce. Il faut dire que l’accueil des réfugiés coûte cher au budget local, surtout pour les pays en crise. Ainsi, l’Italie a dépensé 1,7 milliards d’euros dont moins 50 millions avaient été financées par l’Union européenne. Le projet du budget européen pour la période 2021-2027 prévoit une hausse des budgets alloués à l’immigration et à la gestion des frontières.
Étant donné qu’un grand nombre des migrants ont du mal à s’intégrer et préfèrent rester à la charge de l’État accueillant, la continuation d’une telle politique risque toucher les contribuables européens et provoquer une nouvelle crise au sein de l’Europe.
Iven Durepos